mardi 28 mai 2019

BOUCHONS J-P : L'AVENTURE DE JOSEPH PAGLIAI



Amis collectionneurs, bonjour !


Ayant pu accéder, grâce à sa fille, à de nouveaux renseignements sur Joseph PAGLIAI, je vous propose aujourd'hui un retour sur les 
bouchons figuratifs J-P.



Le viking, marqué J-P MODELE DEPOSE
(collection personnelle)



Un échange de courriels avec Christine PAGLIAI, fille de Joseph PAGLIAI, nous permet en effet de mieux approcher la production de ces bouchons et d'autres objets.


Christine PAGLIAI est tombée par hasard sur le dernier article que j'avais écrit sur ce sujet, avec l'aide de Patrice GIRARDIN, collectionneur de ces bouchons.





Quelques bouchons J-P de la collection de Patrice GIRARDIN
(Photo Patrice GIRARDIN).



Voici l'essentiel du message que Christine PAGLIAI m'a aussitôt écrit :
"Je découvre à l'instant et par hasard, l'article suivant
http://tire-bouchons.blogspot.com/2017/11/qui-est-le-pere-des-bouchons-j-p-des.html
Je vous confirme que mon papa Joseph PAGLIAI, était bien le fabricant de ces drôles de têtes que j'ai tout de suite reconnues sur vos images!"


Nous avons alors ouvert une correspondance, correspondance sur laquelle je m'appuie pour rédiger cet article.

Les parents de Joseph PAGLIAI, grands-parents de Christine, avaient émigré depuis la Toscane italienne vers le Canada au début du XXe siècle avant de revenir, après d'autres voyages, à des climats plus doux, dans le sud de la France.
Ils eurent deux enfants : Joseph et Léopold.
Joseph est né au Canada en 1920. Il est décédé à Marseille en 1984.

Joseph créa une entreprise familiale de moulage et modelage d'objets d'art et de décoration. Très créatif, il multiplia les productions : statues et statuettes, colonnes destinées à devenir des lampes, ainsi que des serre-livres et ... des bouchons !
Il expérimenta aussi et fit breveter en 1960 un type de composition associant des résines synthétiques au plâtre, au kaolin, à l'asbeste - ancien terme désignant l'amiante - pour former un amalgame aisément moulable et rendant extérieurement un "glaçage" parfait.



Brevet pour un "Procédé de fabrication d'une substance moulable et produit obtenu".


Christine PAGLIAI insiste sur le caractère familial de l’entreprise de son père : "le travail de l'argile, du plâtre et d'autres matériaux, comme la création et la fabrication d'objets divers, fut une activité familiale et le reste encore : aujourd'hui exercée par l'un de mes frères, sous la marque atelier FARANDOLES à Marseille."

Elle a bien voulu nous adresser une photo de l'atelier familial et nous la commenter :



L'atelier J-P
(photo mise à disposition par Christine PAGLIAI).


"Cette photo a été réalisée dans l'atelier de mon père, fin des années 1970/début 1980.
Mon père, Joseph, est à gauche au premier plan.
Sur la droite, sa maman, ma grand-mère, et juste à côté son frère, mon oncle, Léopold.
Les trois autres personnes sont des ouvriers qui travaillaient avec mon père.

Vous voyez sur l'image les créations de cette époque : colonnes, statues destinées à devenir des lampes, bustes napoléoniens... à un premier stade de fabrication.
Sur les étagères, les objets massifs que vous voyez sont des moules d'autres créations.

Les bouchons sont nés, comme d'autres objets, de la capacité qu'avait mon père de toujours renouveler son activité et ses créations et ainsi faire vivre son entreprise.


Pour la petite histoire, le "démarchage commercial local" était aussi une activité familiale : cousins notamment qui faisaient du porte à porte et proposaient les différents objets.
L'activité a pris un temps de l'ampleur et par l'intermédiaire d'un "représentant", les objets ont voyagé dans la France entière.
L'entreprise en est toutefois restée au stade artisanal pendant toute la durée de l'activité et jusqu'aux décès de mon père et de mon oncle."


