Amis hélixophiles, bonjour !
C'est d'une rencontre aussi fortuite qu'obligatoire que je veux vous entretenir aujourd'hui...
Mon épouse dormait sur le siège passager...
Et moi, je roulais innocemment, ... ne sachant pas que je m'étais fait "flasher" un peu plus tôt par un "radar tronçon".
Venus de Mézilles et de sa brocante,
Cf. mon récent article :
Nous avions traversé Auxerre et je tirais des bords, prêt à emprunter tous les rallonguis qui me détourneraient du droit chemin pour rendre le voyage plus attrayant.
Cf. mon récent article :
Nous avions traversé Auxerre et je tirais des bords, prêt à emprunter tous les rallonguis qui me détourneraient du droit chemin pour rendre le voyage plus attrayant.
Et c'est ce moment que choisit un panneau autoritaire pour m'indiquer Beines et Chablis : comment aurais-je pu lui désobéir ?
Pourquoi faire simple ?
J'entrais sur les terres d'un grand seigneur, encore récemment vice-architrave des Piliers Chablisiens : je veux dire Alain Geoffroy, personnage haut en couleurs, vigneron et viticulteur réputé, hélixophile au point d'avoir créé son propre Musée de la Vigne et du Tire-bouchon.
Comment ne pas essayer de lui présenter mes hommages ?
Photographié en bonne compagnie,
Alain Geoffroy quittait pourtant ce jour là
la Confrérie des Piliers Chablisiens.
Sans avoir eu le temps de prendre rendez-vous, je m'arrêtais en catastrophe, frappais à la porte du domaine pour avoir l'agréable surprise de voir Alain lui-même m'accueillir, ... comme s'il m'attendait !
Alain m'avait bien fait entrevoir son domaine lors du congrès du CFTB tenu chez lui à Chablis en mars 2007, mais la disponibilité nous avait alors manqué.
Cette fois, Alain a pris le temps - pardon Cathy ! - de m'expliquer la genèse du Musée de la Vigne et du Tire-bouchon.
L'aventure remonte au début des années 2000.
Alain était rattrapé par la maladie et contraint d'abandonner la vie active. Les traitements étaient lourds, le diagnostic pessimiste, mais notre homme avait de la ressource : quinze ans ont passé depuis !
Une visite au musée du tire-bouchon du Domaine de la Citadelle à Ménerbes dans le Lubéron, l'avait conduit à penser qu'il pourrait lui aussi développer un musée axé sur le travail de la vigne et du vin et englobant les tire-bouchons.
Alain avait une collection d'outils anciens et des locaux disponibles.
Alors, avec l'aide d'un ami, il passa sa convalescence à nettoyer les lieux, à les adapter, à créer la mise en scène des objets présentés.
Et surtout, Alain eut l'opportunité d'acheter la belle collection de quelques 500 tire-bouchons d'un hélixophile décédé.
L'aventure avait débuté : elle dure toujours !
Salle après salle, le musée s'est agrandi, jusqu'à occuper les anciennes cuves dont Alain a préservé les façades.
Le musée présente aujourd'hui environ sept mille pièces, dont trois mille tire-bouchons !
Les outils anciens du vigneron et du viticulteur sont mis en scène : coupe-marcs, pèse fût, embouteilleuses, sécateurs, sulfateuses…
L'engagement d'Alain dans la confrérie des Piliers Chablisiens éclaire sûrement un intérêt marqué pour les taste-vin, particulièrement ceux en argent, qu'il a su acquérir pour les exposer à ses visiteurs.
La collection de tire-bouchons, enfin, est impressionnante, tant quantitativement que qualitativement. L'éclectisme est de mise et les objets les plus modestes côtoient les plus rares.
Alain me guide et commente avec faconde, oubliant le rendez-vous qui l'attend à Auxerre !
Éliane, mon épouse, nous rejoint alors pour nous presser de conclure. Mais comment arrêter un Alain qui raconte ?
Son épouse Cathy ira à Auxerre sans lui. C'est de ma faute, j'espère qu'elle me pardonnera.
La visite se termine dans le caveau de dégustation, devant un verre de Chablis, forcément...
Je m'interroge : quel vin va choisir Alain ? Beauroy, Fourchaume, Montmains sont les premiers crus du domaine.
C'est finalement un excellent Beauroy qu'Alain me propose !
Température de service idéale, robe d'or pâle, nez vif, fraîcheur et finesse, puissance et longueur en bouche...
La dégustation en ferait oublier la visite et l'interview que je tente de poursuivre !
Nous revenons pourtant à mes questions.
A celle que je lui pose sur le bilan de cette expérience de quinze ans, Alain retrouve sa verve.
Son envie était - et reste - de proposer un accueil différent dans son domaine ; le musée participe de cet accueil, comme participe aussi la salle de banquets mise à disposition des groupes.
Et de fait, la renommée du maître des lieux, l'accueil généreux et la visite du musée se conjuguent avec la qualité des vins élaborés ici pour créer une ambiance chaleureuse et donner aux visiteurs l'envie de revenir au domaine Alain Geoffroy et de le recommander autour d'eux.
Quand je lui demande si une catégorie de tire-bouchons a sa préférence, Alain a l’œil qui s'allume : clairement, ce sont les tire-bouchons érotiques ! Il ajoute qu'il expose aussi des taste-vin érotiques qu'il aime beaucoup !
Eros et Bacchus font donc ici bon ménage !
Mais la pièce préférée d'Alain est d'une autre eau : c'est le rarissime tire-bouchon à crémaillère et levier unique de William Edward Hipkins (brevet anglais de 1879) qu'il me désigne sans hésiter.
Le temps a passé trop vite, il me faut libérer mon hôte : il doit retrouver Cathy pour aller avec elle chiner à Mézilles !
