samedi 29 octobre 2016

BIBLIOGRAPHIE N° 44 : SEALING STAMPS CORKSCREWS par Bertrand GIULIAN et Ion CHIRESCU




Amis hélixophiles, bonsoir !


Il est des livres précieux, précieux par la forme autant que par le fond : c'est le cas du livre de Bertrand GIULIAN et Ion CHIRESCU consacré aux tire-bouchons munis de sceaux :

Sealing Stamp
CORKSCREWS
Second Edition
par
Bertrand GIULIAN
Ion CHIRESCU

Les textes ciselés sont de Bertrand GIULIAN et l'artistique mise en page est de Ion CHIRESCU.

Le livre, enrichi des photographies des pièces les plus rares apportées par les collectionneurs contributeurs est incontestablement une référence incontournable pour qui s'intéresse aux premiers tire-bouchons.


Les tire-bouchons à sceaux sont en effet pour la plupart très anciens, et constituent autant de témoignages objectifs d'un passé où le dépôt de brevets n'existait pas encore.



Tire-bouchons munis de sceaux triples.


Objets de deux sciences auxiliaires de l'histoire, la sigillographie et l'héraldique, les sceaux et leurs empreintes laissées dans la cire peuvent notamment comporter des éléments symboliques (blason du propriétaire), mais aussi de contexte (représentation de personnages historiques), permettant d'en retrouver l'origine, voire de les dater assez précisément et d'en faire autant du même coup pour les tire-bouchons qui en sont munis.
Ces éléments étayent l'origine britannique, la période (XVII° siècle) et le statut aristocratique des premiers tire-bouchons.


Bertrand GIULIAN, est venu présenter la deuxième édition revue et augmentée de cet ouvrage aux collectionneurs présents à la bourse d'échanges du CFTB à Chablis ce 15 octobre 2016.

Vous pouvez aussi retrouver son interview dans ma rubrique Who's Who de l'hélixophilie à l'aide du lien suivant :


Les éléments chronologiques et de contexte fournis par cet ouvrage sont une contribution inédite à l'histoire.



M


Voici ma fiche bibliographique :







samedi 22 octobre 2016

WHO'S WHO DE L'HELIXOPHILIE : C... COMME ARMANDO CECCONI






Amis hélixophiles, bonjour !



Le collectionneur nécessaire 
de la semaine pour notre rubrique : 

le Who's Who de l'hélixophilie 

est Italien. Il s'agit de :






Armando Cecconi




Armando est un habitué du Blog des tire-bouchons. Plusieurs articles ont déjà été consacrés à sa rencontre et aux livres qu'il a publiés.
Merci à lui d'avoir accepté la règle commune, de s'être prêté au jeu des questions-réponses et de nous avoir permis de publier quelques photos personnelles !



Armando et Mariangela, une passion partagée...


Question : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et évoquer vos origines, votre lieu de vie, votre situation familiale, votre profession et votre secteur d'activité...?


Réponse : J’ai vécu les premiers années de ma vie a Mondovì, jolie petite ville du sud du Piémont. Mais depuis l'âge de dix-neuf ans, je demeure à Torino, d'abord pour les études et ensuite pour le travail. 
Je suis entré à l’ENEL (Ente Nazionale per l'Energia Elettrica, soit l'équivalent italien de EDF ou Electricité de France), dans le secteur informatique. J'y ai effectué toute ma carrière en terminant à la tête de la section informatique de la gestion des salaires et des activités inhérentes. 
En 1975, jeune salarié, j’ai été envoyé à Milano, le "cœur vif" du travail en Italie, pour participer à un grand projet d'entreprise.
J’ai bien collaboré au projet mais... j’ai surtout rencontré une collègue, Mariangela, qui est devenue mon épouse !
J'ai l'impression de l'avoir rencontrée hier, pourtant nous sommes maintenant à la retraite.




