Amis collectionneurs, bonsoir !
C'est en Belgique que j'ai chiné ce week-end :
les Puces d'Arlon reprenaient ce premier dimanche de mars.
Le programme 2019.
Un événement à ne pas rater : on ne revient jamais bredouille des Puces d'Arlon !
Les stands sont nombreux et bien achalandés ; en Belgique , les marchands ne sont pas plus snobs que les chineurs : l'accueil est simple et la conversation souvent teintée d'humour ; les cafés sont accueillants...
Que de trésors !
La frontière est proche, mais suffit sûrement à expliquer la touche d'exotisme qu'on retrouve de stand en stand : le cristal n'est pas de Baccarat mais du Val Saint-Lambert, les émaux ne sont pas de Longwy mais de La Louvière, le Congo est toujours présent, Tintin se voit plus souvent qu'Astérix... nous sommes chez nos cousins de Belgique !
Ce dimanche cependant la météo n'était pas favorable : le temps était froid, avec beaucoup de vent dès l'aube et la pluie annoncée pour la fin de matinée... beaucoup de marchands avaient donc préféré rester sous la couette et pour ceux qui étaient venus, le remballage commença souvent avant 11 heures !
Pour notre part, nous n'avions pas le choix : avec un ami, nous avions rendez-vous pour acheter un lot de bouteilles, un lot mirobolant, forcément !
Las, les bonnes bouteilles n'étaient pas nombreuses, mais nous nous avons tenu notre pari/engagement.
Bof !
Un partage équitable a permis à chacun de nous de repartir avec des nectars... "à boire dans les dix minutes" :
- d'anciennes bouteilles de vins mousseux luxembourgeois et espagnols non millésimés,
- des blancs dont l'âge seul était "canonique",
- trois ou quatre bouteilles de Bourgogne plus prometteuses,
- et même un magnifique Beaujolais Village Nouveau de... 2009 !
Quatre bouteilles de Champagne pour chacun rentabilisaient heureusement notre investissement !
Nous fêtâmes l'événement un peu plus tard en ouvrant un Côtes-de-Provence rosé... qui devait être venu de Madère à la nage, dans le dernier millénaire !
La fête commençait !
Le tire-bouchon utilisé avait été acheté sur place : un petit GUINOT LANGLOIS à poignée bronze.
Et j'en avais trouvé trois autres qui auraient pu tout aussi bien faire l'affaire :
- un petit tire-bouchon en "T" à poignée de buis et mèche archimédienne, non marqué, italien peut-être ?
... et deux tire-bouchons figuratifs en bois sculpté :
- l'un de Georges GASPAR, en bois de palissandre ; c'est un petit personnage dont la tête cache un décapsuleur,
- l'autre d'Eugène VOLYNKINE, en bois d'ébène, aux yeux de verre ; c'est un personnage féminin, de style art déco mais qui serait aujourd'hui considéré comme politiquement incorrect, voire raciste et sexiste, les jambes faisant casse-noix tandis que la tête dissimule la mèche ; la feutrine sous le pied est marquée A. LANCEL PARIS, du nom du célèbre maroquinier commercialisant alors ce tire-bouchon.
Pas d'autre tire-bouchon cette fois : je n'étais d'ailleurs pas seul à les rechercher ce matin-là !
Quelques objets insolites suffirent cependant à mon bonheur :
Heureuses trouvailles !
- un bol-batteur à mayonnaise, à fouet double en fonte d'aluminium et couvercle en bakélite,
- un ancien marteau à plaquer en acier forgé, à panne très large, servant au marqueteur "à fixer les placages en appuyant et en glissant sur ceux-ci pour chasser la colle excédentaire" (Source : site "Outils anciens Le catalogue"),
- un autre marteau ancien, à identifier, à panne creuse d'un côté et faisant maillet de l'autre,
- un compas allemand de précision, en laiton, aux branches marquées Linien (lignes) et Kreise (cercles), et d'un logo composé d'initiales suprposées O et R, pour Original Riefler ; c'est un compas de proportion ou Proportionalzirkel de R. REISS, fabriqué dans les années 20... une belle mise en évidence du théorème de Thalès !
- enfin, last but not the least, une magnifique canne à pêche ancienne, pêche à la mouche certainement, à identifier, mais dotée d'un moulinet PEZON & MICHEL des années 20, un vrai bonheur !
Je retournerai à Arlon !
M
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