Amis collectionneurs, bonjour !
Nous sommes revenus de Lille et la voiture empruntée est intacte ... ouf !
Oui mais, oui mais ... là-bas, mon téléphone portable m'a définitivement lâché en début de brocante (combien d'entre vous auront cru que je les snobais ?).
Et au retour, pour une voiture bien réparée, avec un arrière tout neuf, la seconde était en panne !
La malédiction lilloise nous avait frappés derechef !
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Tout avait pourtant bien commencé.
Avant de vendre, j'avais pu aller chiner le long de la Deûle jeudi ; autour du Pont Napoléon les brocanteurs étaient déjà au travail la veille.
Emplacement idyllique au pied du pont Napoléon
Les places étaient chères sur l'esplanade de la Deûle
Parmi les marchands, beaucoup de gens du Nord, mais aussi des Danois, Hollandais, Anglais, Allemands, Polonais... voisinant avec des exposants venus de toutes les régions de France.
Et parmi les chineurs, beaucoup de professionnels et leurs aides, repérables à la liasse de billets et aux chariots déjà surchargés.
Surtout, plus encombrants encore que les poussettes et les chiens sortant leur maître, les escadrilles de chineurs cyclistes, obligeant les piétons à s'écarter sans cesse.
Une escadrille de chineurs cyclistes.
Il n'y avait finalement que très peu de tire-bouchons. Une collection cependant était dispersée sur un stand (au fond à droite sur la photo ci-dessus, derrière le drapeau breton), mais proposée à des prix prohibitifs : je me suis abstenu.
Je suis revenu le lendemain et ai fait ma petite récolte :
- une valise de toilette avec ses flacons,
- deux cafetières expresso italiennes, dont une Alessi,
- quelques billets de banque anciens,
- deux sticks de rasage dans leurs boites,
- trois serpettes de vigneron, des ciseaux et quelques vieilles clefs à nettoyer,
- une petite lampe arts déco, style skyscraper,
- enfin un tire-bouchon quand même, non marqué, cage française et poignée en os.
Peut-être l'un d'entre vous pourra m'en dire plus au sujet de ce tire-bouchon ?
Ma chine sur l'esplanade de la Deûle.
Vendredi, je fis un petit tour place Lebas, quartier des antiquaires. Peu avaient déballé et je revins bredouille.
J'admirai, emballé, le calme d'une dame attendant d'être elle-même déballée...
Mais était-elle contente d'être là ?
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Les priorités changeaient : l'heure était maintenant à la vente.
Samedi dès l'aube, nous installions notre stand.
Nous n'avons pas monté la tente, confiants dans la météo...
Sur le stand.
A quelques mètres, des milliers de personnes se pressaient pour courir le semi-marathon.
Semi-marathon (image d'archives)
Les affaires allaient pouvoir débuter.
Les petits objets étaient demandés, les plus lourds et encombrants étaient boudés : les chineurs lillois savent que leur chemin sera long !
Et comme chaque année, les gens étaient acheteurs d'histoires autant que d'objets. Je me suis donc efforcé de donner âme à mes objets : le sécateur de vigneron bien marqué venait des Forges de Vulcain ; la règle de laiton aux échelles multiples était un cutch d'architecte ; ces perroquets serre-livres étaient de Van de Voorde, artsite majeur belge ; ce ramponneau là était un marteau de tapissier et n'avait rien à voir avec le coup de poing du même nom...
Beaucoup d'explications, d'anecdotes... pas toujours suivies d'achats !
Quelques-uns d'entre vous sont venus nous visiter : Eric qui a fraternisé avec Pierre, Catherine et Patrick, Luc, Baudouin, Stéphane, peut-être Françoise et Patrick...
Eric, rejoint par Pierre, contemple mon mustimètre.
Baudouin achète, Luc essaie de convaincre Pierre
qu'il a trouvé un tire-bouchon grand comme ça ?
De nouveaux et fructueux contacts ont été noués : Isabelle et Simon, Isabelle et Pierre, Yves...
Je vous présenterai Simon bientôt...
Et beaucoup de "bradeux" anonymes nous ont offert un peu de leur temps et sont parfois repartis bien chargés.
Pierre nous a montré un très beau figuratif en bronze, mais force est de constater que le gagnant est encore une fois Luc, riche d'un couteau-clé et de deux pinces inconnues, de type Lund.
Pierre et Luc et leurs trouvailles.
La pluie s'est invitée dans l'après-midi, nous poussant à remballer. Trop vite. La fin de soirée était plus favorable, mais c'était trop tard.
C'est dire que dimanche, nous avons commencé par monter la tente !
Des milliers de personnes sont passées, souvent fatiguées, avant que n'arrivent enfin les "bobo" : clientèle peu matinale et toujours espérée.
Et puis sont revenus les déçus, ceux qui n'avaient pas encore trouvé, ceux qui savaient que la fin de braderie est favorable aux chineurs : beaucoup de ventes, mais à tout petits prix.
A la nuit, nous avons vite remballé, tout mélangé, incapables de dire si nous avions bien vendu !
-/-
Il reste à dire que j'ai pu m'éclipser pendant la période creuse du dimanche matin et chiner encore, surtout derrière l'hôtel de ville cette fois.
Et j'ai été content de rapporter dans ma besace :
- deux catalogues d'outillages des années 70 : FACOM et FOP,
- trois porte-menus des années 1900 aux publicités richement illustrées,
- un bouchon articulé ANRI et un bouchon capsule des Vins du Postillon,
- un porte piques en régule représentant un ivrogne appuyé sur un tonneau,
- deux belles paires de ciseaux,
- un mustimètre et un densimètre,
- et l'inévitable tire-bouchon : un Gagnepain à poignée de bronze et décor de pampres, tonneau et cruche.
Ma chine du dimanche.
Voilà, vous savez tout.
Il ne reste plus qu'à préparer l'édition 2016 !
M
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