mardi 29 juillet 2025

ENIGMA N° 85 : QUELQUES TIRE-BOUCHONS TYPES GAGNEPAIN OU DELAPORTE... CONSACRÉS AUX BÉBÉS !

 

Amis blogueurs, bonsoir !


Voici ma modeste contribution en faveur d'un sursaut de la natalité.
Je vous propose pour cela une nouvelle énigme :

Enigma n° 85 : Quelques tire-bouchons figuratifs types Gagnepain ou Delaporte... consacrés aux bébés !


J'aime beaucoup les tire-bouchons à poignée de bronze et, parmi eux, plus encore les figuratifs.
Les poignées moulées sont souvent d'une grande précision et livrent ainsi des représentations détaillées des usages du temps.





Quels étaient les pères de ces poupons ou bébés ?

Le premier constat que l'on peut faire en examinant ces trois tire-bouchons est que les enfants représentés sont très emmaillotés et ont une tête d'adulte !


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Des adultes miniatures


Nos tire-bouchons datent certainement de la seconde moitié du XIXe siècle et témoignent à leur manière de la façon dont étaient gérés les bébés.

Bébé est d'ailleurs une "invention" tardive en français :
Marie-France More! dans son livre Le bébé dans la France ancienne (XVIe-XIXe siècle) note ainsi : 
"Avant la deuxième moitié du XIXe siècle, pour désigner le bébé, le français a recours à des termes très variés, plus ou moins tendres et plus ou moins précis : nouveau-né, nourrisson, enfant à la mamelle, enfant au maillot, poupard, poupon, enfant du premier âge ou en bas âge.
Quant à ce qu'il soit reconnu comme une personne, on est loin du compte. Avant sa naissance, le bébé n'existe guère ; il est seulement une possibilité de vie, sans sexe déterminé, dont seule la mère sent les mouvements."

Ajoutons que jusqu'à cette époque du XIXe siècle, la peinture représente l'enfant Jésus, ce symbole, comme un adulte :




Les vêtements portés ne sont de toute évidence pas ceux d'un petit enfant.


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"ainsi entravé, le bébé est facile à garder pour peu qu’il soit accroché à un clou, [...] ou encore suspendu dans un sac"


Au XIXe siècle, les enfants étaient emmaillotés avant d'être habillés avec des vêtements copiés sur ceux des adultes en miniature.




Selon Wikipédia, "l’emmaillotement est garant de chaleur, de protection, et assure une pression rassurante pour le bébé. Il a d’autres fins : ainsi entravé, le bébé est facile à garder pour peu qu’il soit accroché à un clou, comme cela se pratiquait dans certaines régions du Poitou, ou encore suspendu dans un sac au Pays basque."

Les deux premiers tire-bouchons, de même facture, montrent des enfants emmaillotés, avec bonnet et foulard noué dans le dos.
Le troisième tire-bouchon montre avec précision le bonnet de baptême et les bandes croisées sur la chemise de l'enfant, lui interdisant tout mouvement des jambes.


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Les fabricants


Les deux premiers poupons sont de type Gagnepain, cependant les mèches ne sont pas à section carrée et ils ne sont pas marqués :




Petit modèle (hauteur 5 cm), mèche tranchante


Grand modèle (hauteur 6,5 cm), mèche ronde


Dans son livre Les Tire-Bouchons Figuratifs, Simon Znaty présente un autre exemplaire ainsi qu'une percette, manifestement issus d'une matrice similaire. Le tire-bouchon a une autre mèche, au fût très travaillé.



Collection Simon Znaty


Qu'en déduire, sinon que des mèches très différentes ont été montées sur les mêmes poignées issues de fonderie ?
Qui les fondait ? C'est toute la question !

Les mèches montées par Gagnepain (actif de 1871 à 1895) et ses premiers successeurs, Bauer (1895-1905) et Burgun (1906-1914), étaient habituellement de section carrée.
Après eux Haillus (1915-1941), puis Magot & Castella (1941-1960), monteront plutôt des mèches rondes.
Les marquages ont été tantôt repris (le marquage Gagnepain surtout), tantôt abandonnés, selon les époques.
Ajoutons que Gagnepain et ses successeurs ne sont pas les seuls à avoir proposé des poignées moulées : Guinot, Langlois, ou les Delaporte ont fait de même.

