mercredi 30 août 2023

ET LA BRADERIE DE LILLE ?

 
Amis blogueurs, bonjour !


Nous partons dans quelques heures pour le Nord de la France...
ET LA BRADERIE DE LILLE ?
me direz-vous ?



J'espère que nous nous verrons là-bas ?



Les années se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Nous nous contenterons cette année de chiner : nous serons de simples "bradeux", comme on dit là-bas.
J'espère que nous rencontrerons beaucoup d'amis sur place et que nous ferons aussi beaucoup de belles affaires : une moisson de tire-bouchons et d'objets insolites !


Quelques photos souvenirs d'éditions précédentes :









Ca fait envie, non ?



Et pour mieux vous inciter à participer à la fête, voici quelques informations sur l'édition 2023, glanées sur le site https://www.braderie-de-lille.fr/ :


CHAQUE PREMIER WEEK-END DE SEPTEMBRE, À L’OCCASION DE LA BRADERIE DE LILLE, LA MÉTROPOLE LILLOISE DEVIENT LA CAPITALE DE LA CHINE !

La Braderie de Lille est le plus grand et le plus célèbre des marchés aux puces d’Europe, mais la Braderie de Lille est également un des événements les plus connus en France et même au-delà de nos frontières.
Chaque année, c’est plus de deux millions de visiteurs de toutes nationalités qui arpentent les rues de la ville de Lille à la recherche de bonnes affaires !
Tout au long de ce week-end de nombreux événements sont organisés dans les rues de la ville avant, pendant et après la Braderie de Lille.
Pendant deux jours et deux nuits, la ville de Lille est en ébullition. Profitez de votre Braderie de Lille édition 2023 par exemple pour découvrir ou redécouvrir les célèbres « moules – frites », qui, durant le week-end de la Braderie, s’écoulent par dizaines de tonnes ! Ce spectacle fait à lui seul la réputation des amateurs de gastronomies du monde entier !


L’ESSENTIEL DE LA BRADERIE DE LILLE 2023

C’est le samedi que commencera « officiellement » la Braderie de Lille 2023.
Comme pour tout vide grenier ou foire, le premier jour de la Braderie de Lille vous offre la possibilité de réaliser les meilleurs affaires (Objets, antiquités, jeux, déco, jouets, livres…). Notez que le grand déballage ne commencera officiellement qu’à 8h le samedi 2 septembre 2023 ! Certain vous diront qu’il est possible de faire de bonnes affaires dès le vendredi soir !
Préparez vos déplacements ! Repérez à l’avance sur le plan de la Braderie de Lille les emplacements des vendeurs qui vous intéressent.
Avec ses milliers de vendeurs, la Braderie de Lille est divisée en plusieurs secteurs : les petits boulevards où l’on retrouve souvent les brocanteurs (petites antiquités, des disques et livres, broc’) et les grandes avenues où l’on retrouve souvent des objets artisanaux et ethniques venant d’artistes tous plus créatifs les uns que les autres.
Pour cette Braderie de Lille 2023, les antiquaires seront très largement représentés tout au long des boulevards Louis XIV et de la Liberté. On retrouve également un grand rassemblement de vendeurs professionnels spécialisés dans les antiquités du Royaume-Uni entre les rues de La Porte de Roubaix et de l’Opéra.


COMMENT PROFITER PLEINEMENT DE LA BRADERIE DE LILLE 2023

Laissez votre voiture à la maison et apportez de bonnes chaussures de marche et de l’endurance – la zone des marchés aux puces est immense !
N’oubliez pas votre parapluie ! Lille est au nord, où il pleut beaucoup, et le temps change rapidement.
Apportez de l’argent comptant si vous avez l’intention d’acheter un lot, mais soyez conscient des pickpockets qui profitent de la foule trépidante.
Si vous prévoyez acheter de gros articles, envisagez d’utiliser les services d’expédition pour que votre marché aux puces trouve preneur.
En cas de réservation d’un logement à Lille, réservez votre logement dans une autre ville de la région, ou même à Paris ou Bruxelles, qui sont bien desservies par le train. Mais n’oubliez pas de réserver votre billet de train au moins quelques jours à l’avance !
Si vous vous demandez encore s’il vaut la peine d’aller à la Braderie de Lille 2023 : faites-le ! Sinon, vous ne le saurez jamais. A tout le moins, après, vous pourrez dire que vous avez assisté au plus grand marché aux puces d’Europe.


