lundi 18 août 2014

FERDINAND GORGES : A MYSTERIOUS CORKSCREW / UN MYSTERIEUX TIRE-BOUCHON



Amis hélixophiles, bonsoir !



J'ai fait l'autre jour une découverte inattendue sur un vide-grenier lorrain.
Un de ces vide-greniers où fripes et jouets priment sur les objets de belle brocante.
De plus, aux dires d'un brocanteur, un collectionneur concurrent m'avait précédé et lui avait acheté un lot de quatre tire-bouchons.
Imaginez l'état de mon moral en entendant ça !

Mais bon, nous y étions, il ne restait plus qu'à faire le tour des stands.

Et la surprise était là : un vendeur à qui je posai la question rituelle se souvint que deux tire-bouchons "m'attendaient", non déballés, dans son camion.
L'un était une "hélice" type Pérille, non marquée. 
Mais l'autre avait une cloche en étain percée de trois ouvertures et marquée d'une étoile à cinq branches et de la mention "DÉPOSÉ". 
Bien qu'il soit dans un "état moyen", je l'achetai sans hésiter.





La trouvaille était de toute façon bonne puisqu'elle m'offrait une occasion de recherche et qu'elle me donnait matière à écrire un article pour mon blog.

Il me restait à l'identifier.
De retour chez moi, je me précipitai donc dans ma documentation.

Je commençais par un livre de Gérard Bidault, présenté dans une de mes fiches bibliographiques, à laquelle le lien ci-après renvoie :


Le tire-bouchon n'y figurait pas, mais j'y trouvai, page 36, dans la liste des marques de fabrique, une marque "étoile (dessin)", non encore attribuée à un fabricant, et repérée sur deux tire-bouchons : une "hélice cage ressort" et un tire-bouchon"cage alu trouée".


Je me souvenais pourtant avoir vu ce tire-bouchon dans un numéro récent de L'Extracteur, la revue du Club Français du Tire-Bouchon. 
Mais impossible de le retrouver avant que l'ami Jean-Paul m'apporte ses lumières : le tire-bouchon était dans le N° 71 de juin 2013, numéro que j'avais pourtant sous les yeux !
Un numéro de brevet français était indiqué : 56.271, déposé par Ferdinand Gorges, et le marquage du tire-bouchon était attribué à Pierre Aubret.


Les précisions complémentaires étaient dans un deuxième livre de Gérard Bidault, objet lui aussi d'une fiche bibliographique, cf. le lien ci-après :


Le brevet était précisé : n° 56.271, demandé par Ferdinand Gorges le 22 décembre 1862 et délivré le 05 mars 1863.
Et Gérard Bidault de rappeler que Ferdinand Gorges était le contremaître de Pierre Aubret, fabricant.
La photographie correspondait bien au tire-bouchon que j'avais acheté.
Enfin, une ultime précision concernait la matière : "il est connu exclusivement à cloche ajourée, en étain ou en laiton".




Alors, tout était dit ?


Presque !


Il reste encore à dire que l'anecdote renvoie également à un article que j'avais écrit dans ce blog il y a quelques mois (cf. lien ci-après) :


A partir d'un compte rendu de visite d'usine paru dans le journal "La Célébrité" du 25 mais 1865, j'évoquais la concentration de grands noms du tire-bouchon, autour du Moulin d'Amiel, propriété de Pierre Aubret, dont Ferdinand Gorges avait été le contremaître...


Ma trouvaille venait de me ramener au Moulin d'Amiel, en 1865, soit deux ans seulement après le dépôt du brevet par Ferdinand Gorges !



M













2 commentaires:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...