Tout le monde voit très bien ce losange - ou cette portion de losange -, plus ou moins plat…
Mais que vient faire cette question sur un blog traitant des tire-bouchons ?
C’est simple : ce nom est également donné, par assimilation, à une catégorie de tire-bouchons qui trouve son origine dans un brevet allemand déposé par Karl Hollweg en 1891 sous le N°447.185 : ce brevet décrivait un tire-bouchon pliant dans lequel la mèche s’efface entre les quatre pans, au moment de la fermeture.
L’histoire n’a pas retenu la longueur originelle de la prise fermée : 68 ou 80 mm, mais actuellement, l’on trouve les deux tailles sur les brocantes ou sur le net.
Ce brevet a été exploité dans différents autres pays (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne notamment) et sa particularité de proposer quatre faces planes, a déclenché des réflexes chez certains publicitaires, domaine assez novateur à l’époque, qui y ont vite vu la possibilité d’emboutir ces faces afin d’y faire figurer des publicités ayant souvent trait au monde viti-vinicole.
Le plus connu en France est le fameux représentant en spiritueux Léonce Maurant qui, dès 1900, fit marquer des tire-bouchons pantographes de son nom, son adresse et des spécialités qui composaient son portefeuille, que ce soit l’absinthe, le rhum, le vermouth ou le cassis… Ses tire-bouchons, qu’il distribuait à ses principaux clients, sont assez recherchés actuellement.
Dans le même ordre d’idées, la Distillerie Louis Faye à Thiers a su exploiter ce nouveau support.
Le Champagne Mercier & Cie, le Cognac Sicard (GM) ont également succombé au charme du pantographe, et proposé des tire-bouchons à leur nom.
Dans un monde plus éloigné de l’alcool, Vals-Béatrix, mais aussi Evian-Grottes, ou encore Toni-Kina de Vichy ont adopté ce support.
Aux Etats-Unis, la Brasserie Pabst, présente à Milwaukee dans le Wisconsin depuis 1844, a également édité des tire-bouchons (GM) à son sigle.
En Grande-Bretagne, le whisky y trouve un terrain de prédilection : c’est ainsi qu’on trouve, entre autres, le Whisky Spécial John Browns, le John Brown’s Three, The Handy…
Curieusement, en Allemagne, patrie du pantographe, peu d’exemplaires semblent être nés de la «folie» publicitaire, seuls ont pu être relevés par moi - pour l’heure - un rare modèle Bürgerbräu Munchener pour le monde de l’alcool, et un estampillé Henry Boker, coutelier de Solingen et fabricant d’outils en acier…
La chance de dénicher un tire-bouchon pantographe sur les marchés, les brocantes, les salons ou Internet, est faible mais augmente - par là même - le plaisir de l’acquisition… parfois trop vite contrarié… par le prix !
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Si vous possédez vous-même un tire-bouchon de cette catégorie, siglé d’autres dénominations, n’hésitez pas à en faire part à l'adresse du blog, avec photo à l’appui et toute autre précision… je ferai le lien et Jean-Luc sera heureux d'établir un contact avec vous.
Merci à lui de nous avoir fait partager un, peu de ses passions !
M
Bonjour à tous je possède un tournevis plat de la marque J.T deposé,il est identique au tire bouchon que vous présenter sauf qu’il s’agit d’un tournevis plat rétractable robuste..graver décoration sculpté ciselé comme des feuilles d’arbres de claques côté..il pèse 41,60 grammes et fait 8 cm de long ouvert ou fermer..
RépondreSupprimerJe désire savoir si vous connaissez cette marque deposé J.T?
Et savoir si vous avez déjà vue des tournevis plat pour ce type de tire bouchons?
Merci
Cordialement
Bonsoir. Merci pour votre commentaire. Pourriez-vous m'adresser des photos de votre tournevis, ainsi que de son marquage. Adresse blog : leblogdestirebouchons@gmail.com
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