Amis hélixophiles et cortexophiles, bonsoir !
Alain Benoit-Ferté, fidèle lecteur et collectionneur avisé, me signale un article paru ces jours-ci dans "Le Mag", magazine d'information des membres de Ventealapropriete.com, site marchand de vente de vins à ses adhérents.
http://www.ventealapropriete.com/
Le numéro 2 du "Mag", daté de Printemps 2015, consacre un article très intéressant au bouchage du vin à la capsule à vis :
LIÈGE OU CAPSULE ?
LA GUERRE DES BOUCHONS
Le joli jeu de mots de ce titre n'est malheureusement intelligible que par les seuls francophones : il évoque le réjouissant livre de Louis Pergaud, "La guerre des boutons", récit d'une guerre picrocholine entre deux bandes d'enfants de villages rivaux.
Je ne peux reprendre ici la totalité de l'article proposé par Alain : il n'est accessible que sur inscription au site.
Retenons seulement qu'Isabelle Bachelard, rédactrice du dossier, met en évidence la progression constante du capsulage dans le monde, même si la France résiste encore.
On est ainsi passé "de 300 millions de capsules en 2003 à 5 milliards en 2013", soit près du tiers des bouteilles de vins vendues annuellement dans le monde !
Cet article vous rappellera forcément les articles déjà publiés ici sur ce thème, notamment :
Dégustation de vis capsulés chez Daniel Ansen
De nombreuses autres études sont consacrées au match "capsule versus liège", citons et recommandons celles de :
- Intothewine
http://www.intothewine.fr/
On y trouve un article au titre quasi identique - jeu de mots y compris - à celui évoqué par Alain :
La Guerre des Bouchons :
Liège VS Capsules
daté du 08 juin 2012 et signé : redacteur@intothewine.fr
Cet article est très documenté et ses conclusions sont plutôt nuancées.
Et le dessin humoristique qui l'accompagne ...
Illustration de l’article de INTOTHEWINE
... est heureusement compensé par le commentaire :
"Mais non le tire-bouchon n’est pas encore mort et votre limonadier n’est pas une vieille relique vintage. L’attachement que l’on a à cet instrument ne devrait pas faiblir. Ce geste presque rituel, fait partie dans les esprits d’une étape normale voir indispensable lors de la dégustation d’un vin comme nous l'explique Didier Navarro spécialiste du Bouchage (ConceptoVino) :
“Il existe un véritable rituel du débouchage, ce moment où le consommateur enfonce son tire-bouchon, le tourne délicatement et extrait en douceur le gardien des arômes qu’est le bouchon.”
- l'Institut Français de la Vigne ou IFV
http://www.vignevin-sudouest.com/publications
rend compte dans un dossier d'essais comparatifs réalisés.
L'IFV conclut lui à la supériorité du capsulage à vis sur le bouchage au liège :
Capsule à vis néo-zélandaise,
photo IFV.
"A l'IFV Sud-ouest, nous avons choisi depuis 2005 de boucher nos vins d'essai à l'aide de capsules à vis. Depuis 2008, nous avons lancé un essai sur vins rosés de Négrette dont l’objectif est de caractériser les performances des principaux obturateurs (bouchon naturel, 1+1, technique, synthétique, capsule à vis) présents sur le marché dans des conditions proches de celles du vin lors de son parcours logistique. La capacité de ces obturateurs à conserver les arômes variétaux des cépages a fait l'objet d'un article dans la Grappe d'Autan n°85 de juin 2011. Les essais menés ont confirmé la suprématie de la capsule à vis pour préserver les arômes fermentaires et variétaux des vins rosés".
Le débat reste ouvert !
Pour ma part, la dimension culturelle du bouchage au liège, pratique millénaire et prélude obligé du cérémonial de dégustation, me parle et peut-être me rassure.
Nos tire-bouchons ont encore de beaux jours devant eux !
Remercions Alain pour avoir enrichi ce débat "capsule à vis versus bouchon de liège", toujours d'actualité !
M
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