dimanche 26 mars 2023

LE RARE SINGE TIRE-BOUCHON



Amis collectionneurs, bonjour !


Exercice d'écriture : l'inspiration me vient, entre Eclipse et arc-en-ciel...



Giboulées de mars...



Avez-vous suivi la belle vente "TRANSVERSALES" organisée par la Maison Prunier le 27 novembre dernier ?
J'ai été impressionné pour ma part par le lot n° 35, un tire-bouchon hors du commun et que je n'avais encore jamais vu :


UN SINGE : RARE TIRE-BOUCHON EN FER,
ANGLETERRE OU ETATS-UNIS, VERS 1900.


Estimé 5000,00 à 6000,00 €, il a été adjugé au prix marteau de 5000,00 €, soit environ 6500,00 € avec les frais.


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Voici les images du tire-bouchon, reprises du catalogue de la vente :



Photos catalogue Prunier auction.
Adjugé 5000,00 € !


L'objet est évidemment particulièrement attractif, notamment du fait de la mobilité du petit singe au chapeau. C'est très certainement ce qui a justifié une estimation aussi élevée.
La description renvoyait à un "modèle identique dans la collection Edgar Frank, Petite ferronnerie ancienne, Edition Self, 1948" :



Description du lot n° 35


L'histoire était belle et me donna l'envie d'en savoir un peu plus. Il me fallait pour cela accéder au modèle original ou à sa représentation. Je me suis donc mis en chasse et ai fini par retrouver et acquérir un exemplaire de l'ouvrage d'Edgar Frank... un livre depuis longtemps épuisé !



L'ouvrage d'Edgar Frank


Les feuilles du livre sont quelque peu jaunies et la reliure est défaillante, mais le contenu est intact et irremplaçable. En voici la table des matières :



... où l'on voit nos tire-bouchons en bonne compagnie !


Le projet de l'auteur-collectionneur, selon ses propres dires, était d'établir "le résumé de quarante années d'expérience pendant lesquelles nous avons vu et touché les bibelots de fer des musées et des collections particulières dans la plupart des pays d'Europe."

Je reviendrai dans un autre article sur les tire-bouchons, pour la plupart du XVIIIe siècle, présents dans le livre.

Pour en rester au sujet du jour, j'ai retrouvé, Planche 75, notre petit singe automate, coiffé de son chapeau 1900, avec cependant une surprise de taille, il s'agissait selon Edgar Frank, d'un poinçon de couturière : 
"Les poinçons (planche 75, n° 361-362 et 366-367) furent souvent munis de gaines pour protéger leurs pointes, et les moyens usuels de décoration : gravure et damasquinage, servirent à les agrémenter."



Planche 75 : Etuis à ciseaux, dés, poinçons, navettes, mesures.


Notre petit singe faisait déjà preuve d'originalité, voire de modernité au milieu d'objets des siècles précédents !



Planche 75, détail.


L'axe du poinçon est cylindrique quand celui du tire-bouchon vendu aux enchères est de section carrée, mais le petit singe articulé est rigoureusement le même.
On ne peut qu'en déduire que le poinçon et le tire-bouchon expertisé proviennent du même fabricant, sans pour autant pouvoir préciser si celui-ci était anglais, américain... ou français ? 
L'idée originale du petit singe qui monte et descend sur son axe, en position debout ou assis, la boucle de la queue aidant à l'actionner, comme aussi l'habillement, relèvent plus de l'esthétique que du fonctionnel, mais en font un objet décoratif et ludique particulièrement rare et réussi.


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J'ai étonné mes amis en leur montrant ces images et le prix atteint lors des enchères. 
L'un d'entre eux, Christian, tout à la fois professeur de chaudronnerie retraité, métallier, ferronnier et horloger amateur, a réagi en me proposant de réinterpréter ce tire-bouchon sur la base des éléments dont nous disposions. 
Pour mémoire, c'est lui qui avait revisité pour moi le tire-bouchon de Charles Osborne il y a une dizaine d'années.



Christian, face à son œuvre.



Deux versions du tire-bouchon de Charles Osborne 
revisitées par Christian.


Challenge réussi : Christian m'a présenté ce matin ses petits singes. 
Pas les singes de la sagesse, symbole asiatique, dont chacun se couvre une partie différente du visage avec les mains : le premier les yeux, le deuxième la bouche et le troisième les oreilles pour ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal... des singes moins sages, mais acrobates et helixophiles !



