mardi 9 septembre 2025

BRADERIE DE LILLE 2025

 

Amis blogueurs, bonjour !


Oui, nous sommes encore allés à la 

Braderie de Lille, édition 2025, 

et donc depuis j'ai mal partout, perclus de fatigue et d'arthrose... ce n'est plus de mon âge !

Le calme trompeur de la Deûle ferait presque oublier la foule qui se déversait un peu partout :






Mais évidemment, avec autant de monde, vous ne pouvez pas vous perdre et vous  rencontrez forcément des gens qui vous reconnaissent...


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Les rencontres



- Gérard, psychiatre messin, et Chantal son épouse, m'ont demandé de très bonne heure si j'allais bien... hum !

- Des inconnus m'ont demandé si j'avais été proviseur de lycée à Troyes... ben oui !

- Le marchand alsacien à qui j'ai acheté une aune (cf. plus bas) s'est souvenu m'en avoir vendu une à Metz il y a quelques années... il reconnaissait ma voix : mais comment fait-il, celui-là ?

- Bien sûr, Muriel et Stéphane Terrières, tenaient leur stand : le mieux achalandé de la braderie !




- Et puis survint ce concurrent qui fit main basse sur un tire-bouchon que je convoitais avant de m'apostropher d'un sonore : "Vous êtes Marc !"... comment démentir ?




Vous aurez peut-être reconnu Guy Vlaeminck, lequel avait raflé sous mon nez il y a quelques mois - et sous celui de quelques autres collectionneurs belges - une collection que je croyais acquise. Ainsi va la vie ! Bravo à lui !

- Il y eut aussi ce drôle de chineur, bien escorté, mais oubliant un peu de regarder les stands, même de loin :



Chineur de voix, peut-être ?


-  Tout ce beau monde se lâche, même les écorchés se permettent des gestes déplacés :



Oh !


Ajoutons les moules, les frites, la bière... Bon, voilà pour l'ambiance !
Mais ta pêche ? me direz-vous ,


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Les trouvailles


Rien d'extraordinaire cette année :





Gardons les tire-bouchons et la bouteille pour conclure et listons :
- un pied à coulisse, début XIXe siècle,
- deux coupe-vitre, dont l'un contient un tournevis,
- un stéthoscope de sage-femme destiné à écouter battre le cœur du fœtus dans le ventre de sa mère,
-  un ancien presse-agrumes en fonte d'aluminium, ainsi qu'un petit instrument de cuisine permettant de réaliser des coquilles de beurre :




- ajoutons une aune de mariée, objet que j'avais déjà évoqué sur ce blog :
"En Alsace, l'aune de mariage ou aune de mariée était le cadeau traditionnel que devait faire le promis à sa jeune fiancée. C'était là le gage que celle-ci serait bonne épouse et bonne couturière ; et de fait une belle aune servait une vie entière, voire se transmettait de génération en génération.
Son nom était celui d'une unité de mesure ancienne : l'aune drapier, pièce de bois ou de métal utilisée par les drapiers et, par extension, par les couturières pour mesurer les tissus.
La mesure était locale, l'aune de Paris valait d'ailleurs approximativement le double de l'aune drapier alsacien. L'aune alsacienne avait une longueur totale d'environ 66 cm, mais la partie utile, graduée, ne mesurait qu'environ 54 cm.
Le fiancé se devait de faire en fonction de ses moyens autant que de l'amour qu'il portait à sa promise. Il pouvait acheter ou, mieux, fabriquer et personnaliser son cadeau et certaines aunes richement décorées sont aujourd'hui très recherchées."


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La bouteille


C'est une bouteille soufflée, avec stries, bulles et imperfections de fabrication. Elle est de couleur vert sombre, haute de quasiment 30 centimètres, de forme tronconique inversée, avec des épaules bien marquées et un col très haut (14 cm). 
Le col se termine par deux bagues ou collerettes rapportées, manifestement destinées à ligaturer un bouchon. On peut en déduire que cette bouteille, dont la forme diffère nettement de celle de la bouteille champenoise, était cependant destinée à contenir la pression d'une boisson gazeuse, le cidre par exemple.




Le cul de la bouteille a été foncé au pontil (canne pleine) comme en témoignent des ébréchures : cette technique est spécifique au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.




Sa masse vide est de 880 grammes et sa contenance est d'environ 72 centilitres.
Peut-être pourrez-vous m'en dire plus sur sa provenance ? 
Pour moi, elle est vraisemblablement normande, destinée à contenir du cidre, et date du tout début du XIXe siècle.


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Les tire-bouchons





- Celui de gauche m'a été quasiment donné : c'est un Coville assez commun, à hélice libre et ailette décapsuleur, avec cage en fonte d'aluminium.

- Celui du milieu, tout en acier, est un Pérille, époque Jacques Pérille, bien marqué sur le fut de la mèche.

- L'exemplaire de droite interpelle davantage : la poignée est en bronze à décor moulé de pampres de raisin, mais le fut de la mèche est marqué ACIER J.T. :




"J.T." doit correspondre à Joseph Jacques Toulon, lequel s'était installé vers 1925, au 58 rue des Tournelles Paris 3°, à la place de la fonderie-moulage Caillon. 
Cet atelier, créé en 1887 par Jean Charles Caillon, mécanicien fondeur, avait été vendu par sa veuve à un nommé Cordeau en 1923, deux ans avant que Toulon le rachète pour en faire le siège de son entreprise.
Comment dès lors ne pas imaginer que Toulon a monté des mèches qu'il fabriquait sur des modèles de poignées moulées de Caillon ?


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En résumé, pas de découverte majeure, mais ...




"Marc est content", comme l'a repéré l'ami Mathias, également présent à Lille !

Ou, comme l'a si bien exprimé notre petite-fille de six ans :




Papy est fatigué. Il dort et rêve qu'il a trouvé une montagne de tire-bouchons !



M

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