vendredi 23 juillet 2021

RARES ET ANCIENNES ETIQUETTES DE VINS


Amis lecteurs, bonjour !



Il y a la bouteille (ancienne), il y a le tire-bouchon, mais n'oublions pas l'étiquette !


J'ai consacré deux articles à ce sujet sur le blog, il y a déjà un peu de temps. Vous pouvez les retrouver grâce aux liens ci-après :




Bien que je ne les collectionne pas, les étiquettes de bouteilles sont par elles-mêmes, d'un réel intérêt. 
Comme les sceaux de verre, et bien que plus tardives, les étiquettes, peuvent aussi nous aider à dater les bouteilles anciennes.


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Yvon, fidèle lecteur de ce blog, et spécialiste de la question, m'envoie un article qui ne manquera pas de vous intéresser, j'en suis sûr.

Laissons lui la parole :

"Voici quelques vieux exemplaires auxquels je m'attache...




La Romanée est signée du Lithographe Bonaventure Tournier, basé à Chalon/Saône à partir de 1840 environ. Le dessin du vieux cep exubérant de grappes et couronné me plaît beaucoup.



Signature en bas à gauche : Lith. Tournier



Celle du Chartreux de Villeneuve-lès-Avignon (Paulin Malosse, décédé en 1825) m'émeut par sa gravure naïve et sans prétention. Je crois t'avoir déjà dit que son domaine fut sans doute l'un des rares vins de "La" Côte du Rhône à avoir été reconnu comme digne d'intérêt par les vrais connaisseurs.



Il se trouve aussi que, après avoir cherché longuement le lieu concerné (Cartes de Cassini de fin XVIIIe....), j'ai fini par mettre la main sur le "chemin du Sauvage", et passé 2 nuits en juillet 2020 dans la bâtisse encore quasi-intacte, au milieu des vignes !!"

On notera que cette belle étiquette "ensoleillée" remonte au début du XIXe siècle, comme le montre le millésime à compléter : 
"Année 18..." 
Et bien sûr, elle est antérieure à 1825, année du décès de Paulin Malosse... une pièce historique donc !



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Pour illustrer cet article et vous donner l'envie d'aller plus loin dans ce domaine, voici quelques exemples d'étiquettes intéressantes que vous pouvez retrouver actuellement en vente sur eBay : les liens sous les images vous y conduiront directement.











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Merci à Yvon pour sa très intéressante contribution, faites comme lui : écrivez-moi et je ne manquerai pas de vous publier.



M




2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Sachez au moins dater en gros vos étiquettes de vin...
    Les étiquettes de vins fins portant la mention "Appellation Contrôlée" suivant le nom d'un Crû (CHAMBERTIN, Morey-St-Denis/Clos des Lambrays, Clos St Jacques, POMMARD 1er Crû...)remontent au plus tard aux années 1935-1936.

    A cette époque, une profonde réforme nationale (par Loi et Décrets d'application) a enfin permis d'imposer des dénominations cohérentes et à peu près harmonisées sur l'essentiel du territoire des grandes régions viticoles de France (pour les vins de la meilleure qualité...., dits "Vins Fins").
    Auparavant, la rédaction des étiquettes étaient souvent laissée à l'appréciation des propriétaires et exploitants, ou à des "traditions" très mal définies, ou à la simple fantaisie des rédacteurs.
    On disait par exemple "Beaune 1ère Cuvée", ou "Beaune Tête" sans guère préciser les limites ou la localisation des parcelles ainsi qualifiées.

    Mais les plus anciennes étiquettes peuvent aussi porter des indications indirectes d'une époque d'usage sensiblement plus reculée :
    -le nom et les attributs (marque déposée ou logo ou style typique d'une Maison de vins vénérable et nommée, millésime tronqué de l'année de vendanges concernée...etc...)
    Ainsi la mention imprimée "18.." peut témoigner d'une série d'étiquettes modifiables, à la main, d'une année sur la suivante).

    Les plus anciennes de ces étiquettes -surtout pour la Bourgogne, le vignoble Bordelais et la Champagne- remontent probablement aux premières décennies du XIXème siècle.
    Certaines, très rares, devaient être gravées (Cf. Etiquette d'un crû gardois de "la" Côte-du-Rhône de Paulin MALOSSE, qui est bien antérieure à 1825) sur pierre ou sur cuivre.

    Par la suite, à partir des années 1830 ou 1840, on utilisa de plus en plus le procédé "nouveau" de la lithographie (bases inventées vers 1796), qui fut perfectionné largement par des artistes et artisans souvent d'origine alsacienne et germanique).

    Toutes les grandes villes et les moyennes faisaient travailler ces lithographes habiles ou plus modestes pour créer les étiquettes des produits du terroir que les marchands vendaient localement ou expédiaient à leurs correspondants.
    En Bourgogne par exemple, Louis LANDA et Bonaventure TOURNIER (à Chalon-sur-Saône), Claude COTTELOT (à Beaune) et bien d'autres à Nuits (Trivier) ou Dijon (Eugène JOBARD...) exercèrent leurs talents sur des étiquettes de vins et alcools entre 1840 et la fin du siècle.

    A compter de cette époque, on note que les lithographes sont eux-aussi astreints légalement à "signer" (patronyme et localisation de l'atelier concerné) systématiquement leurs étiquettes passant à l'imprimerie.
    A ce sujet, on signale ici que l'Ecole des Chartes édite et actualise régulièrement (en ligne) un répertoire et une longue liste de plus de 5000 lithographes français du XIXème siècle qu'elle a recensés.
    Leur période connue d'activités, ainsi que des détails historiographiques, de même que la reproduction de certaines étiquettes (et autres travaux de ville) identifiés y figurent en bonne place.
    Cordialement,
    Yvon BOILEAU

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  2. Merci Yvon pour ce complément utile.

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