jeudi 3 août 2023

WHO'S WHO : PATRICK BORDAT

 
Amis blogueurs, bonjour !


Je vous avais annoncé il y a quelque temps mon projet de présenter Patrick Bordat dans ma rubrique Who's Who, mais cette présentation avait été décalée de quelques jours, le temps de vous offrir un autre article dont Patrick était le héros. Voici le lien pour le retrouver :

Le temps a passé, il est temps de publier l'article attendu :


WHO'S WHO DE L'HELIXOPHILIE :
PATRICK BORDAT


Evoquer Patrick, c'est d'abord évoquer un couple. 



Patrick et Françoise Bordat


Patrick ne saurait être dissocié de son épouse Françoise, laquelle soutient et encourage sa passion pour les tire-bouchons, et accueille généreusement les collectionneurs visiteurs.
Evoquer Patrick, c'est aussi évoquer une solide amitié. Dès 2016, nos affinités nous avaient conduits à constituer une équipe pour poursuivre l'aventure du Club Français du Tire-Bouchon avec, autour de nous : Jacky Corbel, Christian Girard (aujourd'hui décédé), Jean-Pierre Lamy, Pierre Lenuyeux (après Loïc Bahuet), Philippe Marques et Maxime Paillisson, et nous ne sommes plus quittés depuis.



Le bureau du CFTB, ici en 2019 :
Patrick, Jacky, Marc, Philippe, Pierre, Jean-Pierre et Maxime.


Collectionneur accompli, époux attentif et ami véritable,  Patrick est pour moi le meilleur exemple de l'homme courageux, faisant toujours face dans la difficulté.


Mais place maintenant à nos questions rituelles...


-/-


Patrick, pourrais-tu te décrire en quelques phrases : origines, lieu de vie, situation familiale, profession exercée et secteur d'activité...?


Je suis né le 20 octobre 1954 en Bourgogne, au cœur du vignoble, à Macon plus précisément. J'y ai encore des attaches familiales solides et aussi la nostalgie des bons vins qu'on y fait.
Mais c'est à Vendôme que j'ai rencontré et me suis marié avec Françoise. Nous avons eu deux enfants aujourd'hui âgés de 47 et 44 ans déjà... le temps passe vite !
J'ai été longtemps chef d'entreprise dans le bâtiment et suis bien sûr maintenant retraité. 
Nous vivons à la campagne, dans une ancienne ferme longère que j'ai restaurée. Elle est vaste et accueillante : nous en apprécions les volumes et aussi la présence de dépendances dans lesquelles j'ai pu remiser mes véhicules et matériels professionnels... ou aujourd'hui ma collection ou les objets "vintage" chinés par Françoise.


A l'origine d'une collection, il y a le plus souvent un événement déclencheur : est-ce que cela a été le cas pour toi aussi ?


Oui. Dans les années 90, un ami m'a fait découvrir sa petite collection de quelques dizaines de tire-bouchons tous différents... un environnement qui m'a semblé bien favorable à la convivialité et à la dégustation de mes bons vins de Bourgogne ou, plus proches de chez nous, des côteaux vendômois ou du jasnières.
Françoise et moi aimions depuis toujours courir les brocantes le week-end : les tire-bouchons ont alors capté mon intérêt, m'incitant à les collectionner moi aussi.
Un contact avec Gérard Bidault m'a ensuite amené au CFTB.


Te souviens-tu du premier tire-bouchon que tu as chiné ?


La réponse de Patrick est immédiate : c'était un ZIG-ZAG de ton compatriote meurthe-et-mosellan, Jules Bart ; il est toujours bien en place au cœur de ma collection. Et j'ai eu la chance d'acquérir récemment un ancien carton publicitaire, "PLV" de présentation du ZIG-ZAG qui ne pouvait qu'accompagner mon tire-bouchon !



PLV ZIG-ZAG



Et ton préféré ?


Je l'ai longtemps attendu, il porte donc bien son nom : c'est le DÉSIRÉ et c'est mon préféré !



Le préféré : le DÉSIRÉ !



Plus largement, as-tu une préférence pour une catégorie ou un type de tire-bouchons ? 


Je les trouve tous beaux et ne me focalise donc pas sur des formes, des matériaux ou des techniques, pourvu que les modèles soient un peu anciens. Mais j’ai malgré tout une attirance plus prononcée pour les tire-bouchons anglais : je trouve que leur beauté liée aux matériaux utilisés reflète bien l’élégance anglaise.


Où et comment trouves-tu les tire-bouchons que tu achètes ?


Comme je te l'ai dit, nous aimons chiner le week-end, Françoise et moi, mais les tire-bouchons intéressants sont devenus rares sur les vide-greniers : j'essaie donc de sélectionner les belles brocantes et sinon, tant pis pour les tire-bouchons : je chine au coup de cœur ou recherche pour Françoise les objets des années 70 qui la passionnent.
Avec le temps, je me suis constitué un petit réseau de brocanteurs "rabatteurs" qui trouvent et me réservent de très belles pièces... pièces que j'ai déjà parfois, mais que je me dois cependant d'acheter pour maintenir leur motivation. A moi ensuite de les proposer à d'autres collectionneurs : toi, par exemple !
J'attends aussi chaque année avec impatience les bourses et congrès du Club Français du Tire-Bouchon : les tire-bouchons proposés sont nombreux et de qualité, et les prix consentis entre collectionneurs sont généralement modérés.
Enfin, je guette le programme des salles de ventes des commissaires-priseurs : on y fait de belles affaires, malgré les frais. Tu te souviens sûrement du lot de cannes à système que j'avais acheté à Tours, parmi lesquelles une ne dissimulait pas un, mais trois tire-bouchons ?
Au quotidien, je vais sur Internet comme tout le monde, mais les sites généralistes me déçoivent le plus souvent.


