lundi 20 avril 2015

CORK STOPPERS HISTORY : SOME PICTURES / FABRICATION DES BOUCHONS : QUELQUES IMAGES




Amis hélixophiles, bonjour !



Vous vous souvenez sûrement de l'équation magique formulée dans un autre article de ce blog ?

bouteille + bouchon => tire-bouchon

C'est qu'on ne peut en effet s'intéresser à un terme de cette équation et négliger les deux autres.
Améliorer nos connaissances sur les bouteilles et les bouchons, c'est en apprendre un peu plus sur l'histoire des tire-bouchons.

C'est ce qui m'a amené à évoquer dans un récent article l'histoire de la fabrication des bouchons en liège en France.
Dès la fin du XVII° siècle les verriers parisiens se sont en effet intéressés à la fabrication des bouchons qui leur étaient nécessaires, au point d'entrer en conflit avec d'autres corporations : je reviendrai sur cette question dans un autre article.


Mais à l'histoire, je voulais ajouter la géographie.

Cherchant donc à mieux localiser l'industrie de la bouchonnerie en France, je me suis attaché à en identifier les lieux d'implantation et ai retrouvé quelques documents que je vous livre aujourd'hui.

L'industrie bouchonnière s'est d'abord développée dans les régions subéricoles, surtout quand ces régions étaient aussi des régions vinicoles.



Source : institutduliège.com



Source : institutduliège.com



L'effondrement des cours du liège français dans les années 1950, en lien avec l'importation massive de liège espagnol et portugais, a presque fait disparaître la filière dans le pays.

Au point qu'en 2005, la filière liège ne subsiste plus en France, selon l'Institut Méditerranéen du Liège, que dans :
- Les Pyrénées Orientales, dans le massif des Aspres, celui des Albères, le Bas-Vallespir (région de Céret), et la vallée de la Têt, avec les entreprises Sabaté (Céret), Trescases, Abel et Socali (commune du Boulou), Travet (Perpignan), voire Prestiliège (Rivesaltes) laquelle malgré son nom fabrique des bouchons synthétiques.
Toutes ces entreprises ne font plus que les étapes de finition du bouchon, les premières transformations étant accomplies à l’étranger.
- Le Var, dans les massifs des Maures et de l'Estérel, où subsiste la petite entreprise Liège Mélior (Fréjus), après la disparition de la Bouchonnerie Laurent Gandolphe (Mandelieu puis Vallauris).
- La Corse, autour de Porto-Vecchio, avec l'entreprise Les Bouchons Corses (Borgo).
- Les Landes, dans le Marensin, avec l'association industrielle Liège Gascon.
- Le Lot-et-Garonne,  dans l’Albret et le Néracais, où ne subsiste que le Musée du Liège et du Bouchon de Mézin.



La bouchonnerie était pourtant une industrie de main d'oeuvre importante, particulièrement florissante pendant la Troisième République (1870 -1940).

Quelques cartes postales anciennes, accessibles sur le Net, témoignent de l'importance de cette industrie :



Céret - Fabrique de bouchons TRESCASES



Céret - Industrie des Bouchons - Intérieur d'un atelier



Céret - Industrie des Bouchons de liège - Intérieur d'un atelier



Fabrique de bouchons J. Pontneau à Soustons (Landes) -
Un groupe de tourneuses de bouchons



Atelier de bouchonnerie dans les Landes - 
Préparation et Fabrication des Bouchons à la main



Mais qui parmi nous a encore conscience du travail de sculpture que nécessitait la fabrication d'un bouchon il y a deux siècles ?

Ce bouchon qu'en quelques secondes la mèche d'un tire-bouchon allait déchirer ?



M



4 commentaires:

  1. C’est toujours un plaisir de lire vos articles, cher ami Marc, plus encore quand le sujet c’est le liège est les bouchons, car sans eu, nous n’aurions pas de tire-bouchons ! Il nous semble que, malheureusement, certains de nos confrères hélixophiles l’oublient et ne se sont pas encore assez intéressé à cette équation bouteille+liège... Puis, même si beaucoup de nos confrères on des magnifiques collection de tire-bouchon, autre que pour des bouteilles de vins, ils ne réfléchissent pas forcement si d’autre tire-bouchons pourraient être beaucoup plus anciens que les premiers tire-bouchons pour des bouteilles de vins… Tant de questions intéressantes qu’un passionné de tire-bouchons peut se demander ! Ici au Museu do saca-rolhas nous aurons toujours l’objectif d’aller plus loin ! Bien cordialement,
    Lopo
    geral@museudosacarolhas.com

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  2. Merci ami Lopo pour ce commentaire.
    L'approche historique par les bouchons est très intéressante, mais nous manquons aussi de références !
    Une contribution portugaise serait donc bienvenue sur ce blog !
    Amicalement,
    Marc

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  3. C’est bien vrais qu’il manque des références, c’est pour cela qu’il nous semble qu’il faut un abordage à ce sujet multidisciplinaire ; Avec des contributions d’archéologues, historiens, et bien sur des collectionneurs de bouchons et tire-bouchons. Voici l’ambition du Museu do Saca-rolhas, devenir un espace, une espèce de plateforme pour réunir et croiser des multiples thèses et recherches concernent bouteilles, bouchons et bien sûr tire-bouchons ! Pour ma part, je regrette ne pas avoir eu encore le temps de traduire en français mon article ou je réfléchi sur cette thématique … Bien amicalement,
    Lopo
    geral@museudosacarolhas.com
    https://www.pinterest.com/MuseuSacaRolhas/
    http://www.museudosacarolhas.com/

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  4. Bonjour Lopo.
    J'ai repris tes commentaires dans mon dernier article : retrouve le sur le blog.
    Amicalement,
    Marc

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