J'ai pourtant omis de poser une question à Alain : habite-t-il Beine ou Beines ?
Beine, comme le prétend le site officiel de l'administration française, service-public.fr ?
Ou bien Beines, comme l'écrivent les habitants ?
Je repars sans savoir...
Au total, quelle belle rencontre !
L'homme est authentique, simple et direct, passionné et généreux ... et ses vins sont excellents !
Amis lecteurs, faites le détour et allez visiter le Domaine Alain Geoffroy à Beines et son musée de la Vigne et du Tire-bouchon ... mais surtout : prenez rendez-vous !
Renseignements : http://www.chablis-geoffroy.com
Merci Alain !
M
Alain m'avait bien fait entrevoir son domaine lors du congrès du CFTB tenu chez lui à Chablis en mars 2007, mais la disponibilité nous avait alors manqué.
Cette fois, Alain a pris le temps - pardon Cathy ! - de m'expliquer la genèse du Musée de la Vigne et du Tire-bouchon.
L'aventure remonte au début des années 2000.
Alain était rattrapé par la maladie et contraint d'abandonner la vie active. Les traitements étaient lourds, le diagnostic pessimiste, mais notre homme avait de la ressource : quinze ans ont passé depuis !
Une visite au musée du tire-bouchon du Domaine de la Citadelle à Ménerbes dans le Lubéron, l'avait conduit à penser qu'il pourrait lui aussi développer un musée axé sur le travail de la vigne et du vin et englobant les tire-bouchons.
Alain avait une collection d'outils anciens et des locaux disponibles.
Alors, avec l'aide d'un ami, il passa sa convalescence à nettoyer les lieux, à les adapter, à créer la mise en scène des objets présentés.
Une mise en scène très personnelle.
Et surtout, Alain eut l'opportunité d'acheter la belle collection de quelques 500 tire-bouchons d'un hélixophile décédé.
La collection acquise, dans son armoire d'origine.
L'aventure avait débuté : elle dure toujours !
Salle après salle, le musée s'est agrandi, jusqu'à occuper les anciennes cuves dont Alain a préservé les façades.
Le musée présente aujourd'hui environ sept mille pièces, dont trois mille tire-bouchons !
Les outils anciens du vigneron et du viticulteur sont mis en scène : coupe-marcs, pèse fût, embouteilleuses, sécateurs, sulfateuses…
Outils de la vigne et du vin.
L'engagement d'Alain dans la confrérie des Piliers Chablisiens éclaire sûrement un intérêt marqué pour les taste-vin, particulièrement ceux en argent, qu'il a su acquérir pour les exposer à ses visiteurs.
La collection de tire-bouchons, enfin, est impressionnante, tant quantitativement que qualitativement. L'éclectisme est de mise et les objets les plus modestes côtoient les plus rares.
Alain, guide intarissable !
Alain me guide et commente avec faconde, oubliant le rendez-vous qui l'attend à Auxerre !
Éliane, mon épouse, nous rejoint alors pour nous presser de conclure. Mais comment arrêter un Alain qui raconte ?
Son épouse Cathy ira à Auxerre sans lui. C'est de ma faute, j'espère qu'elle me pardonnera.
La visite se termine dans le caveau de dégustation, devant un verre de Chablis, forcément...
Le caveau de dégustation,
où les "pisseurs" de l'ami Georges Féret sont à l'honneur.
Je m'interroge : quel vin va choisir Alain ? Beauroy, Fourchaume, Montmains sont les premiers crus du domaine.
C'est finalement un excellent Beauroy qu'Alain me propose !
La dégustation.
Température de service idéale, robe d'or pâle, nez vif, fraîcheur et finesse, puissance et longueur en bouche...
La dégustation en ferait oublier la visite et l'interview que je tente de poursuivre !
Nous revenons pourtant à mes questions.
A celle que je lui pose sur le bilan de cette expérience de quinze ans, Alain retrouve sa verve.
Son envie était - et reste - de proposer un accueil différent dans son domaine ; le musée participe de cet accueil, comme participe aussi la salle de banquets mise à disposition des groupes.
Et de fait, la renommée du maître des lieux, l'accueil généreux et la visite du musée se conjuguent avec la qualité des vins élaborés ici pour créer une ambiance chaleureuse et donner aux visiteurs l'envie de revenir au domaine Alain Geoffroy et de le recommander autour d'eux.
Quand je lui demande si une catégorie de tire-bouchons a sa préférence, Alain a l’œil qui s'allume : clairement, ce sont les tire-bouchons érotiques ! Il ajoute qu'il expose aussi des taste-vin érotiques qu'il aime beaucoup !
Eros et Bacchus font donc ici bon ménage !
Mais la pièce préférée d'Alain est d'une autre eau : c'est le rarissime tire-bouchon à crémaillère et levier unique de William Edward Hipkins (brevet anglais de 1879) qu'il me désigne sans hésiter.
Le tire-bouchon d'Hipkins.
Le temps a passé trop vite, il me faut libérer mon hôte : il doit retrouver Cathy pour aller avec elle chiner à Mézilles !
J'ai pourtant omis de poser une question à Alain : habite-t-il Beine ou Beines ?
Beine, comme le prétend le site officiel de l'administration française, service-public.fr ?
Ou bien Beines, comme l'écrivent les habitants ?
Je repars sans savoir...
Au total, quelle belle rencontre !
L'homme est authentique, simple et direct, passionné et généreux ... et ses vins sont excellents !
Amis lecteurs, faites le détour et allez visiter le Domaine Alain Geoffroy à Beines et son musée de la Vigne et du Tire-bouchon ... mais surtout : prenez rendez-vous !
Renseignements : http://www.chablis-geoffroy.com
Merci Alain !
M
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