mardi 8 août 2017

ESCAPADE EN BOURGOGNE : LA CHASSE AUX TIRE-BOUCHONS A AILLANT-SUR-THOLON



Amis collectionneurs, bonsoir !


Connaissez-vous la belle Foire aux Puces de Aillant-sur-Tholon ?


Aillant-sur-Tholon est un bourg à l'ouest d'Auxerre où est organisée chaque année depuis 39 ans une très grande brocante, rendez-vous de nombreux professionnels.
650 exposants au moins et des dizaines de milliers de visiteurs, de France et d'ailleurs !
Je n'avais pas vu le temps passer et pourtant quatre années déjà s'étaient écoulées depuis ma dernière escapade là-bas.
Il était temps d'y retourner !
Les circonstances étaient cette fois plus favorables : Valérie, Raynald, Christophe et Nicolas, amis brocanteurs m'encadreraient.

Mais refaisons d'abord la route, sans oublier les nécessaires étapes !


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Le vide-grenier du port à Saint-Florentin


Après une belle étape chez les amis troyens, à la note "très antillaise et de haut degré", je réussis à repartir de bonne heure samedi matin pour Saint-Florentin où  était annoncé un vide-grenier... 
Saint-Florentin, jolie bourgade rurale, groupée autour de la butte que domine l'église éponyme.



La Fontaine aux Dragons, 
hommage à Saint Béate, Sainte Barbe, Saint Martin et Saint Florentin.


Saint-Florentin, petite ville où j'aimais à aller chiner dans mes années champenoises : trois magasins d'antiquités-brocante à visiter impérativement !

Le "vide-grenier du port" fut l'occasion d'une belle bredouille, et il me restait beaucoup de temps avant le rendez-vous à Aillant.
La visite des antiquaires fut plus chanceuse et j'en repartis avec un beau tire-bouchon à poignée de bronze, marqué :
BRONZE
GUILLEMARD (déchiffrage difficile)
MADE IN FRANCE




J'ai bien trouvé la trace d'un Marcel GUILLEMARD (1887-1966), fondeur, mais sans autre précision. Il est tentant de lui attribuer la paternité de mon tire-bouchon, mais un autre GUILLEMARD, Jules Charles celui-là, est son contemporain (1885-1953), peut-être son frère ? La piste s'arrête là : peut-être pourrez-vous m'aider ?

L'antiquaire à qui j'expliquais mon désœuvrement forcé me parla des puces de Noyers-sur-Serein, des puces hebdomadaires en été, modestes mais dans un très beau cadre, ne dit-il.
C'était un peu loin, mais je pris la route.


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Une pause méridienne à Noyers-sur-Serein


Peu avant Noyers-sur-Serein, au large de Annay-sur-Serein, de curieuses cheminées m'ont intrigué, tandis qu'un panneau indiquait l'huilerie "La Sereine". C'était là le rallongui nécessaire à toute escapade.



L'huile de colza et la manchisserie.


L'agriculteur-producteur me fit visiter ses installations : l'huile, obtenue par écrasement mécanique de la graine, est élaborée par une seule pression à froid et mise en bouteille sur place.
Quant aux cheminées, il ne s'agissait pas des ruines d'une verrerie comme j'avais pu le penser de loin, mais des vestiges d'une cimenterie du XIX° siècle à laquelle avait succédé une manchisserie... Bien sûr, vous vous saviez qu'on nomme ainsi les menuiseries fabriquant des manches d'outils, n'est-ce pas ?

Enfin, je découvris Noyers-sur-Serein, village médiéval classé parmi "Les plus beaux villages de France".
Voici ce qu'en dit le site de la commune :
Entre colombages et pierres taillées, colonnettes et pinacles sculptés, pavés granit et pavés calcaire, petites ruelles et successions de placettes, tours léchées par les méandres du Serein, Noyers la médiévale porte bien son titre "d’un des plus beaux villages de France ".