ET LA BRADERIE DE LILLE EN QUELQUES CHIFFRES C’EST :

2 : le nombre de jours pendant lesquels la Grande Braderie fonctionne : samedi 3 septembre – dimanche 4 septembre 2023.
40 : le nombre d’heures qu’il faudrait pour parcourir toutes les rues de Lille où se déroule la Grande Braderie.
100 : c’est le nombre de kilomètres de stands répartis sur tout Lille pendant la Grande Braderie.
500 : le nombre de tonnes de moules consommées lors de la Grande Braderie de Lille 2015 (avec 30 tonnes de frites !).
1127 : l’année où la Grande Braderie de Lille a été mentionnée pour la première fois dans un document écrit !
10 000 : le nombre de vendeurs qui vendent à la Grande Braderie de Lille.
22 172 : le nombre record d’articles contrefaits saisis par les douanes en 2010 lors de l’événement.
2 500 000 : le nombre de visiteurs à la Grande Braderie de Lille en 2015. 


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Voilà, je vous raconterai notre Braderie de Lille 2023 en revenant !



M


lundi 21 août 2023

WEEK-END DE TRAVAIL ET DE CHINE AVEC JEAN-PIERRE LAMY, PRESIDENT DU CFTB


Amis lecteurs, bonsoir !


Je sors d'un week-end chargé, marqué par la visite de Jean-Pierre Lamy, ami et Président du Club Français du Tire-Bouchon.
En voici un compte rendu, pas très officiel :


WEEK-END DE TRAVAIL ET DE CHINE AVEC JEAN-PIERRE LAMY, PRESIDENT DU CFTB


Le rendez-vous était d'importance. Nous devions corriger la maquette de notre livre :
Les tire-bouchons à hélice

Près de 300 pages à scruter attentivement pour s'accorder sur le fond et la forme, apporter les corrections dans le texte ou les modifications dans la mise en page... 


De quoi bien remplir une journée de travail, mais pas tout un week-end : 
- nous avons bien travaillé toute la journée de vendredi (et encore un peu dimanche en fin de matinée),
- mais nous avons ajouté samedi une expédition vers la grande Brocante annuelle de Temploux (près de Namur, en Belgique), suivie d'une courte visite au musée des émaux de Longwy (Lorraine),
- et nous avons encore chiné dimanche aux Puces de Thionville (Lorraine), avant une incursion dans le petit vignoble des côtes de Meuse et même une cueillette de champignons dans la forêt profonde !
Vendredi, samedi, dimanche... bien travaillé, bien mangé, bien bu, bien chiné : il va falloir s'en remettre !


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Le livre


Le titre, "Les tire-bouchons à hélice", vous en livre le thème. Nous nous sommes efforcés de raconter l'histoire de ces tire-bouchons familiers et de présenter en texte et images les centaines de modèles que nous avons pu identifier.
Notre texte est achevé, une première maquette nous a été livrée par notre infographiste. Il nous revenait de faire une relecture croisée du texte, d'en corriger les imperfections et d'apporter le plus grand soin possible à la mise en page. 


Relecture croisée : extraits.
Jean-Pierre a privilégié le traitement de texte et moi les pattes de mouche !


Aurons-nous réussi dans nos efforts ? Vous nous le direz peut-être !
Nous prévoyons une publication avant la prochaine bourse du CFTB à Montpellier le 21 octobre prochain. 
Nous établirons d'ici là un document de présentation et de souscription.


