mardi 23 avril 2024

21 AVRIL 2024 : ESCAPADE À LA RÉDERIE D'AMIENS

 
Amis blogueurs, bonsoir !


J'en rêvais depuis six ans : refaire une

ESCAPADE À LA RÉDERIE D'AMIENS




L'affiche officielle



Pandémie oblige, je n'étais plus retourné à la réderie d'Amiens depuis 2018. Ce marché est pourtant une destination de tout premier ordre avec 15 kilomètres de stands pour accueillir près de 100 000  chineurs.



Avant l'averse


Les conditions n'étaient pas optimales cette fois. Il m'était impossible d'arriver à Amiens dans la nuit du samedi au dimanche, moment où se font les meilleures affaires, "au cul des camions".
Opérationnel à 07h30, je n'étais vraiment pas le premier ! Et puis la météo s'en est mêlée à grands renforts de giboulées, obligeant les vendeurs à bâcher et débâcher à plusieurs reprises. Les premières heures furent un peu décourageantes : pas de tire-bouchon, peu d'objets insolites et pas de rencontre avec des chineurs connus. 
Si ! Un stand tout de même m'a retenu : le vendeur dispersait des cilices, ces objets de mortification prisés des pénitents religieux, mais les prix seuls m'étaient torture ! Il fallait passer.

Midi approchait déjà, heure de se réconforter avec les frites au vinaigre de la friterie Nicolas. Je suis parvenu à mes fins, mais après avoir fait la queue deux fois sous la pluie, une fois pour commander, une fois pour être servi...une petite heure d'attente humide : les frites, ça se mérite !



Friterie Nicolas


Le moral était de retour et je fis quelques achats réunis sur cette photo :




Peu de tire-bouchons donc : le plus intéressant étant celui ci-dessous à gauche à poignée de corne blonde décorée de protubérances ; les autres pièces relevant plutôt d'un investissement ou d'une entrée en matière avec un potentiel vendeur de meilleures pièces.




Les clés "à chiffres" me donneront un peu de travail / plaisir pour les restaurer ; mais surtout, les deux clés de coffre de Nuremberg, datées de 1702, sont une belle trouvaille.

Ajoutons à cela :




- une curieuse potence décorée d'un dragon, 
- une verrerie soufflée que je crois très ancienne,
- un tampon de bois pour imprimer les tissus,
- une étonnante pince allemande, bicéphale,
- une autre pince, peut-être utilisée comme moule à décor ? ... vous me direz !


-/-


Il était 15h30 et j'avais donc marché, piétiné, fait la queue pendant près de huit heures : ma kiné sera contente !



M

vendredi 19 avril 2024

BIBLIOGRAPHIE 65 : COLLECTING KEY RINGS / COLLECTIONNER LES ANNEAUX PORTE-CLEFS par François TOUZIN

 

Amis blogueurs, bonjour !


Je vous avais proposé ici-même il y a peu de temps le portrait d'un grand collectionneur : François Touzin.
Cf. mon article du 27 mars 2024 : WHO'S WHO : FRANÇOIS TOUZIN
J'évoquais dans cet article la parution de son livre consacré aux anneaux porte-clefs, collection connexe de celle des tire-bouchons. 
Vous aviez donc déjà bénéficié d'une présentation, mais je me dois de consacrer une fiche bibliographique à cet ouvrage qui enrichira nos bibliothèques hélixophiles.
Voici donc :

BIBLIOGRAPHIE 65 : 
COLLECTING KEY RINGS
COLLECTIONNER LES ANNEAUX PORTE-CLEFS 
par François TOUZIN

... et ma fiche :




En voici deux illustrations, lesquelles vous donneront envie d'acheter ce livre :






L'ouvrage est disponible auprès de l'auteur. Le Blog des tire-bouchons pourra vous aider si besoin pour une mise en contact.



M



mercredi 17 avril 2024

RETOUR SUR LE CONGRÈS 2024 DU CFTB

 
Amis blogueurs, bonsoir !


