Amis chineurs, bonjour !
Mieux qu'un week-end au soleil, il est des événements qu'il faut vivre au moins une fois : la "Grande Rèderie" d'Amiens en fait partie !
L'affiche 2016.
"Rèderie" ou "reiderie" est un terme issu du Roman et qui signifiait au Moyen Âge : un délire, une songerie, une extravagance.
En Picardie, le sens s'est élargi pour signifier aussi l'engouement pour des objets, la manie de collectionner.
Le chineur picard est donc un "reideur" ... Il chine ou "reide" sur les brocantes ici nommées "reideries" ou "rèderies".
Et parmi les rèderies picardes, la Grande Rèderie d'Amiens est la plus importante.
Deux fois l'an, ce sont 80 000 chineurs qui se pressent dans le quartier des Halles pour ne rater aucun des 2000 stands d'exposants professionnels et particuliers, alignés sur 15 kilomètres de trottoirs.
Les affaires commencent bien avant l'aube : il est donc sage de trouver un hébergement sur place ou à proximité.
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Levés à 03h30, partis à 04h, une heure et demie de voiture et deux déviations plus tard nous étions dans la place, mon épouse et moi,... et pas parmi les premiers !
Le temps était frais et venteux, la pluie menaçait mais nous épargnerait toute la matinée.
Des exposants ronchonnaient déjà : le changement de date imposé pour trois ans - commémorations de la Grande Guerre obligent - réduisait l'affluence, celles des professionnels étrangers particulièrement.
Devant le Beffroi, un chineur lit L'Illustration ... du jour ?
Le temps était frais et venteux, la pluie menaçait mais nous épargnerait toute la matinée.
Des exposants ronchonnaient déjà : le changement de date imposé pour trois ans - commémorations de la Grande Guerre obligent - réduisait l'affluence, celles des professionnels étrangers particulièrement.
Notre raid à la rèderie (y aurait-il un rapport étymologique ?) venait de débuter !
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Le jour commençait seulement à poindre que nous rencontrions déjà notre premier hélixophile : Pierre, parisien reideur d'avant-garde !
Pierre
Son complice Alain était forcément là aussi et de fait nous l'avons rencontré un peu plus loin un peu plus tard.
Alain avec Éliane
La grande rèderie c'est un rassemblement où l'on retrouve forcément des gens connus : collectionneurs, mais aussi brocanteurs venus de Champagne, de Lorraine ou d'ailleurs.
Et c'est ainsi que nous avons acheté à Amiens une bouteille ancienne à un Meusien et un tire-bouchon à un Nancéien, gens que nous rencontrons à Metz depuis des années !
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Mais Amiens, c'est aussi un marché très riche où il fait bon chiner.
Nous y fîmes de belles trouvailles : d'abord une douillette, puis un compotier en émaux de Longwy, avant de tomber sur un Subito de Pérille à tout petit prix !
D'autres trouvailles suivaient et particulièrement un très beau tire-bouchon à mèche travaillée et poignée de bronze où deux pichets encadrent un tonnelet...
Alors nous avons marché, marché...
Marché pendant près de huit heures jusqu'à décider qu'il était temps de déjeuner d'un sandwich en regardant nos acquisitions...
Notre pacifique "tableau de chasse"...
De gauche à droite et de haut en bas :
- le Subito bien marqué de PERILLE et son étui,
- une douillette MODELE DEPOSE,
- un couteau tire-bouchon du même fabricant, également marqué, mais d'une inscription indéchiffrable,
Et, ajoutés par mon épouse :
- deux batteurs à œufs, celui de droite étant le QUARTER, BTE SGDG,
- un compotier ancien en émaux de Longwy,
Enfin, une ancienne bouteille dite "normande" sur laquelle je reviendrai dans un autre article.
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Nous sommes repartis fourbus mais heureux de cette expédition lointaine.
J'espère cependant que mon article ne vous donnera pas l'envie de venir trop nombreux à Amiens la prochaine fois ?
Peut-être ce serait mieux s'il vous incitait à nous aider à identifier ces objets et marquages ?
M
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