mercredi 11 décembre 2019

TOURISME HELIXOPHILE À MARRAKECH



Amis lecteurs, bonjour !




Ayant annoncé sur les réseaux sociaux que je prenais quelques jours de vacances à Marrakech, l'ami Jacky CORBEL m'avait lancé un amical défi, m’invitant à y trouver comme lui un tire-bouchon :


"Super, profitez bien ;) Essaie de faire mieux que moi"



La trouvaille de Jacky


Inutile de vous dire que j'ai arpenté les souks dans tous les sens à la recherche de la caverne d'Ali Baba !


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Notre petit taxi jaune nous emmena au souk El Khemis ou souk "du jeudi". C'est là où se tiennent les puces de Marrakech, très fréquentées le jeudi, elles sont cependant actives chaque jour. Le lieu, peu fréquenté par les touristes, respire l'authenticité et la pauvreté. Les marchandises sont étalées à même le sol et les Marrakchis y chinent volontiers en deux roues.





Le souk El Khemis

Mais le marché était ce jour-là peu actif et je ne vis que quelques sommeliers ou ceps de vigne.


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J'ai interrogé les guides ainsi que les touristes habitués afin d'essayer de localiser les trop rares brocanteurs installés dans la Médina. 
J'ai arpenté les souks des dinandiers, des ferblantiers, des bijoutiers, des forgerons... erré dans ceux des teinturiers, des maroquiniers, des vanniers, des tourneurs sur bois, ceux aux épices, aux tapis et tant d'autres encore...



Les souks de la Médina

J'ai fini par trouver trois brocanteurs proposant chacun quelques dizaines de tire-bouchons, pour la plupart des doubles leviers et des ménagères.



Les bons ont été vendus, me dit le marchand !



J'ai passé là une bonne heure à attendre la fin de l'orage
... et le retour du cousin aux tire-bouchons !


Le troisième, proche de la place des Ferblantiers et de la porte du quartier juif, Bab El Mellah, allait être le bon... quand il ouvrirait, deux heures plus tard !



Des trésors en vitrine !


Un hibou espagnol, deux ou trois tire-bouchons allemands, un italien en laiton chromé, façon Farrow & Jackson et... deux irrésistibles "petites choses vertes" me souriaient derrière la vitrine !

J'étais bien sûr de retour un peu avant l'ouverture ; le marchand aussi ! Sûrement prévenu par les commerçants voisins, il m'attendait déjà, confiant !

J'expliquai que je cherchais un petit cadeau pour un proche (très proche en fait : moi !), collectionneur de tire-bouchons et que je ne voulais ni ne pouvais me ruiner.
Je passai ensuite la boutique en revue, mais n'y vis aucun autre tire-bouchon vraiment intéressant : tous les trésors étaient exposés dans la vitrine.
Je les détaillai longuement l'un après l'autre, essayant de ne pas manifester d'enthousiasme, et devinant cependant que pendant la manœuvre les prix ne cesseraient de grimper. 
Je demandai quelques prix, fis la grimace, relâchai et repris ceux que je ne voulais de toute façon pas, les abandonnai encore, et m'intéressai enfin, et comme par dépit, aux "petites choses vertes".



Deux "petites choses vertes"


Le plus grand d'abord : il ne devait pas être très cher avec sa poignée en plastique, n'est-ce pas ?
Mais mon jeu était manifestement clair pour mon vendeur et la négociation en fut d'autant plus âpre. Alors je rajoutai le petit tire-bouchon "jouet" et demandai un bon prix pour les deux. 
Et le marchand me fit un bon prix : pour lui !
Il ne me restait plus qu'à accepter...


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Vous avez sûrement déjà reconnu mes deux achats.

Le plus grand est un tire-bouchon à poignée de galalithe verte et à mèche caractéristique :



"T" à poignée de galalithe BOILEAU


C'est un modèle français fabriqué par Amédée BOILEAU. On le trouve au catalogue de 1935 sous la référence 803 (cf. Les tire-bouchons français de Gérard BIDAULT, page 40).

Le second est un tire-bouchon miniature allemand, également à poignée de galalithe verte :



Tire-bouchon miniature allemand à poignée de galalithe

L'identification est facilitée par le bel article que Reinhold BERNDT a consacré à ces petits tire-bouchons pour flacons dans les revues des clubs allemand, Der Krätzer, et français, L'Extracteur. Le modèle, haut de 6 cm, peut être attribué sans trop de risques à Ernst DEMMLER, fabricant installé en Thüringe au début du XXe siècle.

Je pouvais repartir content !


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Ce défi m'a plu. La Maroc m'a plus. Il a plu. 


L'incontournable place Jemaa el-Fna



Je retournerai chiner à Marrakech !



M



4 commentaires:

  1. Merci Jacky ! Mais tu m'avais bien motivé ! :-))

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  2. J'ai beaucoup aime' l'athmosphere de ton reportage. Est ce que c'est le prelude a un veritable triller en gestation? Je te sugere un titre a la Hitchcock: la meche de Marrakech.
    Amicalement
    Gianfranco

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  3. Merci Gianfranco pour tes paroles encourageantes
    La mèche de Marrakech... c'est vrai que ce serait un bon titre !

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