Amis lecteurs, bonsoir !
J'ai acheté l'autre jour, une bouteille ancienne, laquelle avait comme particularité d'avoir été "bouzillée"... comment ne pas partager ça avec vous ?
Et en plus, cet article a été coécrit avec ChatGPT !
SOUFFLEURS DE VERRE ET "BOUZILLAGE"
Je vous laisse apprécier par vous-même l'aide que m'a apporté l'Intelligence Artificielle.
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Le travail du verre est de grand intérêt pour les collectionneurs de bouteilles... et de tire-bouchons.
La corporation des verriers, composée de maîtres souffleurs, de grands garçons et de gamins, dotée d'un statut dérogatoire maintenu pendant des siècles, mérite une attention particulière.
Le texte suivant l'illustre et incite à revenir sur ce thème dans d'autres articles.
Mais notre sujet du jour est de portée plus restreinte et se limite à une pratique peu connue : le bouzillage.
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Précisons d'abord que les termes bouzillage et bousillage sont aujourd'hui confondus, alors qu'ils étaient à l'origine distincts :
Le bousillage des maçons
Le bousillage des maçons était une technique utilisant du torchis, bousille ou bouzil (terme de patois angevin), mélange de bouse (d'où bousille) ou boue, d'une part, de paille et de bois d'autre part, pour construire les fondations, mais aussi les murs des maisons et des granges, particulièrement dans les régions de l'Ouest de la France où les pierres étaient rares, ainsi que dans les colonies françaises d'Amérique du Nord : Louisiane, Canada, Acadie... souvent peuplées de colons eux-mêmes originaires de l'Ouest de la France.
J'ai eu confirmation de ces origines dans le Trésor du parler cénoman, ce dictionnaire sarthois de Serge Bertin, Diminique Beucher et Jean-Pierre Leprince. On y trouve en effet les termes régionaux suivants :
Bouser. 1. Mal exécuter un travail. 2. Déféquer.
Bousilla. 1. Mauvais ouvrier. 2. Enfant mal lavé. 3. Celui qui fait un mur en pierre. 4. (Malicorne, pays de potiers) Mortier d'argile et de sable pour maçonner la porte d'un four.
Bousille. (Malicorne) Boue.
Bousiller. Recueillir des bouses de vache.
C'est probablement en raison de l'utilisation de ce matériau, que bousiller est devenu péjoratif en entrant dans la langue courante au point de remplacer maintenant bouser pour désigner un travail bâclé, mal fait et donc peu durable. Et, l'évolution continuant, bousiller est devenu synonyme de détruire, massacrer.
Le bouzillage des verriers
Le bouzillage des verriers est une tradition qui permettait autrefois aux souffleurs de verre de produire des objets pour leur propre usage pendant les temps de repos, d'où le verbe bouziller, fabriquer pour soi (Wikipédia).
Mais cette orthographe a disparu de l'usage au profit de la graphie bousillage, bousiller que nous retiendrons donc.
Deux pratiques différentes de bousillage coexistaient :
- L'une, artistique, visait la création ex nihilo d'objets de qualité, pratique expérimentale et certainement de formation des gamins et grands garçons, rôle que jouaient les chefs d'œuvre dans d'autres corporations.
Il en va ainsi de cette magnifique lampe à pétrole bousillée offerte par Florent Vinck & Fils (soufflage) et Joseph Poels (gravure et taille), ouvriers de la verrerie de Sars-Poteries (Nord), à l’occasion du mariage de leur maître verrier Henri-Léon Imbert avec Marie Deharveng le 18 février 1882.
Lampe à pétrole, bousillé de prestige
(Musée du vérre d' Sars-Poteries o MusVérre, Nord).
Une importante collection de bousillés peut être admirée au Musée municipal de Vierzon.
Rassemblée par Madame Auger, antiquaire, la collection a été acquise en 1988 par la ville de Vierzon avec l’aide du Fonds régional d’acquisition des musées de la Région centre.
- L'autre pratique, à vocation utilitaire, visait la récupération et l'amélioration d'objets de rebut pour une utilisation familiale, en faire de menus cadeaux ou les vendre pour un peu d'argent, particulièrement dans les périodes de crise ou de guerre.
L'exemple suivant en est un bon témoignage.
