dimanche 4 mai 2025

WHO'S WHO : PHILIPPE BLEUSE

 
Amis blogueurs, bonjour !


La récente visite de cet ami et de son épouse Brigitte m'obligent à vous proposer un nouvel article :

WHO'S WHO : Philippe BLEUSE


Philippe ne collectionne presque plus : il court ! 
Et son semi-marathon de Nancy l'a amené jusqu'à nous, enfin... pas à pied, tout de même : nous habitons à près de 100 kilomètres de Nancy !



Philippe et Brigitte, dégustant le Beaune "Les Blanches Fleurs" 2014
d'un autre ancien du CFTB, René Lamy-Pillot


Avec la pandémie COVID, la vie de Philippe et Brigitte a complètement changé : retraite, maison vendue au profit d'un appartement citadin plus petit... 
Alors la collection de tire-bouchons a été remisée en attendant un agrandissement espéré qui permettrait de la présenter. 
Surtout, le confinement a été l'occasion pour Philippe de se découvrir une nouvelle passion sur le tard : la course à pied. D'abord pendant une heure et dans un rayon de un kilomètre, muni de son "attestation de déplacement dérogatoire"... vous vous souvenez ?



Mars 2021, 4 ans déjà !


Mais Philippe, une fois libéré de la contrainte, n'a pas guéri de ce virus-là : il court toujours et est dur à rattraper !


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Nous avons quand même pris le temps tous les deux d'une interview pour vous présenter celui qui restera comme l'un des fondateurs du Club Français du Tire-Bouchon.


Question : Philippe, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Réponse : On peut dire que, comme le livreur Nectar, je suis né et ai grandi chez NICOLAS !



Philippe - Nectar


Mes parents tenaient en effet un magasin NICOLAS. Ma mère, particulièrement, était un "nez", justement reconnu des clients œnophiles. Et bien sûr il y avait quelques tire-bouchons à la maison, dont un figuratif anglais marqué CYMRU, à la poignée de bronze peu pratique, mais ayant néanmoins beaucoup servi, comme le montre l'état de sa mèche :




Je l'aimais bien et je l'ai toujours : il est peut-être à l'origine de ma collection.
J'ai grandi, pas trop scolaire, jusqu'à découvrir les formations en maraichage et particulièrement celle de fleuriste : je voulais m'établir à mon compte, et cette spécialité était, financièrement parlant, la plus accessible.


Q. Et tu as rencontré Brigitte...

R. Oui, le normand a rencontré la bretonne, ou bien la coiffeuse a rencontré le fleuriste. Nous nous sommes installés en région parisienne et nous ne nous sommes plus quittés.


Q. Tel Obélix, tu étais donc tombé dans la marmite hélixophile tout petit ? 

R. On peut dire ça. Et puis, une boutique NICOLAS, c'est un environnement convivial, entre la décoration, les bouteilles, les couleurs. C'est une ambiance, des discussions entre spécialistes (ou pas !), de longues conversations, des rires... 
La Maison NICOLAS a toujours joué sur la qualité, notamment au travers de ses luxueux catalogues, illustrés par de grands artistes, d'origine russe comme Cassandre, néerlandaise comme van Dongen, ou suisse comme Carlègle. Un vrai sujet de collection pour moi, avant même les tire-bouchons.



Philippe, tenant le catalogue des grands vins NICOLAS 1953, 
sous le signe de Don Quichotte, illustré par Léo Gischia.



Le catalogue NICOLAS 1953


Et comme cette collection-là ne prend pas beaucoup de place, j'ai pu la garder à portée de main.


Q. Je voulais t'interroger sur tes débuts de collectionneur de tire-bouchon, mais je crois que tu as déjà un peu répondu, non ?

R. Oui, l'ambiance NICOLAS et les tire-bouchons de mes parents se sont conjugués avec mon goût de la brocante. J'aimais chiner et j'ai entassé très vite quelques dizaines de tire-bouchons que j'achetais à petit prix.


Q. Tu te souviens du premier que tu as chiné ?

R. Bien sûr ! C'était un tire-bouchon en "T" à poignée de corne et belle mèche : celui-là aussi est toujours à portée de main.