Les singes de la sagesse (Wikipédia)


Et j'espère bien pouvoir présenter le mien à l'occasion du prochain Congrès du CFTB, à Porto, en fin de semaine prochaine :



Les singes de Christian en regard du catalogue de la vente.


Il ne s'agit évidemment pas d'une fabrication en série : Christian en a réalisé quatre exemplaires seulement, dont celui qui m'est destiné. 
Pour éviter toute équivoque, les tire-bouchons sont marqués aux initiales "CM" de notre ami,



Détail.


... avis aux amateurs !



M

lundi 20 mars 2023

JEAN-PIERRE CHAUDUN ET REMY D'OLIVEIRA : DEUX COLLECTIONNEURS "VISITEURS DE MARC" !

 
Amis blogueurs, bonjour !


Et si collectionner n'était qu'un prétexte pour nouer de belles amitiés ?
Deux de ces amis collectionneurs sont venus nous visiter, et la visite valait bien cet article :

Jean-Pierre Chaudun et Rémy d'Oliveira :
deux collectionneurs "visiteurs de Marc" !


Jean-Pierre, presque quatre fois vingt ans, était marbrier funéraire. Son terrain de jeux était le Cimetière du Père Lachaise, situé au... 16 rue du Repos, Paris XXe. 



Cimetière du Père Lachaise (Wikipédia)



Il œuvrait là en bonne compagnie : Molière, Jean de La Fontaine, Guillaume Apollinaire, Honoré de Balzac, Marcel Proust, Frédéric Chopin, Sarah Bernard, Maria Callas, Edith Piaf, Marie Trintignant, Jean-François Champollion, Eugène Delacroix, et tant d'autres, l'entouraient de leur calme et constante amitié. Peut-être est-ce pour ouvrir quelque bonne bouteille avec eux que Jean-Pierre se mit à collectionner les tire-bouchons ? La passion continua en tout cas bien après sa retraite, au point qu'il finit par créer son musée personnel à son domicile.
Cf. sur ce blog, mon article : L'INATTENDU MUSEE DE MONSIEUR CHAUDUN

Rémy, lui, est viticulteur-producteur de champagne à Mancy, entre Avize et Epernay (Marne), un excellent terroir ! Il y produit le Champagne d'Oliveira-Fransoret, assemblage de Pinot noir, Pinot meunier et Chardonnay et la signature est belle. 



Reviens vite, Rémy !


Rémy est fournisseur quasi-officiel sinon exclusif de nombreux membres du Club Français du Tire-Bouchon ! Comment dès lors s'étonner que ce vigneron de champagne s'intéresse à tout ce qui concerne son vignoble et notamment aux tire-bouchons ?
Et puis, juste retour des choses : si la Lorraine a longtemps livré ses vins à Epernay, Rémy a fidélisé une clientèle lorraine qu'il livre régulièrement.

La visite de ces amis, tous deux membres du CFTB, était espérée depuis longtemps, et Rémy nous a donc fait grand plaisir en nous ramenant Jean-Pierre.
Un vendredi entre livraisons, découverte de ma collection, soirée amicale... un samedi de chine aux Puces de Metz : l'occasion était bonne !


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Le champagne était livré aux amis, le temps nous appartenait !
Je n'avais pas de musée à inaugurer, mais j'étais content de pouvoir montrer mon bureau réaménagé et mes tire-bouchons :






Beaucoup de rangements, et bien fonctionnels, la limite étant cependant que les tire-bouchons cachés dans les tiroirs ne sont plus sous mes yeux... mon précédent "bazar" avait quand même son charme !
Je suis heureux d'avoir ceinturé la pièce de cimaises où suspendre à ma guise tableaux et illustrations : c'est un plaisir appréciable autant qu'apprécié par nos hôtes !
Bien sûr, nous avons manipulé et n'avons parlé que de tire-bouchons...

Visite faite, nous pouvions ensuite passer à table, apprécier le repas préparé par mon épouse et terminer la soirée au "limoncellissimo" de ma préparation et ainsi modestement dénommé !



Le Sancerre de Brigitte et Daniel Chotard, autres collectionneurs, s'imposait !


Une courte nuit, et déjà nous étions en route pour les Puces de Metz...
Vendeurs et visiteurs étaient venus nombreux à cet incontournable rendez-vous. Il ne restait plus qu'à espérer que Jean-Pierre et Rémy y trouvent leur bonheur !



Rémy, très déterminé, était parti sur le sentier de la guerre !



Achat en vue...


