Amis lecteurs, bonsoir !
Pour vous donner envie d'aller chiner chez nos voisins Belges, voici l'écho de
ma brocante à Etalle.
Le hasard est un grand maître qui nous fit bouder ce dimanche les Puces de Thionville.
Les Puces de Thionville sont de belles puces populaires, bimensuelles d'avril à décembre, mais que nous connaissons trop pour y espérer quelques bonnes trouvailles.
Thionville, quand la météo est un peu favorable, c'est le cosmopolite rendez-vous des amis, les nouvelles qu'on se donne comme au marché, les surnoms qui remplacent les identités inconnues, les conversations qui roulent de stand en stand, la pause rillettes - saucisson ou le petit verre partagé chez Nadine, Bernard, Marie, Vincent, Denis... des heures de convivialité matinale avant que n'arrivent les clients de la dernière heure !
Mais nous étions déterminés : nous irions en Meuse, au vide-grenier de Saint-Rémy-la-Calonne dont on nous avait vanté l'importance.
Le village de Saint-Rémy-la-Calonne, près des Eparges, vous connaissez peut-être ?
Une bataille meurtrière y fut livrée pendant la Première Guerre Mondiale. Deux écrivains célèbres ont rencontré leur destin à la tranchée de la Calonne : Alain Fournier y fut abattu en septembre 1914, tandis que Maurice Genevoix y fut grièvement blessé de trois balles en avril 1915.
Les côtes de Meuse sont redevenues lieux paisibles, entre vergers et vignes renaissantes : le Domaine de Muzy est là, à Combres.
Peut-être sommes-nous arrivés trop tôt ce dimanche matin ?
Moins d'une centaine d'emplacements étaient occupés, les stands pas tous installés : le tour fut vite fait et nous laissa un brin frustrés...
-/-
Où aller ensuite pour honorer quand même un déjeuner amical à Longwy ?
Une recherche élargie sur le Net nous proposait Sainte-Marie-sur-Semois dans la commune belge d'Etalle... à 80 km : la porte à côté !
Nous reprîmes la route et franchîmes la frontière 50 minutes plus tard : nous y étions presque.
Etalle (en gaumais Ètaule), est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne, en Ardenne, dans la province de Luxembourg, en Lorraine belge et même, plus précisément, en Gaume... avec autant d'indications : impossible de vous tromper !
La commune regroupe dix villages dont Sainte-Marie-sur-Semois où était organisée la brocante ce dimanche.
Sainte-Marie-sur-Semois : petit village pour grande brocante
(Internet)
Étonnante brocante, riche de 250 à 300 stands (prononcez "stann'de"), souvent de belle qualité : l'événement phare de ce petit village, attraction connue des chineurs lointains.
Météo printanière, parfum de saucisses-frites, gentillesse et humour, accent gaumais, belgitude des objets (Orval et la bière, la BD belge...) exotiques autant que proches, prix raisonnables et petites trouvailles malgré notre arrivée tardive !
Tableau de chasse
Un compas à glissière de menuisier, un moulin à café, une cafetière expresso deux tasses, quelques cartes postales anciennes animées, une "tocotte", des anneaux porte-clés, un sécateur, un lot d'outils rouillés (compas et pieds à coulisse), deux ouvre-boîtes et deux tire-bouchons.
Attardons-nous un instant sur les ouvre-boîtes, les tire-bouchons et la "tocotte" :
- Le premier des ouvre-boîtes est vraisemblablement de fabrication allemande, c'est un modèle MONOPOL AUTOMATIC PATENTED, mais il porte aussi un marquage publicitaire danois : ASK Kolding Danmark
- Le deuxième a aussi un marquage, difficilement déchiffrable : des initiales dans un losange ; il est peut-être français, mais relève du brevet US obtenu par SEYMOUR en 1867 (source Daniel NEVEU),
- Le premier tire-bouchon est allemand, bien marqué : c'est le RECORD DRGM à roulement à billes,
- Le deuxième serait un banal extensible IDEAL, sauf qu'il porte un très inhabituel marquage publicitaire dans un cartouche de laiton rectangulaire, avec une inscription anglaise : GEORGE'S PORT", "porto de GEORGE" - ou peut-être "port de GEORGE - du nom de cette ville côtière anglaise ?
- la "tocotte" enfin : vous avez sûrement reconnu un marteau numéroteur, ce bel outil ancien de forestier autrefois indispensable pour marquer le bois.
Et d'autres chineurs avec qui nous avons conversé là-bas, sont repartis chargés et heureux : théodolites (des vrais !), couteaux anciens, outils du XVIII° siècle, cristal...
Je retournerai à Sainte-Marie-sur-Semois et en profiterai pour me promener entre Orval et Bouillon !
M
Focus
Attardons-nous un instant sur les ouvre-boîtes, les tire-bouchons et la "tocotte" :
- Le premier des ouvre-boîtes est vraisemblablement de fabrication allemande, c'est un modèle MONOPOL AUTOMATIC PATENTED, mais il porte aussi un marquage publicitaire danois : ASK Kolding Danmark
- Le deuxième a aussi un marquage, difficilement déchiffrable : des initiales dans un losange ; il est peut-être français, mais relève du brevet US obtenu par SEYMOUR en 1867 (source Daniel NEVEU),
- Le premier tire-bouchon est allemand, bien marqué : c'est le RECORD DRGM à roulement à billes,
- Le deuxième serait un banal extensible IDEAL, sauf qu'il porte un très inhabituel marquage publicitaire dans un cartouche de laiton rectangulaire, avec une inscription anglaise : GEORGE'S PORT", "porto de GEORGE" - ou peut-être "port de GEORGE - du nom de cette ville côtière anglaise ?
- la "tocotte" enfin : vous avez sûrement reconnu un marteau numéroteur, ce bel outil ancien de forestier autrefois indispensable pour marquer le bois.
Et d'autres chineurs avec qui nous avons conversé là-bas, sont repartis chargés et heureux : théodolites (des vrais !), couteaux anciens, outils du XVIII° siècle, cristal...
Je retournerai à Sainte-Marie-sur-Semois et en profiterai pour me promener entre Orval et Bouillon !
M
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