Q. As-tu recherché par priorité un type de tire-bouchons : mécaniques, figuratifs, publicitaires... ?

R. Non. J'étais trop content quand j'en trouvais que je ne possédais pas ! Et j'ai continué comme ça.


Q. Une trouvaille préférée quand même ?

R. Un souvenir que j'aime bien est d'avoir repéré sur un stand de brocante une statuette de femme noire, vêtue d'une jupe rouge, vendue comme casse-noix, mais dont la tête dissimulait un tire-bouchon. Le vendeur, ne l'ayant pas vu, fut plus surpris que moi ! La statuette était une œuvre d'Eugène Volynkine, dont j'ignorais tout alors : une vraie bonne trouvaille !


Philippe avait présenté ce modèle dans L'Extracteur n° 84 de décembre 2016.
Seule la couleur de jupe diffère.



Q. Peux-tu me dire quel sens avait pour toi le fait de te mettre à collectionner les tire-bouchons ?

R. Je crois que cette quête ravivait pour moi le souvenir de cette enfance heureuse passée avec mes parents dans une boutique NICOLAS. J'ai d'ailleurs tenu une telle boutique pendant deux mois alors que j'étais étudiant.


Q. Une autre question rituelle concerne ta façon dont tu as choisi de présenter ta collection. Es-tu un "collectionneur vitrine" ou un collectionneur placard" ?

R. Ma mère m'a offert très tôt une vitrine pour exposer mes tire-bouchons. J'imagine qu'elle était fière de la collection de son fils ... peut-être collectionnait-elle ainsi par procuration ? J'ai acheté ensuite une autre vitrine pour présenter ceux que je considérais comme les meilleures pièces. A la longue, le reste, il faut l'avouer, finissait dans des cartons !


Q. Et puis tu t'es retrouvé dans l'aventure du Club Français du Tire-Bouchon, raconte !

R. Lisant régulièrement la revue Aladin, je suis tombé un jour sur un article évoquant un appel à collectionneurs pour fonder un club. Un nom et une ville était cités, le nom était celui de Gérard Bidault. J'ai fait une recherche sur mon Minitel * et ai repéré un imprimeur nommé Gérard Bidault. J'ai appelé : c'était le bon ! Et Gérard m'a entraîné dans l'aventure ! Une aventure qui a duré 25 ans, jusqu'à la pandémie COVID...

[* NDLR à l'adresse de pour nos amis étrangers : le Minitel fut en France l'ancêtre de l'ordinateur.]


Q. Gérard Bidault, une rencontre qui marque, n'est-ce-pas ?

R. Oui, la soirée passée chez Gérard et Hélène Bidault restera pour moi le souvenir le plus fort de ma vie de collectionneur. J'y ajouterai une autre rencontre de brocante, inopinée celle-là, avec celui qui serait à son tour président du CFTB : Marc Poncelet.


Q. Tu chinais donc sur les vide-greniers de village ? Mais jamais en salle des ventes ou sur le net ?

R. Non, je ne suis pas "accro" aux nouvelles technologies (dit-il, en consultant sa montre connectée !). Je chinais uniquement en brocante, préférant le côté "chasse au trésor", plutôt que l'achat convenu.


Q. As-tu collectionné d'autres objets ?

R. J'ai eu des collections d'enfants : petites cuillères souvenirs de voyage, timbres-poste, notamment les timbres russes pour avoir séjourné dans ce pays. J'ai recherché aussi les outils de coiffeur, pour permettre à Brigitte de décorer son salon de coiffure.


Q. Est-ce encore le cas ?

Non, tout ça c'est du passé : dans le "monde d'après" (d'après le COVID) je ne chine plus, je cours ! Brigitte préfère : cette passion coûte moins cher que la collection de tire-bouchons et occupe moins de place dans notre appartement !
Et les clubs sportifs sont sympas aussi !


-/-


Ce sera le mot de la fin.
Remercions Philippe d'avoir bien voulu répondre à nos questions et laissons le courir vers de nouveaux horizons...
Mais je ne désespère pas d'être invité un jour à l'inauguration d'une nouvelle salle d'exposition de ses tire-bouchons !



