Amis collectionneurs, bonjour !
Cet article vise à focaliser votre intérêt sur une collection proche de la nôtre :
la collection des bouchons,
buttapœnophilie pour les uns, taponophilie ou obturophilie peut-être pour d'autres ?
Pour ma part, j'aime assez cortexophilie.
Je l'adopte donc, sans savoir quel nom passera à la postérité.
L'ambition de mon article est modeste :
- attirer le regard des hélixophiles que nous sommes sur ce domaine qui nous est à la fois familier et étranger
- faciliter la mise en relation de collectionneurs aujourd'hui isolés.
Plutôt que de les récrire, je vous renvoie à trois articles parmi d'autres déjà consacrés à cette thématique sur le blog, particulièrement :
- deux que j'avais consacrés à la "conjonction" bouteille / bouchon / tire-bouchon :
- et le troisième plus directement aux bouchons :
L'intérêt que je porte au sujet est lié à la naissance du tire-bouchon. Il a en effet fallu que soit inventée au XVII° siècle la bouteille dite moderne, puis que se généralise le bouchage au liège pour que s'impose la nécessité d'un nouvel outil : le tire-bouchon.
Je suis moins attiré par les moyens de bouchage ne nécessitant pas l'utilisation du tire-bouchon :
- bouchons de carafe,
- bouchons de champagne (et capsules de muselet),
- capsules anciennes pour l'eau, la bière, les alcools forts,
- ou bouchons capsules pour le vin,
tout en comprenant l'intérêt que peuvent susciter de telles collections.
C'est le tire-bouchon qui reste au centre de mon intérêt !
Mais comme j'aime les tire-bouchons figuratifs, j'ai accumulé quelques saynettes ANRI et "par raccroc" quelques beaux bouchons animés de même origine.
Trois bouchons articulés que j'aime bien.
Et je connaissais déjà l'ami Jean-Louis, membre du CFTB, lui aussi collectionneur de tire-bouchons et de bouchons animés ANRI.
Quelques bouchons de Jean-Louis,
verseurs pour les premiers, symboliques pour les autres.
Nous avons toujours le projet d'une communication conjointe sur cette thématique, dont nous réserverons la primeur au bulletin de notre club.
J'ai aussi pu me mettre en contact avec Claude Leriche, collectionneur interviewé il y a quelques mois dans Collectionneur et Chineur (N° 178 du 18 juillet 2014). Je compte qu'il nous apporte bientôt ses lumières : nous en reparlerons.
Claude Leriche dans Collectionneur et Chineur,
premier collectionneur identifié.
Cependant la parution de mon dernier article m'a valu des messages provenant d'autres collectionneurs de bouchons, et même d'une journaliste, à la recherche de contacts et de renseignements.
La logique des cortexophiles est différente de celle des hélixophiles : ils font moins "souffrir" les bouchons, ne les traversant pas, eux, de la pointe d'un tire-bouchon !
Ils sont en fait moins attachés à la fonctionnalité de l'objet qu'à sa diversité :
- bouchons caricatures,
- bouchons zoomorphes,
- bouchons animés,
- bouchons verseurs,
ainsi qu'aux matières utilisées :
- broquelets ou tapons de bois
- cabochons de cristal,
- verre à l'émeri,
- bois, céramique, résine, papier mâché... utilisés pour la décoration
L'un de ces collectionneurs, Laurent, a fait un travail important de photographies et de classement par séries des pièces de sa collection :
Quelques "hommes" extraits de la collection de Laurent
Le travail de Laurent est une étape importante pour l'établissement d'une base de données ou la publication d'un ouvrage de référence.
Les collectionneurs me font en effet part du manque de documentation auquel ils sont confrontés : il n'y a pas de bibliographie connue.
Un exemple de cette difficulté tient dans une question récurrente :
Rodolphe, parmi d'autres, se demande d'où provient le marquage
J-P MODÈLE DÉPOSÉ
figurant sur certains modèles.
J-P MODÈLE DÉPOSÉ
figurant sur certains modèles.
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Marquage J-P MODÈLE DÉPOSÉ
sur "Le pirate", un des bouchons de Rodolphe
Bien sûr, certains ont pensé à notre emblématique Jacques Pérille : mais ce marquage ne peut correspondre chronologiquement. Alors, qui ?
Personne n'a encore pu lui répondre.
Rodolphe m'a fait aussi parvenir une photo montrant qu'on pouvait retrouver ce marquage sur d'autres objets, tels des serre-livres.
Couple de bretons, serre-livres appartenant à Rodolphe,
marqués JP MODELE DEPOSE.
Le mystère reste entier.
Nous ne savons pas qui fabriquait - ou fabrique encore - ces objets estampillés JP.
Je compte beaucoup sur vos commentaires pour aider nos amis collectionneurs.
Toute contribution sera bienvenue.
Au-delà, je prévois de mettre en relation tous les lecteurs cortexophiles, ou au moins intéressés par cette collection, qui le souhaiteront.