La poignée de notre troisième tire-bouchon est très différente et sa mèche semble bien sortir de chez Delaporte, comme peut-être aussi celle du tire-bouchon de Simon :



Une mèche typique de chez Delaporte



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Alors quel âge ont nos poupons ? Et qui sont leurs géniteurs ?


Pour une fois, "c'est bien l'habit qui fait le moine" : l'emmaillotage de ces bébés serait très anachronique au XXe siècle, comme probablement aussi l'utilisation d'enfants en bas âge pour servir de tire-bouchons...
Les moules qui ont servi à couler ces modèles ne peuvent dater au plus tard que de la deuxième moitié du XIXe siècle, même si les stocks de poignées moulées ont pu continuer à être utilisés pendant quelques décennies.


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J'espère que vos contributions permettront d'identifier ou au moins de nous rapprocher du ou des pères sinon de nos bébés, du moins de nos poignées moulées.
Je serais heureux aussi de recevoir vos photos d'autres tire-bouchons de la même famille et d'ainsi élargir cette fratrie et je manquerai pas de les publier.



M




samedi 19 juillet 2025

ESCAPADE AUX PUCES DE CINEY LE 18 JUILLET 2025

 

Amis blogueurs, bonjour !


Voici le récit de mon 

ESCAPADE AUX PUCES DE CINEY LE 18 JUILLET 2025


Escapade ? Excursion, sortie, périple, expédition, équipée, aventure, raid,... choisissez le terme qui vous convient !

Rien ne se passe jamais comme prévu :


Franz et Marie-Jeanne, amis belges, devaient nous accueillir du côté de Verviers la veille et faire route avec nous, mais un contre-temps les en empêcha.
François et Gauthier, un temps partants, ne l'étaient plus : ils préféraient aller aux Puces de Baccarat.
Colette et Christian, pressentis, ne pouvaient plus : visite familiale oblige.
Alors mon épouse ne voulut plus venir et je me décidai à faire les quelques 200 km (aller) tout seul, mais en ajoutant une étape chez un lecteur de ce blog : Jean, du côté de Namur.

Mais jeudi soir, François n'allait plus à Baccarat : j'avais un passager.
Alors nous prîmes la route et le téléphone sonna... Jean, informé du voyage, nous accompagnerait bien ! Il ne me restait plus qu'à faire le (petit) détour pour aller le "cueillir" au passage... nous étions trois !
Jean et François ne sont pas venus en acheteurs, mais en curieux, connaisseurs de belle brocante et des prix pratiqués, sûrs aussi de revoir des brocanteurs amis, et... attentifs aussi à ma folie !

Nous sommes arrivés à Ciney en fin de matinée.


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Hall, esplanade, déballage extérieur... voici ce que dit le site officiel :




Une fois sur place, nous avions choisi de rejoindre l'esplanade, de faire le tour des stands présents avant d'aller déjeuner au restaurant installé dans le hall d'exposition que nous visiterions ensuite en attendant l'heure fatidique du déballage "au cul du camion".

Mais la première personne rencontrée était l'incontournable Luc Bille : alors, comment ne pas partager notre repas avec lui ?
Et Luc fut suivi bientôt par Bernard et Monique Lamot,  Sincero Cioli, Dominique Patris : une vraie réunion du CFTB ! 
Ajoutons-y Ferd et Mariet Peters : beaucoup de chasseurs pour un gibier trop rare !


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Le hall regorgeait de trésors et je ne pus en voir que la moitié avant le déballage "au cul du camion". 
En voici un aperçu en seulement deux photos :






Cristal, verrerie stylée, argenterie, bronzes, tableaux, bijoux, outils... sollicitaient l'œil de stand en stand. Les exposants rivalisaient d'élégance. Plus que l'anglais, le volapük régnait, tandis que le smartphone facilitait les négociations...
Mais pas de tire-bouchons : je n'étais pas le premier !


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13h50 déjà. Il était temps d'aller rejoindre la foule massée derrière les grilles. 
Cette fois, me dis-je, je serai le premier ! Mais comment être premier partout ? 
Un rêve de toute façon : Luc était là aussi, devant moi, sur la droite !