Revenu chez moi huit jours après la fin du Congrès de Clermont-Ferrand, il me faut quand même vous assurer un


RETOUR SUR LE CONGRÈS 2024 DU CLUB FRANÇAIS DU TIRE-BOUCHON


Le Congrès est l'évènement majeur pour un Club. C'est le temps des bilans et celui des projets, le temps des informations et celui des échanges, et surtout le temps de l'amitié renouvelée : on ne saurait trop recommander aux nouveaux collectionneurs d'adhérer à un Club et de participer à ces rencontres annuelles.
Chaque Congrès fait évoluer ma collection, m'aide à découvrir pièces, lieux, époques et fabricants qui me plaisent le mieux, me donne l'occasion de mutualiser des informations.
Chaque Congrès me donne le plaisir de retrouver des amis autrement jamais rencontrés.

Celui de Clermont-Ferrand n'a pas failli à cette définition. Les organisateurs avaient bien fait les choses et le Congrès s'est magnifiquement déroulé dans une ville attachante, entre rugby (victoire de Clermont en Challenge Cup 27 - 22 face aux Cheetahs d'Afrique du Sud le 6 avril), belle architecture, cathédrale en pierre noire de Volvic, ou omniprésente entreprise Michelin (il faut absolument découvrir Bibendum et l'Aventure Michelin !)... nous retournerons à Clermont-Ferrand !



Très bel heurtoir au hasard d'une porte



Cathédrale Notre-Dame-de-l 'Assomption de Clermont




L'aventure Michelin


La bonne complicité construite entre les membres du précédent Bureau et leurs proches nous fait louer un hébergement pour quelques jours de vacances avant et après le Congrès : découverte de la région, balades, brocantes, barbecue, longues conversations et soirées presque sobres...



Jardin un peu oublié mais ensoleillé !


-/-


Et les tire-bouchons dans tout ça ? ... me direz-vous !


La bourse d'échanges m'a permis des acquisitions certes modestes mais c'est aussi que j'avais un peu anticipé les dépenses !

Mes achats :




- trois catalogues ou tarifs anciens,
- le nouveau livre de Ferd Peters : The evolution of small corkscrews,
- celui de François Touzin, déjà évoqué ici : Collectionner les anneaux porte-clefs,
- un tableau regroupant quatre chromos Liebig où l'on voit des enfants ouvrir une bouteille de champagne avec un tire-bouchon,
- quatre tire-bouchons : le Progrès de Louis Dupuis (le même m'avait été dérobé il y a une vingtaine d'années), une percette à poignée de fonte (qui rejoindra un déjà imposant bataillon), un bilame Diamante Omega et un sommelier publicitaire Suze...


Je venais cependant d'acquérir et ai pu présenter deux autres tire-bouchons à ce Congrès :



Trouvailles d'avant Congrès


- un très intéressant modèle type Lelieur à collerette crantée,
- et un beau tire-bouchon français du XVIIIe siècle, à décor de trèfles, avec mèche archimédienne et protège-mèche... 


-/-


Autant de sujets d'articles pour le Blog peut-être ? Je vous présenterai en tout cas prochainement les fiches bibliographiques des deux nouveaux livres publiés.



M











mardi 2 avril 2024

LA MAISON ROUX : FABRICANTS ET NEGOCIANTS EN TIRE-BOUCHONS (1918 - 1958)

 

Amis blogueurs, bonsoir !


Vite, vite un dernier article avant de prendre le départ pour le Congrès 2024 du CFTB !

En voici le sujet :

LA MAISON ROUX : 
FABRICANTS ET NEGOCIANTS EN TIRE-BOUCHONS (1918 - 1958)


J'avais évoqué le catalogue de la Maison Roux, quincaillerie et outillage, dans un précédent article. Cf. :

Le catalogue présenté était celui de Paul Roux, fils du fondateur de l'entreprise, Georges Roux, et les tire-bouchons qu'on y trouvait étaient essentiellement des fabrications Pérille.

Je vous propose aujourd'hui quelques éléments supplémentaires sur Georges Roux.


