QUI EST LE PÈRE DES BOUCHONS J-P ? DES PROGRÈS DANS L'ENQUÊTE !

Amis collectionneurs, bonjour !

Revenons sur une enquête :

Le créateur des bouchons "J-P", Joseph PAGLIAI, est maintenant connu, et c'est grâce à un lecteur du blog, Patrice GIRARDIN !

Patrice GIRARDIN, "notre détective" !

En fait, Patrice GIRARDIN était à l'origine des informations partagées sur le Forum de "La place de l'ours" placedelours.superforum.fr/ et relayées par Margareth et Norman Wright, Rodolphe Granger et Gérard Martin.

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Résumons les épisodes précédents :

- De nombreux collectionneurs possèdent des bouchons figuratifs estampillés J-P.

- Certains avaient pensé que les initiales "J-P" pouvaient correspondre à Jacques PERILLE, fabricant justement renommé de tire-bouchons, ou à ses descendants.

- Les échanges entre collectionneurs sur le Forum avaient permis d'identifier le vrai père de ces bouchons : Joseph PAGLIAI, … mais pas son découvreur : Patrice GIRARDIN !

- Côté Blog, j'avais alors recherché et publié alors les textes du Brevet en 1959 et du Modèle Déposé en 1964 par Joseph PAGLIAI. 

Le brevet concernait l'invention d'une "substance moulable destinée à la confection d'objets d'art, statues, motifs décoratifs". 

Le modèle déposé était celui d'un bouchon figuratif.

Brevet accordé et Modèle Déposé par Joseph PAGLIAI.

On trouve dans le deuxième document l'adresse déclarée du déposant : 

PAGLIAI (M-Joseph)

47 rue Guérin Marseille (Bouches-du-Rhône).

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Patrice nous avait ensuite écrit pour rappeler son rôle dans l'identification de Joseph PAGLIAI, confirmer les résultats de nos recherches et exprimer le souhait d'élargir la réflexion :

"Suite à notre échange sur le fameux JP des bouchons dont nous savons avec certitude qu'il s'agit de Joseph PAGLIAI, je souhaite élargir la réflexion dans le but de lancer une recherche documentée, et ce, grâce à ce blog !"

Dans ce courriel, Patrice nous éclairait aussi sur la démarche qu'il avait suivie pour identifier Joseph PAGLIAI.

Pour lui, cette production était manifestement issue du travail d'un unique atelier : 

"Tout d'abord, il y a la patte de l'artiste, indéniable : sans regarder le marquage, on reconnait les productions PAGLIAI.

Collection Patrick GIRARDIN : unité  de style !

"Même moulé c'est du fini main, il suffit de comparer les marquages arrière et les estampilles... il y a même des marquages "PJ", "J P" et non "J-P", ce qui me fait penser à l'exécution par des ouvriers, des apprentis ou des petites mains, qui travaillaient pour l'artiste.

Collection Patrick GIRARDIN

"Certains marquages sont des estampilles tandis que d'autres sont clairement gravés à la main. Il y a d'ailleurs des têtes identiques, sauf que les unes ont un simple marquage JP alors que les autres ont l'estampille complète. J'en ai déduit qu'il devait s'agir d'un atelier ayant évolué d'un travail individuel vers une production d'équipe."

Ces quelques éléments, et particulièrement "la façon" de l'artiste, ont conduit Patrice sur une piste, celle des santonniers :

"Cela m'a porté à réfléchir et orienter mes recherches vers les santonniers Marseillais.

PAGLIAI y est un nom connu : on trouve un atelier de santons "farandoles" encore actif sur Marseille, ainsi qu'un artisan d'art créateur en céramique, portant le nom de Dominique PAGLIAI... et que j'ai cherché à contacter sans succès… Une intuition comme une autre, Joseph PAGLIAI ayant déclaré son domicile à Marseille lors du dépôt de brevet en 1959 !"

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Voulant rédiger cet article, j'ai alors recontacté Patrice et il a bien voulu répondre à quelques questions pour les lecteurs du Blog. 

Voici l'essentiel de ses réponses :

"Je m'appelle Patrice Girardin, j'ai 59 ans et je suis fonctionnaire au Ministère des Sports.

Ma vie professionnelle et pour ainsi dire ma vie tout court se confondent avec les sports aériens. Je vis dedans depuis 35 ans, près d’un aérodrome en étant moniteur de Parachutisme. Avec le temps bien sûr, je saute moins souvent qu’autrefois, mais je garde toujours un œil et un intérêt bienveillant sur ce Monde ou existent encore des pionniers. Et quand je ne saute pas, je crapahute dans le piémont de Ceuze, une Montagne du Gapençais ou j’habite. 

Depuis très longtemps aussi, je passe du temps à la recherche d’objets insolites, en fonction de mes disponibilités et de mes possibilités budgétaires. La curiosité l’emporte toujours ! Et, comme toi, c’est souvent une histoire que je cherche derrière l’objet.

J'ai ainsi collectionné des trains Hornby Acho Meccano, fabriqués en France sur une période de 14 années (par la suite ils ont été repris – Triang – Dublo), puis des optiques militaires allemandes dont la production s’est arrêtée dans les années 50, avant de me retrouver un jour en possession d’un bouchon J-P. 

Je partageais à cette époque le projet d'ouvrir un bistrot, sur un concept Bistro/Brocante. Il fallait donc trouver des objets originaux.

En chinant, je suis tombé sur ce premier bouchon, sans explications du vendeur. 

Puis j'en ai trouvé un autre à la grande brocante de l’Isle-sur-la-Sorgue, avec à la clé cette fois-là une histoire abracadabrante, dont j'ai surtout retenu le nom de PAGLIAI. 

Il n’en fallait pas plus pour que je cherche à comprendre...ce qui m’a conduit sur le forum "place de l’ours" et bien sûr à la chasse au bouchon !

Ma collection est modeste - une trentaine de pièces - comparée à celles d’autres « fous » du J-P ! J’espère qu’ils vont sortir de l’anonymat, grâce à ton blog pour compléter, infirmer ou confirmer ce que j’ai pu tirer de ma recherche jusqu’à présent !"

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L'inventeur est identifié grâce à Patrice, mais nous ne savons rien de la vie de Joseph PAGLIAI, ni de son entreprise et de sa localisation.

Je relaie donc l'appel de Patrice : merci de nous transmettre les informations dont vous pouvez disposer. 

Je ne manquerai pas de les publier.

Merci Patrice !

M