Amis lecteurs, bonjour !
La brocante est souvent surprenante et je viens encore de rencontrer
L'INATTENDU AUX PUCES DE METZ
Avec les précautions sanitaires indispensables : pass sanitaire contrôlé à l'entrée, masque - même si tout le monde ne le portait pas - j'étais heureux de retrouver ce samedi matin les deux grands halls du palais des Congrès, bien garnis de quelques deux cents exposants.
Le Hall A du Palais des Congrès.
Je ne savais pas encore que ma déambulation allait m'entraîner de surprise en surprise...
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Il y eut d'abord le plaisir des retrouvailles, le "tu as quelque chose pour moi ?"
Et puis, très vite, la triste évocation des amis disparus depuis le début de la pandémie : Pascal, Vincent, Alain, Jean-François, Bernard... une dizaine de brocanteurs ne sont plus de ce monde ; d'autres sont affectés par le Covid et peinent à s'en remettre.
Mais la vie devait reprendre dessus ! Et je repris donc ma chine !
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Stéphan, antiquaire meusien, me retint pour me dire : "Vous, vous avez raté quelque chose !". Et "le quelque chose" était un tire-bouchon XVIIIe siècle vendu ici même deux semaines plus tôt.
Que répondre ?... sinon qu'il n'était probablement pas pour moi !
J'explorai tout le hall sans trouver de tire-bouchons dignes d'intérêt, mais en appréciant la qualité des objets présentés, m'attardant de stand en stand.
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Un objet particulièrement m'interpella ; il s'agissait d'une calculatrice allemande des années 20, un modèle Triumphator K, identique à celui-ci :
Je me baissai, la pris en mains, appréciant son poids - "tout ce qui pèse vaut", dit un ami !
Mais le brocanteur m'arrêta d'un "C'est vendu, monsieur". Il voulut bien me dire à quel prix, un prix si raisonnable que j'en fus d'autant plus dépité.
Je lui laissai une carte, sur la promesse qu'il m'enverrait la photo d'un autre exemplaire qui lui restait dans ses réserves. Promesse qui le plus souvent n'engage que celui l'écoute, n'est-ce-pas ?
Conclusion provisoire : pas de tire-bouchon du XVIIIe siècle, pas de tire-bouchons du tout d'ailleurs et pas de calculatrice !
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Je repris ma quête pour tomber en arrêt devant une aune de mariage, belle et bien travaillée, et de prix abordable.
Nous en possédions déjà une, mais plus simple et rustique ; je vis là un cadeau à faire à mon épouse.
En Alsace, l'aune de mariage ou aune de mariée était le cadeau traditionnel que devait faire le promis à sa jeune fiancée. C'était là le gage que celle-ci serait bonne épouse et bonne couturière ; et de fait une belle aune servait une vie entière, voire se transmettait de génération en génération.
Son nom était celui d'une unité de mesure ancienne : l'aune drapier, pièce de bois ou de métal utilisée par les drapiers et, par extension, par les couturières pour mesurer les tissus.
La mesure était locale, l'aune de Paris valait d'ailleurs approximativement le double de l'aune drapier alsacien. L'aune alsacienne avait une longueur totale d'environ 66 cm, mais la partie utile, graduée, ne mesurait qu'environ 54 cm.
Le fiancé se devait de faire en fonction de ses moyens autant que de l'amour qu'il portait à sa promise. Il pouvait acheter ou, mieux, fabriquer et personnaliser son cadeau et certaines aunes richement décorées sont aujourd'hui très recherchées.
J'allais essayer d'acheter cette aune, bel exemple d'art populaire, quand survint une amie restauratrice : nous avions à parler et le bistrot des Puces était tout proche... un quart d'heure agréable et utile donc, avant de retourner vers le stand alsacien.
Mais là, l'aune avait disparu, vendue !... ce n'était pas mon jour, décidément !
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Deux petits tire-bouchons trouvés dans le second hall ne parvenaient pas à me contenter :
L'un, moderne, comportait un dé à jouer sur le fût de la mèche, l'autre avait une poignée de bois clair et plaquettes de corne : ce n'était pas des stradivarius, mais ils étaient sympathiques quand même.
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Ma brocante s'achevait et c'est bien sûr sur l'ultime stand que patientait la récompense inattendue : une huile sur toile, nature morte anonyme, mais dont le thème imposait l'achat !
Posés sur une table, m'attendaient une bouteille et un verre, un cigare et... un tire-bouchon ! Un Pecquet peut-être pour ce tableau de la fin du XIXe siècle ?
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Vivement les prochaines Puces !
M