Amis blogueurs, bonsoir !
Qui donc veut la mort des Puces de Metz ?
De longue date, le dimanche 3 novembre avait été ajouté par les organisateurs au calendrier des Puces de Metz, avec emplacements plus chers pour les vendeurs et entrées payantes pour les chineurs.
Patatras, les marchands ne se sont pas inscrits et l'évènement a été annulé. Mais deux mois sans brocante ont dû paraître trop longs aux organisateurs qui ont décidé à l'improviste d'ajouter la date de ce samedi 2 novembre à leur calendrier.
Les vendeurs, prévenus par mail, ont le plus souvent anticipé une faible fréquentation et renoncé à venir déballer...
De nombreux chineurs ont pensé de même et ne se sont pas déplacés, préférant miser sur les Puces de Thionville, clairement annoncées pour le lendemain.
Je n'ai vu aucun marchand alsacien ou champenois ce samedi, et les chineurs étrangers étaient tout aussi absents.
Résultat : des halls aux trois-quarts vides où erraient des chineurs désorientés !
Le grand hall : au premier plan, les professionnels,
au fond, les particuliers
Le Républicain Lorrain, journal quotidien régional, est revenu aujourd'hui sur l'événement :
Le ton est modéré, mais la critique bien présente :
l'organisation dysfonctionne !
Bien sûr les chineurs présents ont essayé de compenser en passant plus de temps sur les stands. Tant mieux pour les vendeurs qui avaient payé leur place, à 13 € le mètre linéaire chez les particuliers, peut-être auront-ils évité le déficit ?
Mais chineurs et vendeurs réunis, tous grognaient devant l'amateurisme de l'organisation, réclamant un calendrier stable et régulier des brocantes le samedi matin, seul susceptible de garder aux Puces de Metz leur lustre international.
Beaucoup rappelaient que les expérimentations tentées avaient été autant d'échecs. Le dernier exemple de Puces dites "nocturnes" un samedi de 14 h à 19 h (!) l'avait encore montré : qui va chiner un samedi à 14 h ?
Un autre exemple était également rappelé : la tentative, heureusement avortée, de faire payer le stationnement sur un parking vide !
Résumons :
Plutôt que de se livrer à des calculs hasardeux pour améliorer leur marge financière, les concessionnaires du Parc des Expositions seraient bien avisés de consulter chineurs et brocanteurs pour trouver avec eux et maintenir l'organisation la plus favorable à la fréquentation de ces événements qui peuvent attirer régulièrement des milliers de personnes à Metz.
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Ajoutons qu'ils ne devraient pas trop tarder : attendant hier matin l'ouverture des portes du Parc des Expositions, je me disais, regardant le dos des gens arrivés avant moi, que les chineurs étaient majoritairement des hommes, aux cheveux blanchis par le temps ou... disparus !
Où sont donc les jeunes hommes et femmes ?
Sûrement ils chinent encore, mais d'autres choses : pas les tire-bouchons ou les moulins à café, pas le "trench art" ou les poupées anciennes, mais le "vintage" : les vinyles bien sûr, les robots transformers, le design scandinave, les maillots retro, le rétrogaming...
Aux organisateurs de proposer des événements ciblant cette clientèle, sans écarter les plus anciens si possible. C'est à ce prix qu'ils sauveront les puces de Metz et d'ailleurs !
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Il ne me reste plus qu'à vous parler de ma petite chine de ce week-end :
- un catalogue des Grands Magasins "A LA MENAGERE" de 1898-99, dans lequel j'ai retrouvé le tire-bouchon L'Excelsior d'Armand Guichard,
- un service à viande marqué TOUSSAINT à MARSEILLE,
- quelques tire-bouchons qui m'ont été offerts et que j'aurais donc eu mauvaise grâce à refuser : le premier, publicitaire pour l'eau minérale naturelle "COUZAN - SOURCE - BRAULT", estampillé "Déposé AC", un PERFECT de Martenet, un extensible EX de Boileau non marqué, enfin un tire-bouchon cloche et ressort de Coville,
- un sifflet enfin, identifié par notre ami Bernard Devynck après parution de mon article :
Catalogue MANUFRANCE, non daté mais forcément antérieur à 1938.
Ce sifflet est le modèle réglementaire des compagnies de chemins de fer, dont la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée ou PLM, nationalisée lors de la création de la SNCF le 1er janvier 1938... merci Bernard !
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Une pêche modeste, donc, à mettre en relation avec le caractère fantomatique de cette brocante !
M