M


P.S. : Rappelons que :
- le blog ne vit pas de la publicité,
- surtout, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et vous êtes donc invités à consommer avec modération.


dimanche 27 avril 2025

ENIGMA N° 84 : UN CHAUFFE-FER À FRISER !

 
Amis blogueurs, bonsoir !


La parution de mon livre, la tenue du congrès du CFTB, la visite d'une délégation au Musée du tire-bouchon de Ménerbes, les Puces de Metz... m'ont occupé ces derniers temps, au point que j'ai failli oublier de publier les réponses à mon Enigma n° 84 !


Et pourtant, comme je le pensais, cette dernière énigme ne vous avait pas résisté longtemps !


Voici donc la solution de notre

ENIGMA N° 84 : UN CHAUFFE-FER À FRISER !


Rappelons que ce petit ustensile, marqué META S.A., est composé d'un socle en aluminium, articulé, sur lequel est fixé un petit réceptacle rectangulaire, et d'un étui en maille métallique, avec fermoir et chaînette.






Des traces de feu sous le filet métallique amènent à penser que le petit réceptacle devait contenir un combustible et que notre objet était donc un type de réchaud.

La partie mobile du socle, ou béquille, est marquée comme suit : SWISS MADE, MOD. DEP. + PAT. et N° 101 :
Et le fond du socle comporte plusieurs numéros de brevets :
U.S. PAT. APP. 712363, et non 712368 comme je l'avais écrit... merci Loïc !
CANAD. PAT. APP. 287986
BRIT. PAT. APP. 11924/24
IND. PAT. APP. 10324/24
+ PAT. D.R.P.a.


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Voici les propositions reçues :


- Un stérilisateur à seringues ?
Denis s'est demandé s'il pouvait s'agir d'un appareil pour stériliser des aiguilles médicales, avant de changer d'avis : les matériaux utilisés ne lui semblaient pas compatibles avec une stérilisation.


- Un chauffe-biberon ?
Loïc a retrouvé deux brevets U.S. susceptibles de nous apporter la bonne réponse :
1. Le brevet 1.456.475 du 22 mai 1923, obtenu par Carlo Tommasi, John Sandholm, Heinrich Danneel et Augusto Busch, travaillant à Bâle (Suisse) pour la société ELEKTRIZITÄTSWERK LONZA, concerne un brûleur pour combustible solide (Burner for solid fuel).




2. Le brevet 1.527.629 obtenu le 24 février 1925 par Augusto Busch (cité ci-dessus) pour un chauffe-biberon ou bouteille de lait (Milk bottle heater).





Les dessins de brevet montrent bien le positionnement du combustible solide, et expliquent les traces de combustion repérées sur notre objet.
L'origine est incontestable : il s'agit bien d'un réchaud à combustible solide, invention due à l'italien Augusto Busch, résidant à Bâle (Suisse), et déclinée en plusieurs versions, dont le chauffe biberon ou chauffe bouteille de lait.
Mais il restait à identifier la fonction spécifique de notre objet mystérieux.


- Un réchauffe-fer à lisser ou à onduler ?
François me dit avoir vu ce "réchauffe-fer à lisser" à la télévision, dans une émission d'ARTE consacrée au coiffeur Marcel Grateau :
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
"Marcel Grateau, également connu aux États-Unis sous les noms de François Marcel Wœlfflé ou François Marcel, né le 18 octobre 1852 à Chauvigny et mort le 31 mai 1936 à Paris 16e, est un coiffeur et inventeur français.
Il révolutionne les coiffures pour femmes, exerçant à Paris à partir de 1872. 
Alors que les chevelures féminines étaient longues et lisses à l'époque, il crée grâce à un fer à lisser des ondulations, y compris sur des cheveux coupés courts que l'on nomme depuis ondulation Marcel (en anglais Marcelling ou Mercel curl)."
Après recherches, j'ai bien retrouvé le fer à lisser ou à onduler, mais pas le réchaud de Marcel Grateau :



Technique de coiffure à crans par Marcel Grateau


- Même réponse pour Brigitte et Philippe, amis de passage chez nous. 
Brigitte a exercé le métier de coiffeuse et confirme qu'il s'agit bien d'un "chauffe-fer à friser ou à onduler".