Trouvaille de Mariangela : un nécessaire de voyageincluant un "tirabusson".
Marqué aux armes de la République de Venise, il date au plus tard de 1797.


Mariangela est aussi artiste que collectionneuse : elle peint et est très sensible à la beauté des objets.




Quand Mariangela peint Armando...



Un simple "Trois doigts" a suffi à tout déclencher !


Q. Mondovi, entre Alba et Barolo ! Le paradis de la truffe blanche, mais aussi celui des plus grands vins italiens : Barolo, Barbaresco, Asti, Roero, Dolcetto... Comment ne pas voir là un peu de déterminisme dans la naissance de votre passion pour les tire-bouchons ? 
Mais bien sûr ce n'est pas suffisant, encore fallait-il un événement déclencheur : pouvez-vous nous dire ce qui vous a amené à collectionner les tire-bouchons ?



Le vignoble de Barolo


R. Vous avez raison : pour avoir grandi au cœur d'un des plus beaux vignobles du monde, je suis toujours resté en symbiose avec le monde du vin... je suis encore un vigneron amateur et je fais mon vin moi-même !
Mais je dois, ou plutôt nous devons, Mariangela et moi, notre passion pour les tire-bouchons à deux événements déclencheurs :
Le premier date de 1980 ou à peu près. Nous avions visité un marché aux puces près de chez nous et, le déterminisme vitivinicole évoqué précédemment aidant probablement, j’y avais repéré ce tire-bouchon bien commun et simple, en fer, un "trois doigts" : 



Le numéro un !


Quelle merveille ! il y avait la place pour les trois doigts forts de la main, tandis que le classique piémontais, au manche en bois, ne comportait que deux arches : un monde s'entrouvrait !
Le deuxième événement a été plus déterminant encore : nous étions en vacances en Provence quelques années plus tard quand nous sommes tombés par hasard sur le Musée de Ménerbes : une autre merveille, plus grande ! combien de tire-bouchons étranges et inconnus étaient rassemblés là ! Mais nous avons aussi vu, et acheté tout de suite, le livre de Watney et Babbidge en édition française ! Le musée et le livre nous proposaient un univers entier à découvrir.


Armando Cecconi, 
spécialiste reconnu des tire-bouchons italiens


Q. Avez-vous eu une préférence pour une catégorie de tire-bouchons ? Laquelle et pourquoi ?

R. Dans l'absolu, non. Toutes les pièces ont une beauté, un intérêt, une histoire. Je dirais plutôt que j’ai eu des "périodes" : la période anglaise, la française et maintenant l’italienne.




La diversité des tire-bouchons italiens


Massussi, Pietro Stella, Vogliotti, Berera, Bordoni, Cappelli... les tire-bouchons italiens sont méconnus, peu de brevets sont référencés, mais ces tire-bouchons sont souvent l'œuvre de très bons artisans.
Quand mon épouse et moi découvrons de nouveaux modèles, je suis attiré par ceux qui correspondent à ma "période" du moment ou bien en général par les mécanismes mis en oeuvre, tandis que Mariangela en apprécie la beauté, indépendamment d’autres considérations.


Q. Et après quel tire-bouchon courrez-vous encore ?

R. Nous attendons avec impatience la livraison d'un tire-bouchon à trois colonnes que nous convoitions depuis longtemps, Mariangela pour l'esthétique et moi parce qu'en "période italienne" il m'apparaît comme le meilleur représentant de nos fabrications :




Le très attendu "legno tre colonne"


Après, nous trouverons bien d'autres objectifs à poursuivre encore : notre passion est intacte !

Q. Combien de livres avez-vous écrit ou coécrit ? Et quel est celui dont vous êtes le plus fier ?

R. Mes petits débuts d'auteur remontent à une exposition de tire-bouchons que Mariangela et moi avions présentée à la bibliothèque de la Région du Piémont en 2012. Nous avions réalisé alors le catalogue de l'exposition :
I CAVATAPPI, STORIA, BREVETTI, ARTIGIANATO, CURIOSITA' DAL 17 SECOLO AD OGGI.
CATALOGO A CURA DI ARMANDO E MARIANGELA CECCONI.