-/-


Georges Roux (1879-1952), salarié spécialisé dans l’emboutissage, fort d'un brevet déposé dès 1915, s’associe en 1918 pour créer à Paris une entreprise d’outils de découpe et d’emboutissage. 
Il quitte la capitale une dizaine d'années plus tard pour s'installer avec son épouse, Suzanne Camille née Sofferand, dans la ville de Cusset, à côté de Vichy (Allier). 

 

Cusset a érigé un monument à la gloire de Georges Roux



Georges Roux y fonde Les Nouveautés Pratiques, entreprise dont le siège est situé avenue du Progrès à Cusset, et dédiée à la fabrication d’articles ménagers en tôle emboutie, dont ceux de sa production. 

Le premier brevet obtenu par Georges Roux, n° 476027 le 15 avril 1915 concernait "un débouchoir combiné ou non avec tire-bouchon et autres dispositifs secondaires". Ce brevet avait été complété par un additif pour perfectionnements n° 21.373 du 25 avril 1919.
Le brevet n° 547.254 délivré le 15 septembre 1922 complète encore le brevet initial par l’ajout de nouveaux outils : coupe-ficelle, coupe-verre, tournevis…



Brevet 476.027 délivré le 15 avril 1915


Un multi-usage associant en plus un ouvre-boîte suivra le DEBOUCHOIR AJOUX : ce sera l’UNIVERSEL AJOUX.


DECAPSULATEUR et 
DEBOUCHOIR AJOUX UNIVERSEL AJOUX



S’appuyant sur les brevets déposés, Georges Roux développe la fabrication de ses décapsulateurs et et de débouchoirs et les propose aux entreprises comme supports publicitaires gravés à leur marque. 
Il commercialise aussi son réchaud fonctionnant aussi au pétrole, à l'essence ou au gaz de ville :



Publicités des Nouveautés Pratiques :
DEBOUCHOIR « AJOUX » et RÉCHAUD « ÈMÉ »


Très vite notabilisé, il deviendra maire de la ville et conseiller général du canton. 
A son décès en 1952, son fils, Paul Roux, lui succédera jusqu’à son propre décès en 1958.


-/-


Mais pourquoi le nom « AJOUX » ?  
C'est une question que j'avais abordée dans un autre article. 
J'avais proposé cette énigme à la demande d'un Monsieur Olivier AJOUX, étonné de trouver son nom gravé sur ces instruments : la tradition familiale n’apportant pas plus d’explication que nous ! 

Voici les faibles indices que j'avais trouvés :
Dans le Littré (1872-1877), on appelle ajoux « les deux lames de fer qui servent à retenir les filières du tireur d'or. » 
Dans la Revue Française de Généalogie : « le tireur d'or œuvrait autrefois en étroite relation avec les « soyeux en passementerie » pour l'ornementation des tissus raffinés. Le maître-tireur dispose dans son atelier d’une « argue » (machine qui permet d'étirer et de dégrossir du métal pour en faire un fil), d’une forge et de l’outillage nécessaire pour dégrossir et tirer le fil de métal en or ou en argent.

Mais peut-être convenait-il de suivre une autre piste ?
L'habitude a longtemps prévalu de donner des noms aux tire-bouchons inventés ou vendus : 
- soit par la reprise d'un nom commun : "Sésame", "Parfait", "Étincelant", "Diamant"...
- soit encore par un néologisme formé à partir de mots communs : "Débouchtout", "Kisply", "Traifor"...

J'ai remarqué que Georges Roux avait précisé dans chacune de ses trois demandes de brevets que son débouchoir estampé et plié était "à joues"... 
De là à penser que le "débouchoir à joues" pourrait avoir été nommé "débouchoir Ajoux" par homophonie... ?


-/-


Je concluais en me demandant s'il existait aussi des familles Débouchtout, Kisply ou Traifor se demandant pourquoi leur nom avait été donné à des tire-bouchons ? 
Avouons que ce serait réjouissant !


Allez, place au Congrès !



M



Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...