Luc, à droite, considérant la foule


Second flux, venant du haut


J'avais déjà perdu de vue François et Jean... mais je ne m'en inquiétais guère : "chacun sa route, chacun son destin", comme chantait Tonton David dans le film  Un Indien dans la ville.




Les stands furent vite montés. Les ventes entre marchands, largement anticipées et négociées avant l'ouverture, se concrétisaient. Les chineurs envahissaient les allées, zigzaguant comme insectes attirés par les lumières. Les rencontres se multipliaient. 
Reconnaitrez-vous Ferd et Mariet Peters au milieu des chineurs ?





Les sacs, les chariots se remplissaient. Un peu plus de deux heures avait suffi. Les premiers chineurs repartaient, les premiers brocanteurs remballaient.
J'avais fait quelques achats : 




- Une très belle feuille de boucher zoomorphe, 
- Un tire-bouchon à poignée de bronze en forme de dogue, souvenir de Dinant
- Un petit Pecquet,
- Un figuratif Gagnepain représentant un homme endormi au milieu de bouteilles,



Gagnepain


- Un "Parfait", fabrication MFAP ou SFAP, ultime déclinaison du modèle de Crédot.



Parfait MFAP/SFAP


Content de mes achats, je pouvais aller retrouver mes passagers.


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Il nous restait une étape : un autre Jean nous attendait. Mais ce serait une autre histoire que je vous conterai peut-être.
Je reviendrai à Ciney !




M


vendredi 11 juillet 2025

DE COYE-LA-FORET A CHAUMONTEL : HUET, LIGIER, CANUET ET... DES TIRE-BOUCHONS ENIGMATIQUES

 
Amis blogueurs, bonjour !


Nous nous étions arrêtés dans mon dernier article à l'association Huet & Ligier et à l'arrêt de leur usine de Coye-la-Forêt en 1914.

Voici la suite de l'histoire qui conduit de
COYE-LA-FORET à CHAUMONTEL, et de
HUET & LIGIER à CANUET
et ses tire-bouchons énigmatiques


Dès avant 1900, des relations se développent entre Louis Léon Huet et Emile Paul Félix Ligier d’une part, et un concurrent voisin et de même génération, Albert Victor Benjamin Canuet (1860-1916) d’autre part. Tous trois sont fabricants de "bijoux en acier" et sont primés dans des expositions, comme à Anvers en 1894 ou Paris en 1900.

Canuet (1860-1916) est le gendre et héritier de l’industriel Charles Eugène Espiridion Goupil (1831-1895), lui-même successeur de la Maison N. Marguerie, fabricant de perles métalliques (roulements à billes notamment). La fabrique Goupil - Canuet est installée dans la ville de Chaumontel (Seine-et-Oise, aujourd’hui Val d’Oise), proche de Coye-la-Forêt (Oise), avec magasin de vente et siège social au 68 rue de Bondy à Paris.



La fabrique Goupil – Canuet à Chaumontel – 1906
(Collection personnelle)


Les deux usines sont situées dans deux départements différents donc, mais cinq kilomètres seulement les séparent. 



A 5 km les uns des autres... 


L’épouse d’Albert Victor Benjamin Canuet, Marie « Jeanne » Goupil, lui donne trois fils : Victor Albert « Maurice » Canuet (1886-1956), puis des jumeaux « André » Eugène Canuet (1888-1897), décédé enfant, et « Marcel » Fernand Canuet (1888-1978). 
Dès 1914, les deux enfants survivants sont associés par leur père à la direction de l’entreprise, dont la raison sociale devient A. Canuet & Fils.

Après le décès d’Albert Victor Benjamin Canuet en 1916, les relations qui se sont développées entre Louis Huet et Emile Ligier et le fils ainé, Maurice Canuet, aboutiront à une association dirigée par ce dernier, puis à la création d’une société en nom collectif Louis Huet, Emile Ligier et Maurice Canuet.
 
Après la fin de la première guerre mondiale, la société en nom collectif dirigée par Maurice Canuet transfère les outils de production de Coye vers l’usine de Chaumontel. L’usine de Coye-la-Forêt est détruite et les terrains vendus aux Lescuyer de Savignies, propriétaires du Château.