Cette vue de l'atelier de Joseph PAGLIAI m'a fait penser à d'autres ateliers de moulage d'objets en plâtre, comme par exemple celui de la "Sainterie" - aujourd'hui disparue - de Vendeuvre-sur-Barse (Aube), spécialisée comme son nom l'indique dans la statuaire religieuse.



L’atelier de moulage de la Sainterie de Vendeuvre-sur-Barse
 (CPA Internet).


Ces ateliers de moulage étaient nombreux dans le pays et  ne périclitèrent que devant l'invasion des matières plastiques. 
Mais Joseph PAGLIAI, lui, ne se limitait pas à fabriquer des moules et à y couler du plâtre. Il y avait ajouté la recherche de matériaux "composites" permettant d’obtenir légèreté et solidité, mais aussi un poli homogène. Ce fut le secret de la pérennité de son entreprise !


L'aventure familiale s'est ainsi poursuivie et aujourd'hui un frère de Christine, Dominique PAGLIAI, est santonnier à Marseille : peut-être utilise-t-il encore l'amalgame inventé par son père ?



Santons Atelier Farandoles
(Image Internet).


Voici les coordonnées de l'atelier : 
SANTONS FARANDOLES 
13 boulevard du Verdon 13014 Marseille.


Remerciements chaleureux à Christine PAGLIAI de nous avoir ainsi mieux fait connaître son père, le mystérieux J-P !



M


jeudi 16 mai 2019

ENIGMA N° 49 : TIRE-BOUCHON DE GIGONDAS... UN MYSTÈRE QUI S’ÉPAISSIT !



Amis hélixophiles, bonjour !


Mon ENIGMA N° 49 concerne un tire-bouchon bien connu des membres du CFTB : 
il s'agit du tire-bouchon souvenir du Congrès de GIGONDAS en 2002.




Mon propre exemplaire


J'avais été étonné de voir ce tire-bouchon proposé à la vente sur eBay en février dernier, et impressionné par le résultat obtenu : 433,00 € et 33 enchères.



Vendu pour 433,00 € !


Je n'avais pas dû être le seul à être impressionné par ce beau résultat puisque quinze jours plus tard un deuxième vendeur en proposait un autre exemplaire sur eBay : celui-ci atteignit 121 € en ayant suscité 14 enchères mais ne fut pas vendu, n'ayant pas atteint son prix de réserve.


Je me suis fait l'écho de ces deux mises en vente dans un article écrit pour la revue du CFTB, l'Extracteur n° 91 de mars 2019.
Ce tire-bouchon, souvenir du congrès 2002, était de belle qualité et on pouvait donc s'attendre à le voir mis en vente, mais de là à atteindre un tel prix ?



Fragile gravure !


Pierre LENUYEUX, un des organisateurs du congrès de Gigondas, m'a confirmé avoir fait fondre et graver ce tire-bouchon par les orfèvres lyonnais de la maison ROUX-MARQUIAND.
Il m'a aussi fourni des photos du modèle original :




On peut voir que le fût de mèche de l'original est cylindrique et non gravé.

Le mystère s'est encore épaissi lors du Congrès 2019 du CFTB à Hyères.
J'ai acheté alors un exemplaire similaire, croyant avoir trouvé une version différente sur laquelle j'espérais trouver un marquage susceptible de me conduire au fabricant.



Mon achat lors du congrès d'Hyères


Le prix était raisonnable, mais je ne sais plus à qui je l'ai acheté !
Et à peine ai-je commencé à lustrer mon tire-bouchon qu'est apparue sur une face la gravure GIGONDAS ; sur l'autre face, la mention  CFTB 2002 a quasiment disparu. 




Il s'agissait encore une fois du tire-bouchon souvenir du congrès 2002 !


-/-


Ma première interrogation porte sur le fabricant du modèle original : qui peut nous aider à l'identifier ?

Et ma deuxième interrogation, subsidiaire, porte sur l'identité du collectionneur qui m'a vendu le tire-bouchon lors du congrès d'Hyères : peut-être ne s'était-il pas rendu compte qu'il s'agissait de la version GIGONDAS ?
S'il se souvient de la vente ou s'il reconnait son écriture sur l'étiquette de vente, je serais heureux qu'il me contacte pour en parler.

Additif du 03 juin 2019 : le vendeur est retrouvé !



