Amis collectionneurs, bonsoir !
Après une semaine de grande folie, il est temps de vous rendre compte de la Braderie de Lille.
Semi-marathon, boulevard de la Liberté,
à vingt mètres de notre stand.
Compte rendu flash tout d'abord pour créer l'ambiance :
Voiture prêtée, voiture cabossée.
Ventes sauvages dès le mercredi.
Chine express. Fête partout.
Petit stand, petits objets, grande affluence et belles ventes.
Foule cosmopolite, semi-marathon et décibels, chants et rires, bière et moules...
Louis, petit-fils, né en point d'orgue de la braderie.
Retour : amis Italiens à la maison. Togolais aussi. Et Bolivien. Et exotiques Lorrains.
C'était Lille 2014.
Mercredi 03 septembre :
Au moment de partir, des meubles pour notre fille se sont par magie ajoutés à nos objets de brocante : notre voiture n'y suffit plus.
Un ami nous prête la sienne, belle et grande, avec force recommandations : je ne le sais pas encore, mais je l'endommagerai quand même.
La braderie de Lille, officiellement, commence le samedi.
Jeudi 04 septembre, donc :
Arrivé l'après-midi, je chine le même soir.
Je ne suis pas le premier : sur l'Esplanade, au bord de la Deûle, les ventes ont commencé dès le mercredi !
Incongruité de ce petit monde : sur la péniche une dame garde un port hiératique
alors que peut-être son mari s'enfuit avec une autre...
Au-delà du spectacle de la rue, ma chine n'est pas vaine : quelques objets pour moi et d'autres qui enrichiront notre stand.
Chine du jeudi soir : un pot de rillettes de Tours, un harmonica Hohner,
une boite de compas anglaise, deux briquets dont un "Le Cuistot",
un tire-bouchon type Jones non marqué, un Pérille, un mâche-bouchon.
Vendredi 05 septembre :
Je chine encore le matin et ajoute un couteau à champagne,une balance de pharmacien, un cabriolet de gendarme, un ouvre-boite Pérille, quelques outils ...
Et le soir, arrivant à notre emplacement, rue Jeanne d'Arc, j'effectue soigneusement ce qui aurait pu être un magnifique créneau entre deux camions et ... endommage la voiture de celui qui "jusque là" était mon ami !
Samedi 06 septembre :
05 h 30, nous déballons.
Le temps est clément et nous renonçons à monter une tonnelle.
Les premiers chineurs sont là avant nous, nous pressent et nous aveuglent de leurs lampes frontales. Un couple m'achète les serre-livres Max Le Verrier que je viens tout juste de déballer.
Des marchands courent les stands. Une Anglaise fait une razzia de mes lampes de chevet et luminaires art déco. Un éclectique Danois m'achète un disque de parturiente, une lampe belge signée Erpé, un double décamètre anglais, un lot de tire-bouchons...
Des dizaines de milliers de personnes vont suivre, jusqu'au remballage tard le soir.
Constat au soir du premier jour : nous avons réalisé beaucoup de ventes d'objets de collection, vendu des dizaines de cartes postales anciennes à tout petit prix et déjà nous n'avons plus de petits luminaires... les articles de pêche n'ont pas même été regardés, mes objets insolites n'ont cette année qu'un succès de curiosité...
Dîner moules-frites et puis nous débriefons en marchant dans la nuit pour aller dormir.
Dimanche 07 septembre :
Après les visites des collectionneurs : Eric, Luc, Stéphane..., la famille, les amis : Hélène, Didier...
(mais je n'ai pas de photos à proposer : mon smartphone m'a lâché !)
Ah le couteau XVIII° siècle acheté par Luc... une véritable "montre en or", un objet de musée !
Le sourire d'Eric en dit long sur ses trouvailles.
Stéphane est dans le business et me prend un peu à la gorge : normal !
Au fil des heures, la clientèle change.
Je mobilise mes maigres ressources d'Anglais, Allemand ou Italien pour renseigner nos visiteurs étrangers : Anglais, Hollandais, Danois, Italiens, Asiatiques ... les marchands sont au rendez-vous.
Viennent aussi, par deux ou par trois, difficiles à suivre, des gens qui campent devant notre stand, manipulent tout, demandent bronze et argent, réclament cent prix et n'achètent rien.
Est-ce à ce moment qu'a disparu mon mâche-bouchon ?
Ne stigmatisons personne : tous ou presque étaient des curieux de bonne foi avec qui il a fait bon converser.
En milieu de matinée, chineurs et marchands cèdent la place aux chiens collectionneurs d'on ne sait quoi et qui traînent au bout de leur laisse des maîtres indifférents.
Et puis arrivent les mamans et leurs poussettes. Fripes et jouets prennent leur revanche sur les objets de collection.
Les badauds suivent, venus en famille pour faire acte de présence ; ils ont les jambes bien lourdes et marchent au milieu de la rue sans curiosité ni autre désir que de se poser à la terrasse d'un bar...
Avec la fin d'après-midi, arrive l'ultime vague : celle des chineurs non rassasiés et qui cherchent des prix de fin de braderie...
J'accepte de faire le dernier petit prix pour un lot de couteaux à champagne.
Nous pouvons remballer, sauf qu'entre-temps ....
Louis :
Entre-temps, le téléphone a sonné.
A Paris, un petit Louis nous est né.
Louis, né le 07 septembre 2014 à 19h29,
3,790 kg et 49 cm.
Nous sommes une nouvelle fois grands-parents !
Notre voyage se prolongera donc jusque dans la capitale.
A l'heure du bilan, beaucoup de satisfactions :
- nous étions chez notre fille ;
- les trouvailles faites et la recette compensent la vente d'objets aimés ;
- les conversations ont été riches : rencontres surprenantes, chineurs cultivés et intéressants, choses apprises, humour et gouaille ;
- la rue était très passante et nos voisins mieux que sympathiques : étudiants fêtards et farceurs, brocanteurs professionnels dont l'un aura été notre ange gardien, barman attentif à nos besoins, ... et même une ancienne élève vendant à quelques mètres de nous ;
... et deux regrets :
- la voiture cabossée,
- et le mâche-bouchon volé !
M
Ultime photo : quelques unes de mes petites trouvailles ; les autres sont encore dans les caisses !
Harmonica, pisseux, couvert de chasse, marteau de cordonnier,
trois ouvre-boites, un petit étau de bijoutier, une pince à sucre
et quelques tire-bouchons ... dont nous reparlerons sûrement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire