vendredi 8 septembre 2017

BRADERIE DE LILLE 2017 : UN ÉVÉNEMENT HORS DU COMMUN




Amis lecteurs, bonsoir !


Nous sommes rentrés de Lille et notre bilan est positif.

Ça nous change : nous sommes en effet frappés depuis quatre ou cinq ans par "la malédiction lilloise" ! 
J'avais endommagé la voiture empruntée une année, accidenté la mienne avant le départ une autre année, nous avons aussi perdu une partie de notre recette et nous nous sommes fait voler des objets de valeur sur notre stand ! 



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Nous appréhendions vraiment cette édition après la coupure de l'année dernière : les règles liées à la sécurité édictées par la Ville de Lille allaient-elles être respectées et allaient-elles convenir ?

Ces règles ont effectivement été respectées : pas d'emplacement sans inscription préalable, 250 € par stand facturés aux professionnels, véhicules remisés hors zone braderie, vente d'objets neufs interdite ; regroupements des particuliers ne pouvant pas vendre devant leur domicile sur des places dédiées (République, Lebas...), les pros se voyant dédier les boulevards de la Liberté et Louis XIV.
Le quartier de l'Esplanade le long de la Deûle avait été réorganisé : le déballage hors emplacements était impossible, plots de béton et troncs d'arbre l’interdisaient.



De part et d'autre de la chaussée le long du canal... des troncs d'arbres disuasifs !


Un vaste parking avait cependant été mis à disposition à côté de la fête foraine, mais trop d'habitués désorientés avaient renoncé et nombre d'emplacements étaient encore déserts le vendredi.



Au-delà : un immense parking, partiellement occupé.


Du côté des mécontents, on trouvait les particuliers lillois n'ayant pu déballer devant chez eux et pas prêts à transporter ailleurs leurs modestes marchandises, ainsi que les particuliers de l'agglomération déçus de ne pas avoir pu s'inscrire. On trouvait aussi les commerçants sédentaires pas autorisés à déballer devant leurs magasins (rue Gambetta, surtout) et bien sûr les non sédentaires ayant voulu s'installer sans respecter les consignes, tel ce marchand de saucissons obligé de fermer son stand. 
Les hôteliers et restaurateurs se plaignaient eux de la désaffection de leur clientèle habituelle.
Les passants déploraient généralement la diminution importante du nombre d'exposants et des zones incluses dans le périmètre de la braderie.

Les chineurs motivés étaient là, étrangers souvent et souvent frappés par "la fièvre acheteuse".
Les exposants présents, boulevards Louis XIV et Liberté surtout, appréciaient pour leur part les emplacements qui leur avaient été réservés. Tous ceux que nous connaissions nous ont dit avoir très bien travaillé, et ce fut notre cas pour nous aussi qui avions la chance de pouvoir vendre avec notre fille !

Il faut espérer que le bouche à oreille fonctionne et que la prochaine édition ramène les brocanteurs absents cette fois.



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Vendredi : j'ai essayé de chiner de très bonne heure sur l'Esplanade... entre emplacements vides et stands endormis !





Un grand moment de solitude !



Trois stands ouverts de bonne heure...


Je guettai l'ouverture des stands et finalement ma récolte fut bonne : une boîte à priser garnie de boutons de manchettes, un curieux presse-ail, une petite valise années 30, un lot de buvards et de protège-cahiers, un tire-bouchon en bois type "club" publicitaire... avant le début d'une averse orageuse !




Boîte à priser, baleines de col, boutons de manchettes...


Il était temps de retrouver la famille, de préparer matériel et marchandises chez nos enfants, d'aller dîner ensemble de moules-frites, de carbonnade-frites, de potjevleesch-frites ou de frites-frites chez Jean-Claude en face, avant de se coucher pour une courte nuit.




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Samedi, premier jour de vente. Averses annoncées.
Levés avant l'aurore, nous avons marché, traversant Wazemmes, la rue Gambetta, la place de la République et le boulevard de la Liberté pour rejoindre la rue Jeanne d'Arc.
Les rues quasi désertes étaient livrées aux jeunes noctambules pas encore couchés.
Nous avons commencé à monter notre stand, sans grand public pour apprécier nos efforts...