Plus tard, avec les amis Giorgio Cimagalli et Davide Chionna, nous avons écrit pour notre association AICC ou Associazione Italiana Collezzionisti Cavatappi :
CAVATAPPI ITALIANI 
Storia di ingegno ed arte di un ustensile prezioso
a cura di Giorgio CIMAGALLI, Armando CECCONI, Davide CHIONNA 
Je suis fier d’avoir coécrit ce livre parce qu'il n’existait rien auparavant de spécifique aux tire-bouchons italiens. Je l'ai déjà dit : en Italie nous avons peu de marques et peu de fabriques anciennes, mais nous avons de très bons artisans. Notre livre comporte donc peu de textes, mais beaucoup de photos ; c'est un panorama assez complet de la production italienne.




Les deux livres coécrits par Armando Cecconi.




L'homme organisé ou ... une collection très scientifique


Q. Savez-vous combien de tire-bouchons vous possédez ?

R. A cet instant, exactement 1345 ; je les catalogue tous et veux tout savoir d'eux comme s'il s'agissait de nouveaux amis !




Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place...


Q. Je vous sais très organisé. Votre expérience professionnelle transpire dans votre manière de collectionner. Pourriez-vous nous dire quelle place ont pris les nouvelles technologies dans votre collection ? Les utilisez-vous pour acquérir ou vendre des tire-bouchons ? ou bien pour classer votre collection ?

R. Oui, j’ai acheté beaucoup de pièces sur internet mais exclusivement chez des vendeurs bien connus.
J’utilise l’informatique pour mémoriser et classer mes tire-bouchons. 
Je ne note rien à la main, mon ordinateur contient tout. S’il tombe en panne, je suis perdu ! En fait, non, pas du tout : je fais des sauvegardes régulièrement.
J’ai construit des tableaux Excel avec toutes les caractéristiques de chaque pièce : une petite description, la date et le lieu de l’achat, le vendeur, le prix, un code pour la catégorie et pour la place ; un autre tableau pour les sommes et les vérifications ; enfin les photos.



Mais aussi l'épicurien...


Q. Pouvez-vous nous raconter une anecdote qui a marqué votre vie de collectionneur : rencontre, scène de vie, trouvaille inespérée... ?

R. Les événements les plus marquants sont ceux que je vous ai racontés, ceux qui ont éveillé notre intérêt pour les tire-bouchons.
Il faut dire que presque toutes les pièces ont une histoire, sont associées à un souvenir, mais parfois il peut arriver "qu'on entende les cloches sonner en soi" - c'est l'équivalent italien du français "le cœur qui bat la chamade" - quand on voit ou qu'on touche ou qu'arrive par la poste une pièce particulière : c'est alors comme le plaisir d'une bonne rencontre avec un nouvel et agréable ami !


Q. Quel sens revêt à vos yeux votre démarche de collectionneur ?

R. Avant tout, chaque pièce est un objet d’étude et de recherche. Il y a pour moi deux moments : celui de la découverte, de l’observation, de la recherche de la marque éventuelle et de l’achat ; et puis ensuite, à la maison et avec les livres, vient le moment de l’étude, de l’observation attentive, de la comparaison, avec parfois des surprises émouvantes !
Bien sûr, il est très agréable de partager avec les amis nos découvertes et les leurs. 
C'est la raison pour laquelle je suis membre des associations italienne et française, AICC et CFTB.


Q. Collectionnez-vous d'autres choses ? Avec autant de passion que les tire-bouchons ?


R. Il ne s’agit évidemment pas d’une vraie collection, mais j’aime avoir dans mon petit terrain des arbres fruitiers de variétés différentes, pommiers et poiriers surtout : avec des fruits de formes, couleurs, goût et temps de maturation différents. J'adore greffer mes arbres et voir les résultats de mes expérimentations.