Le bousillé, acquis il y a peu, est une bouteille soufflée, datant probablement de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Faite de verre clair semé de bulles d'air, elle est déséquilibrée et a du mal à tenir debout sur sa base, en bref il s'agit d'une bouteille bonne pour le rebut donc. Mais ce n'était pas son destin : récupérée, elle a été décorée d'un serpentin de verre (incomplet) appliqué sur son col et a eu un usage domestique ainsi qu'en témoigne un dépôt subsistant au fond.
Bouzillé XVIIIe, récupéré à des fins utilitaires
(Collection personnelle).
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Et ChatGPT dans tout ça ?
J'avais d'abord interrogé la machine pour lui demander l'étymologie du mot bousillage ou bouzillage.
Voici la réponse reçue quasi instantanément :
L'origine précise du mot "bousillage" ou "bouzillage" est difficile à déterminer avec certitude. Cependant, il est possible de faire quelques hypothèses sur son étymologie.
Le terme "bousillage" pourrait être dérivé du verbe "bouzer", qui est un terme populaire utilisé en français pour signifier "gaspiller" ou "dépenser inutilement". Ainsi, "bousillage" pourrait être associé à l'idée de "gaspillage" dans le contexte de la fabrication d'objets en verre par les souffleurs pendant leurs temps de repos. Les souffleurs de verre utilisaient leur savoir-faire et les matériaux disponibles pour créer des objets pour leur propre usage, ce qui pourrait être considéré comme un "gaspillage" des ressources.
Il est également possible que le terme "bousillage" ait évolué à partir d'un autre mot ou expression régionale spécifique au métier de souffleur de verre. Les termes techniques et spécifiques à certaines industries peuvent émerger dans des contextes locaux et être moins répandus à l'échelle nationale ou internationale.
Cependant, en raison du manque de sources précises sur l'origine du terme, il est difficile de fournir une étymologie définitive pour "bousillage" ou "bouzillage".
J'ai alors précisé ma demande en indiquant que bouzillage était un terme spécifique à la verrerie.
Voici la nouvelle réponse reçue de l'I.A. :
Je vous remercie pour cette information. En effet, selon cette perspective, le terme "bouzillage" est associé à une tradition spécifique dans le métier de souffleur de verre. Pendant leurs périodes de repos, les souffleurs de verre pouvaient utiliser leurs compétences et leurs connaissances pour créer des objets en verre pour leur usage personnel.
Le bouzillage était souvent considéré comme une pratique informelle et créative, permettant aux souffleurs de verre d'exprimer leur art sans les contraintes commerciales ou les exigences de production. C'était une occasion pour les artisans de se détendre et d'explorer leur créativité en expérimentant avec différentes formes, couleurs et techniques dans la fabrication d'objets en verre.
Cette tradition du bouzillage reflétait également le fait que les souffleurs de verre étaient souvent des artisans hautement qualifiés, capables de produire des objets de haute qualité même pendant leurs temps de repos. Le bouzillage leur permettait de développer et d'affiner leurs compétences, tout en créant des pièces uniques et personnelles.
Cependant, il est important de noter que la pratique du bouzillage peut varier selon les régions et les époques. Les traditions artisanales peuvent évoluer avec le temps, et certaines pratiques peuvent avoir disparu ou être moins courantes de nos jours.
Le verbe "bousiller" a connu une évolution de sens au fil du temps. À l'origine, il était utilisé dans le milieu des souffleurs de verre pour décrire une pratique informelle de fabrication d'objets en verre pour leur usage personnel pendant les temps de repos. Cependant, le sens du verbe s'est élargi et a évolué pour prendre une connotation plus générale et négative.
Aujourd'hui, le terme "bousiller" est souvent utilisé dans le langage courant pour signifier abîmer, endommager, gâcher ou détruire quelque chose de manière non intentionnelle ou de manière irresponsable. Ce sens plus large du verbe est devenu populaire dans le langage vernaculaire et est souvent utilisé pour exprimer l'idée de causer des dommages ou des problèmes à quelque chose.
L'évolution du sens du verbe peut être attribuée à l'usage populaire et à l'appropriation du terme dans différents contextes. Au fil du temps, le sens original lié à la fabrication artisanale du verre a été remplacé par une connotation plus négative liée à l'altération ou à la détérioration d'objets.
Il est important de noter que l'évolution des sens des mots est un phénomène linguistique naturel qui peut être influencé par l'usage populaire, les changements sociaux et culturels, ainsi que les variations régionales. Dans le cas du verbe "bousiller", son sens a évolué pour s'adapter à l'usage courant et aux besoins de communication des locuteurs de la langue.
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Bon... ça change tout, n'est-ce-pas ?
M