mardi 12 avril 2016

LES CHASSEURS DE TIRE-BOUCHONS EN BATTUE...





Amis hélixophies, bonjour !


C'est d'un curieux week-end de brocante que je veux vous parler aujourd'hui.

Nous avions choisi ce premier week-end d'avril pour accueillir le bureau du CFTB : c'est que la tenue des puces de Metz le samedi et de celles d'Arlon, en proche Belgique, le dimanche, étaient de bons arguments pour déplacer les amis. Nous pouvions ainsi conjuguer travail et plaisir.

Imaginez un peu : six collectionneurs chinant les mêmes objets en parallèle sur les mêmes lieux ! 
Et comme si ça ne suffisait pas, quatre autres concurrents au moins étaient également en chasse à Arlon dont un marchand et un ancien membre du club !

De telles battues ne pouvait qu'effrayer les tire-bouchons, lesquels, bien sûr, s'envolèrent à tire d'ailes...



L'envol des tire-bouchons 
dérangés par des chasseurs trop nombreux...


Mais, comme vous le savez, les objets ont une diffusion régionale et chiner loin de chez soi a toujours un parfum exotique : les amis apprécièrent le niveau de nos brocantes et de découvrir des stands pour eux "tout neufs".








Puces de Metz


Ils ne revinrent d'ailleurs pas bredouilles de notre chasse : quelques petits tire-bouchons (qui ne savaient pas encore voler ?), un moulin à poivre en métal argenté, une poêle à griller le café, un moule à kouglof, un couteau forestier, un magnifique couteau Mongin, un ouvre-boite Pérille, une antique chaise longue transatlantique, un perroquet d'entrée, des outils, des livres...

J'avais beaucoup à apprendre de ces chineurs expérimentés : ceux-là chassaient en couple, celui-ci en solitaire ; l'un photographiait beaucoup, l'autre écoutait ; à chacun son rythme, à chacun son chemin...
Peu d'objets durent échapper à ces regards croisés !

Nous eûmes aussi le plaisir des rencontres avec mes amis brocanteurs : Franz, Denis et Vincent, de "vraies gueules"... parmi beaucoup d'autres !




Puces d'Arlon : Franz sur son beau stand...



Arlon encore : Denis, Corinne, Marie et Vincent "en mode pause" !.



Bons moments donc pour les amis, mais je ne fus pas malheureux non plus ; au retour de ces deux brocantes, ma gibecière débordait.



Petit gibier...


Deux coqs serre-livres en régule (immangeables au demeurant !), une statuette de caviste, une jauge de contrôle des filets de pêche, quelques petits tire-bouchons achetés "pour garder l'amitié", un autre tire-bouchon, allemand celui-là, un ramponneau, une clé à sardines et ... un outil mystérieux à identifier !

J'ai aimé que le tire-bouchon allemand me soit indiqué par Patrick : merci à lui ! 




Korkenzieher mit Kistenbrecher
(tire-bouchon avec pique ouvre-boîte).

Venant de Belgique, il s'agit probablement d'un tire-bouchon allemand, muni d'un pique ouvre-boîte ou Kistenbrecher, comme en vendait la société J.G. HUCH & Co G.m.b.H. de Braunschweig (Brunswick, Basse Saxe) vers 1910.
Références : Reinhold Berndt, Korkenzieher in Thüringer Handelskatalogen - Band 2, page 165.
Mais le même tire-bouchon figure aussi dans le dernier catalogue Crédot, vers 1914, reproduit par Gérard Bidault dans son livre Les tire-bouchons français.


Faut-il rajouter que la jauge de garde-pêche et l'outil à identifier (outil du cuir ?) me plaisent beaucoup !



Du petit gibier tout ça, mais ne dit-on pas que "faute de grives on mange des merles " ?



M


2 commentaires:

  1. Tire-bouchon allemand, pique ouvre-boite, je ne comprends pas trop. Je pense plutôt pour casser la glace...
    http://www.rebel-tb-etampes.fr/article-tire-bouchon-cattos-aberdeen-whisky-59681285.html

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  2. Les "Kistenbrecher" servaient, semble-t-il, à percer les boites de conserve. L'usage en "pique glace" n'est pas à exclure. Bull parle de "breaking hammers and picks"...

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