 

Pendant ce temps, les vigiles veillaient probablement à la protection de Jean-Pierre ?



Qu'avait-il vu ?


Jean-Pierre repartait content, lesté de quelques tire-bouchons, mais aussi de menottes-cabriolets dont il entrevoyait peut-être l'utilité, ainsi que - son naturel revenant au galop - d'une navette à encens, accessoire indispensable à des obsèques réussies, parole de spécialiste !
Pas de photos ciblées, mais ses achats sont visibles devant lui sur la table (cf. photo ci-dessous).

Rémy avait fait fort, rapportant un tire-bouchon artisanal aussi original que de bonne facture et un grotesque en noix de corozo.



Trouvailles de Rémy


Et moi ? Moi, forcément, j'avais évité de trop me positionner sur les tire-bouchons et m'étais rabattu sur un ancien jeu de construction en bois (vers 1900), deux vieux cadenas et un compas à rondelle utilisé autrefois par les bourreliers, avant que Rémy me fasse acquérir un bel Excelsior à prix raisonnable.



Tableau de chasse et rafraîchissement


Nous pouvions rentrer contents, partager un bon déjeuner et nous quitter. 
Rémy et Jean-Pierre repartaient chez eux et, de notre côté, nous nous préparions à prendre la route pour quelques jours à Lille où nous attendaient enfants et petits-enfants.

Mais auparavant, soirée remerciements pour Eliane, épouse, hôtesse, cuisinière, photographe... et joueuse !



Merci !




M

samedi 18 mars 2023

ENIGMA N° 75 : UN INSTRUMENT BROOKES PAT... VOS REPONSES !

 
Amis blogueurs, bonsoir !


Vous avez cherché, voici les résultats :


ENIGMA N° 75 : 
UN INSTRUMENT BROOKES PAT.
... VOS REPONSES !







Pour mémoire, l'objet mystérieux est long de 55 cm et ne pèse que 145 grammes. Fabriqué en tôle fine, il se compose d'un axe creux avec une poignée à la base, une rotule et un râteau à quatre dents à la tête. 
Un bouton poussoir est présent sur la poignée : l'actionner entraîne le mouvement rectiligne d'une tringle cachée dans l'axe creux. Ce mouvement est transformé à l'intérieur de la rotule de tête, elle-même fixe, en mouvement semi-circulaire permettant la rotation du râteau.
Le bouton poussoir est en forme de poisson. La rotule est marquée en relief BROOKES PAT et 318.

Gérard, premier lecteur à réagir, a pensé à un ancien râteau de croupier... avant de reculer : le risque d'accrocher le tapis aurait été vraiment important !

Luc y a vu "un outil pour ramener les grosses pièces de poissons vers le bateau afin de les capturer plus aisément". Il ajoute : "Jai vu le même genre d'instrument sur une brocante le mois passé et cela m'a intrigué comme toi".

Marc a un avis voisin de celui de Luc : "ça pourrait servir à dégager un poisson ou les moules d'eau douce dans une rivière, dans un trou ou quelque chose ainsi. Il ajoute "je suis allé à la pêche en Normandie pour des praires, palourdes et autres, mais le petit râteau était fixe avec un anneau au dessus pour ne pas prendre les trop petits".
A la réflexion, il nous fait une autre proposition : "cela me fait penser aussi à un genre grattoir semoir, si toutefois, le manche creux pouvait posséder une ouverture vers le bas".


Ces propositions ont le mérite d'exister, mais n'apportent pas de réponse définitive. La solution pourrait venir de l'inscription faisant penser à un brevet anglais attribué à une certaine entreprise BROOKES : peut-être des lecteurs anglophones pourront-ils nous aider ?



M

 




jeudi 9 mars 2023

ENIGMA N° 75 : PAS DE TIRE-BOUCHON, MAIS UN OUTIL DE PECHEUR ?

 

Amis blogueurs, bonjour !


Voici une nouvelle énigme qui me semble bien difficile à résoudre :


ENIGMA N° 75 : PAS DE TIRE-BOUCHON, MAIS UN OUTIL DE PECHEUR ?



Etant à la pêche, je veux dire à la pêche aux tire-bouchons, j'ai acheté cet objet il y a quelques semaines aux Puces de Metz. Ce n'est pas un tire-bouchon donc, et s'il peut tirer quelque chose, ce n'est certainement pas des bouchons !
Cependant l'objet est insolite et ça suffit déjà à mon bonheur.