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Brevet pour un tire-bouchon


30 avril 1922 : Victor Albert « Maurice » Canuet, obtient, sous le nom de Victor Le Canuet, le brevet n° 540.601 pour un « tire-bouchon formant en même temps débouchoir de bouchages métalliques ».


 

Dessin du Brevet 
n° 540.601 du 30 avril 1922
Variante avec décapsuleur et un coupe-muselet
(Collection personnelle)

Variante avec décapsuleur et deux coupe-muselet


 
Pourquoi cet usage de prénoms différents et du nom de « Le » Canuet ? nous l’ignorons ! Mais les tire-bouchons Le Canuet sont aujourd’hui recherchés.
 
Nous devinons seulement qu'à l'instar de son beau-père Charles Eugène Espiridion Goupil, Victor Albert « Maurice » Canuet est une personnalité hors du commun à Chaumontel, ville dont il sera élu maire en 1925.


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Canuet Frères
 

Le 31 décembre 1922 : la société en nom collectif Louis Huet, Emile Ligier et Maurice Canuet est dissoute par le même Victor Albert « Maurice » Canuet.
Le fonds est cédé à la Société en nom collectif Canuet Frères, composée des seuls deux frères, Victor Albert « Maurice » Canuet (1886-1956) et « Marcel » Fernand Canuet (1888-1978). Le siège parisien est transféré du 68 rue de Bondy Paris 10° au 118 rue de Turenne Paris 3°.



31 décembre 1922 : dissolution de la société en nom collectif 
Louis Huet, Emile Ligier et Maurice Canuet
((Journal L’Usine – Gallica)


Cette société est ensuite transformée en SARL Canuet Frères en 1927.
En 1928, la SARL Canuet Frères publie des encarts publicitaires dans l'annuaire du commerce Didot – Bottin. Elle communique aussi sur sa marque de fabrique, reprise de celle déposée par Huet & Ligier en1895 : des anneaux de clés.



Annuaire du commerce Didot-Bottin 01011928

Marque de fabrique
Annuaire du commerce Didot-Bottin 01011928
 

On peut voir sur cette publicité de 1928 que les tire-bouchons ne sont plus listés dans les fabrications.

Pour les années qui suivent, les renseignements nous manquent.
Nous savons seulement que la SARL Canuet Frères est encore active au début de l'occupation allemande, comme le montre un courrier adressé le 16 août 1940 en réponse à une enquête du Préfet de Seine-et-Oise à Versailles :



https://archives.valdoise.fr/


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Au-delà de la seconde guerre mondiale, nous n'avons pas retrouvé d'éléments sur la fin de cette entreprise chaumontelloise, si ce n'est que l'usine désaffectée avait fait l'objet d'un projet immobilier.

Peut-être pourrez-vous nous apporter de nouveaux éléments ? Je ne manquerai pas de les publier !



M




lundi 7 juillet 2025

HUET & LIGIER, FABRICANTS DE TIRE-BOUCHONS OU DE TIRE-BOUTONS ?


Amis blogueurs, bonjour !


Je vous propose aujourd'hui d'évoquer l'histoire de Huet & Ligier, lesquels ont - peut-être ? - fabriqué des tire-bouchons.


L’histoire débute au XVIIIe siècle à Coye-la-Forêt (département de l'Oise), à une quarantaine de kilomètres au nord de Paris et à la limite de sa zone urbaine.




La seigneurie de Coye a été acquise par Henri-Jules de Bourbon, seigneur de Chantilly, en 1701.

Selon Wikipedia, ce seigneur, "pour occuper la population coyenne, particulièrement pauvre, et éviter qu'elle ne passe son temps à braconner dans ses forêts, [fit] installer des entreprises industrielles dans le château.
Le XIXe siècle sera le siècle d'or des industries coyennes : après la filature de coton, une usine d'impression sur étoffe emploie jusqu'à 300 ouvriers. La création des margotins (petits fagots de bois) occupe à partir de 1850 une centaine d'ouvriers, de même que la fabrication des liens et cordes en tilles. Une usine de fabrication d'objets en acier poli cesse son activité en 1914, mettant fin à l'activité industrielle de Coye."

