Amis blogueurs, bonjour !
C'était il y a quelques jours mon énième anniversaire, le genre de jour qu'avec le temps on aimerait oublier, mais que vos bons amis, bien organisés, ne manquent pas de vous rappeler...
C'est ainsi que la veille au soir, François et Gauthier, père et fils, m'ont appelé, me tenant le discours suivant :
"François : tu aimerais une surprise pour ton anniversaire ?
Moi : oui, bien sûr !
François : tu es libre demain matin ?
Moi : oui.
François : alors, on passera te chercher demain à 8h45.
Derrière lui, Gauthier ajoute : dis-lui quand même de prendre un peu de monnaie !"
Et de fait, à 8h45 en ce jour anniversaire, je montai avec eux dans leur camionnette pour une destination encore inconnue... Ils m'emmenaient dans un vide-maison, du côté du Luxembourg, à une trentaine de kilomètres de chez moi.
Maison grande et cossue, mise en vente après le décès des parents, et que les héritières s'efforçaient de vider de son contenu mobilier. Les visiteurs, professionnels et particuliers venus en nombre, patientaient devant la maison. Les sœurs avaient mis en place une organisation très stricte, ne laissant entrer que deux ou trois personnes à la fois. Arrivés en avance, nous avons dû patienter une petite heure avant de franchir la porte et de voir repartir des brocanteurs professionnels aux véhicules bien chargés : meubles, tableaux, bibelots, machines de bricolage...
Une des sœurs guidait mes amis tandis que l'autre me cornaquait de pièce en pièce. La tapisserie montrait assez la trace des cadres retirés, les souvenirs de vacances s'accumulaient sur des tables préparées, les armoires béantes regorgeaient de vaisselle, de linge de table, de vieux papiers ; une belle collection de coquillages, particulièrement, garnissait des vitrines encastrées dans les murs de séparation...
"Oui, me dit ma guide en réponse à ma question rituelle, son père, ingénieur, grand voyageur, était amateur de musique mais aussi de bons vins. Il possédait donc quelques tire-bouchons."
Elle me les montra rassemblés dans un tiroir, au milieu de décapsuleurs, de casse-noix et autres ouvre-boîtes, mais l'ensemble n'avait guère d'intérêt pour un collectionneur.
Apercevant des appeaux pour oiseaux, j'en demandai le prix et achetai la petite collection en me disant que ce serait là mon cadeau d'anniversaire et que ça amuserait mes petits-enfants.
Je demandais malgré tout encore à voir la cave, espérant y trouver quelques outils anciens ou quelques bonnes bouteilles. Mais mon chaperon refusa tout net : je n'aurais qu'à demander à sa sœur !
Un peu déçu, il ne me restait plus qu'à attendre le retour de mes amis bloqués depuis un moment au grenier.
Ils finirent par redescendre, souriants, et ayant bien du mal à traîner un énorme carton qu'ils n'ouvrirent qu'au retour.
Interrogée, leur guide accepta de nous montrer le sous-sol. Tout y était bien rangé : étagères pour les produits de droguerie, râteliers pour les outils... mais là aussi les brocanteurs étaient passés avant nous...
... sauf dans une petite cave que la dame accepta de m'ouvrir : une centaine de bouteilles m'attendaient là en toute discrétion, reposant dans leurs casiers, au frais et à l'abri de la lumière !
Les dames n'appréciaient pas le vin et n'en consommaient pas. Elles n'avaient réservé que quelques bouteilles de champagne, par principe, pour leurs enfants. Du coup, le prix des bouteilles - que, par décence, je ne vous livrerai pas - était particulièrement bas et donc aussi très engageant.
L'homme était connaisseur, éclectique et organisé. Sa cave ne renfermait que des très bons vins, pour la plupart des années 1990, 2000 et 2010. J'oubliai les Champagne, découvris quelques Côtes-de-Provence réunis en première ligne, des vins d'Anjou dans le secteur voisin, ceux de Bourgogne à côté et un peu plus loin encore ceux de Bordeaux.
Ma guide avait mis à disposition des casiers de douze bouteilles : je n'avais plus qu'à faire mon marché !
Les premières bouteilles que je tirai étaient des Bourgogne : Fixin, bientôt suivies de Monthélie, de Gevrey-Chambertin, d'un Chambolle-Musigny, d'un Aloxe-Corton !
Mais les Bordeaux allaient me réserver d'autres bonnes surprises : Saint-Julien, Moulis, Médoc et Haut-Médoc, Saint-Emilion, Margaux et surtout... une rare bouteille de Château Margaux 1979, Premier Grand Cru Classé 1855 !!
Aloxe-Corton 2013, Chambolle-Musigny 2013, Gevrey-Chambertin 2012,
Moulis Château Chasse-Spleen 2001, Margaux Château du Tertre 1990, Château Margaux 1979
Nous pouvions repartir : j'étais lesté de trente belles bouteilles et mes amis d'un carton, véritable "malle à trésors"
Revenus à bon port, il était temps aussi de déballer tout ça :
Le grand carton contenait des instruments de musique :
cithares, lyre, guitares, djembé, cors de chasse..
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L'addition était légère, j'avais l'âme légère et ne sentais plus le poids des années : quel bel anniversaire ! Merci les amis !
M
Très bon anniversaire et on va boire à ta Santé.
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