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Temploux




Jean-Pierre enregistrant sa venue


La Brocante annuelle de Temploux, c'est 800 exposants et quelques 200 000 visiteurs.



L'affiche officielle 2023



Grande fréquentation (Photo RTBF).


Malgré l'éloignement, l'anonymat est très relatif : les marchands allemands de tire-bouchons nous ont vite repérés ;  Franz, ami brocanteur, m'avait donné rendez-vous ; quelques marchands lorrains ou ardennais nous reconnaissaient... et surtout, inopinément et inévitablement, surgissait de la foule notre ami Luc Bille, pilier belge du CFTB !



Trois membres du CFTB


Luc avait bien entendu déjà identifié mon fournisseur particulier, qu'il n'avait pourtant jamais rencontré... mais comment fait-il donc ?
Franz m'avait réservé trois pièces moyennes et à prix d'ami, les voici :



La sélection de Franz


Mais Franz vend aussi beaucoup de petits objets, souvent insolites, alors j'ai encore craqué pour une enclumette, un fil à plomb, un tire-bottine et même un rabot : pas sérieux, ça ! D'accord, mais aussi un catalogue ANRI qui fera l'objet d'un prochain article sur le blog :



Catalogue N° 9 de 1957


Dans ces grandes brocantes, les collectionneurs apprécient la qualité malgré la concurrence qu'ils peuvent se livrer, les professionnels chinent ce que cherchent leurs clients, les badauds sont parfois dépités par des prix très élevés...
Et puis le spectacle est partout, inattendu, étrange, amusant pour le plaisir des yeux !



Insolite accumulation de dés à jouer...
et porte-pipes un peu iconoclaste !


Dans notre pérégrination, nous avons vu sur d'autres stands de beaux tire-bouchons et avons renoncé devant des prix jugés trop élevés.



Jean-Pierre, dubitatif !


Alors nous avons privilégié la chine au coup de cœur : 
- un double crochet de puits, une crécelle, des ciseaux de drapier, un dénoyauteur, un presse-purée pour Jean-Pierre ; 
- un grille-pain de cheminée, un brochoir de maréchal-ferrant, un marteau de dinandier, un sécateur et un cadenas à chiffres pour moi.
Et puis nous avons eu le plaisir de trouver encore trois ou quatre tire-bouchons visibles sur la photo d'ensemble :



Notre pêche rassemblée.



Qui a dit Météo ? Il n'a pas plu tout le temps. J'ai entendu une dame dire à sa voisine : 
"Les gens sont au bout de leur vie parce qu'il pleut un peu, mais on est en août en Belgique et c'est quand même normal, non ?"
Non, Madame a raison, il n'a pas plu tout le temps, mais nous étions quand même trempés et il fallait manger : nous nous sommes réfugiés sous une tente. La bière était bonne et les sandwiches très typiques : des "pistolets hotdog à la choucroute" !



Pistolet hotdog à la choucroute 
(Image Tripadvisor).


Bon, mais pas facile à manger, n'est-ce-pas Jean-Pierre !

Il était temps de rentrer avec un petit crochet par le Musée des émaux de Longwy :



Le traditionnel décor, signature de Longwy : les fleurs de pommier.


Un dîner, quelques heures de sommeil et nous étions déjà dimanche et repartions vers Thionville...


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Thionville


A une trentaine de kilomètres de chez nous, les Puces de Thionville ont lieu le premier et le troisième dimanche du mois, place de la Liberté. Puces modestes mais fréquentées, puces d'habitués, ce sont surtout autant d'occasions de retrouver les amis, chineurs ou marchands, et de s'attarder à la terrasse d'un café.
Nous n'avons pas failli et pas non plus trouvé de tire-bouchons, mais trêve de discours, une photo dira tout :

Une autre crécelle pour Jean-Pierre, un très beau sécateur, un jeu de dominos.
Et pour mon épouse et moi : un seau à glaçons publicitaire, une coupe à fruits vintage en Saint-Clément, un petit étau, un casse-noix original, deux sécateurs, deux multioutils de cuisine...





