lundi 30 novembre 2015

RESULTATS EBAYANA N° 116 DU 26 NOVEMBRE 2015 : TIRE-BOUCHONS, OBJETS DE CURIOSITE ET OBJETS D'ART







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Amis collectionneurs, bonjour !



Nous sommes le lundi 30 novembre 2015, 
voici les résultats de mon EBAYANA N° 116 du 26 novembre 2015.



ANALYSE :



Tire-bouchons : Pièces inhabituelles, ayant entraîné un intérêt marqué. 
Hors catégorie,  le tire-bouchon BATARD a atteint 5310,00 € et 37 enchères !

Objets de curiosité : Belles signatures toujours recherchées. Mais prix de départ et prix de réserve parfois excessifs découragent les acheteurs.

Objets d'art : Enchères nombreuses sur tous les objets.
Beau résultat pour le tableau représentant un petit bouchonneur au travail avec 414,00 € et 27 enchères.


M




LES RÉSULTATS :



TIRE-BOUCHONS








151,00 € et 14 enchères

309,80 € et 27 enchères 
292,76 € et 16 enchères 

rare tire bouchon ancien de marque BATARD 
5310,00 € et 37 enchères 

rareTire-bouchon, corkscrew Eugène Serre, Sans réserve 

101,10 € et 12 enchères 

Corksrew - Rare Late 18th or Early 19th Century Silver Picnic Corkscrew, Superb
376,60 € et 21 enchères mais prix de réserve pas atteint. 


CURIOSITÉS - COLLECTIONS







Fénelon Aventures de Télémaque 1785 DIDOT 97Plates EDWARDS HALIFAX BINDING 1STNR 
966,80 € et 50 enchères


Bouteille ancienne verre soufflé XVIII 18ème antique wine glass bottle mallet 
Pas d'enchères, remis en vente


Vintage Neslen Engineers Tool Cabinet Box 
187,59 € et 38 enchères 


très belle radio tsf radiola dessinée par Le Corbusier 
273,00 et 32 enchères, mais prix de réserve pas atteint 


HERMES DECAPSULEUR OUVRE-BOUTEILLE BRONZE DORE 
131,00 € et 2 enchères 


superbe pichet Marianne n°763 en barbotine Onnaing 
630,00 € et 43 enchères.



OBJETS D'ART







Wunderschöne Jugendstil Büste,in Tracht,Alabaster auf Marmor Sockel,Dame Figur 
201,00 € et 34 enchères 

rare cartel boulle mouvement squelette fonctionne très très bien 8 jours 

302,00 € et 36 enchères 

RARISSIME PICHET DAUM NANCY DÉGAGÉ À L'ACIDE DÉCOR DE VIOLETTES 1885 XIXÈME TTBE 

1660,00 € et 24 enchères 

Barbizon Forest Landscape Antique French Oil Painting François Maury (1861-1933) 

855,51 € et 28 enchères 


Ecole flamande du XVIIè , tableau ancien, HSP 
1350,00 € et 37 enchères 


HUGE 1910 MAX LE VERRIER Art Decou "LE FAGUAYS" GIRL Sculpture statue SIGN RARE
881,09 € et 37 enchères.



BONUS COLLECTIONNEURS BOUTEILLES, BOUCHONS ET TIRE-BOUCHONS






Impressionniste, Le petit bouchonneur, H.ROGEROL (1877-1947), Huile sur toile, T

414,00 € et 27 enchères.





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lundi 23 novembre 2015

RENCONTRE HELIXOPHILE A VENDÔME





Amis hélixophiles, bonjour !



C'est d'une rencontre entre amis, tous de mèche(s), dont je vais vous parler aujourd'hui !


Disons pour aller vite qu'il s'agissait de réunir quelques bonnes volontés prêtes à s'investir pour essayer de pérenniser leur club, mais ce n'est pas l'objet de cet article.
Je veux plutôt évoquer ici nos hôtes, Françoise et Patrick Bordat, et le monde qui est le leur.


