Amis blogueurs, bonjour !
Puces de Metz, au Parc des expositions, ce samedi 29 novembre 2025.
A la diète hélixophile depuis trop longtemps, j'étais devant les portes, bien avant leur ouverture ! Pas tout seul : des dizaines de chineurs m'avaient devancés !
7h : ouverture et, ruée vers le grand hall.
Au premier plan, les professionnels déballent tranquillement... ils ont déjà fait leur marché "au cul du camion", deux heures avant l'ouverture au public.
Au fond, les particuliers, parqués dans leur secteur, accueillent les premiers chineurs, déjà nombreux.
Autour de moi, j'entends parler luxembourgeois, italien, allemand, anglais (des étatsuniens stationnés dans la proche Allemagne) et, moins facile à situer, des langues est-européennes et même asiatiques : l'acheteur de carillons remplira encore sa remorque ce matin !
Le téléphone portable, entre Google Lens, affichage des prix et traduction des dialogues, est partout.
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Chiner à Metz c'est, pour moi, rencontrer beaucoup d'amis, avoir un mot gentil pour chacun, chacune de ces brocanteurs connus depuis des lustres, soigner ses contacts, en établir de nouveaux, chahuter un peu, parler santé, famille...
Je n'avance pas vite !
Mais bon... un Marco me dit qu'il a gardé trois tire-bouchons pour moi : je ne peux que lui acheter.
Roland, marri d'avoir laissé tomber son baromètre acheté deux heures plus tôt et d'en avoir cassé la vitre, me le brade à tout petit prix (et moi j'achète sans même savoir si je pourrais le restaurer !).
Josiane me vend un maillet qui serait celui d'un franc-maçon.
Richard, jovial Alsacien, me montre quelques tire-bouchons trop basiques et pour me consoler me fait l'article : "regarde cette pince ancienne qui servait à ouvrir les boîtes de sardines avant l'invention de la languette et de la clé"... C'est le moment que choisit opportunément son aide pour retrouver un tire-bouchon Burel : je repars avec la pince et le Burel !
Christine me vante son "caducée des pharmaciens"... trouvé en Meuse dans une maison où il servait de... cendrier ! Je suis bon à faire !
François ouvre une bouteille, Fabrice coupe le saucisson... Joyeux moment !
Je finis quand même par repartir.
Deux tire-bouchons corne et laiton semblent m'attendre, abandonnés sur un stand délaissé par son propriétaire, mais confié à la bonne garde de ses voisins... L'homme finit par revenir, j'achète.
Un autre Fabrice et son épouse Patricia, amis belges, apparaissent tout aussitôt et ma promenade se finit avec eux devant un café...
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Bilan :
Une pince pour ouvrir les boîtes de sardines, un maillet, un baromètre art déco en bronze, une "coupe d'Hygie" ou "caducée des pharmaciens", et six petits tire-bouchons que voici :
De gauche à droite :
- trois tire-bouchons à poignée de corne et laiton : probablement un Pecquet, peut-être un Coville et un Boué-Deveson,
- et trois à poignée de bronze : un Burel, un autre au classique décor de pampres, attribuable à Boué-Deveson (mais fût de section carrée ?), le dernier à poignée à deux trous, type Martin, mais marqué Garnier.
Le marquage Garnier n'est pas fréquent.
Gérard Bidault évoque ce nom dans son Dictionnaire du tire-bouchon français : "Fabricant pour des mèches à section carrée, montées sur les poignées du style Gagnepain ou Langlois [...] peut-être un mécanicien modeleur exerçant à Paris en 1884, 84 rue Oberkampf, à quelques numéros de l'atelier Langlois, sans aucune certitude."
En savez-vous davantage ?
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Je suis rentré heureux, pas vraiment plus pauvre, et du coup mon épouse m'a félicité pour ma sagesse (hum !) !
M



Bravo Marc !! C'est vrai, on rentre pas plus pauvre, mais riche de belles rencontres, de partage et de belles trouvailles... 😉
RépondreSupprimerSalva
Merci Salva, pour ton commentaire sympa. Je crois que tu n'es pas non plus rentré bredouille !
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