Merci Nicolas !



M

vendredi 10 mai 2019

WHO'S WHO DE L'HELIXOPHILIE : B... COMME JEAN-PAUL BOUSSAT



Amis hélixophiles, bonjour !



Who's Who de l'hélixophile... plein d'émotion aujourd'hui :

Je vais interviewer pour vous Jean-Paul BOUSSAT, disparu avant-hier, 08 mai 2019.




Ayant publié ici il y a quatre ans le compte rendu d'une belle rencontre avec Jean-Paul, je n'avais pas encore jugé utile de l'interviewer une deuxième fois pour cette rubrique Who's Who où il avait pourtant toute sa place.
Cf. l'article publié en 2015 :
JEAN-PAUL BOUSSAT : A "SHOWCASE" CORKSCREW COLLECTOR / UN COLLECTIONNEUR DE TIRE-BOUCHONS "VITRINE"


Mais, comme nous le craignions depuis des mois, Jean-Paul a été terrassé par la maladie et s'est éteint avant-hier matin, laissant son épouse Michelle et ses filles Cathy, Noémie et Manon dans la peine.

Jean-Paul était pour moi un ami essentiel : nous nous étions rencontrés il y a un quart de siècle grâce à sa fille Cathy et nous ne nous étions plus quittés depuis.
Jean-Paul s'était pleinement investi dans notre passion commune, avec pugnacité et avec générosité, s'impliquant dans la vie de notre club et contribuant à enrichir l'Extracteur.
Jean-Paul, Michelle, Eliane et moi avions organisé ensemble le congrès 2017 à Metz et notre amitié s'en était trouvée encore renforcée.
Je ne pouvais même pas imaginer de me rendre à Metz sans aller partager avec lui le verre de l'amitié au bar jouxtant son commerce...



Nous avons perdu un ami de valeur et nous sentons particulièrement proches de son épouse Michelle et de ses enfants.



-/-


Notre amitié et notre complicité par delà nos différences, l'aide aussi de notre ami commun Pascal pour enrichir cet article, feront qu'on me pardonnera, je l'espère, de solliciter Jean-Paul ainsi.


Voici :




Jean-Paul BOUSSAT


Jean-Paul BOUSSAT vivait heureux entre son épouse Michelle et ses trois filles...
Il aimait la vie et ses plaisirs, sans pour autant en abuser... sauf en ce qui concernait sa passion inextinguible : l'hélixophilie. 
Ses riches collections, soigneusement mises en scène, éclairées, étaient sa façon de dessiner son environnement.
Jean-Paul était d'humeur toujours égale, il était affable et généreux, respectueux de l'autre, ami attentionné et fidèle autant qu'homme d'affaires avisé.

Où que tu sois maintenant Jean-Paul, je te remercie d'avoir encore une fois accepté de répondre à mes questions.


-/-


Jean-Paul, Mosellan de cœur


Q. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : quelles sont vos origines, votre lieu de vie, votre situation familiale, les professions que vous avez exercées ?

R. Mon cher Marc, ce n'est pas parce que je suis passé de l'autre côté que nous devons commencer à nous vouvoyer : tu n'es pas si loin de moi !

Pour répondre à ta question sur mes origines, je suis Mosellan de cœur. 
Ma mère, institutrice, était "ch'timi", native de Billy-Montigny, près de Lens, et avait des ascendants belges et espagnols. Mon père, décédé alors que j'étais petit, était parisien, d'ascendance aveyronnaise... C'est comme ça qu'on fait "les français bien de chez nous" !
Je suis Mosellan de cœur, parce que né à Forbach, à la frontière allemande, et parce que j'ai grandi et passé toute ma vie en Moselle, à Metz principalement, ville que j'adore et connais comme le fond de mes poches.