Filou, notre chaton, a aimé le Saint-Clément de sa maîtresse !



A dix heures trente, nous avions déjà repris notre travail et l'avons conduit à son terme avant le déjeuner.
Et l'après-midi nous a permis de boucler le programme ambitieux que nous nous étions fixé.


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Fin de week-end en Meuse



Résumons : 
- à Viéville-sous-les-Côtes, nous avons dégusté auxerrois et chardonnay, pinot gris et crémant de Meuse, acheté un peu d'alcool de mirabelle et même quelques poires Williams fraichement récoltées,
- à Thillot, nous avons découvert un magasin de brocante, tenu par un ancien élève,



Pas de tire-bouchon, mais un univers sympa


- à Ville-en-Woëvre, nous avons cueilli des cèpes attardés et quelques girolles et pieds de mouton...



Vins, champignons, la voiture est chargée !


- à Friauville, nous avons fait halte chez l'ami François, ami de brocante, qui du coup est venu partager avec nous repas et conversations du soir.


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Et nous sommes revenus juste à temps pour dîner avant que Jean-Pierre ne reprenne la route : le métier de grand-père nous attendait, lui comme moi : notre récréation prenait fin !



M


lundi 7 août 2023

TIRE-BOUCHONS : UNE VENTE AUX ENCHERES SERENDIPITEUSE


Amis blogueurs, bonsoir !


L'anecdote du jour est la suivante : par "sérendipité" ou "sagacité accidentelle", plongé dans ma quête, j'ai atteint l'autre jour une cible que je n'avais pas vue et donc pas visée : cherchant une chose, j'en ai trouvé une autre !


TIRE-BOUCHONS : UNE VENTE AUX ENCHERES SERENDIPITEUSE 


Sérendipité... vous connaissez sans doute ce néologisme né de l'anglais serendipity, ainsi que les adjectifs en découlant : sérendipiteux ou sérendipien.
Le mot semble assez obscur, mais sa définition est simple : la sérendipité ou sagacité accidentelle est le fait de faire par hasard une découverte inattendue qui s'avère ensuite fructueuse.
Il a été créé en 1754 par l'écrivain anglais Horace Walpole à partir d'un conte persan Voyages et aventures des trois princes de Serendip de Cristoforo Armeno.



 Frontispice de l’édition de 1557 (Wikipedia).


Le Serendip, de l'arabe Sarandib, désignait en vieux persan l'île de Ceylan, de nos jours Sri Lanka.
Voici le résumé du conte selon Wikipédia : 
"L'histoire raconte que le roi de Serendip envoie ses trois fils à l'étranger parfaire leur éducation. En chemin, ils ont de nombreuses aventures au cours desquelles ils utilisent des indices souvent très ténus grâce auxquels ils remontent logiquement à des faits dont ils ne pouvaient avoir aucune connaissance par ailleurs. Ils sont ainsi capables de décrire précisément un chameau [disparu] qu'ils n'ont pas vu [...] 
Dans l'histoire du chameau, les trois princes utilisent les traces laissées par l'animal (qu'ils n'ont jamais vu) pour le décrire avec précision (boiteux, borgne, ayant une dent en moins, transportant une femme enceinte, chargé de miel d'un côté et de beurre de l'autre).
Leur intelligence et leur sagacité font qu'ils sont sur le point d'être exécutés [sur ordre du roi] Vahram Gur sous l'accusation d'avoir volé le chameau. 
Soudainement, et sans que personne soit venu le chercher, un voyageur fait irruption pour déclarer qu'il a vu le chameau en question errer dans le désert. Vahram gracie alors les trois princes, les comble de somptueux présents et les nomme conseillers. Ce sont ces récompenses non recherchées (« sérendipiteuses ») qui sont le résultat final de leur sagacité."


Comme ce fut le cas pour les princes de Serendip recevant finalement des récompenses inattendues pour leurs raisonnements, ma recherche a donné des fruits que je n'attendais pas... il s'agissait bien sûr de tire-bouchons !