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Le marchand pensait à un outil pour la pêche à pied mais n'avait pu le vérifier. Il le vendait après avoir fini par renoncer à en savoir plus, ce qui provoqua sûrement chez moi l'acte d'achat. 
J'avoue que je n'ai pas plus d'idée concernant sa réelle utilité.



Un râteau orientable ?


Quels éléments avons-nous pour nous aider dans nos recherches ?
L'objet est en tôle fine. Il est léger, 145 grammes, et mesure 55 cm de long.
Il se compose d'une poignée prolongée par un axe creux long d'environ 40 cm, et par une tête munie d'une rotule commandant la rotation d'un petit râteau à quatre dents.

La poignée est dotée d'un bouton poussoir en forme de poisson : c'est l'indice qui avait guidé la réflexion du vendeur. 



Un bouton poussoir en forme de poisson


Actionner le poussoir entraîne le mouvement rectiligne d'une tringle cachée dans l'axe creux. Ce mouvement est transformé à l'intérieur de la rotule de tête, elle-même fixe, en mouvement semi-circulaire. Ce mouvement est transmis au râteau, dont les dents restent toujours situées dans un plan horizontal en utilisation normale de la poignée, bouton poussoir au-dessus.



Bien sûr, il est possible de ramener les dents dans un plan vertical en faisant faire un quart de tour à l'ensemble, mais ratisser ne semble alors guère plus évident.

A l'appui de la thèse du vendeur, le mouvement pourrait avoir pour utilité d'aller chercher quelque chose de caché dans le sable - un coquillage, par exemple - puis de le ramener.
La légèreté de l'ensemble aussi bien que l'écartement des quatre dents empêche cependant de penser à la récupération de quelque chose de lourd ou mobile, un poisson ou un crustacé par exemple.


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Nous avons un autre indice ; la rotule est marquée en relief BROOKES PAT, inscription à laquelle s'ajoute le nombre 318.




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L'outil est donc probablement d'origine anglaise et a peut-être été breveté : espérons que l'un(e) d'entre vous puisse nous en dire plus. 
Je publierai comme de coutume vos diverses propositions.



M


mardi 7 mars 2023

ARLON : MA BOUTEILLE, MON TIRE-BOUCHON

 

Bonsoir amis blogueurs !


Le plaisir de chiner m'avait conduit ce dimanche à Arlon, dans la proche Belgique. C'était la première brocante de la saison et je me réjouissais par avance, trop sûrement ! 
La météo annoncée entre neige et froidure et le vent qui soufflait fort au pied de l'église-cathédrale Saint Martin expliquent probablement la désaffection de nombreux vendeurs. J'arpentais des rues désertées, avant de rejoindre le centre plus animé. Un café partagé sur un stand, occasion de constater l'attrait du vintage pour les chineurs citadins ; une chignole très ancienne achetée là, deux scies bocfils de bijoutier  ailleurs ; mais je cherchais en vain mes "brocanteurs fournisseurs". 
Je ne retrouvais même pas mes repères au café Knopes : le capuccino n'était cette fois qu'un café au lait et Angélique n'était pas là pour nous le servir !
Il me fallait me faire une raison et rejoindre la voiture.
Et la surprise m'attendait sur le chemin du retour qui allait justifier le titre de cet article...



Ma bouteille



Egarée sur un stand au milieu de bibelots se dressait sans vergogne une bouteille voleuse ! Elle était assurément meusienne, belge ou française, de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Et si foncée que le cul rejoignait presque le goulot !

J'ai raconté ici il y a quelques années l'histoire de ces bouteilles voleuses qui n'avaient de pintes que le nom, cf. :

Heureux de la trouvaille, je l'ai achetée sans même en négocier le prix, malgré tout raisonnable.
Je ne l'ai pas prise en photo, mais c'était une vraie jumelle de cette autre qui m'appartient :




Je ne l'ai pas prise en photo... parce qu'elle ne m'en a pas laissé le temps ! Tel Perrette et le pot de lait, j'avançais rêvant de projets : j'en ferai un article pour mon blog... fièrement je la ferai admirer par les collectionneurs... et, pour finir, je pourrais toujours l'échanger, peut-être contre un beau tire-bouchon..
Las, le sac que j'avais posé sur un siège glissa, tomba et ma bouteille en mille morceaux se brisa : la voleuse avait trouvé ce moyen pour m'échapper !
Je n'avais plus qu'à conclure comme Perrette : "adieu veau, vache, cochon, couvée !"
Et le tire-bouchon, me direz-vous ?



