Amis blogueurs, bonsoir !
La parution de mon livre, la tenue du congrès du CFTB, la visite d'une délégation au Musée du tire-bouchon de Ménerbes, les Puces de Metz... m'ont occupé ces derniers temps, au point que j'ai failli oublier de publier les réponses à mon Enigma n° 84 !
Et pourtant, comme je le pensais, cette dernière énigme ne vous avait pas résisté longtemps !
Voici donc la solution de notre
ENIGMA N° 84 : UN CHAUFFE-FER À FRISER !
Rappelons que ce petit ustensile, marqué META S.A., est composé d'un socle en aluminium, articulé, sur lequel est fixé un petit réceptacle rectangulaire, et d'un étui en maille métallique, avec fermoir et chaînette.
Des traces de feu sous le filet métallique amènent à penser que le petit réceptacle devait contenir un combustible et que notre objet était donc un type de réchaud.
La partie mobile du socle, ou béquille, est marquée comme suit : SWISS MADE, MOD. DEP. + PAT. et N° 101 :
Et le fond du socle comporte plusieurs numéros de brevets :
U.S. PAT. APP. 712363, et non 712368 comme je l'avais écrit... merci Loïc !
CANAD. PAT. APP. 287986
BRIT. PAT. APP. 11924/24
IND. PAT. APP. 10324/24
+ PAT. D.R.P.a.
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Voici les propositions reçues :
- Un stérilisateur à seringues ?
Denis s'est demandé s'il pouvait s'agir d'un appareil pour stériliser des aiguilles médicales, avant de changer d'avis : les matériaux utilisés ne lui semblaient pas compatibles avec une stérilisation.
- Un chauffe-biberon ?
Loïc a retrouvé deux brevets U.S. susceptibles de nous apporter la bonne réponse :
1. Le brevet 1.456.475 du 22 mai 1923, obtenu par Carlo Tommasi, John Sandholm, Heinrich Danneel et Augusto Busch, travaillant à Bâle (Suisse) pour la société ELEKTRIZITÄTSWERK LONZA, concerne un brûleur pour combustible solide (Burner for solid fuel).
2. Le brevet 1.527.629 obtenu le 24 février 1925 par Augusto Busch (cité ci-dessus) pour un chauffe-biberon ou bouteille de lait (Milk bottle heater).
Les dessins de brevet montrent bien le positionnement du combustible solide, et expliquent les traces de combustion repérées sur notre objet.
L'origine est incontestable : il s'agit bien d'un réchaud à combustible solide, invention due à l'italien Augusto Busch, résidant à Bâle (Suisse), et déclinée en plusieurs versions, dont le chauffe biberon ou chauffe bouteille de lait.
Mais il restait à identifier la fonction spécifique de notre objet mystérieux.
- Un réchauffe-fer à lisser ou à onduler ?
François me dit avoir vu ce "réchauffe-fer à lisser" à la télévision, dans une émission d'ARTE consacrée au coiffeur Marcel Grateau :
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
"Marcel Grateau, également connu aux États-Unis sous les noms de François Marcel Wœlfflé ou François Marcel, né le 18 octobre 1852 à Chauvigny et mort le 31 mai 1936 à Paris 16e, est un coiffeur et inventeur français.
Il révolutionne les coiffures pour femmes, exerçant à Paris à partir de 1872.
Alors que les chevelures féminines étaient longues et lisses à l'époque, il crée grâce à un fer à lisser des ondulations, y compris sur des cheveux coupés courts que l'on nomme depuis ondulation Marcel (en anglais Marcelling ou Mercel curl)."
Après recherches, j'ai bien retrouvé le fer à lisser ou à onduler, mais pas le réchaud de Marcel Grateau :
Technique de coiffure à crans par Marcel Grateau
- Même réponse pour Brigitte et Philippe, amis de passage chez nous.
Brigitte a exercé le métier de coiffeuse et confirme qu'il s'agit bien d'un "chauffe-fer à friser ou à onduler".
- Et le mot de la fin est revenu à Jacky. Jacky a retrouvé notre ustensile en vente, dans sa boîte d'origine, sur le site "leboncoin" :
L'objet est de fabrication plus récente, mais tout y est, y compris la marque et le nom donné : "chauffe- fer à friser"... nous avons notre réponse !
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Merci à tous d'avoir participé.
J'en ai encore les moustaches qui frisent !
M