Amis blogueurs, bonsoir !
Ce n'est pas de l'urbex que je vous propose ce soir, ou alors seulement de l'urbex virtuel sur le site de :
La Manufacture d'Acier Poli Coville :
le moulin de Vernouval à Magny-en-Vexin (actuel Val d'Oise)
Travaillant avec quelques amis à l'écriture d'un Cahier de l'Extracteur, Revue du CFTB, je souhaite partager avec vous, quelques résultats de nos recherches sur cette entreprise familiale à la production prolifique.
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Les Coville
Rappelons que Moïse Coville (1875-1933) et son frère Elie (1871-1952) n’étaient pas prédestinés à la fabrication de tire-bouchons : ils étaient établis comme marchands de beurre, œufs et fromages à Magny-en-Vexin.
Mais ils surent saisir en 1891 l'opportunité de reprendre le Moulin du Pont d’Hennecourt transformé en manufacture d’acier poli par Henri Crédot et Jean-Baptiste Boué, puis laissé par eux après la rupture de leur association.
Moïse Coville prend la tête de l’entreprise, ajoutant à l’usine du Pont d’Hennecourt un magasin au 26 rue de l’Entrepôt à Paris. S’entourant d’anciens salariés de la manufacture, dont certainement Auguste Louis (repreneur de Leboullanger et prédécesseur de Crédot), il apprend vite et développe l'entreprise.
Une nouvelle opportunité s'offre à lui avec l'achat en 1906 du Moulin à blé de Vernouval, aux portes de Magny-en-Vexin. Cet énorme bâtiment sur l’Aubette, sera désormais l'Usine hydraulique et à vapeur de la Manufacture Moïse Coville.
CPA Moulin de Vernouval, 1907 (collection personnelle)
La vie familiale à Vernouval :
photo Françoise Coville, petite-fille de Moïse Coville.
Au décès de Moïse Coville en 1933, son épouse Zina-Ambroisine, puis ses fils Roland, Bernard et Pierre lui succèdent jusqu’en 1972, année où Roland Coville rachète les parts de ses frères.
En 1985, la faillite de Martinaud, important client, et partie prenante dans des productions, entraîne le dépôt de bilan de Coville.
La Manufacture ne fabrique plus, mais Roland Coville et son épouse continuent de vivre au moulin de Magny-en-Vexin, jusqu’en 1997, année du décès de Roland Coville.
2001 : le Moulin de Vernouval est entièrement détruit par un incendie.
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Vernouval à l'Inventaire général
des monuments et des richesses artistiques de la France.
En 1964, André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles, a une formidable intuition : il fonde l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France.
Passons sur les complications administratives ultérieures, si chères à notre pays : transferts de compétences, échelons régionaux, départementaux, services, commissions, comités...
Retenons qu'en 1983, le comité, devenu service du pré-Inventaire du Val-d'Oise, est décentralisé au niveau du Conseil général (aujourd'hui Conseil départemental), et intègre la Direction des Affaires culturelles. Ce service comprend également la Conservation départementale des Antiquités et des Objets d’art.
Jusqu'en 1989, le service réalise des campagnes dites de pré-inventaire sur le territoire départemental.
Et c'est ainsi qu'en 1986 une campagne a - heureusement - concerné le Moulin de Vernouval. Les archives départementales du Val d’Oise conservent grâce à cela des diapositives sur Vernouval, ... orthographié Varnouval !
Ces diapositives ont dû être prises avant et après la fermeture de la Manufacture.
Des diapositives, bien sombres, nous montrent deux salariés au travail :
2468 W 9022 - intérieur de la fabrique de tire-bouchons.
2468 W 9023 - intérieur de la fabrique de tire-bouchons.
D'autres, certainement prises après la fermeture, montrent l'usine abandonnée :
2468 W 9013 - tourets à polir.
2468 W 9014 - intérieur de la fabrique de tire-bouchons et tourets à polir.
2468 W 9015 - forge.
Surtout, une précieuse série de diapositives présente bon nombre de productions Coville au moment de la fermeture ; les voici rassemblées :
Une grande diversité de modèles, de matières et de couleurs, et même un "régulateur", lequel quoiqu'incomplet, nous donne à rêver !
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