Je n'étais pas le meilleur élève du monde et préférais la vie active aux études. C'est donc tout naturellement que je me suis retrouvé apprenti préparateur en pharmacie à l'âge de 14 ans. La brillante carrière qui s'ouvrait à moi a été interrompue par mon service militaire dans la Marine Nationale : j'ai fait douze mois comme "chie dans l'eau", matelot si tu préfères.
Au retour j'ai cru devoir me caser en entrant à la Caisse d'Allocations Familiales de la Moselle à Metz et j'y ai même persévéré pendant douze ans avant de sauter le pas et de faire ce qui me correspondait le mieux : entreprendre !
J'ai été marchand ambulant, vendant des articles textiles sur les marchés, avant d'ouvrir un, puis deux, puis trois magasins de cadeaux fantaisie. Mais c'est au centre commercial Saint-Jacques, dans l'hypercentre de Metz, que j'ai vraiment trouvé ma place, entre une clientèle jeune et un réseau d'amis fidèles, visiteurs quotidiens.
Le commerce m'a passionné au point que j'ai eu du mal à raccrocher et ne l'ai fait il y a trois ans que pour céder la place à mon petit-fils, Jordan.

J'étais moins doué pour le mariage, je le reconnais, même si je suis le père comblé de trois filles.  En fait, il m'a fallu m'y reprendre à trois reprises pour rencontrer et épouser celle qui a partagé avec moi plus de vingt années : ma femme Michelle.




Michelle et Jean-Paul
(Congrès de Metz).





A l'origine, sa fille Cathy


Q. A l'origine d'une collection, il y a généralement un événement déclencheur : qu'est-ce qui t'a amené un jour à collectionner les tire-bouchons ? Hasard ? Projet de décoration ? Projet professionnel...

R. Il me faut tout d'abord avouer que j'ai toujours aimé collectionner, entasser... comme toi, tu le sais bien, mais en étant plus soucieux que toi de la présentation !
J'ai multiplié les collections d'enfant, me suis intéressé aux pin's, aux cartes postales, puis à l'argenterie, aux émaux, à l'ivoire, aux bronzes, et plus particulièrement aux objets érotiques, avant de passer aux couteaux... j'en ai possédé des milliers et aime toujours autant ces objets si personnels, souvent précieux et de grande beauté.
Mais c'est Cathy, ma fille aînée, qui m'a emmené vers les tire-bouchons. Débarrassant une maison familiale, elle m'a apporté, en plus de quelques vieux couteaux, quatre ou cinq tire-bouchons rouillés que j'ai entrepris de nettoyer avant de les accrocher à un mur...
J'ai attrapé le virus hélixophile ce jour-là !


Q. Cathy, qui quelque temps plus tard vendait sur un vide-greniers et à qui j'ai demandé si elle avait des tire-bouchons ?

R. Oui, elle n'a pas laissé passer l'occasion et s'est dépêchée d'organiser notre première rencontre. Je t'ai présenté Pascal, chineur extraordinaire, homme de mémoire et de fidélité, Pascal qui chaque jour depuis trente ans est venu partager avec moi ses trouvailles. Et de ton côté, tu m'as présenté Jack, autre collectionneur lorrain, militaire, espion, peintre et hélixophile... vais-je le retrouver maintenant, lui qui est parti il y a dix-huit ans ? 
Pascal, Jack, nous deux... belle équipe, beaux dimanches !



Ce qui est beau et parfait


Q. Une belle équipe et quatre personnalités très différentes ! Alors justement, quel sens a pour toi ta collection : un challenge personnel ? un investissement ? un sujet d'études ? une occasion de rencontrer des gens partageant ta passion ?...

R. Un challenge personnel, oui, il y a sûrement de ça. J'aime ce qui est beau. Et, si possible parfait. J'attache beaucoup d'importance à la mise en scène de mes collections. C'est d'ailleurs pourquoi j'ai voulu construire une pièce supplémentaire pour leur offrir un écrin. 




Un écrin sur mesure...


J'aime que mes objets soient parfaitement restaurés et "briqués", qu'ils brillent sous l'éclairage de mes vitrines... Tu devrais en prendre de la graine : je te l'ai déjà dit !
Un investissement, certainement pas. J'ai acheté parfois très cher des tire-bouchons qui ne valent plus le tiers de leur prix !
Un sujet d'études, non plus. J'ai une bonne mémoire et retiens ce que je lis, qu'il s'agisse de l'Extracteur ou des livres de nos experts. C'est ce qui me permet de donner l'auteur et l'année d'un brevet sans guère me tromper. Mais je n'ai jamais eu l'envie d'écrire.
L'occasion de rencontres, oui. Pour reprendre tes expressions, je ne suis pas un "collectionneur placard", mais un "collectionneur vitrine". Présenter ma collection est un vrai plaisir, surtout à d'autres passionnés. On y gagne de nouveaux amis.


