lundi 5 août 2013

ESCAPADE A LA 35° FOIRE AUX PUCES D'AILLANT-SUR-THOLON



Re-bonjour, amis des tire-bouchons !



Une semaine après le fiasco de Thionville, il me fallait réagir.
Arlon offrait ce dimanche 04 août 2013 la solution de facilité, oui mais ... il y avait aussi la
 
35° FOIRE AUX PUCES
d'AILLANT-SUR-THOLON.
 





 
 

AILLANT-SUR-THOLON, vu de chez moi, ça fait un peu loin : près de 400 km ou 800 aller-retour.
Et seul : le co-équipier prévu n'était pas partant, mon épouse non plus.
Heureusement le réseau fonctionnait et avec un peu de complicité, je trouvai le point de chute : Pierre, brocanteur-raboliot, m'offrait le gîte et le couvert du côté de VEZELAY.
Je pris les routes secondaires, vicinales, les chemins de traverse, m'arrêtai chez chaque brocanteur : AUTREVILLE, LIFFOL LE GRAND, BOUDREVILLE ...
et chez chaque brocanteur fis chou blanc !
Mais que nos paysages étaient beaux sous le grand soleil d'été ! Verts maïs, tournesols panurgiens, orges et avoines dorés, blés déjà moissonnés, vignes bien coiffées, ruisseaux ombreux et canaux paresseux, villages ronronnants et buvettes accueillantes : j'étais bien. Et confiant.
 
C'est du côté de LUCY que les évènements ont commencé à se précipiter.
Je ne parle pas de Lucy, notre belle ancêtre ou cousine australopithèque chère à Yves COPPENS,
mais de LUCY-LE-BOIS au sud d'AUXERRE.
Je pris là, à l'orée du bois éponyme, un berger auto-stoppeur, gentiment hirsute et dont j'eus un peu de mal à apprendre la langue.
Peut-être pré-indo-européenne ? Pas de l'Allemand en tout cas.
Ce n'était pas un berger allemand.
 
Mais il s'était quand même fait mordre le doigt par un agneau !
Celui-là même, l'ingrat, auquel il avait tendu le doigt pour lui apprendre à boire au biberon.
L'agression remontait à quelques jours et une infection avait suivi.
Le chien garda le troupeau et moi le berger ; je l'emmenai à l'hôpital d'AVALLON.
Après quoi, pour me remonter, je pris un Berger, anisé celui-là, en terrasse.
Et profitai du détour par AVALLON pour y visiter - sans plus de succès - les brocanteurs de la place.
 
 
Alors, forcément, le téléphone sonna.
Et Pierre me demanda où j'en étais, m'annonçant qu'il était souffrant mais s'était levé pour m'accueillir.
J'arrivai bientôt chez lui, pour le découvrir vraiment mal en point.
Lui qui m'avait laissé entrevoir pâtes aux escargots, platées de girolles ... tenait à grand peine sur ses jambes.
Nous essayâmes le restaurant, à VEZELAY : oeufs en meurette, boeuf bourguignon, époisses, soumaintrain, brillat-savarin ... la Bourgogne s'offrait à nous sans vergogne.
 
Mais Pierre ne put avaler le moindre morceau au point que j'écourtai (un peu) le dîner pour le ramener.



 
Il n'aura même pas goûté les produits de ma ferme, poire et mirabelle !
 
 
Nuit courte, je suis réveillé à trois heures, quête chez Pierre une preuve de vie et, ayant obtenu quelques ronflements, m'esbigne discrètement pour rejoindre AILLANT à quelques 70 km de là.
70 km avec un fort sentiment de culpabilité : étaient-ce bien les ronflements de Pierre ? ou ceux de son chien ?
J'apprendrai quelques heures plus tard que Pierre avait été hospitalisé.
J'avais vraiment mal choisi le jour pour lui rendre visite. Désolé, Pierre !
 