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La vente aux enchères


Interenchères avait signalé il y a quelques semaines une vente aux enchères organisée à Cahors par Maître Anne Caudesaygues.
La vente concernait pour l'essentiel des objets "militaria", mais un lot regroupait 25 tire-bouchons anciens, tous différents. Une seule photo le présentait, de définition assez moyenne. J'ai décidé de placer un ordre d'achat.
Je n'ai malheureusement pas enregistré cette photo et ne peux donc vous proposer pour vous mettre en situation que la vignette - de faible définition - annexée à la confirmation de mon dépôt d'ordre d'achat : 



Une photo bien floue !


Appréciant les tire-bouchons en "T" à poignée de bronze, j'avais cru pouvoir en repérer deux :
- j'étais convaincu que l'antépénultième en partant de la gauche était de ce type,
- et j'espérais que le cinquième, toujours en partant de la gauche, pouvait en être un autre.
Et je m'étais dit que les autres tire-bouchons, dont le Wolverson au premier plan, pourraient me servir de monnaie d'échange le cas échéant.
C'est sur la base de ces maigres indices que je me suis lancé.
Et j'ai emporté cette enchère, probablement peu suivie en salle, pour un prix plus que raisonnable, et en tout cas inférieur à la limite que je m'étais fixée.
La Maison de Ventes a cette fois été très facilitante pour l'expédition, acceptant d'y procéder et me suggérant d'utiliser les services de la Poste en optant pour la formule d'un Colissimo prépayé. C'est ce que j'ai fait pour un coût correct de 24,60 € : je recommande cette formule aux lecteurs vivant en France !


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J'avais raté mon coup mais pourtant atteint une cible


Le colis est arrivé, et pour partager avec mon épouse et une amie ce moment de plaisir, je leur ai proposé de l'ouvrir pour moi.
"Bah, me dit mon épouse, ce sont encore des tire-bouchons !"... je crois bien qu'elle est plus blasée que moi !




A gauche, mon épouse, blasée...


Le colis déballé, mon premier constat fut que j'avais eu tout faux : les poignées de bronze n'en étaient pas ! 
Vraie déception, la première était en fonte, l'autre en étain.



Pas de bronze, mais de la fonte et de l'étain !


J'étalais cependant les tire-bouchons pour prendre une photo d'ensemble et trouver quelques raisons d'être content de mon achat...



Les 25 tire-bouchons faisant la ronde !


Et des raisons existaient...


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Récompenses sérendipiteuses ou sérendipiennes


Après examen de chaque pièce, j'en sélectionnai huit sur les vingt-cinq : deux percettes, un coup de poing et cinq tire-bouchons,.



Deux percettes, un coup de poing et cinq tire-bouchons


Voici la description de ma sélection ci-dessus, avec de gauche à droite et de haut en bas :




1. Percette, poignée bronze et corne noire, fût carré type Gagnepain, non marquée.
2. Coup de poing, poignée massive bronze et corne blonde, marquée LL BLANC ou LEBLANC, un logo « A », et aussi les initiales A. B., le fût également marqué d'un nom : CLEMENT.
3. Belle percette, poignée forme de tonneau, en bronze (elle !), fût carré marqué GUELON... attribuable à Guélon, coutelier thiernois, à qui on doit la marque UNIQUE apposée sur des tire-bouchons à hélice.




4. La poignée convoitée, non pas en bronze, mais en fonte moulée, décor classique de pampres avec un tonnelet sur une face et une cruche sur l’autre.
5. Probablement le Pecquet N° 363, catalogue 1896 : poignée parallélépipèdique ou taillée "en sifflet, corne et bois de rose, mèche à facettes".
6. Modèle anglais Wolverson à anneau sous la poignée (création Edwin Wolverson, 1876), acier et corne blonde, mèche rapide.