M
Commentaire de Museu Do Saca Rolhas
RépondreSupprimerComme d’habitude un excellent article, cher ami Marc! En effet on aime toujours vous lire et je vous demande pardon de n’avoir toujours assez de temps pour « poster » des commentaires…Mais là, puisque vous parlez de bouchons, impossible de ne pas vous laisser un petit mot ; petit mot simplement pour dire que ce soit des bouchons « décoratifs » ou les plus « humbles » bouchons qui bouche nous chères amis bouteilles de vins, ils devraient bien mériter plus attention de tous les collectionneurs de tire-bouchons. Car finalement sans eux, on n’aurai pas de tire-bouchons ! Honneur soit faite aussi à notre ami Jacky,qui se bat pour toujours pour la défense des vrais bouchons, en liège véritable ! :)
Jacky : Merci Museu Do Saca Rolhas
RépondreSupprimerMuseu Do Saca Rolhas : Nous aussi nous sommes au combat pour les vrais bouchons...
RépondreSupprimerJacky : En tant que producteurs de liège
RépondreSupprimerEt voici la dernière réponse de Museu Do Saca Rolhas :
RépondreSupprimerEffectivement le Portugal est actuellement le premier producteur mondial de liège ; pourtant personnellement, l’actuel responsable du Museu Do Saca Rolhas, qui est là en train de vous écrire, n’est qu’un humble producteur de raisin pour des excellents vins, mais qui rêve de venir à planter quelques chênes liège, pour les futures générations !
Bonjour Marc,
RépondreSupprimerA very interesting newsletter once again.
I was particularly interested in the Bouchon JP section. My wife, Margaret, is a collector of bouchon marked JP and has 57 examples, not all different but I would estimate 40 + different models, the rest are doubles but with different colouring.
We have tried to find who makes these bouchon without success, any information you will gain through your newsletter will be greatly appreciated.
Many thanks,
Norman & Margaret W
Commentaire de Rodolphe :
RépondreSupprimerbonjour,
je vous remercie de l'intérêt que vous portez sur ma collection de " MODELE JP DEPOSE" ; dès que vous aurez plus d'infos , j'aimerais , avec votre aide , sortir un répertoire classifiant et répertoriant tous les bouchons et autres objets marqués de cette estampille . sachant que j'ai à peu près plus d'une centaine de bouchons différents et une trentaine d'objet divers .
merci de votre aide
cortexophilement vôtre
Rodolphe
Commentaire de François :
RépondreSupprimerBonjour Marc,
Toujours tres interessant ton blog.
J'ai une observation a partager par rapport a ta réflexion:
"bouteille moderne du XVII siecle qui enjendra le bouchonage et l'utilisation du tire-bouchon"
Je sais que tu fais reference a DIGBY qui produit une bouteille moins fragile, plus solide a partir de 1632 mais nous sommes au tout debut, cette evolution de la bouteille moderne se ferra tout doucement jusqu'en 1887
VAN DEN BOSSCHE nous dit dans son livre que le foret pour enlever les bouchons de liege s'utilisa a partir de 1650.
Comme tu le sais, il etait interdit par un decret de la couronne britanique en 1636 de vendre le vin en bouteille pour la simple raison que la capacite de la bouteille vu qu'elles etaient toutes soufflees mains ne pouvait être "garantie" uniformement.
Cette loi de 1636 évolua avec le temps et 100 ans plus tard, en 1736 une nouvelle loi / accord plus souple autorisa le commerce et la possibilité de vendre par mesure du vin / autres breuvages en bouteille.
Donc, les riches, la noblesse Britannique, les débits de boissons commandaient des vastes bouteilles de verre personnalisés ou non, qu'ils faisaient soit parvenir chez leur marchand de vin "Vintners" pour qu'elles soient remplies du vin qu'ils avaient commandé ou acheter carrément une barrique chez le marchand de vin "Vintners" qu'ils faisaient livrer chez eux et c'était leur domestiques qui remplissaient les bouteilles au fur et a mesure de la demande. Le même principe s'appliquait aussi au débit de boisson, restaurants, pub, etc....(Un de ces fameux "Vintners" toujours en existence a Londres est Berry Bros & Rudd situé a St James, W1, un must see lors d'une escapade Londonienne)
Mais, ce n'est vraiment qu'au tout debut du XIX que la machine moderne a produire les bouteilles cylindriques que l'on connait aujourd'hui fait son apparition et en 1821 RICKETTS de Bristol obtient un brevet pour une machine totallement standardisée.
MAIS, je ne prétends pas du tout être un expert en la matière!! et m'appuis simplement sur des livres, recherches... Je fais référence a deux livres: "Understanding Antique Wine bottles" par Roger DUMBRELL et "Antique Glass Bottles par Willy VAN DEN BOSSCHE et un peu mon expérience...
Amitiés et a plus
François
Continuez, continuez ! Vos commentaires sont précieux !
RépondreSupprimerBonjour Marc
RépondreSupprimerje ne sais pas si votre blog est toujours actif , mon intérêt concerne la valeur de ces bouchons ANRI dont j'ai une dizaine parfaitement conservés et que je voudrais vendre .
pourriez-vous m'indiquer où je peux me renseigner ?
Bien cordialement
Jacques
Le blog est toujours actif, heureusement !
RépondreSupprimerEnvoyez-moi un mail à leblogdestirebouchons@gmail.com
avec une ou deux photos et votre proposition de prix.
Je vous dirai. Cdlt.
Marc