mercredi 8 novembre 2023

WHO'S WHO : LUC BILLE



Amis blogueurs, bonsoir !


Je vous propose aujourd'hui une nouvelle interview, celle d'un ami collectionneur  et collègue belge, je veux parler de Luc Bille.


WHO'S WHO DE L'HELIXOPHILIE :
LUC BILLE


Luc BILLE
Hélixophile belge et buveur de bière !


La bonhommie du personnage cache un peu ses talents de chasseur. Je me souviens ainsi d'avoir retrouvé un jour Luc à la Foire de Ciney (Belgique). Par souci d'égalité, l'ouverture s'y fait le vendredi à 14 heures précises, tant pour les vendeurs que pour les chineurs. Vingt minutes plus tard, je quittais un stand en cours de montage sans y avoir vu le moindre tire-bouchon. Luc est arrivé sur ce même stand et a simplement interrogé le vendeur : celui-ci avait apporté une boîte de très beaux tire-bouchons laquelle attendait sur le siège passager de son véhicule d'être déballée ! Il ne restait à notre ami qu'à faire son marché, heureux de la farce !

Mais voici l'interview de Luc : je lui avais posé mes questions rituelles par mail et il a rédigé ses réponses, c'est pratique, non ?


-/-


Luc, pourrais-tu te décrire en quelques phrases : origines, lieu de vie, situation familiale, profession exercée et secteur d'activité...?


Je suis né à Bruxelles, à l’hôpital St Pierre, à cinquante mètres du célèbre « Marché aux puces », hasard ou pas ?
Mon père était numismate et ma belle-mère collectionneuse de pyrogènes anglais en argent, autre hasard ?
Je suis instituteur primaire de formation et ai vécu comme un bonheur total d’avoir exercé ce passionnant métier dans une école de quartier qui comptait plus de cinquante nationalités différentes, un milieu très riche, au moins du point de vue culturel.
J’ai rencontré Brigitte vers la trentaine : son charme m'a conquis ! C'est une femme passionnée par son métier et par tout ce qu’elle entreprend : jardinage, couture, poterie, cuisine…



Luc et Brigitte


Brigitte m’a toujours soutenu.
Nous habitons Bruxelles depuis le début et avons deux enfants et deux petits-enfants... pour le moment !
J’ai eu la chance de pouvoir prendre ma prépension à 55 ans…, de me mettre au golf quotidiennement et d’avoir du temps libre pour plein de choses.
       

A l'origine d'une collection, il y a le plus souvent un événement déclencheur : est-ce que cela a été le cas pour toi aussi ?

Avec des enfants en bas âge, on se levait de bonne heure le weekend et on se promenait à la brocante. J’y rencontrais souvent Serge Carion, ancien collectionneur que beaucoup de membres du CFTB ont connu, et qui avait une collection superbe, ou Jean-Claude Vandenbruel  qui nous a malheureusement quittés.
Ce sont eux qui m'ont donné le virus ! Mais je ne me souviens plus du premier tire-bouchon que j'ai acquis !                                          


Combien de tire-bouchons estimes-tu posséder ?

Bonne question… J’ai commencé à les compter et les répertorier les deux premières années.
Et puis les pièces se sont accumulées à grande vitesse et j’ai arrêté le comptage.
L’important n’est plus le nombre, mais la qualité et la rareté des pièces...


Comment présentes-tu ta collection ?

Vitrines, tiroirs, murs, caisses...






... là où il reste des rares places libres!


As-tu une préférence pour une catégorie de tire-bouchons ? Et si oui, laquelle et pourquoi ?

Je suis un polyvalent. J’aime les TB allemands pour leur systèmes variés, les pisseurs de notre ami Georges Féret, les tire-bouchons figuratifs sympathiques, objets-souvenirs pour les passagers de croisières... Je suis d'ailleurs déçu de ne pas avoir eu de retour de collectionneurs ayant des modèles similaires, mais avec d'autres parures.



Les pisseurs de Georges Féret et les autres



Souvenirs de croisières


J'aime aussi ceux du XVIIIe siècle pour leur look d’enfer, et un tas d’autres... 
Mais voici les trois que je préfère... et je peux te dire que j’ai "ramé" pour les avoir !

- Un extensible italien géant trouvé en Roumanie :




- Un lion allemand ornant un couteau multi-lames taille-plumes et tire-bouchon :
 
  


- Un vieux avec sifflet, décrasseur de sabots, clé de carrosse et tirebouchon :

 


Et je cherche celui-ci :





Le phénomène majeur de notre génération est l'irruption du numérique dans notre quotidien. Utilises-tu ces nouvelles technologies pour acquérir ou vendre ? ou bien utilises-tu l'informatique pour classer ta collection ? Et si oui, comment ?

Un jour est arrivé Internet et je m’y suis mis tout de suite, on trouvait beaucoup de bonnes choses car peu de gens y cherchaient. La France à ce moment était encore "accro" au Minitel.

Maintenant il faut chercher où d’autres ne cherchent pas, d’autres pays, d’autres sites.
Mais je n'en dirai pas plus !



1982 - 2012, la France du Minitel !