- Et le mot de la fin est revenu à Jacky. Jacky a retrouvé notre ustensile en vente, dans sa boîte d'origine, sur le site "leboncoin" :





L'objet est de fabrication plus récente, mais tout y est, y compris la marque et le nom donné : "chauffe- fer à friser"... nous avons notre réponse !


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Merci à tous d'avoir participé. 
J'en ai encore les moustaches qui frisent !



M

lundi 21 avril 2025

LE DOMAINE DE LA CITADELLE À MÉNERBES ET SON MUSÉE DU TIRE-BOUCHON


Amis blogueurs, bonjour !


Nous nous sommes quittés après mon compte rendu du Congrès du CFTB d'Arles.
Le Congrès s'était achevé, mais la fête n'était pas terminée pour notre petit groupe :

Le Domaine de la Citadelle, son vignoble bio et son Musée du tire-bouchon nous attendaient à Ménerbes !


Ménerbes n'est qu'à une petite heure de route seulement d'Arles et nous y avions rendez-vous le mardi 8 avril, au lendemain de notre Congrès.


Ayant revisité l'endroit quelques mois plus tôt et apprécié l'évolution positive des lieux, j'avais commencé de nouer des contacts, très vite positifs, avec les nouveaux propriétaires, Valérie et Yannick Panagiotis.
J'avais été en effet immédiatement convaincu que la nouvelle configuration du domaine (sa salle de réception notamment) se prêterait magnifiquement à l'organisation d'une rencontre de collectionneurs, et  Valérie et Yannick Panagiotis se sont montrés d'emblée très réceptifs à cette possibilité et intéressés pour nouer (renouer ?) des liens avec le Club français du Tire-Bouchon...
Pour moi, c'était une évidence que le Musée et le Club étaient complémentaires et gagneraient donc à se rapprocher : une visite organisée pouvait y aider.


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Prévenus auparavant, notre Président et notre Trésorier s'étaient joints à notre petit groupe. 
Valérie et Yannick nous réservèrent le meilleur accueil entre le musée du tire-bouchon qu'ils s'efforcent d'enrichir par de nouvelles acquisitions et une mise en scène soignée, le jardin botanique, le chai actuel et l'ancien, transformé en salle de réception, les salons de dégustation, le Bistrot de la Citadelle et la Table Agricole Tayac, avant de nous convier à clore la visite par un élégant déjeuner dans ce restaurant très inspiré.



Photo Destination Lubéron


L'ancien chai du Domaine de la Citadelle, transformé en salle de réception



Yannick et Valérie Panagiotis


Amicale dégustation apéritive


A table, la conversation n'en finit pas de nous surprendre et de nous passionner. Je ne pouvais prendre de notes, mais j'ai retrouvé l'essentiel des informations dans le magazine https://www.cotemagazine.com/ : 
« Yannick, originaire du Luberon, est petit-fils du champignonnais de Ménerbes. Valérie est une Languedocienne ayant installé son entreprise Aroma-Zone à Cabrières en 2005.

[NDLR : 
Le concept autour d’Aroma-Zone a été créé en 1999 par Pierre Vausselin, chimiste, et deux de ses filles, Anne et Valérie Vausselin, l'épouse de Yannick Panagiotis.]

Yannick et Valérie sont tous deux passionnés d'automobile et possèdent une riche collection de véhicules de la 4L à la Porsche 911. Ils rassemblent autour d'eux des passionnés, pour restaurer, entretenir, préparer, ou simplement partager leur amour motorisé.



Rallye de Grèce
Auto-Hebdo du 11.09.2021 https://www.autohebdo.fr/


« Oui, je viens du Gévaudan ; l’une de mes ancêtres fut la première victime de la bête », confie Valérie. Dans le Luberon on a la Coulobre, moins célèbre c’est sûr.

[NDLR : 
- La bête du Gévaudan est le surnom d'un ou plusieurs canidés ayant commis des attaques contre des humains en France à la fin du XVIIIe siècle
- La Coulobre est le nom donné au légendaire dragon de la Fontaine du Vaucluse.]

