vendredi 26 janvier 2024

TOMÁS DA FONSECA : "J'AIME LES TIRE-BOUCHONS EXTENSIBLES"

 

Amis blogueurs, bonjour !


Tomás da Fonseca, ami portugais, hélixophile averti, organisateur du dernier Congrès du CFTB à Porto (Portugal) nous propose aujourd’hui un article sur une thématique qui me plait bien : le ZIG-ZAG.

En voici le titre :

J’aime les tire-bouchons extensibles !


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Vous connaissez mon faible pour le tire-bouchon ZIG-ZAG de Jules Bart, notamment:

- parce que l’aventure Bart a débuté à Nancy, près de chez moi,
- parce que j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer et interviewer le fils cadet de Jules Bart,
- parce que le ZIG-ZAG est un tire-bouchon plus que centenaire et qui se fabrique toujours,
- plus simplement, parce que je trouve l’idée du ressort de rappel logé dans la poignée de cet extensible aussi originale que ludique : laissez donc un ZIG-ZAG sur votre table, vous pouvez être assuré que l’un ou l’autre convive s’en saisira et jouera avec !

Mais je ne suis pas seul à apprécier les ZIG-ZAG : François, brocanteur lorrain, Grégoire, brocanteur sarthois, ou Tommy, marchand américain, me les réclament pour leurs clients, et bien d’autres professionnels font de même sûrement !

Les hélixophiles ne sont pas en reste : les ZIG-ZAG, et plus généralement les extensibles dans leur diversité, constituent d'ailleurs un thème de collection à eux-seuls.
Ils ont justifié le livre important que leur ont consacré Jacques Lapierre et Hans-Hajo Türler. 
Cf. Ma fiche bibliographique :

BIBLIOGRAPHIE N° 14 : Jacques LAPIERRE & Hans J. TÜRLER LES TIRE-BOUCHONS EXTENSIBLES

Les auteurs, aidés de José Cardoso, ont depuis actualisé leur travail dans un Cahier de l’Extracteur n°100 en septembre 2021 : 
Guide d’identification des tire-bouchons extensibles
Répertoire illustré trié par la forme des poignées.


Tout n’était donc pas dit... et assurément le sujet ne sera pas encore épuisé aujourd'hui !


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Mais voici la contribution de Tomás da Fonseca :


J’aime les tire-bouchons extensibles !


Petit à petit, j’enrichis ma maigre collection : ebay, CFTB (bourses, échanges avec des amis..). Il y a cependant des modèles que je n’ai vus que dans les livres ou sur internet. C’est le cas, parmi bien d’autres, des SVEID, des POLICHINELLE à poignée en galalithe verte, jaune, ou bleue... quoique ces derniers, oui, je les ai vus, dans la collection de José Cardoso.

José Cardoso... voilà quelqu’un à qui je dois de belles acquisitions. C’est un ami et un expert en la matière, fier de sa très belle collection, comme doivent l'être aussi Jacques Lapierre et Hajo Türler, dont je ne connais pas les collections, mais que j’imagine bien garnies.

Oublions les modèles jamais tenus en mains pour nous pencher encore sur les ZIG-ZAG, les “extensibles des extensibles”, du moins en France. 

Vingt ans après l’invention du ZIG-ZAG, survient la seconde guerre mondiale. La guerre n’épargne (presque) rien : les gens, les bêtes, les denrées, les bâtiments, l’espoir, le bien-être, les matériaux ! Dans ces années noires, les fabricants de toutes sortes de produits ont dû arrêter leur production ou trouver des solutions innovantes pour assurer la survie de leurs activités.

Chez les Bart, liés à l'Etat par des contrats de fournitures, la production n'est pas arrêtée, mais la pénurie de matières premières oblige, de 1942 à 1948, à rechercher des économies, y compris dans la fabrication des ZIG-ZAG : c’est l’explication des poignées faites en tôle emboutie – deux coquilles soudées électriquement – moins lourdes, mais plus fragiles. Cependant ce procédé de fabrication a eu comme conséquence de rendre les ressorts de rappel moins fiables, puisque moins solidement fixés.


De rares modèles en 1942...


Un palliatif a été tenté cette année-là pour doter les exemplaires fabriqués cette année-là d’encoches, deux de chaque côté, sur le socle de la poignée, destinées à servir d’arrêts de protection du ressort, et cela dans les deux versions connues du ZIG-ZAG : avec et sans décapsuleurs. 



Gros plan sur les encoches, année 42.


Je connaissais l'existence de ces modèles plutôt rares, mais je ne les avais jamais vus, si ce n’est dans des illustrations ou photos.

Mais on dit en portugais que “não há fome que não dê em fartura”, que l'on peut traduire littéralement par : “il n’y a pas de faim qui ne cède en abondance” et le mois de décembre 2023 m’apporta l’occasion d’acquérir successivement sur internet :
- la version sans décapsuleurs d’abord, 



ZIG-ZAG sans décapsuleurs, modèles 1942 et 1947


- et, une semaine après seulement, un exemplaire avec les décapsuleurs !



ZIG-ZAG avec décapsuleurs, modèles 1942 et 1947



“A fartura”... “l’abondance” donc !


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Merci Tomás, en espérant que tu nous régales bientôt d’autres découvertes !



M


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