7. Modèle inconnu : poignée composée de deux plaques de laiton sur ébène ou bois noirci, rivetage cuivre.
8. Rare modèle à poignée laiton et corne noire, poignée marquée BATARD, comportant également un deuxième marquage ROUSSEL sur le fût à section carrée et un troisième marquage, incomplet, face opposée : on y devine plus qu'on ne lit le nom BUREL. 
Gérard Bidault nous a appris que Théodore Burel avait travaillé chez Batard de 1890 à 1910 ; mais qui était Roussel ?


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Guelon, Pecquet, Wolverson, Batard ...
Des découvertes fortuites mais riches : sérendipiteuses, mais pas si "piteuses" que ça !



M

jeudi 3 août 2023

WHO'S WHO : PATRICK BORDAT

 
Amis blogueurs, bonjour !


Je vous avais annoncé il y a quelque temps mon projet de présenter Patrick Bordat dans ma rubrique Who's Who, mais cette présentation avait été décalée de quelques jours, le temps de vous offrir un autre article dont Patrick était le héros. Voici le lien pour le retrouver :

Le temps a passé, il est temps de publier l'article attendu :


WHO'S WHO DE L'HELIXOPHILIE :
PATRICK BORDAT


Evoquer Patrick, c'est d'abord évoquer un couple. 



Patrick et Françoise Bordat


Patrick ne saurait être dissocié de son épouse Françoise, laquelle soutient et encourage sa passion pour les tire-bouchons, et accueille généreusement les collectionneurs visiteurs.
Evoquer Patrick, c'est aussi évoquer une solide amitié. Dès 2016, nos affinités nous avaient conduits à constituer une équipe pour poursuivre l'aventure du Club Français du Tire-Bouchon avec, autour de nous : Jacky Corbel, Christian Girard (aujourd'hui décédé), Jean-Pierre Lamy, Pierre Lenuyeux (après Loïc Bahuet), Philippe Marques et Maxime Paillisson, et nous ne sommes plus quittés depuis.



Le bureau du CFTB, ici en 2019 :
Patrick, Jacky, Marc, Philippe, Pierre, Jean-Pierre et Maxime.


Collectionneur accompli, époux attentif et ami véritable,  Patrick est pour moi le meilleur exemple de l'homme courageux, faisant toujours face dans la difficulté.


Mais place maintenant à nos questions rituelles...


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Patrick, pourrais-tu te décrire en quelques phrases : origines, lieu de vie, situation familiale, profession exercée et secteur d'activité...?


Je suis né le 20 octobre 1954 en Bourgogne, au cœur du vignoble, à Macon plus précisément. J'y ai encore des attaches familiales solides et aussi la nostalgie des bons vins qu'on y fait.
Mais c'est à Vendôme que j'ai rencontré et me suis marié avec Françoise. Nous avons eu deux enfants aujourd'hui âgés de 47 et 44 ans déjà... le temps passe vite !
J'ai été longtemps chef d'entreprise dans le bâtiment et suis bien sûr maintenant retraité. 
Nous vivons à la campagne, dans une ancienne ferme longère que j'ai restaurée. Elle est vaste et accueillante : nous en apprécions les volumes et aussi la présence de dépendances dans lesquelles j'ai pu remiser mes véhicules et matériels professionnels... ou aujourd'hui ma collection ou les objets "vintage" chinés par Françoise.


A l'origine d'une collection, il y a le plus souvent un événement déclencheur : est-ce que cela a été le cas pour toi aussi ?


Oui. Dans les années 90, un ami m'a fait découvrir sa petite collection de quelques dizaines de tire-bouchons tous différents... un environnement qui m'a semblé bien favorable à la convivialité et à la dégustation de mes bons vins de Bourgogne ou, plus proches de chez nous, des côteaux vendômois ou du jasnières.
Françoise et moi aimions depuis toujours courir les brocantes le week-end : les tire-bouchons ont alors capté mon intérêt, m'incitant à les collectionner moi aussi.
Un contact avec Gérard Bidault m'a ensuite amené au CFTB.