Justement, le phénomène majeur de notre génération est l'irruption du numérique dans notre quotidien. Utilises-tu ces nouvelles technologies pour acheter, vendre ou classer ta collection ?


Non, c'est sûrement générationnel, mais je ne suis ni polyglotte, ni "geek", au désespoir de mes enfants. 
Je n'ai pas non plus de penchant pour l'écriture... mais pas à ton désespoir, j'espère !
J’utilise eBay ou je vais sur le site de l'ICCA pour acheter ou vendre, mais je n’ai pas fait de classement par informatique. J'aime ranger, organiser et, comme ma mémoire est bonne, je pense ainsi savoir exactement ce que j'ai.


Et combien de tire-bouchons estimes-tu posséder ?


J’en possède environ 1 500... bon d'accord, ce n'est pas aussi précis que ça, mais je les connais tous.


Venons-en à la présentation de ta collection ; je la connais et l'apprécie, mais c'est aux lecteurs que nous devons nous adresser, alors, es-tu plutôt "vitrine" ou plutôt "placard" ??


Vitrine résolument : il faut partager !
J'ai évoqué tout à l'heure notre longère et les possibilités qu'elle nous offrait : nous avons pu réserver deux pièces spacieuses à nos passions, le "vintage" pour Françoise, les tire-bouchons pour moi.
Avec la retraite est venue l'opportunité d'aménager ces lieux pour notre plaisir : je savais faire et ai donc tout fait moi-même.
La pièce que j'ai choisie a une surface de 25 m². J'ai eu la chance de pouvoir acheter un très grand meuble de métier pour loger ma collection ; le mettre en place a cependant été une vraie aventure : il a fallu aller le chercher à 200 km de chez moi, pour constater qu'il ne passait pas la porte, j'ai dû en couper les pieds pour le faire passer, le mettre en place... mais finalement le résultat me plait bien !





Une belle salle, ordonnée, chaleureuse... comme Patrick !


Ma collection est présentée par thèmes dans mes vitrines, un classement thématique qui n'appartient qu'à moi, et qui s'efforce de concilier apparentements et considérations esthétiques.


On aperçoit des cannes, déjà évoquées, et je reconnais un présentoir à couteaux... collectionnes-tu d'autres choses ? Avec autant de passion que les tire-bouchons ?


Les cannes qui m'intéressent sont uniquement celles qui cachent un tire-bouchon. Mais j'aime en effet aussi les beaux couteaux. J’en possède actuellement 300 environ : couteaux anciens de Langres ou Châtellerault, Coursolle, couteaux publicitaires, couteaux à champagne… et je continue de chercher !


Quel sens revêt pour toi ta collection : un challenge personnel ? un sujet d'études ? un investissement ? une occasion de rencontrer des gens partageant ta passion ?...


J'y vois deux sens. Oui, pour moi, la collection reste un challenge personnel : il faut toujours être à l’affut de la pièce rare. Mais c'est aussi, et de plus en plus, le prétexte à partager une passion avec les amis de notre Club.


Nous vieillissons tous et notre Club avec nous : j'ai l'habitude de dire qu'il vieillit chaque année de cent ans et que pour maintenir la moyenne d'âge il faudrait recruter chaque année deux collectionneurs âgés de moins d'un an..., mais nous rencontrons aussi de plus en plus de nouveaux collectionneurs. Quels conseils leur donnerais-tu pour les aider dans leurs débuts ? 


Je conseillerais aux jeunes collectionneurs d’adhérer très vite à un club, ce qui permet de bien acheter et d’évoluer grâce aux savoirs et conseils des anciens. J'ajouterais qu'ils ne doivent pas négliger l’achat des livres référents sur le sujet.
Je leur conseillerais encore de ne pas se décourager en chinant dans les brocantes ! Qu'ils achètent ce qui leur plait et correspond à leurs moyens, il sera temps plus tard de se spécialiser dans une époque, un pays ou un type de tire-bouchons.
Les trouvailles sur les brocantes sont rares, mais quelle montée d'adrénaline quand elles arrivent !


Peux-tu nous raconter pour finir une anecdote qui a marqué ta vie de collectionneur : rencontre, scène de vie, trouvaille inespérée... ?


L'évènement qui a le plus marqué ma vie de collectionneur est mon adhésion au CFTB en 2006. Je n’aurais jamais imaginé rencontrer autant de passionnés qui sont devenus pour certains de vrais amis. C'est comme ça que j'ai accepté de faire partie du bureau du club et d'en être le trésorier pendant six années !
Mais tu cherches certainement à me faire raconter cette drôle d'anecdote qui t'a conduit à me qualifier d'hélixo-archéologue. 
Nous occupons une maison de vacances sur l'île d'Oléron depuis plus de vingt ans et y allons le plus souvent possible. Et c'est au bout de tout ce temps que j'ai fait cette étrange découverte d'un tire-bouchon enterré depuis une centaine d'années dans notre jardin ! 



Le trésor archéologique mis à jour par Patrick !


Imagine... peut-être son propriétaire l'avait-il enterré volontairement, convaincu que le destin conduirait un jour un collectionneur de tire-bouchons à acheter cette maison et à y  retrouver alors son instrument favori ?


-/-


J'avoue que je ne suis pas encore remis de la découverte faite par Patrick ! Mais était-ce son destin ? La question reste ouverte...

Merci Patrick, et pour notre amitié, et pour avoir bien voulu jouer au jeu de l'interview !



M


6 commentaires:

  1. A passion, and I also love your 'office' with such a great wall cabinet.

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  2. Merci pour votre commentaire ! Je transmettrai à Patrick.

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  3. Belle histoire…
    Frédéric et Martine

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  4. Patrick est ainsi ! Bises à vous deux.

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