dimanche 28 février 2016

BROCANTES D'HIVER



Amis chineurs, bonjour !


Cet hiver qu'on dit clément n'en finit pas, ici en Lorraine !

Sous notre ciel septentrional, deux mois passeront encore avant que quelqu'un ose se lancer dans l'organisation d'une brocante de rue...
Dans cette attente, il ne nous reste que les petits vide-greniers organisés par de courageux bénévoles dans les gymnases et salles polyvalentes entre les trop rares événements professionnels. 


Vous avez dit vide-greniers ? 
Il faut se faire une raison, mes amis : ça y est, les greniers ont été vidés !


Vide-grenier à Ottange (Républicain Lorrain)


Alors ? Alors, on est passé aux armoires, aux tiroirs, aux coffres à jouets : fripes, vaisselle d'occasion, jouets d'enfants grandis trop vite ... aux vide-armoires, bourse de la puériculture,  bourses aux jouets... bientôt les vide-tiroirs ?
Que va-t-il rester dans les maisons ?
Et les vide-tiroirs passés, devrais-je m'intéresser aux jeux vidéo et aux cartes Pokémon ? ou bien aux meubles en kit ?

Qu'ai-je rapporté de ces déballages boudés par les professionnels ? deux ou trois outils, quelques cartes postales, des bandes dessinées pour mes petits-enfants... pas sûr que le jeu en ait valu la chandelle !



-/-


Heureusement, il y a aussi les Puces de Metz au Parc des Expositions !
Un événement récurrent, de fréquence irrégulière, qui attire beaucoup de monde : près de trois cents marchands et des milliers de chineurs, français bien sûr, mais aussi belges, hollandais et allemands, voire anglais et italiens.
Beaucoup de vendeurs professionnels, mais une zone est réservée aux vendeurs occasionnels.




Vendeurs professionnels et occasionnels.


Les stands sont riches de marchandises venues de Lorraine, Champagne et Alsace... préfiguration de notre nouvelle grande région !
Chineurs et marchands sont généralement fidèles, ils se connaissent et se respectent. 
Metz n'est pas un lieu d’esbroufe !

Là, même si les résultats sont parfois modestes, le plaisir est toujours au rendez-vous.
Des sourires s'offrent, des nouvelles sont échangées, des promesses sont prises ou tenues, un café est partagé, des liens amicaux se tissent...




Sourire d'un cadre ?


Les objets surprennent : antiquités, belle brocante, meubles monumentaux, livres anciens, tableaux et beaux bibelots, cristal, art populaire, tôles émaillées, militaria (trop présents à mon goût !)...
L'Alsace est là en force, montre son mobilier et fait entendre son accent. La Champagne est plus discrète, mais bien en phase avec mes centres d'intérêt ! La Lorraine joue art nouveau, cristalleries, émaux... et souvent émerveille !
Il est rare de rentrer bredouille.



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Mes dernières puces, ce samedi, en témoignent : pas de "montre en or", mais quelques agréables trouvailles.





Petits achats messins.


Deux bouteilles soufflées à la bouche, une jolie percette, un bouchon articulé, un Extrapid et un livre sur les petites maisons galantes au XVIII° siècle.

Les bouteilles sont des frontignanes, tronconiques inversées ; celle de gauche est sensiblement plus haute et plus lourde que celle de droite et elles ont pourtant quasiment la même contenance : 73 et 72 cl !

Signes distinctifs de la plus grande :
Verre : fortement strié, nombreuses bulles.
Couleur : vert sombre.
Masse : 1060 g
Capacité : 73 cl
Hauteur : 29 cm
Diamètre corps : 8,6 à 9,1 cm
Diamètre intérieur goulot : 2,0 cm
Diamètre extérieur goulot : 3,0 à 3,8 cm.
Origine bordelaise.
Lieu d'acquisition : puces de Metz (Moselle), 16 février 2016.


Signes distinctifs de la plus petite :
Verre : strié, nombreuses bulles.
Couleur : vert sombre.
Masse : 700 g
Capacité : 72 cl
Hauteur : 25,5 cm
Diamètre corps : 9,1 à 10,1 cm
Diamètre intérieur goulot : 2,0 cm
Diamètre extérieur goulot : 2,8 à 3,6 cm.
Origine bordelaise.
Lieu d'acquisition : puces de Metz (Moselle), 16 février 2016.

Toutes deux ont le fond piqué : la première à la canne (présence d'une boule), la seconde au pontil.
Ces formes et piqûres me conduisent à dater la première du XIX° siècle, l'autre remontant plutôt à la deuxième moitié du XVIII° siècle.


Le bouchon articulé est un modèle ANRI que je n'avais encore jamais vu : il représente un policier réglant la circulation à l'aide de son bâton blanc : le bras se déplace latéralement, en même temps que la tête.



Un policier des années 50 ...



Le livre est une étude croustillante des mœurs libertines dans la noblesse du XVIII° siècle.


Le Parc-aux-Cerfs et les petites maisons galantes par Jean Hervez.


Les deux dernières trouvailles sont une percette et un tire-bouchon à hélice, tous deux peu courants.



Percette et Extrapid.


La percette, non marquée, est un modèle inhabituel, avec sa poignée d'ivoire, ses cabochons de bronze et sa bélière.

Le tire-bouchon n'est pas tout à fait un inconnu, mais reste un mystère : il s'agit de l'EXTRAPID.
Nous avions déjà évoqué ici cette énigme, cf. mon article :
ENIGMA N° 12 : L’ÉNIGMATIQUE TIRE-BOUCHON "EXTRAPID"

On connait le nom de ce tire-bouchon grâce à un exemplaire trouvé dans sa boite.
Mais si le nom du tire-bouchon est bien présent, celui du fabricant n'y figure pas : il reste toujours inconnu !






Extrapid dans sa boite, mais pas de nom de fabricant 
(Cahiers de l'Extracteur, mars 2014).


C'est le deuxième que je trouve et je suis donc disposé à le céder.


Alors pour cet hiver : vide-greniers chaque semaine ou puces de Metz de temps en temps ?



M


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