Amis collectionneurs, bonjour !
C'est un compte rendu plein d'interrogations que je vous livre aujourd'hui !
Je suis arrivé en avance et confiant devant les portes du parc des expositions de Metz samedi matin : les Puces de Metz, encore une fois, seraient belles !
Mais une fois les portes ouvertes, mon enthousiasme s'est envolé : beaucoup de places étaient inoccupées.
Paradoxalement, je suis pourtant reparti content et les mains pleines !
Concernant la présence peu nombreuse des brocanteurs, professionnels mais aussi particuliers, deux explications couraient de stand en stand :
- les professionnels étaient partis nombreux pour la "réderie" d'Amiens, événement du week-end avec ses 2000 exposants,
- les tracasseries administratives imposées dissuadent de plus en plus les particuliers : inscription sur Internet, contrôles d'identité...
Allemands et Anglais, présents en nombre, comme c'est de tradition à Metz, s'interrogeaient sur l'utilité de venir.
Les organisateurs voudraient tuer les Puces de Metz qu'ils ne s'y prendraient pas autrement !
Mais j'ai fait quelques petits achats, et pas seulement de tire-bouchons, lesquels m'ont finalement redonné le moral.
Listons :
- "Le livre de l'outil", très bel ouvrage, un grand classique, illustré de photos magnifiques. Les outils y sont regroupés par professions, et notamment : tonneliers, couteliers et verriers.
- Deux bouteilles anciennes : une fillette, mais surtout une belle bourguignonne, brune, gironde mais très légère, les épaules tombantes et la tête "à l'ouest"... tout pour me séduire !
- Un sécateur de vigneron, XIX° siècle, avec son beau mécanisme à ressort.
- Un "pédimètre" ou jauge de bottier, Second Empire, en ébène et laiton, instrument de mesure du pied utilisé par les bottiers, chausseurs et cordonniers pour mesure les pieds et déterminer la pointure des chaussures leur convenant.
- Un tire-bouchon Pérille, simple mais bien marqué.
Et j'ai gardé "pour la bonne bouche" le tire-bouchon à droite et l'objet mystérieux au centre :
- Le tire-bouchon est un Guinot connu, bien marqué, y compris l'as de pique, à poignée de bronze, illustrée de deux personnages.
Mais je n'arrive pas à le retrouver dans mes livres : je vais donc le présenter tout de suite dans ma rubrique "Enigma" et le soumettre ainsi à votre sagacité : je compte sur vous !
- Enfin, l'objet central est une vraie trouvaille : il s'agit d'un cachet de verrier, celui-ci date des années 1850.
Il permettait de marquer les bouteilles d'un sceau de verre rapporté. Celui-ci porte, inversée et en relief, la marque : VERRERIE DE LA VIEILLE LOYES.
Cette ancienne et illustre verrerie, située au cœur de la forêt de Chaux, dans le département du Jura, près de DOLE, est attestée depuis 1290 et a fonctionné jusqu'en 1931. Elle comptait comme principaux clients les vignerons de Champagne, de Château-Chalon (les clavelins), ainsi que ceux de Suisse.
Là aussi, il faudra que je pousse un peu les recherches et consacre un article à cette verrerie.
Confirmation donc : il me reste quelques interrogations ! Mais aussi le plaisir d'une belle chine !
M