La rencontre entre Yannick et Valérie s’est faite autour d’un volant il y a quatorze ans. « Elle est meilleure pilote que je ne suis copilote. » Valérie a aussi ça dans le sang. Le 14 janvier 2023, Yannick est évacué de la course du Dakar par hélicoptère pour trois vertèbres cassées ; Valérie terminera en solitaire les 700 km de l'étape qui la mèneront à sa chambre d’hôpital. »

Je ne saurais trop vous engager à faire une visite virtuelle et décoiffante de l'atelier  "Panasport", structure accueillant collections et artistes ; cf. sur YouTube :



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Autant que le Domaine de la Citadelle, ses vins, son musée des tire-bouchons et sa capacité d'accueil, nous avons apprécié l'authenticité de la démarche de Valérie et Yannick, la singularité de leurs personnalités et la richesse de leurs expériences. 

Nous serions heureux de les voir nous rejoindre au sein de notre Club et Patrick Bordat et moi-même parrainerons avec plaisir leur candidature.


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Nous avons repris la route, mais nous n'en avions pas fini avec notre périple (notre rallye ??). 
Je me devais encore de visiter mon frère, installé non loin. 
Visiter aussi mon ami d'enfance du côté d'Aix-en-Provence : il ne m'aurait pas pardonné de l'oublier. 
Aller saluer Bernard et Annie Chauvet dans leur Domaine du Grapillon d'Or à Gigondas, au pied des merveilleuses dentelles de Montmirail. 



Belle collection, beaux produits !


Avoir les dentelles de Montmirail en ouvrant la fenêtre !


Et bien sûr, il me fallait raccompagner ma cousine jusqu'en Isère, avant de remonter finalement vers notre Lorraine.


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Mais je ne vous raconterai pas ces dernières étapes et me contenterai de reprendre un peu d'eau fraîche... c'est bon aussi !



M

vendredi 18 avril 2025

DE RETOUR DU CONGRÈS DU CFTB : ARLES 5 ET 6 AVRIL 2025


Amis blogueurs, bonjour !


De retour chez moi après près de deux semaines de tire-bouchons, j'ai un peu de mal à reprendre le clavier, mais bon, chose promise chose due : voici mon compte rendu d'expédition au


CONGRÈS DU CFTB : ARLES 5 ET 6 AVRIL 2025

... comme si vous m'y aviez accompagné !


Peu partisan des rapides trajets autoroutiers, leur préférant toujours les "rallonguis", j'imaginais bien des étapes, mais à ce point ?

Nous partîmes donc, mon épouse et moi, le 1er avril.




Les exemplaires frais reçus de mon livre, 
Tire-bouchons français
Fabricants, catalogues et documents commerciaux
occupaient beaucoup de place dans le coffre de la voiture, comme les tire-bouchons apportés pour la Bourse d'échanges et les cadeaux destinés aux hôtes qui nous attendaient un peu partout. Je tassai les bagages, y compris sur le siège arrière. Et je me résignai même à y ajouter, sur l'injonction expresse de mon épouse, un costume pour la soirée de gala... Un costume ? moi qui ne veux plus porter cet uniforme professionnel qui fut le mien pendant quarante années !

C'est à Saint-Marcellin entre Grenoble et Valence que nous fîmes notre première étape : pas de congrès sans la cousine Josette, presque membre du CFTB ! Nous fîmes le tour des magasins d'antiquités-brocante et autres ressourceries du coin, sans succès en ce qui me concerne.


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Je ne sais pas trop comment je réussis à charger les bagages de la cousine tout en lui ménageant une place, mais nous finîmes par prendre la route pour Vaison-la-Romaine (qu'on pourrait tout aussi bien appeler Vaison-la-Médiévale, tant ce patrimoine-là est riche aussi). Cependant, pas le temps de visiter : Bernard Devynck et son épouse nous attendaient de pied ferme.
Anne-Marie, précédemment restauratrice, est une cuisinière hors pair. Je ne dirai rien du menu, mais que le foie gras maison, caché sous une montagne de truffes locales, était délicieux ! que le plateau de fromages était riche ! que les vins étaient tentants pour l'homme sobre que je me devais d'être !