En effet, une usine importante est attestée à Coye-la-Forêt, dès 1769, dans les dépendances du château. Elle bénéficie de l’énergie hydraulique fournie par la rivière la Thève et, dès 1815, d’une machine à vapeur. 
C’est successivement une manufacture d’impression sur tissus ("indienne"), une fabrique de cartes à jouer, une papeterie, une filature de coton, une retorderie…


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La fabrique d’acier poli Huet


Cette manufacture décline ensuite jusqu’en 1873, année où Auguste Marguerie, dernier propriétaire du château, la vend à Jules Barnabé Huet, qui la transforme en fabrique d’acier poli :



Dépliant touristique La Sylve Coye-la-Forêt
(Municipalité de Coye-la-Forêt)



A cette époque, Jules Barnabé Huet et son frère Charles sont déjà établis à Paris et possèdent chacun une fabrique d’acier poli où ils produisent notamment des tire-bouchons.
C'est le fils de Jules, Louis Léon Huet, qui tient le dépôt parisien au 118 rue de Turenne.

Les Huet revendiqueront une fondation de leur fabrique en 1823, mais peut-être s'agissait-il de l'année de création de la fabrique parisienne ?

En 1883, Louis Léon Huet succède à son père.


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L'époque Huet & Ligier


En 1889, Louis Léon Huet s’associe à Emile Paul Félix Ligier (1855-1930).

Que sait-on de celui-ci ?
En 1881, Emile Paul Félix Ligier est employé et demeure rue Saint-Claude 5, Paris 10° quand il épouse Marie Anna Hannequin. 
En 1893, il est devenu fabricant de bijouterie acier, administrateur de la chambre syndicale de la "bijouterie imitation", et est fait cette même année Officier des Palmes Académiques, puis Chevalier de la Légion d’honneur en 1897.

1894, Huet et Ligier, employeurs de 200 ouvriers, fabricants de "bijoux en acier", sont primés à l'Exposition internationale d'Anvers :



 Exposition internationale d'Anvers, 1894


Le 3 octobre 1895 : Huet et Ligier déposent leur marque, aux initiales du fondateur Jules Huet, insérées dans deux anneaux de sûreté entremêlés.



La marque déposée "JH"
 in La Propriété Industrielle du 6 février 1896.



Gérard Bidault, in Les tire-bouchons français – Modèles et Fabricants note que la publicité de Huet et Ligier fait état de "tire-bouchons de modèles spéciaux".
Nous n'avons pas pu retrouver ces "modèles spéciaux".

De fait, Huet et Ligier déposent en 1910 un modèle (pas un brevet) de "Tire-bouchon en métal, de section aplatie" … mais le dessin joint n'est pas celui d'un tire-bouchon : c'est celui d’un tire-bouton, semblable à ceux qui traînent encore dans un de mes tiroirs !



Tire-bouton ou tire-bouchon ?


Additif du 12 juillet 2025 :

Loïc Bahuet me rappelle opportunément avoir écrit un article dans l'Extracteur n° 84 sur les tire-bouchons et tire-boutons Huet et Ligier. Il avait en effet trouvé dans un vide-grenier le modèle de type harpe suivant, marqué MANDOLINE sur une face et DEPOSE sur l'autre :





Honte à moi, je ne m'en souvenais plus, mais nous avions donc bien connaissance de tire-bouchons produits par Huet et Ligier à partir de ce brevet !
Merci à Loïc pour ce complément très important et pour m'avoir permis d'utiliser ses photos.


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Huet et Ligier obtiendront également deux brevets, pour ce qui semble être leur vraie spécialité, les anneaux de clés :
- en 1913, n° 455207 pour un : Procédé de fabrication des anneaux porte-clés.
- en 1921, n° 523887 pour un : Anneau de sureté.

L’association Huet et Ligier durera jusqu’en 1922.

Le déclenchement de la première guerre mondiale interrompra cependant définitivement l’activité de la fabrique de Coye-la-Forêt.
Cette fabrique sera revendue en 1922 au propriétaire du château, sous réserve d'être rasée, ce qui conviendra aux deux parties : un concurrent ne pourra pas s'installer, le parc du château retrouvera son intégrité !


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Nous verrons dans notre prochain article comment l'aventure industrielle initiée à Coye-la-Forêt, spécialement la fabrication de tire-bouchons, s'est poursuivie quelques kilomètres plus loin, à Chaumontel (ancien département de Seine-et-Oise, aujourd’hui Val d’Oise).



M

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