 
AILLANT-SUR-THOLON
 
Quatre heures et demie ce dimanche.
Beaucoup de monde déjà.
 
 
Il y a ceux qui ne sont pas encore couchés, un peu bruyants et encombrants.
Ceux qui s'installent.
Ceux qui chineraient jusque dans de noirs tunnels, armés de lampes à leds ou de dynamos.
Et puis il y a moi marri d'avoir oublié ma lampe de poche !
Alors, à la lampe torche du téléphone portable, avec parcinomie.
Des centaines de stands sont encore endormis, des dizaines de brocanteurs se crêpent un peu le chignon pour rejoindre au plus vite leur emplacement.
Et je n'y vois goutte :
 
 
 
Un café et un banc effacent ma fatigue et font venir l'aube.
J'attaque !


 
Beaucoup de monde, rue de Toucy,
mais pas trouvé Raynald
 
 
 
Belle au bois dormant :
"A VENDRE, DANS L'ETAT" dit l'affichette.
 
 
 
L'Amérique du sud pré-hispanique : c'est très cher !
                                                                                                                                                                     
                                                 
 
Je retrouve des visages connus, chineurs professionnels, brocanteurs de Metz, Troyes ou ailleurs, le collectionneur d'enclumes et celui de plaques mémorielles.
Des hélixophiles ayant pignon sur rue aussi : je croise Noël de Sancerre, entrevois Michel et Sandrine de Dijon, m'attarde avec un proche d'Alain le Parisien : la concurrence est lourde !
 
 
Mille stands et quelques kilomètres plus loin, c'est le temps du bilan.
 
Noël m'a montré sa belle "pioche" :
 



- Un révolver avec la mèche dans le canon ( non marqué )
- Une cage en ressort avec goupille de blocage ( marqué BK ou BR & C)
- Un petit sommelier publicitaire (Champagne LANSON)
- Un "Cyclope" style Pérille ( non marqué à identifier)
- Un TB en T décor Vigne ( non marqué)
- Un Thomason manche en os ( marqué PATENT - NE PLUS ULTRA).


Sandrine et Michel m'ont envoyé ce soir ces deux photos de leurs trouvailles :




- un érotique à poignée en argent
- un canif publicitaire Moët et Chandon
- un quatre colonnes italien, en laiton, avec mèche archimédienne, que Michel serait heureux de revendre : il s'est rendu compte après coup qu'il avait déjà exactement le même : AVIS AUX AMATEURS !
- un petit tire-bouchon en T corne et os

 
Ma propre pêche est plus modeste :
 






- un ouvre-boite type P38 marqué "L'EXPLORADOR ESPANOL"
- un ouvre-boite décapsuleur figuratif en forme de requin, marqué "CEFAMREC" (peut-être pour CEntre de Formation d'Apprentis de la Métallurgie de la REgion Centre ?)
- une ménagère COVILLE
- un PERILLE "AERO" avec poignée à cinq trous, marqué "A.B". pour André BONGRAND, fabricant à MEZIN
Références : Gérard BIDAULT "Les Fabriques françaises de Tire-bouchons 1820 - 1970".
- une percette marquée BAUER GAGNEPAIN
- un sympathique sommelier non marqué, années 20, plaquettes vraisemblablement en celluloïd
- le multioutils "LE TRUC" de MARTINAUD (brevet de1919), dont le "YATOUT" de PERILLE est le sosie.



 
 
 

Je reprends à mon compte la conclusion de Noël :
"Comme quoi on peut encore trouver des TB dans les belles brocantes..."
 
 

 
Le retour fut laborieux, mais judicieusement ponctué d'une pause riesling - piscine - tarte aux abricots chez Claudine et Gilbert, du côté de BRIENNE.
 

 
Pierre m'a rappelé ce matin !
J'ai une petite pensée aussi pour mon berger.

 
Merci à Noël, Sandrine et Michel pour les photos de leurs trouvailles.

 
 
M











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