Bernard est multicollectionneur : son univers regorge de machines de caves, de belles publicités anciennes autour du raisin et du vin, de ciseaux, jetons de champagne et tire-bouchons bien sûr, mais aussi de vieux papiers : factures, catalogues de fabricants et de négociants, que Bernard a souvent mis à ma disposition pour l'information des lecteurs de ce blog (cf. les articles récents sur Lucien Godin, coécrits avec Bernard)
Je découvrais enfin cette masse de documents, soigneusement archivés et classés par notre ami : quelle ressource !
Cerise sur le gâteau, Bernard possédait deux exemplaires de l'hélice à poignée en croix ansée, attribuable à Coville - tire-bouchon que je n'avais pas encore rencontré - et il a bien voulu m'en céder un : la première acquisition de l'expédition !

Nous pouvions reprendre notre chemin, repus, joyeux et pleins de gratitude envers Anne-Marie et Bernard, que nous retrouverions bientôt au Congrès.


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La route fut courte jusqu'à notre lieu de villégiature. Nos complices, Françoise, Patrick et Philippe étaient arrivés les premiers ; Tomás, Caroline, Rémi et Maxime suivraient bientôt.



Deux maisons confortables nous attendaient
(Merci Françoise !)


et une agréable terrasse !


Heureux de nous retrouver, nous avions le sentiment de nous être quittés la veille ! Installation dans nos chambres respectives, dîner "à la fortune du pot", souvenirs égrenés, présentation de nos dernières trouvailles, tests répétés de nos "outils" sur les bouteilles apportées.
Pas plus de programme jusqu'à l'apéritif dînatoire du vendredi soir au mas de Valériole : plaisir des conversations, intéressante présentation du domaine, visite des vignes, enfin belle réception, y compris par les moustiques camarguais !


Le mas de Valériole


Hommage à Saint-Vincent


Multitude de réductions salées et sucrées, dégustation des vins du domaine..., nous ne pouvions faire moins qu'honorer Saint-Vincent : Luc s'en est chargé !

Samedi matin : après la découverte d'Arles, et pour une partie d'entre nous du Museon Arlaten, déjeuner libre. 
Nous avons déjeuné au restaurant Le Criquet, rue Porte de Laure, tenu par deux sœurs souriantes. Bel accueil, cuisine locale, service efficace : allez voir !


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Et puis, le Congrès : 
Samedi 6 avril, 15h : allocution du Président, suivie de la traditionnelle bourse d'échanges, de la présentation des plus belles pièces, et de l'assemblée générale, occasion de présenter mon livre.



Présentation avant dédicaces.


Un peu difficile de se partager : la bourse d'échanges m'a largement échappé cette année !



Présentation des plus belles pièces


Le dîner de gala suivrait, organisé à l'hôtel Arles Plaza... je n'avais plus qu'à mettre mon beau costume !
Et déjà nous étions le dimanche !

Dimanche 7 avril : vente de gré à gré, je fus un peu plus présent et me délestai d'un "Traifor" et d'un "Le Français", mais fus moins heureux dans mes achats, ratant un ensemble de tire-bouchons sur carte proposé par Reinhold Berndt...
Le déjeuner de fin de congrès passa trop vite, nous laissant le regret de n'avoir pu passer du temps avec chacun... mais beaucoup devaient prendre très vite la route du retour !

Lundi 8 avril : visite de la manade Blanc.






Travail des gardians, ferrade de taurillons, déjeuner d'une salade d'animelles ou "rognons blancs", puis d'un plat de calamars cuisinés maison et riz camarguais...
Tous ces temps de convivialité furent pour moi l'occasion de faire semblant de connaître l'allemand, l'anglais ou l'italien pour échanger avec nos amis venus de loin.


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Nous pourrions bientôt contempler notre petite moisson entre Congrès, vide-greniers et un surprenant trophée reçu à notre retour (objet d'un autre article peut-être ?) :




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Le temps était venu de nous séparer pour quelques mois en attendant la Bourse de Bourges, non sans féliciter et remercier les organisateurs de ce beau Congrès !

Notre voyage se poursuivrait encore, familial et amical, et ferait notamment étape au Domaine de la Citadelle à Ménerbes et son Musée du Tire-bouchon : ce sera l'objet d'un prochain article !



M






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