Amis des tire-bouchons, bonjour !
C'est un reportage sur les
PUCES DU VIEIL ARLON
(Belgique, Province du Luxembourg Belge)
que je vous propose aujourd'hui.
Comme chaque premier dimanche du mois, de mars à décembre, dans la très proche Belgique, la belle ville d'Arlon attire brocanteurs et chineurs.
Belges bien sûr, mais aussi Luxembourgeois, Allemands et Français sont assidus à cette grande manifestation qui regroupe régulièrement près de trois cents stands.
Il faut dire que le cadre renforce le plaisir : la brocante a lieu dans le Vieil Arlon, autour du Mont Saint-Donat et de sa citadelle ancienne, la Tour romaine.
La proximité des frontières incite les brocanteurs à présenter leur meilleure marchandise : les acheteurs sont nombreux et amateurs de belle chine.
Et puis les centres d'intérêt sont différents : le cristal de Val-Saint-Lambert concerne davantage les chineurs belges que le Baccarat ou le Saint-Louis ; l'histoire coloniale belge favorise la diffusion d'art africain, numismatique et philatélie rappellent les frontières... autant de raisons pour espérer dénicher notre "montre en or" à nous qui ne semblerait que "montre en plomb" à nos voisins !
En Belgique, tout est proche et tout est différent, "sais-tu" ?
L'atmosphère y est bon enfant, toute empreinte de cette gentillesse et de cette courtoisie qui caractérisent nos voisins.
On y est serviable et on se tutoie facilement.
On partage maîtrank, le "vin de mai" (vin blanc aromatisé à l'aspérule odorante) et bières d'abbaye : Orval, Chimay, Rochefort...
Ou, sur le bout du pouce : fricadelles et mitraillettes frites, pistolets garnis de jambon et saucisson d'Ardenne, couques et cramiques, gaufres ou tarte au riz.
T'ai-je donné, ami lecteur, envie d'y aller ?
J'y étais pour ma part ce dimanche, mais n'ai fait qu'entendre le vol des tire-bouchons migrant vers d'autres lieux !
En plus, les Puces d'Arlon avaient ce week-end un parfum particulier : le roi Albert II venait d'annoncer sa prochaine abdication du trône de Belgique au profit de son fils, le prince héritier Philippe.
Etonnement pour nous autres Français en mal de famille royale à "peopoliser", il y avait de l'émotion à apprendre le départ d'un roi aimé.
La banderole accrochée à la façade de l'hôtel de ville en témoignait :
Comprenez qu'il s'agit des sujets de la province du Luxembourg Belge.
J'ai finalement abdiqué moi aussi et renoncé à trouver le tire-bouchon qui de moi aurait fait un roi !
Deux collectionneurs me précédaient manifestement, "chalutant" la brocante et me donnant des pensées "collectionnicides".
D'autres objets coups de coeur captèrent heureusement mon attention et, pendant que mon épouse investissait dans des boites à couture, je me procurai :
- un indispensable piège à guèpes en forme de ruche ;
- trois ouvre-boites :
* un zoomorphe bovin, non marqué,
* un autre à la gueule bien agressive, marqué PEERLESS PAT FEB. 11 90, peut-être anglais ?
* le dernier, tout en acier, publicitaire, marqué CONSERVES HIRONDELLES ;
- une clé à sardines publicitaire CONSERVES RENE BEZIERS DOUARNENEZ (FRANCE) ;
- un couteau à champagne, coupe-muselet à lame forte, marqué AUGE-EYSERT & HATTON à AVIZE.
Voici ma chine :
L'honneur était sauf !
Je rapporte aussi d'Arlon deux "brèves de brocante", captées au passage, et que je vous offre :
- l'une, chez l'antiquaire sur la grand-place : une dame voulait revendre la broche en or, héritage de sa grand-mère ... et la vendeuse gênée de devoir lui expliquer qu'elle était en laiton doré ; le silence qui suivit fut pesant !
- l'autre, entre voisins brocanteurs et - je l'affirme - ce n'étaient pas d'arrogants Français :
"Quand j'étais enfant, mon grand-père aimait me raconter qu'il avait fait son service militaire comme sous-marinier.
Mon grand-père était Luxembourgeois"...
"Quand j'étais enfant, mon grand-père aimait me raconter qu'il avait fait son service militaire comme sous-marinier.
Mon grand-père était Luxembourgeois"...
Bonne semaine !
M
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