J'aurais dû me méfier... leur douce modestie de retraités cache une vie active et engagée, toute en passion, toute en projets : lui est rock'n roll, elle est altruiste et bio ! 
Et la brocante les réunit. 
Gens de Loir et de Loire, ils "pêchent au filet" sur tous les étals de Vendôme jusqu'à l'Atlantique, ne retenant que les meilleures pièces pour leur collection personnelle : tire-bouchons bien sûr, mais aussi couteaux, vieux papiers, objets insolites, faïences, porcelaines... et chats !

Leur maison est chaleureuse, toute de bois vêtue. 
Les objets nombreux et pleins d'âme participent activement à la vie de chaque pièce.



Françoise et Patrick chez eux.


Françoise encourage - hélas - la passion de Patrick en l'accablant de cadeaux hélixophiles : le tire-bouchon est partout : tableaux, cartons publicitaires, tapisseries, tentures, nappes, serviettes... ils doivent, j'imagine, désespérer les collectionneurs voisins !



Tenture aux tire-bouchons.


Pour ne pas nous assommer peut-être, Patrick a sa stratégie : il ne dévoile sa collection que progressivement. 
Nous avons à peine le temps de nous installer que déjà, incidemment, il nous présente quelques pièces : ses dernières trouvailles, puis ses petits tire-bouchons en "T", poignées de corne, poignées de bronze.



Jean-Pierre, Patrick et Jacky.



Arrivent en amuse-gueules les signatures aimées : Lebaron, Batard, Gagnepain, Guinot...



Le chat et Lebaron.


Alors Coville, Pecquet, Pérille et leurs amis convoqués nous rejoignent et, ensemble, nous admirons les vitrines : beaux mécanismes, tire-bouchons anglais... agréablement mis en scène.



Les vitrines n'y suffisent plus...


Patrick nous propose un "dernier" regard sur la décoration : carton Parot, tapisserie offerte par Françoise, tableaux...

Alors l'apéritif est servi et nous réunit autour d'une table prometteuse.



Éliane, Françoise et Véronique,



Jean-Pierre, Patrick, Philippe, Jacky et Marc,
Christian et Loïc étaient avec nous par téléphone.


Françoise retient le temps, le repas patiente.
Cette fois, c'est sûr, Patrick a fini !
En fait, non : il apporte, avant, pendant et après le repas, caisse après caisse, tire-bouchons et couteaux qu'il avait "failli oublier" !

Nous travaillons, mais tard le soir !

Promenade en ville le lendemain. Françoise et Patrick nous content Vendôme et son histoire ducale : château, musée, hôtel de ville, quartier Rochambault, églises, chapelles et couvents.. composent un patrimoine surprenant pour une ville de 17 000 habitants !
Tenue entre les bras du Loir qui plus loin arrose ma terre natale, Vendôme déjà se donne à la Loire.

Le magasin d'antiquités est fermé, mais nos chances d'y trouver un tire-bouchon étaient de toute façon nulles : Patrick les préempte !
Un pot plus tard, il est temps de rentrer.



Sauvignon, Coteaux vendômois, café...


Au retour, Patrick nous présente ses projets : au terme d'une carrière d'artisan du bâtiment, il veut maintenant construire sa propre "bulle" : un immense bureau-cellier-fumoir-bibliothèque ... écrin à tire-bouchons. 
Il prévoit large, peut-être parce que sa collection est beaucoup plus riche qu'il ne l'avouait ?

Travaux, déjeuner, quelques caisses "oubliées" encore, des vieux papiers à examiner.
Une facture de Tony Dussieux, datée du 22 septembre 1933, m'interpelle : 3 "tirebouchons hélice" (sic) y figurent !
L'entreprise Tony Dussieux n'en fabriquait pourtant pas, mais avait racheté  l'année précédente la société Jean Toulon : il s'agissait donc probablement de ménagères JT



Où l'on découvre que Tony Dussieux 
proposait des tire-bouchons à hélice.


Lectures, lectures...  mais voilà que sonne l'heure du départ !
Je repars la tête pleine d'images de Thomason, Dowler, Debeaurain, Dussieux, Pecquet, Pérille, Lebaron (Sarthois comme moi)...