Ruelles et maisons anciennes s'enchevêtrent 
tandis que sans bruit coule le Serein.


Pas de trouvaille, mais le plaisir d'une déambulation, d'une ambiance souriante... le Serein porte bien son nom ! 
Pas possible de repartir encore bredouille. Je débarrassais une charmante dame du "rat-brosse" qu'un mari peu compréhensif lui avait offert pensant la guérir ainsi d'une phobie pourtant bien commune. 



J'ai aimé que cet animal fasse pouet-pouet ; et la brosse est de bonne qualité !



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Les Puces d'Aillant-sur-Tholon, enfin !


Un déjeuner bourguignon plus tard, j'étais prêt à conquérir Aillant-sur-Tholon. J'évitai soigneusement Beines et Chablis de peur d'y faire de trop bonnes rencontres... et retrouvai enfin mes compagnons de jeu : Valérie et Raynald, Nicolas et Christophe étaient eux aussi prêts, prêts à tout !



La fine équipe,
le cinquième fait la photo !


Pas de vente le samedi soir, mais déballage des grosses pièces :



Grosse pièce... un peu étroite !


... et installation du bivouac. Luxe de brocante : l'accueillant talus herbeux et la majestueuse voûte d'un arbre abriteraient notre sommeil...

Pas de vente le samedi soir, mais bon nombre de stands étaient déjà opérationnels : comment dès lors ne pas être tenté de chiner un peu ?
Notre soirée fut surtout conviviale ; entre rosé et musique nous eûmes beaucoup de visiteurs... et une nuit très courte !


Je quittai mes complices avant l'aube et partis chasser les tire-bouchons dont chacun sait qu'ils s'envolent aux premiers rayons du soleil.
Beaucoup de monde dans les rues, surtout dans le centre :




Internet :  http://www.forum-outils-anciens.com
(Merci Lesoutils Demagic !)



Compte tenu de la durée de ma chine (5 heures), je fus surpris de ne rencontrer aucun collectionneur connu, pas même les voisins : Alain le Chablisien, Noël le Sancerrois, ou Michel et Sandrine les Dijonnais ! Ce fut peut-être ma chance ?
Tire-bouchons et percettes étaient bien à mon rendez-vous et j'y ajoutai quelque menu gibier : un pichet à secret de Malicorne et deux porte-chapeaux pour mon épouse, trois pipettes, un cône à élargir les bagues, un magnifique morutier, deux couteaux-clés, deux tire-bouchons de voyage, un PERILLE, une mèche archimédienne probablement XVIIIème siècle... rejoignirent mon rat-brosse et mon tire-bouchon GUILLEMARD.



Tableau de chasse très honorable.


J'aurais pu acheter aussi un modèle type Henshall au disque en forme de fleur, un quatre colonnes à crémaillère, ainsi qu'un très beau Kummer : mais les premiers ne m'apportaient rien et le troisième était trop cher pour moi !
Et puis j'étais satisfait de mes achats et ma "fièvre acheteuse" était bien retombée !


Je pouvais retrouver les amis et partager avec eux la pause méridienne : les chalands n'étaient plus guère actifs. 
"Last but not the least", mon amie Valérie, spécialiste des vêtements anciens, m'offrit encore une leçon de chine, achetant calots et chapeaux, maillot de bain tricoté, costume d'enfant des années 20, biaude, blouse d'écolier, tabliers indigo, chemises de soldat, grands mouchoirs paysans, cachemire indien, tissu à rapiécer et tant d'autres choses... que je n'avais plus qu'à porter jusqu'au stand !
Raynald et Christophe étaient plutôt satisfaits de leurs ventes, Nicolas avait eu du mal à se lever et l'était un peu moins : il était temps pour moi de remercier chacun et de reprendre la route de la Lorraine.


J'espère pouvoir vivre d'autres brocantes en si belle compagnie et, c'est sûr, je reviendrai à Aillant-sur-Tholon !




M


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