Mon tire-bouchon



L'histoire, toute différente, commença avant la chute de ma belle voleuse. Je vis sur un stand un tire-bouchon tout en acier et en forme de cochon (le cochon de Perrette, peut-être ?). 





Le tire-bouchon était beau, même si la pointe de la mèche était légèrement émoussée. Et je savais l'avoir déjà vu dans un livre.
Le fût était marqué GOBERG et GES. GESCH., un tire-bouchon allemand probablement donc.
Je discutais, âprement cette fois, et obtins enfin un prix raisonnable. Il était temps : je voyais approcher "dangereusement" l'inévitable collectionneur belge, concurrent susceptible de contrecarrer mes plans.
Après ma bouteille (pour l'heure encore intacte), ce tire-bouchon me comblait : je pouvais rentrer.

Arrivé chez moi, la recherche fut rapide : ce tire-bouchon figure dans le livre de Donald Bull, Ultimate Corkscrew Book.
Alors hier matin, je me suis tourné vers notre ami Reinhold Berndt, lui envoyant ce mail à 9h26 :
"J'ai acheté hier ce tire-bouchon que j'aime bien et qu'on peut retrouver dans Ultimate Corkscrew Book de Bull.
Il est marqué GOBERG GESGESCH et aurait été fabriqué par Hugo Berger.
Pourrais-tu me traduire l'inscription et m'en dire plus sur ce tire-bouchon ?"
Et un facteur - sûrement magicien - m'apporta la réponse quelques instants plus tard en me livrant der Krätzer, la revue du club allemand, le Verein Korkenzieher Freunde : mon tire-bouchon y figurait en bonne place dans un article consacré à la fabrique d'Hugo Berger, une entreprise de Schmalkalden en Thuringe fabriquant des objets en fer et en acier. 
Berger produisait notamment des tire-bouchons figuratifs : dans la revue, mon petit cochon avait pour voisins une tortue, un coq, un hibou et un chat !





Et à 11h02, Reinhold me répondait :
"Je te félicite pour cette pièce rare. La dernière édition du "Krätzer" est en route pour Briey. Tu y trouveras toutes les informations disponibles et les réponses à tes questions."
Mais je l'avais déjà entre les mains !
Il ne restait plus qu'à lui demander la traduction de GES. GESCH. Reinhold m'expliqua que Gesetzlich geschützt veut dire : "protégé par la loi".



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Après avoir brisé ma bouteille voleuse, j'avais dit "adieu veau, vache, cochon, couvée", ignorant que je ramènerai quand même un petit cochon !



M






jeudi 2 mars 2023

LA CHASSE AUX TIRE-BOUCHONS ETAIT OUVERTE CE LUNDI EN TOURAINE !

 

Amis blogueurs, bonjour !


Eh oui, j'ai pu aller à Tours et vivre en live et sur place, la vente aux enchères d'une partie de la collection de notre ami Maurice Dancer !
 
La chasse aux tire-bouchons était ouverte ce lundi en Touraine...





C'est à mon épouse que je dois de pouvoir vous rendre compte de l'évènement. Elle m'a en effet poussé dans le dos pour que j'aille à cette vente un peu lointaine !
J'ai bien sûr fait semblant de résister, mais elle m'a rétorqué que j'étais un mauvais acteur et de mauvaise foi, ... de mauvaise foi, moi ?! Elle a cependant mis une condition à l'affaire : un chaperon, en l'occurrence l'ami François, devrait m'accompagner !
Alors nous sommes partis, vendredi, un peu en avance... Les premières haltes nous ont retenus au magasin de brocante de Denis Herbelet à Châlons-en-Champagne (une carafe XIXe siècle, issue des verreries des Islettes), puis à Troyes pour un élégant déjeuner au restaurant Le Jardin et deux magasins de brocante : la petite Compagnie du Cèdre (un bouzillé XVIIIe) et l'impressionnant dépôt Kiventou.



Troyes, la ruelle aux Chats



Et le déjeuner : la vie n'est pas facile !


Toujours hospitaliers, nos amis Françoise et Patrick nous ont accueillis ensuite pour le week-end du côté de Vendôme. Occasion d'impressionner un peu le chaperon avec une belle collection.
Et puis j'ai eu le plaisir d'emmener ce beau monde chiner alentour. Samedi : Puces du Mans où nous avons fait la connaissance de nouveaux collectionneurs (un "rouge", un "vert" sur les photos) et retrouvé le secrétaire du CFTB, Stéphane ; puis Grenier de Malicorne, enfin village des antiquaires de La Chartre-sur-le-Loir après un arrêt dans ma famille sarthoise.