Merci à Françoise et Patrick de nous avoir si bien accueillis.
Cette rencontre réussie en appelle certainement d'autres !



M










vendredi 20 novembre 2015

VIGNE ET VIN EN BOURGOGNE : UN LIVRE DE 1725 FORT INSTRUCTIF...




Amis collectionneurs, bonjour !



Pas de tire-bouchon aujourd'hui, mais la lecture partagée d'une dissertation de 1725 consacrée à la Bourgogne et à ses vins.




On trouve cette dissertation dans un livre numérisé et accessible sur le site de la BNF :
gallica.bnf.fr/


Il s'agit d'un court ouvrage paru en 1725 et/ou 1728 :
Titre : Dissertation sur la situation de la Bourgogne, sur les vins qu'elle produit, sur la manière de cultiver les vignes, de faire le vin et de l'éprouver... 
Auteur :  Arnoux, Claude (1695-1770), précepteur des fils d'un noble anglais J. Freeman, Esq.
Livre imprimé et vendu à Londres.



Une dissertation écrite pour un public anglais...
(Gallica)


L'exercice est ancien donc, mais, destiné à l'aristocratie anglaise, il est très instructif.


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La Bourgogne et son vignoble

Le livre s'ouvre sur une description de la Bourgogne ; Claude Arnoux nous rappelle que Beaune, c'était autrefois Bibracte, capitale gauloise des Éduens. arrosée par la "rivière de Bourgeoise".


Les célèbres Hospices de Beaune (Wikipedia) 


En fin connaisseur l'auteur délimite le vignoble pour en isoler les collines de haute Bourgogne, seul terroir susceptible à ses yeux de produire le vrai Vin de Bourgogne, exportable "dans la "grande Bretagne, dans les cercles de l'Empire, & dans les païs bas" :



Page 14 : "le seul Vin qu'on puisse et doive appeler le Vin de Bourgogne"



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La culture de la vigne et les superstitions

Claude Arnoux décrit "la manière dont on y cultive les vignes, & dont on y fait le Vin". : amendement des sols, remplacement des ceps ("provins" ou provignage), bêchage, taille,  palissage sur échalas, binage...

Il se moque au passage des superstitions paysannes : "dès qu'il y a des nuits calmes & froides, les Paysans superstitieux courent dans les Eglises, ou ils sonnent les cloches de toutes leurs forces, s'imaginant, ou que Dieu a égard à cette oeuvre de Religion, ou que l'agitation qu'elles font dans l'air peut en quelque façon réchauffer l'air ou faire changer le Vent..." 
ou plus tard : 
"quand l'air semble menacer du moindre orage, ils ont recours à leurs cloches, & les Prêtres à leur patenôtres, qu'ils ne récitent, que dans la crainte que le peuple ne s'émût contre eux au cas où il tomberait de la grêle pendant qu'ils ne seraient pas à cet exercice de prières." 

Le rôle déterminant des magistrats de Beaune est décrit : ce sont les seuls habilités à décider des dates de vendanges, Beaune commence, Volnay suit, puis Pommard...


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Les unités de mesures bourguignonnes

L'auteur s'émerveille des grandes quantités vendangées en quatre ou cinq jours, de l'apport de main d'oeuvre de partout alentour.
Et le passage nous renseigne sur ces quantités, mais aussi sur les mesures alors en usage en Bourgogne :



Pages 26-27 : quantités vendangées et mesures en usage.


A quoi correspondent aujourd'hui les vingt mille queues de vin vendangées annuellement au début de XVIII° siècle ?

En 1725, nous dit Claude Arnoux :
1 queue = 2 poinçons = 2 demi-queues = 2 tonneaux
1 queue = 4 feuillettes = 4 cabillons (terme déjà rare en 1725 et disparu depuis)
1 queue = 500 bouteilles
1 queue = 480 pintes de Paris.

La pinte de Paris équivaut alors à environ 0,93 litre.

La contenance d'une bouteille bourguignonne équivaudrait donc à environ 0.89 litre, selon les dires de Claude Arnoux.
La queue de Bourgogne, équivalente à 480 pintes de Paris correspondrait à 446 de nos litres, selon le même.

