THIONVILLE, 10 MARS 2014 : UN TIRE-BOUCHON EN ARGENT SUR UN VIDE-GRENIER !

Amis collectionneurs, bonjour !


Petite question avant de vous parler des puces de THIONVILLE :

Etes-vous allé regarder cette semaine ?

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A THIONVILLE...  UN TIRE-BOUCHON EN ARGENT SUR UN VIDE-GRENIER !

On cherche parfois bien loin le trésor qui est caché tout près de chez soi !

Alors pour déjouer le sort, nous avions choisi dimanche de délaisser les très professionnelles Puces de Printemps organisées à Metz, pour aller plutôt au très populaire marché aux puces de Thionville.

Thionville, c'est un lieu de rendez-vous où tous, vendeurs et acheteurs, se connaissent et fraternisent.

Ferraille et bronze y côtoient fripes et jouets, outils et vaisselle ... dans ce sable là, les pépites d'or sont rares !.

Autour de nous, on parle Allemand, Luxembourgeois, Arabe, quelques autres langues plus exotiques et même un peu le Français !

Des gens sont là pour s'équiper quand d'autres dont je suis cherchent des objets de collection.

Salutations, tutoiement, plaisanteries maintes fois répétées, bonhomie sont de mise.

Les haltes sont nombreuses et la progression bien lente.

Denis et Vincent nous font découvrir à chaque fois quelque vieil alcool artisanal : une excellente eau de vie de mirabelle cette fois, mais 
... à 9 heures du matin : est-ce bien raisonnable ?
Souvent saucisson, pâté ou jambon de pays l'accompagnent ... c'est terrible !

Et impossible de repartir sans passer par le bar y déguster le verre de vin de Moselle généreusement servi par la belle Olga, Olga qu'on continue d'essayer d'éblouir en déballant sous ses yeux - indifférents ? pas sûr ! - les trouvailles chinées sur la place.

Et dimanche fut pour moi un jour de chance : 

- un petit-fils indigne m'a vendu le nécessaire de rasage du grand-père de sa compagne, 

- un autre petit-fils encore plus indigne m'a vendu le compas très ancien que son père convoitait, 

- un mauvais fils enfin, héritier récent, m'a vendu au poids un tire-bouchon en argent...

Il n'y a décidément pas de morale en brocante  !

- Le tire-bouchon est dérivé du brevet allemand déposé par Heinrich EHRHARDT le 02 mai 1891, mais il est en argent massif, dûment marqué MARGRAF & CO., poinçonné d'une lune, d'une couronne, du nombre 925 et de deux initiales entrelacées, peut-être HB.

Selon Ferd PETERS que j'ai sollicité, MARGRAFF &CO. est probablement le nom du fabricant de la cage et de la poignée en argent ; et 925 est le titre de métal précieux et signifie que la proportion d'argent est de 925/1000.


- Le compas est très élégant : fermé, un cœur se forme entre les deux branches.

Il est certainement du XVIII° siècle et a été marqué à chaud lors de sa fabrication de trois lettres en relief : "ALC" alignées dans un cartouche.
Peut-être les initiales du client ?

- Le nécessaire de rasage date de la première moitié du XX° siècle.
Il est vraisemblablement allemand, et en tout cas le rasoir est en acier allemand.
Le rasoir est dans sa boite de rangement, de type plumier à tirette, en chêne clair. 
La base de la boite est garnie d'une bande de cuir et la tirette est plaquée d'une pierre à aiguiser.
La lame est décorée d'une banderole dorée et marquée SILBER STAHL de part et d'autre d'une couronne.
La base de la lame est marquée F ET K GARANTIE SOLINGEN.

Pour Ferd PETERS, F ET K correspondent à Friedrich KOCH, Friederichswerk, Solingen.

... Pas de "montre en or" donc,

mais trois beaux objets et surtout : un très intéressant tire-bouchon en argent !

M