Dimanche : belle brocante Boulevard Béranger de Tours, sous un grand et froid soleil.



Que de tire-bouchons sur ce stand !


Je pris un peu d'avance avant la vente aux enchères :



Pêche du week-end


Outils du bois, maître de danse, sécateur, coup de poing, "T" à belle mèche et poignée de bronze, enfin au centre : tire-bouchon Pylônes 2U2... très contemporain et trop cher payé.
Il était temps qu'arrive la vente aux enchères !


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Lundi 27 février 2023, hôtel des ventes Giraudeau,
la vente aux enchères


Le matin, nous nous sommes retrouvés en pays de connaissance, entourés de quelques membres du CFTB, pour apprécier l'exposition des pièces proposées à notre convoitise par Maurice. Une sélection très éclectique de 275 lots, entre tire-bouchons de comptoir, lots de petits tire-bouchons, vieux papiers, belles cannes à système et bien sûr quelques pépites très convoitées, notamment la plaque de fonte, sigle de Jacques Pérille.
Notre président et notre secrétaire nous rejoignirent pour le déjeuner pris avec les membres de l'équipe de Rémi Gauthier, le commissaire-priseur, et François, mon petit chaperon pas rouge du tout. 
Nous étions ainsi dix passionnés sur place : Maxime, Patrick, Philippe, Alain, Simon, Jean-Pierre et Jean-Pierre, Stéphane, François et moi, trop peu nombreux pour encadrer l'unique Caroline.
La publicité faite, entre Interenchères, le Blog et les réseaux d'amitié, avait cependant attiré beaucoup de monde : 150 ordres d'achat avaient été donnés, tandis que 65 personnes partageaient la vente en live.
Rémi Gauthier, aidé de Maxime, menait les affaires maillet battant ; notre groupe chahutait un peu, malgré le froid qui régnait dans la salle. Et la vacation permit la vente de tous les lots dans les délais prévus et pour la satisfaction de Maurice Dancer.


J'eus de mon côté la chance de pouvoir acquérir les deux pièces que je voulais vraiment : un tire-bouchon de comptoir Eclipse et un tire-bouchon en "T" et belle poignée de bronze, mais aussi un lot de Zig-Zag dont deux dans leur boîte d'origine et trois figuratifs en laiton anglais dont une représentation de Robinson Crusoé. J'y ajoutai deux petits lots comme monnaie d'échanges.



Mon butin !


Ayant acté que l'Eclipse avait une mèche raccourcie, j'eus la fausse bonne idée d'acheter un autre tire-bouchon de comptoir, seulement pour en récupérer la mèche, mais pas de chance, celle-là aussi était cassée : j'ai donc maintenant deux mèches à trouver !

Tous les amis présents étaient eux aussi contents de leurs achats, tel Patrick, heureux d'avoir acheté trois belles cannes :



Un moine, un Pierrot et un œuf dissimulant un deuxième tire-bouchon...


Retenons que la vente fut belle. Le prix le plus élevé fut atteint comme prévisible par la la plaque Pérille : 1900 €, prix marteau, soit près de 2400 € avec les frais.



1900 €, sous le regard de Philippe et François.


Tous les lots furent vendus, plusieurs dizaines pour des prix marteau à trois chiffres.
Le lien suivant vous conduira sur Interenchères où vous pourrez retrouver tous les prix obtenus dans la vente :

Vous pourrez aussi y trouver les informations sur une autre vente à venir :
Objets de vitrine et de collection dont tire-bouchons
Chez Pousse-Cornet - Valoir à Orléans le 16 mars 2023 à partir de 13 heures.



Caroline et les guerriers !


Une soirée amicale plus tard, nous pouvions repartir contents.


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Mais nous nous accordâmes encore une pause culturelle pour aller admirer les trésors de la belle église de Chaource : 



Le Saint-Sépulcre ou Mise au tombeau par le Maître de Chaource (1515).


Retrouvez la présentation de ce chef d'œuvre grâce au lien suivant :

Région oblige, nous fîmes aussi quelques achats locaux encore : fromage et andouillettes de Troyes...


Et ce fut le retour vers notre Lorraine où j'allais tenter d'expliquer à mon épouse que collectionner ne coûtait rien !



M


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