Ces correspondances doivent cependant être prises avec précaution : on sait que sous l'ancien régime, les mesures variaient considérablement d'une région à une autre, d'une ville à une autre...

Vingt mille queues de vin correspondraient selon les mêmes critères de conversions à 8 920 000 litres, ... 89 000 hectolitres (contre 1,5 million d'hectolitres aujourd'hui, mais pour toute la Bourgogne).


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L'élaboration du vin

La dissertation se poursuit par un descriptif de l'élaboration du vin, selon qu'il s'agit de raisins "noirins" (pinot) ou "gamés" (gamay), selon les villes et selon les "cantons" (climats, clos) : cuvage, foulage, pressage, fermentation, mise en tonneau..., en mettant en garde les courtiers et commissionnaires contre les mauvaises pratiques.


Pages 27-28 : Facteurs de qualité,
le choix et le respect des cantons, nos climats...


Les "cantons" du XVIII° siècle préfigurent les"climats" du vignoble de Bourgogne, "climats" aujourd'hui inscrits au Patrimoine mondial dans la catégorie des "paysages culturels" comme œuvre conjuguée de l'homme et de la nature.


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La dégustation et le négoce : petites bouteilles et étiquettes

Les tonneaux sont à peine scellés, nous dit l'auteur, qu'arrivent les commissionnaires, intermédiaires obligés entre clients et vignerons :
"on voit à Beaune des marchands de toute l'Europe"... 
"les commissionnaires et leurs gourmets font les épreuves des vins, quoiqu'ils ne soient pas encore potables"... 
"ce sont de connaisseurs qui d'ancienneté, & de père en fils ont des expériences certaines de toutes les cuvées, qui connaissent les climats, les clos, & les cantons [...] & tous les bons celliers".

Claude Arnoux nous explique les techniques de dégustation et de choix par les commissionnaires, particulièrement l'usage de prélèvements dans des petites bouteilles ou "essays".


Pages 30-31 : une petite bouteille nommée "essay"

Les vins testés sont donc mis en bouteilles, ce sont des "essays".
Vin + bouchon => tire-bouchon, non ?


Je retiendrai surtout ici l'attestation d'une première
utilisation de l'étiquette dès 1725
soit 70 ans avant l'apparition des étiquettes imprimées d'Aloys Senefelder (1796) !



1725, des bouteilles "essays" étiquetées !


Le chapitre se clôt sur les garanties mises en place par les magistrats de Beaune pour éviter que les commissionnaires ne trichent sur les prix et aussi pour éviter les contrefaçons des vins de Bourgogne.


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Un classement des vins de Bourgogne

Claude Arnoux propose ensuite une classification détaillée des vins de Bourgogne, entre :
- vins de primeur : Volnet (Volnay), Pomard (Pommard), Beaune, Alôsse (Aloxe), Pernand, Chassagne, Savigny, Auxey,
- vins de garde : Nuis (Nuits), Vougeot, Chambertin, 
- et vins blancs : Mulsant, Puligny, Morachet (Montrachet), Chablis et Auxerre mis à part.


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L'expédition du vin en bouteilles

La dissertation de Claude Arnoux à l'usage des nobles anglais se termine par une recommandation sur l'expédition du vin et sur le coût de ce vin rendu à Londres.
Comment parer le risque de vol dans les tonneaux dont sont coutumiers les voituriers ? L'auteur recommande l'expédition en caisses de bouteilles.


Page 48 : Envoi en "quaisses de bouteilles", 
par l'Yonne et la Seine, ou par voie terrestre.



Nous ne sommes pourtant qu'en 1725 et Louis XV n'autorisera le transport du champagne en bouteille qu'en 1728 !
Une fois encore la pratique avait donc précédé le cadrage juridique ?


J'espère que vous aurez éprouvé le même intérêt que moi à la lecture de ce livre trop méconnu.
Je mets pour ma part la note maximale à cette dissertation.

Et si on n'y voit pas de tire-bouchons, nul doute qu'ils aient déjà été là, dans les poches de chaque commissionnaire notamment !



M















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