Le plaisir de greffer


J'aime aussi, pour mon plaisir et celui de mes amis, faire mon vin, du Dolcetto, bien sûr !

Je suis surtout, par caractère, passionné de toutes les vieilles choses ; mais tout collectionner n'est, hélas, pas possible.
Ma profession m'a amené à rechercher pour les préserver les anciens "boutons" électriques :




Une autre collection d'Armando : les boutons électriques.



J’ai aussi un bon nombre de vieux instruments électriques, quelques-uns en parfait état de fonction dans ma cave à Mondovì : ils ne sont absolument pas en conformité avec les normes actuelles, mais ils sont très beaux à regarder !




... toujours prêt à aider les jeunes collectionneurs !


Q. Quels lieux ont votre préférence pour acheter des tire-bouchons et lesquels conseilleriez-vous aux nouveaux collectionneurs : salles de ventes, antiquaires, brocantes, Internet...

R. J’ai commencé par chiner dans les marchés aux puces et c'est cela que je conseillerais aux collectionneurs débutants, l'offre est abondante et, en général, pas trop coûteuse.


Q. Nous sommes aujourd'hui à un tournant de l'hélixophilie : la génération des fondateurs est vieillissante, mais nous rencontrons aussi de plus en plus de nouveaux collectionneurs. Quel message passeriez-vous aux jeunes collectionneurs pour les aider dans leurs débuts ?

R. Les nouveaux collectionneurs doivent se rapprocher des collectionneurs plus expérimentés et ne pas hésiter à les solliciter par exemple pour authentifier des pièces. Il est d'ailleurs très agréable selon moi d'apporter de l'aide à quelqu'un qui débute : je m'efforce toujours de le faire quand je suis sollicité et... que je peux répondre !
Je pense aussi que chacun doit collectionner à son goût et avec sa sensibilité. Mariangela et moi avons débuté avec des pièces de tous types et de toutes origines, mais de bas prix. Après nous avons découvert des genres plus agréables et passionnants : pour moi les mécanismes, pour elle les pièces belles et de bonne façon.

Il faut commencer modestement et privilégier les objets qui plaisent plutôt que les objets coûteux, puis progresser à son rythme !



-/-


Armando Cecconi a été secrétaire de l'Associazione Italiana Collezzionisti Cavatappi de 2008 à 2014, il est toujours un membre actif de l'association. 
N'hésitez pas à solliciter son expertise des tire-bouchons italiens.



M


lundi 10 octobre 2016

RÉSULTATS EBAYANA N° 157 DU 06 OCTOBRE 2016 : TIRE-BOUCHONS, OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ



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Amis collectionneurs, bonjour !


Nous sommes le lundi 10 octobre 2016, voici les résultats de mon EBAYANA N° 157 du 06 octobre 2016.



ANALYSE :

Tire-bouchons :
Pas de grosse pièce cette semaine, marché atone donc.
Les figuratifs, dans ou hors sélection, ont attiré peu d'enchères : bonnes affaires possibles pour les amateurs donc !



Objets d'art et de curiosité :  
Une sélection que j'ai pris plaisir à faire.
Enchères et prix soutenus.
La prime va aux objets précieux ou insolites, tels les tableaux ou cette clé à message ayant atteint 402,42 € et 23 enchères.


A la semaine prochaine !




M



MA SÉLECTION :


TIRE-BOUCHONS 01 :








Antiker Puppenstuben Korkenzieher Korkendreher Antik 7cm
52,51 € et 12 enchères

Ancien tire bouchon TYR Breveté SGDG Vintage corkscrew Korkenzieher
78,00 € et 25 enchères

19th C. LARGE ENGLISH SLIDING FRAME CORKSCREW
37,52 € et 6 enchères

Ancien Couteau, knife, multifonction Os de mouton, maillechort XIX art populaire
106,00 € et 16 enchères 

ancient bronze metal corkscrew, very rare, limsa
68,00 € et 9 enchères

TIRE BOUCHON a crémaillére ancien
68,01 € et 16 enchères.