Q. Quels tire-bouchons préfères-tu ?

R. J'aime les tire-bouchons mécaniques et me suis spécialisé progressivement sur ceux fabriqués en France.




Les leviers-pompes de Jean-Paul : 
Béchon-Morel, Sigot-Barneiras, Delavigne, Bret et Teurtroy et trois Pérille.


J'ai un faible pour les leviers-pompes que j'ai presque tous réunis. Et pour reprendre encore une de tes formules, j'ai toujours "le souci de la mise en cohérence de mon univers".


Q. Je me souviens que tu estimais naguère posséder quelques 2000 tire-bouchons. Où en es-tu ?

R. Sensiblement moins : j'ai revendu beaucoup de tire-bouchons présentant un moindre intérêt à mes yeux. Et les pièces susceptibles de m'intéresser sont devenues plus rares, sur le net particulièrement.



Vide-greniers ou internet ?


Q. Je sais que tu as renoncé depuis longtemps à chiner sur les marchés aux puces, je ne t'ai d'ailleurs plus vu aux Puces de Metz depuis des lustres. Où achètes-tu ?

R. Chiner sur les vide-greniers est souvent désolant. On n'y trouve que du plastique et des fripes. Notre copain Pascal chine mieux que moi et me réserve ses trouvailles. Pour le reste, j'ai beaucoup acheté sur le Net, aux membres du CFTB ou auprès de marchands me faisant des propositions directes.


Q. Le phénomène majeur de notre époque est l'irruption du numérique dans notre quotidien. Utilises-tu ces nouvelles technologies pour acheter ou vendre ?

R. Il n'y avait que les tire-bouchons pour me faire franchir le pas : je n'ai jamais rien acheté d'autre sur le net que des tire-bouchons ! Il faut dire aussi que je m'y suis pris très tard. Ce n'est qu'à la toute fin de mon activité professionnelle que je suis passé au smartphone et à la tablette, et en ayant souvent recours à l'aide de mon petit-fils Jordan !
Mais dans le même temps, j'ai constaté le déclin d'eBay au profit de sites plus spécialisés... dommage !



Le coup du siècle


Q. Peux-tu nous raconter une anecdote, belle, inattendue ou étrange, qui a marqué ta vie de collectionneur ?
Je me souviens que tu as marqué la mienne aux Puces d'Outre-Seille à Metz, un matin de septembre, il y a bien vingt ans, en enlevant sous mon nez un Subito de Pérille pour quelques Francs de l'époque, ... mais toi ?

R. L'anecdote dont j'aime me souvenir est celle d'un achat en deux temps : 
J'avais acheté au début de ma collection, en toute ignorance et à tout petit prix, un tire-bouchon simple à poignée en forme d'écrou papillon.  
Et deux ou trois ans plus tard, j'ai trouvé et acheté sur eBay pour quelques dizaines d'Euro un support à manivelle et crochet ayant un curieux air de parenté avec mon tire-bouchon...




Le Riollet en deux temps et trois fois rien !



... Je venais de réunir sans le savoir les deux éléments du Riollet, ce rare brevet suisse de 1901 ! J'ai toujours trouvé ça incroyable !



Collectionner, c'est rencontrer


Q. Tu as toujours été très indépendant, habitué à décider seul, et pourtant tu as participé assidûment à la vie de notre club, le CFTB : n'est-ce pas contradictoire ?




Assemblée générale : participation assidue


R. J'y ai tout simplement rencontré d'autres passionnés, tous différents et tous intéressants, au point d'attendre impatiemment nos congrès et bourses d'échanges.
J'y ai appris beaucoup et ma vision de ma collection s'y est progressivement précisée, affinée. Toi, tu aimes l'histoire des tire-bouchons ; un autre ne s'intéresse qu'à la technique et aux brevets ; d'autres encore s'intéressent aux figuratifs ou à la production d'un fabricant... 
Au contact de tous ces collectionneurs, je me suis rendu compte que ce que je privilégiais de mon côté, c'était la beauté des objets.