Te souviens-tu du premier tire-bouchon que tu as chiné ?


La réponse de Patrick est immédiate : c'était un ZIG-ZAG de ton compatriote meurthe-et-mosellan, Jules Bart ; il est toujours bien en place au cœur de ma collection. Et j'ai eu la chance d'acquérir récemment un ancien carton publicitaire, "PLV" de présentation du ZIG-ZAG qui ne pouvait qu'accompagner mon tire-bouchon !



PLV ZIG-ZAG



Et ton préféré ?


Je l'ai longtemps attendu, il porte donc bien son nom : c'est le DÉSIRÉ et c'est mon préféré !



Le préféré : le DÉSIRÉ !



Plus largement, as-tu une préférence pour une catégorie ou un type de tire-bouchons ? 


Je les trouve tous beaux et ne me focalise donc pas sur des formes, des matériaux ou des techniques, pourvu que les modèles soient un peu anciens. Mais j’ai malgré tout une attirance plus prononcée pour les tire-bouchons anglais : je trouve que leur beauté liée aux matériaux utilisés reflète bien l’élégance anglaise.


Où et comment trouves-tu les tire-bouchons que tu achètes ?


Comme je te l'ai dit, nous aimons chiner le week-end, Françoise et moi, mais les tire-bouchons intéressants sont devenus rares sur les vide-greniers : j'essaie donc de sélectionner les belles brocantes et sinon, tant pis pour les tire-bouchons : je chine au coup de cœur ou recherche pour Françoise les objets des années 70 qui la passionnent.
Avec le temps, je me suis constitué un petit réseau de brocanteurs "rabatteurs" qui trouvent et me réservent de très belles pièces... pièces que j'ai déjà parfois, mais que je me dois cependant d'acheter pour maintenir leur motivation. A moi ensuite de les proposer à d'autres collectionneurs : toi, par exemple !
J'attends aussi chaque année avec impatience les bourses et congrès du Club Français du Tire-Bouchon : les tire-bouchons proposés sont nombreux et de qualité, et les prix consentis entre collectionneurs sont généralement modérés.
Enfin, je guette le programme des salles de ventes des commissaires-priseurs : on y fait de belles affaires, malgré les frais. Tu te souviens sûrement du lot de cannes à système que j'avais acheté à Tours, parmi lesquelles une ne dissimulait pas un, mais trois tire-bouchons ?
Au quotidien, je vais sur Internet comme tout le monde, mais les sites généralistes me déçoivent le plus souvent.


Justement, le phénomène majeur de notre génération est l'irruption du numérique dans notre quotidien. Utilises-tu ces nouvelles technologies pour acheter, vendre ou classer ta collection ?


Non, c'est sûrement générationnel, mais je ne suis ni polyglotte, ni "geek", au désespoir de mes enfants. 
Je n'ai pas non plus de penchant pour l'écriture... mais pas à ton désespoir, j'espère !
J’utilise eBay ou je vais sur le site de l'ICCA pour acheter ou vendre, mais je n’ai pas fait de classement par informatique. J'aime ranger, organiser et, comme ma mémoire est bonne, je pense ainsi savoir exactement ce que j'ai.


Et combien de tire-bouchons estimes-tu posséder ?


J’en possède environ 1 500... bon d'accord, ce n'est pas aussi précis que ça, mais je les connais tous.


Venons-en à la présentation de ta collection ; je la connais et l'apprécie, mais c'est aux lecteurs que nous devons nous adresser, alors, es-tu plutôt "vitrine" ou plutôt "placard" ??


Vitrine résolument : il faut partager !
J'ai évoqué tout à l'heure notre longère et les possibilités qu'elle nous offrait : nous avons pu réserver deux pièces spacieuses à nos passions, le "vintage" pour Françoise, les tire-bouchons pour moi.
Avec la retraite est venue l'opportunité d'aménager ces lieux pour notre plaisir : je savais faire et ai donc tout fait moi-même.
La pièce que j'ai choisie a une surface de 25 m². J'ai eu la chance de pouvoir acheter un très grand meuble de métier pour loger ma collection ; le mettre en place a cependant été une vraie aventure : il a fallu aller le chercher à 200 km de chez moi, pour constater qu'il ne passait pas la porte, j'ai dû en couper les pieds pour le faire passer, le mettre en place... mais finalement le résultat me plait bien !