TIRE-BOUCHONS 02 :











TIRE BOUCHON ancien cuillére publicitaire CORKSCREW KORKENZIEHER CAVATAPPI
61,50 € et 12 enchères

Delightful Antique Miniature Folding Bow Pocket Corkscrew, Very Nice
51,28 € et 27 enchères

Very Nice Antique Victorian Corkscrew "The Tangent Lever", Very Good Condition
91,38 € et 37 enchères

vintage ANRI hand carved bar set drunk man by pole with removable bar tools rare
Prix de départ 24,99 $ (22,36 €) mais pas d'enchère.

TIRE BOUCHON EROTIQUE EN CUIVRE
73,00 € et 32 enchères.




OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ 01 :








Rare Ancien Couteau Lampe Déposé dit de Cambrioleur avec Roulette de Verrier
123,00 € et 27 enchères

Vintage Genuine Dunhill PATENTED Rollagas 18k Gold Lighter Boxed Paper Immac #38
91,49 € et 29 enchères, mais prix de réserve non atteint

1920/1930 E CARLIER RARE GRDE LAMPE STATUE SCULPTURE EP. ART DECO DANSEUSE FEMME
856,51 € et 28 enchères

VERY RARE SOE WW2 FRENCH SECRET AGENT KEY STILL WITH HIDDEN MESSAGE INSIDE
402,42 € et 23 enchères

Tableau Hippolyte Victor SEBRON (1801-1879) "ferme en Normandie" Ecole BARBIZON
356,00 € et 41 enchères

rostre requin scie ancien pour cabinet de curiosité 72 cm
40,50 € et 29 enchères.



OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ 02 :








ANCIEN CHIC COUTEAU MULTI-PIÈCES BROOKES & CROOKES SHEFFIELD 30’s
357,00 € et 32 enchères

ancien rasoir coupe-choux " 69 THIERS - ISSARD " scheffield silver steel
72,99 € et 48 enchères

Antique 19th c French Mougin gilt mantel clock with beautiful Sevres porcelain
479,34 € et 47 enchères

SAMPSON MORDAN. Fine gold propelling calendar pencil. Really fine condition.
345,57 € et 53 enchères

TUDOR by ROLEX - SOLID GOLD 9ct LADIES VINTAGE WATCH & BRACELET - VGC - No Res!
225,18 € et 29 enchères

1600’s LARGE FRENCH OLD MASTER OIL - ALLEGORY OF NIGHT - INCREDIBLE PAINTING
2285,24 € et 38 enchères.




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vendredi 7 octobre 2016

LA GRANDE RÉDERIE D'AMIENS : UNE BROCANTE QUI VAUT LE VOYAGE !



Amis hélixophiles, bonsoir !


Je vous propose aujourd'hui d'évoquer la grande réderie d'Amiens.


La Braderie de Lille ayant été annulée, les craintes étaient grandes de voir la Réderie d'Amiens connaître le même sort.
Mais la rumeur a finalement fait long feu et la Réderie a eu lieu.




L'affiche de la Réderie


Les responsables ont choisi d'assumer en renforçant au mieux les mesures de sécurité. 
Des obstacles avaient été mis en place aux différentes entrées, les véhicules des brocanteurs étaient parqués à l'extérieur de la zone de brocante, les forces de sécurité étaient très présentes... Et la réderie s'est parfaitement déroulée pour la plus grande satisfaction des commerçants d'Amiens, des 2500 brocanteurs du jour et... des dizaines de milliers de chineurs souvent venus de très loin !
Avec probablement un "effet report" : les professionnels privés de la braderie de Lille sont venus nombreux à Amiens et leurs stands étaient mieux achalandés que jamais.