Pas nombreux à cette heure là !


Le jour s'est quand même levé et avec lui les premiers chineurs sont arrivés, avides de trouvailles :



Un stand trop ouvert et trop souvent envahi !


Une demi-heure plus tard la météo capricieuse douchait nos objets, sinon notre enthousiasme : nous avons protégé ce que nous pouvions et surtout, nous avons essuyé !




"Les gouttes d'eau font les mares d'eau",
prétendent nos amis alsaciens...



Alors les ventes ont repris, incessantes et variées.
Et les amis sont venus : Stéphane, Léon, Annie et Gérard, Alain, Didier, Luc, Baudouin...
Négociations, temps de conversations, petits cadeaux, belle tresse d'ail (merci Alain), verre de l'amitié...



Stéphane, Léon, Gérard et sa sœur Annie...



Nous avons vu aussi beaucoup de collectionneurs, des personnalités originales et des marchands, durs négociateurs !
Celui-là, gentil syllogomaniaque, s'est passionné pour nos objets insolites, nos outils, mais aussi pour les objets "art nouveau"...
Cet autre-là a craqué pour des outils anciens de bijoutier, baguier, triboulet... qu'il a payés en petite monnaie !
Trois carabins en goguette ont longuement disputé de l'utilisation de notre "dilatateur chirurgical" avant que l'un d'eux ne l'achète.
D'autres étudiants, de la "catho" ceux-là, se sont passionnés pour notre livre d'exorcisme et l'ont emporté au prix proposé.
Mais quand cette marchande installée à quelques encablures a voulu diviser par trois nos petits prix, Gérard, très en verve, a suggéré que je lui fasse un crédit en six mensualités !

Nous nous sommes aussi "fait tirer les oreilles" à juste titre par notre fille : trop confiants, nous ne surveillions pas suffisamment le stand et de fait, nous nous sommes fait voler un album de cartes postales anciennes, le plus intéressant forcément ! ... la malédiction lilloise avait encore frappé !
Précisons que nous n'étions pas les seules victimes : parmi nos amis, Gérard s'était fait voler son portefeuille et Franz une partie de sa recette !

Le rythme est resté très soutenu jusqu'au soir : pas le temps de chiner chez nos voisins, ni même de déjeuner, nous sommes restés sur le stand 14 heures durant.
Enfin est venue la nuit et nous avons pu remballer, dîner à Wazemmes dans un excellent restaurant thaï, le Tiparothaï, et puis rentrer à pied, comme nous étions venus !



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Dimanche, second jour de vente. Lever un peu plus tard. Pas de pluie au programme.
Le trajet à pied n'avait pas changé, les rues si : dans le petit matin, elles restaient bruyantes et riantes, animées, festives, débordant d'une jeunesse enivrée de plaisir et d'excès.
Les jeunes n'étaient pas couchés, les brocanteurs n'étaient pas levés !




Boulevard de la Liberté, dimanche, 07 heures.


Lille s'était faite belle et le palais des Beaux-Arts nous "faisait de l’œil" :



Les Beaux-Arts se mirent et s'admirent.


Notre stand, allégé, fut plus vite monté. Les chineurs allaient laisser la place aux chalands. Nous ronronnions ! 



Stand allégé et public matinal très clairsemé.


Nous avons laissé faire nos enfants.
Et je me suis autorisé une escapade pour aller chiner un peu et fis bonne pêche. Des tire-bouchons bien sûr : un king screw, une poignée en aluminium, une mèche au fût hexagonal... mais aussi des coupe-choux, un sifflet, un tire-botte, un marque-jupe, et chez l'ami Franz une affiche de 1837 réglementant les bains de mer à Grandville !




Le presse-ail rejoint par une famille de tire-bouchons...



Retour au stand, déjeuner concocté par les bénévoles du temple protestant voisin, quelques verres partagés en terrasse avec les amis : l'ambiance était au relâchement.

Peu avant 18 heures, une fanfare vint nous dire au revoir et une heure plus tard chacun avait remballé.




Nous avons laissé place nette !


Une ultime  tentative pour chiner encore un peu fut inutile et d'ailleurs la cuisine authentique de la pizzeria Del Vera nous attendait.


Nous étions heureux.



M

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