Amis blogueurs, bonsoir !
Voici vos contributions à la résolution de notre dernière énigme :
LA SOLUTION DE NOTRE ENIGMA N° 83 EST : UN CADENAS D'ALAMBIC
Notre objet est un cadenas en laiton, marqué en façade, côté gauche :
CONTRIBUTIONS INDIRECTES N° 8347
et, côté droit : FERRET GRAVEUR MECANICIEN Fournisseur de l'Administration
Quand le cadenas est ouvert, une partie mobile en façade est libérée et peut basculer de la gauche vers la droite ; elle est marquée intérieurement MODÈLE DÉPOSÉ 1518. Dans cette partie mobile, une ouverture centrale laisse voir 5 petits picots ou ergots.
Luc Bille a réagi le premier :
"Ce doit être un cadenas à secret, comme beaucoup d'autres, une première clé pour se mettre en appétit et l'autre... manquante, pour terminer le travail. Des cadenas indiens ont parfois 3 clés différentes et il faut procéder une par une...
Bonne journée et merci pour tes énigmes sympas."
Bonne contribution, mais ce n'était pas la bonne réponse.
Christian Lanoir a suivi et a été le premier à donner la bonne réponse :
"Le morceau de bois devait permettre à la clef de flotter ?
Un cadenas pour "verrouiller un alambic ?"
De fait, le morceau de bois, marqué au nom et à l'adresse du graveur mécanicien est comparable aux porte-clés d'hôtel : il est suffisamment imposant pour éviter que la clé se perde.
J'ai reçu entre temps la visite d'amis suisses, Roland Baldinger et son épouse. Roland, après en avoir été un constructeur est aujourd'hui collectionneur de machines de caves et de chais. J'avais présenté ici son livre, cf. :
Roland et Eva Baldinger
Pour Roland, "ce type de cadenas servait, notamment en Allemagne et en Autriche, au contrôle de la distillation. La matière à distiller (les fruits) était versée dans la cuve située au-dessus du foyer. Le couvercle était assujetti sur cette cuve et le cadenas était apposé par un contrôleur des impôts pour éviter les fraudes à la quantité."
Pour être complet, précisons qu'en Alsace-Moselle, les producteurs de fruits, bénéficiant d'une franchise pour distiller, se voyaient remettre à la mairie le col de cygne reliant la cuve au serpentin du refroidisseur, contre présentation de la feuille d'enregistrement des quantités déclarées aux Contributions Indirectes.
Deux lecteurs ont eu le dernier mot, Gérard Bouilly et Bernard Devynck, après avoir tous deux retrouvé des échanges à propos d'un tel cadenas sur le blog d'un caténaphile :
L'un des intervenants indique que "de la cire à cacheter était coulée sur les ergots visibles dans l'orifice de la glissière pour empêcher une ouverture frauduleuse".
Un autre précise que "le cadenas Ferret était effectivement utilisé par le service des contributions indirectes pour servir à constater la fermeture et l'ouverture des cadenas sur les bacs des distilleries".
Il ajoute :
"On ne peut comprendre son fonctionnement si l'on ne possède pas le carnet N° 658 "Distilleries n° 11" qui renferme des étiquettes en papier qui étaient insérées (signées avec indication de l'heure) sous la partie mobile latérale par l'agent des contributions.
Si le cadenas était ouvert par une autre personne, les pointes se soulevaient et perçaient l'étiquette : lors de son contrôle l'agent des contributions n'avait plus qu'à constater l'infraction et dresser procès-verbal !"
Je suis très heureux de mon acquisition et qu'elle vous ait un peu intéressé !
M
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