Pour nous, Amiens est loin. Et les hôtels étaient tous complets, mais nous fûmes chanceux - nouvelle économie oblige - de trouver un hébergement chez l'habitant, à quelques pas du quartier des Halles.


Notre départ dès potron-minet en fut facilité et c'est dans la nuit finissante que nous commençâmes à chiner ... le ventre vide !
La première boulangerie fut la bonne : un café, un croissant plus tard... nous étions opérationnels.

Nous n'étions pourtant pas les premiers : les affaires avaient commencé dès 04 heures du matin !
Les chineurs étrangers étaient opérationnels aussi. 
Grands utilisateurs du téléphone portable, ils photographiaient beaucoup, mais le plus souvent leurs écrans leur servaient à afficher les prix proposés.




Météo instable...


Sous un ciel changeant et malgré quelques averses, nous avons arpenté des kilomètres de rues dans ce beau quartier des Halles, été attirés par le spectacle des gens autant que par la diversité ou l'incongruité des objets proposés.

Nous avons lié conversation avec de parfaits inconnus, échangé avec de savants brocanteurs, noué des "contacts utiles", parlé styles et tendances, métiers disparus et vêtements anciens... tout autant que de la dure réalité du moment !

Nous avons apprécié les excellentes frites arrosées de vinaigre (!) de la Maison Nicolas...




La friterie Nicolas : une bonne adresse !


Nous nous sommes étonnés de retrouver à Amiens des chineurs vus à des centaines de kilomètres de là, avons été heureux d'y revoir
 Valérie et Raynald, trop rares amis brocanteurs.

Nous avons discuté les prix avec un bonheur inégal et même fait de petits achats...

Pendant que mon épouse achetait des vêtements de nouveaux-nés aujourd'hui centenaires, je payais - un peu cher - une feuille de boucher fin XIX° siècle à la silhouette de cheval, y ajoutais d'anciens inhalateurs, des clés XVIII° siècle, et bien sûr quelques tire-bouchons :




Ma chine à Amiens


... Mais je regrette de ne pas avoir acheté l'Histoire du Luminaire depuis l'époque romaine jusqu'au XIXè siècle d'Henry-René d'Allemagne, l'auteur du catalogue du musée Le Secq des Tournelles à Rouen.
Et j'avoue aussi avoir complètement 
échoué dans ma quête de catalogues anciens de quincaillerie !


Pour en revenir aux modestes tire-bouchons que j'ai chinés, vous aurez reconnu sans peine le deuxième, le troisième et le sixième :
- le Boy-Scout, d'Alexandre Boy, clone du brevet italien de Vogliotti,
- le publicitaire Paris-Médoc d'Alphonse Crédot,
- et le Débouchtout de Jules Bart, dans sa première version à tête en laiton.

Les trois autres intriguent davantage :
- le premier en partant de la gauche est un tire-bouchon à hélice, non identifié, qui surprend par sa tête à la forme inhabituelle,
- le quatrième, à poignée de bois, est bien marqué "Véritable Scipion" et "Marque déposée" et est frappé du logo (six pions en tas) d'Aristide Justeau : je ne connaissais que le modèle à large poignée de bois, celui-ci me semble inconnu,
- le cinquième, au fût de laiton muni d'un disque cranté et à la poignée en os, est très beau : peut-être français, dans la manière des Delaporte et des Pecquet ?

Mais peut-être pourrez-vous m'en dire plus ?


La fête n'aurait pas été complète sans la rencontre de Stéphane Terrières :




Avec l'ami Stéphane...


Stéphane, un personnage : taillé pour le théâtre, animateur, dynamique, volubile, au rire et à la voix de stentor ! 
Mais aussi un Stéphane "à qui on ne la fait pas", brocanteur savant en toutes choses et prompt à renseigner, brocanteur aguerri à l’œil toujours en éveil... un pro !


Une vraie belle conclusion : nous pouvions repartir satisfaits de notre journée !



M



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