J'ai bien noté un brin de malice dans ton allusion à cette "merveilleuse" invention qu'était le Minitel... mais passons ! 
Dis-moi plutôt quels lieux ont ta préférence pour acheter des tire-bouchons et lesquels conseillerais-tu à mes lecteurs nouveaux collectionneurs : salles de ventes, antiquaires, brocantes ?

Partout où cela est possible… Bruxelles est un carrefour entre Angleterre, Allemagne, France et beaucoup de choses transitent par la Belgique. 
Nous habitons près du centre de notre capitale et tous les dimanches matin, en allant chercher les croissants, je ne peux éviter une brocante hebdomadaire qui se tient là, à 500 mètres. 




L'antenne belge du CFTB : 
Martine Vandenbruel, Luc Bille, Bernard Lamot et Guy Vankeerberghen


En fait, nous ne devons pas parcourir beaucoup de kilomètres et entre collectionneurs bruxellois, nous nous répartissons les secteurs pour ne pas nous « marcher sur les pieds ».
Au plus on bouge, au plus on trouve. Et puis il faut avoir un maximum de contacts, se faire connaître et reconnaître comme un client sérieux.


Pourrais-tu nous raconter une anecdote qui a marqué ta vie de collectionneur : rencontre, scène de vie, trouvaille inespérée... ?

Deux anecdotes me viennent à l'esprit :
- J’aime bien l’histoire d’Adam et Eve, Eve tentée par le serpent…et qui a croqué la pomme. Et j’ai trouvé un petit objet assez rare, bel objet symbolique qui vient de Russie …



Et pendant ce temps, Eve croque la pomme ?


Le tire-bouchon culmine, le serpent en argent approche et… le collectionneur s’empare du tire-bouchon avant le serpent…

- La seconde date de l'an dernier : mon ancien téléphone fixe (on ne s’en sert plus depuis très longtemps) sonne un jour. Je décroche…
Bonjour, nous nous sommes croisés 10 années auparavant à la foire de Ciney (que tu aimes bien, Marc) et vous m’avez donné votre carte de collectionneur. J’ai une petite collection dont je veux me débarrasser, j’habite à "Pétaouchnock" (top secret).

Je suis curieux de nature…devinez la suite.


Quel sens revêt pour toi ta collection : un challenge personnel ? un sujet d'études ? un investissement ? une occasion de rencontrer des gens partageant ta passion ?

Ma "collectionnite" a évolué. Je la vis aujourd'hui comme le prétexte à des rencontres avec un maximum de monde dans un maximum de pays. Et j'apprécie particulièrement le partage d’informations entre collectionneurs. 
C’est très riche, plus que la valeur des pièces.
Bravo et merci au CFTB de nous avoir fait découvrir toutes ces belles régions de France, du Portugal, de Belgique et leurs spécialités, et merci à tous ces organisateurs d’un jour qui ont goûté, testé plein de choses avant de nous bien nous recevoir !


Collectionnes-tu d'autres choses ? Avec autant de passion que les tire-bouchons ?

Je collectionne les couteaux de poche avec ou sans tire-bouchon, il faut seulement que le modèle me plaise.

   
Nous sommes aujourd'hui à un tournant de l'hélixophilie : la génération des fondateurs est vieillissante, mais nous rencontrons aussi de plus en plus de nouveaux collectionneurs. Quel message passerais-tu aux jeunes collectionneurs pour les aider dans leurs débuts ? 

Je leur dirais que le monde ne s’est pas fait en un jour et que les pièces arrivent petit à petit ; à force de patience, sur le long terme, elles arrivent. Quand je vois l’enthousiasme de Dimitri, nouveau membre de notre Club, pour rechercher et trouver des pièces lors de notre Bourse de Montpellier, cela fait plaisir à voir, cela nous donne la "pêche" pour continuer.
La relève est en route.

Mais je vais quand même donner à nos jeunes amis un truc "sympa" pour parler tire-bouchon. Souvent, lorsque nous étions invités à souper chez des copains, nous remarquions la "pauvreté" du matériel utilisé pour déboucher une bouteille, bien souvent un "sommelier". Par la suite, nous nous sommes mis à leur offrir un ou deux tire-bouchons et à leur en raconter l'histoire.
Croyez-moi, les invités suivants seront nombreux à parler tire-bouchons et à entendre évoquer le "malade qui les a donnés et qui les collectionne"...  


L'anecdote me plait bien et n''a surtout rien à voir avec la pièce de théâtre "Le dîner de cons" dans laquelle le père du héros involontaire (François Pignon, joué par Jacques Villeret) est collectionneur de tire-bouchons !


Mais laissons le dernier mot à notre invité...

Comme notre ami collectionneur italien Rino Sauta 
Luc aime la démesure de certaines de ses pièces et vous en propose deux autres, en plus de l'extensible acquis en Roumanie :





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Disons-le en conclusion : les tempêtes qui sévissent sur l'Europe ces derniers temps en interdisant la pratique du golf auront au moins permis d'immobiliser notre infatigable Luc chez lui le temps de répondre à mes questions !
Merci à lui et à son épouse Brigitte de s'être ainsi prêtés au jeu !



M


3 commentaires:

  1. Superbe collection de pisseurs, qui fait honneur à la ville du "Manneken pis" !!! Bravo Luc

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  2. Bravo, como siempre un gran artículo

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