Une belle salle, ordonnée, chaleureuse... comme Patrick !


Ma collection est présentée par thèmes dans mes vitrines, un classement thématique qui n'appartient qu'à moi, et qui s'efforce de concilier apparentements et considérations esthétiques.


On aperçoit des cannes, déjà évoquées, et je reconnais un présentoir à couteaux... collectionnes-tu d'autres choses ? Avec autant de passion que les tire-bouchons ?


Les cannes qui m'intéressent sont uniquement celles qui cachent un tire-bouchon. Mais j'aime en effet aussi les beaux couteaux. J’en possède actuellement 300 environ : couteaux anciens de Langres ou Châtellerault, Coursolle, couteaux publicitaires, couteaux à champagne… et je continue de chercher !


Quel sens revêt pour toi ta collection : un challenge personnel ? un sujet d'études ? un investissement ? une occasion de rencontrer des gens partageant ta passion ?...


J'y vois deux sens. Oui, pour moi, la collection reste un challenge personnel : il faut toujours être à l’affut de la pièce rare. Mais c'est aussi, et de plus en plus, le prétexte à partager une passion avec les amis de notre Club.


Nous vieillissons tous et notre Club avec nous : j'ai l'habitude de dire qu'il vieillit chaque année de cent ans et que pour maintenir la moyenne d'âge il faudrait recruter chaque année deux collectionneurs âgés de moins d'un an..., mais nous rencontrons aussi de plus en plus de nouveaux collectionneurs. Quels conseils leur donnerais-tu pour les aider dans leurs débuts ? 


Je conseillerais aux jeunes collectionneurs d’adhérer très vite à un club, ce qui permet de bien acheter et d’évoluer grâce aux savoirs et conseils des anciens. J'ajouterais qu'ils ne doivent pas négliger l’achat des livres référents sur le sujet.
Je leur conseillerais encore de ne pas se décourager en chinant dans les brocantes ! Qu'ils achètent ce qui leur plait et correspond à leurs moyens, il sera temps plus tard de se spécialiser dans une époque, un pays ou un type de tire-bouchons.
Les trouvailles sur les brocantes sont rares, mais quelle montée d'adrénaline quand elles arrivent !


Peux-tu nous raconter pour finir une anecdote qui a marqué ta vie de collectionneur : rencontre, scène de vie, trouvaille inespérée... ?


L'évènement qui a le plus marqué ma vie de collectionneur est mon adhésion au CFTB en 2006. Je n’aurais jamais imaginé rencontrer autant de passionnés qui sont devenus pour certains de vrais amis. C'est comme ça que j'ai accepté de faire partie du bureau du club et d'en être le trésorier pendant six années !
Mais tu cherches certainement à me faire raconter cette drôle d'anecdote qui t'a conduit à me qualifier d'hélixo-archéologue. 
Nous occupons une maison de vacances sur l'île d'Oléron depuis plus de vingt ans et y allons le plus souvent possible. Et c'est au bout de tout ce temps que j'ai fait cette étrange découverte d'un tire-bouchon enterré depuis une centaine d'années dans notre jardin ! 



Le trésor archéologique mis à jour par Patrick !


Imagine... peut-être son propriétaire l'avait-il enterré volontairement, convaincu que le destin conduirait un jour un collectionneur de tire-bouchons à acheter cette maison et à y  retrouver alors son instrument favori ?


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J'avoue que je ne suis pas encore remis de la découverte faite par Patrick ! Mais était-ce son destin ? La question reste ouverte...

Merci Patrick, et pour notre amitié, et pour avoir bien voulu jouer au jeu de l'interview !



M


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