Q. Tu n'aimes pas écrire, mais tu as contribué à l'Extracteur, à des livres peut-être aussi ?

R. C'est vrai qu'écrire n'est pas mon truc. Et c'est le cas aussi pour beaucoup d'autres membres du club. Il ne faut pas nous jeter la pierre : c'est comme ça ! Et nous faisons de notre mieux pour participer quand même !
J'ai essayé d'apporter ma contribution en envoyant des photos de mes trouvailles pour l'Extracteur - merci Jordan ! - ou en mettant à disposition des photos de pièces de ma collection pour illustrer les livres écrits par nos amis du CFTB.



Le congrès de Metz


Q. Le CFTB... que de chemin parcouru depuis ce premier congrès à Nancy où je t'avais accueilli, jusqu'à celui de Metz que nous avons organisé ensemble ! J'ai aimé nos rencontres rituelles de travail/plaisir pendant les mois qui l'ont précédé...




Congrès de Nancy, mars 2005.


R. Le congrès de Nancy m'avait bluffé ! Jeune collectionneur encore, j'avais été impressionné par la classe des grands collectionneurs et l'accueil qu'ils m'avaient pourtant réservé. Et, bien que messin, je ne serai pas chauvin sur ce coup-là : le cadre nancéien et le palais du roi Stanislas étaient vraiment à la hauteur !
Tu évoquais tout à l'heure mon goût pour l'indépendance, et c'est vrai que j'ai hésité à t'accompagner dans l'aventure du congrès de Metz il y a deux ans. Mais "on jouait à domicile" et tu as joué de la corde sensible : ma connaissance du terrain !
Et, pour tout dire, l'organiser à quatre, Eliane et toi, Michelle et moi, a été une belle expérience.




Congrès de Metz, mars 2017 : les quatre organisateurs.



Je suis d'accord pour recommencer... Mais pas tout de suite !



Place aux jeunes


Q. Nous sommes aujourd'hui à un tournant de l'hélixophilie : la génération des fondateurs de nos clubs est vieillissante, mais nous rencontrons aussi de plus en plus de nouveaux collectionneurs. Quel message passerais-tu aux jeunes collectionneurs pour les aider dans leurs débuts ?

R. Un conseil aux vieux d'abord : il faut continuer d'accueillir les plus jeunes, même débutants. Les collectionneurs sont des "passeurs" d'objets et de connaissances : ils doivent les transmettre !
Et le conseil que je donne aux jeunes est qu'ils se fassent plaisir. 
Collectionner donne du sel à la vie ; la collection contribue à créer un environnement agréable ; et faire ça dans un club fait voyager, apprendre, découvrir, rencontrer... 


Mais le vieillissement du CFTB ne sera pas de ma faute, n'est-ce-pas ?





"Ma dernière photo de Jean-Paul, à la bourse de Nîmes",
photo d'Alain GRONDEAU.


Allez, il faut que je vous quitte, un voyage m'attend... mais à bientôt sûrement !



-/-


Nous sommes cent à te dire : merci Jean-Paul pour ton amitié !

Repose maintenant en paix.


M


dimanche 5 mai 2019

RÉSULTATS EBAYANA N° 230 DU 02 MAI 2019 : TIRE-BOUCHONS ANCIENS, ART ET CURIOSITÉ





Amis collectionneurs, bonjour !




Nous sommes le lundi 06 mai 2019... voici les résultats de mon EBAYANA N° 230 du jeudi 02 mai 2019.


M


Cliquez sur les objets qui vous plaisent,
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LES RESULTATS :



TIRE-BOUCHONS 01



Tire Bouchon Ancien dordet breveté
1110,00 € et 51 enchères
VINI ENOLOGIA CAVATAPPI 1800
Prix de départ 70,00 € et pas d'enchère.


TIRE-BOUCHONS 02



LUND’S “LONDON LEVER” CORKSCREW
46,91 € et 4 enchères


OBJETS D'ART ET DE CURIOSITE 01



Plaque émaillée pendule
151,00 € et 46 enchères


OBJETS D'ART ET DE CURIOSITE 02







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