jeudi 30 janvier 2025

ARTICLE À QUATRE MAINS : LUCIEN GODIN, CONSTRUCTEUR BREVETE - I. ELEMENTS HISTORIQUES

 
Amis blogueurs, bonjour !


L'article que je vous propose aujourd'hui a été écrit en complète collaboration avec Bernard Devynck, ami collectionneur de tire-bouchons et des vieux-papiers liés à leur fabrication et à leur commercialisation. 
Voici donc notre article à quatre mains ; je l'ai mis à jour en complétant les prénoms retrouvés des acteurs de cette saga :
 
Lucien GODIN, Constructeur Breveté

Aujourd'hui : I. Eléments historiques sur la Maison GODIN


Notre enquête a commencé par l'acquisition que j'ai faite aux Puces de Metz d'un catalogue ancien intitulé :

Matériel de Chais 
et Laboratoires 
Machines
Produits œnologiques
Spécialités "RICHARD"

Anc. Etablissements J. NICLOZ - L.ANTOINE & Cie
L. GODIN 
(Suit la médaille du Mérite Agricole)
Constructeur Breveté
Successeur.

Edition janvier 1923,
Extrait des Editions 7 et 8



Catalogue Lucien GODIN - janvier 1923
(Collection personnelle).


On peut noter en haut à gauche la marque de fabrique de GODIN : les trois abeilles.
On peut aussi deviner à droite du nom de GODIN la médaille du Mérite Agricole, suffisamment importante à ses yeux pour figurer sur son catalogue.
Le dos de la couverture nous apprend que ce catalogue a été réalisé par l'Imprimerie F. BOUCHY 11 rue Hélène Paris XVII°.


-/-


Notre article prolonge en fait et complète celui qui avait été publié dans le supplément de l'Extracteur n° 52 de mars 2008 et s'appuie sur la presse (Le journal Les Archives Commerciales de la France particulièrement) et des documents commerciaux d'époque.



Supplément de l'Extracteur n° 52 de mars 2008.


Et puis, Lucien GODIN n'est pas tout à fait un inconnu pour nous.
J'ai déjà consacré deux articles au catalogue d'un autre revendeur, Louis MATHÈS, dont Lucien GODIN avait repris l'entreprise en 1930 :

Deux autres articles ont depuis évoqué l'entreprise GODIN :


GODIN n'est pas un fabricant de tire-bouchons, c'est un grossiste, mais son histoire et le contenu de son catalogue sont particulièrement riches.
Nous nous proposons, Bernard et moi, de partager les résultats de nos recherches en deux parties :
- faire d'abord le point de nos informations sur l'histoire de la Maison GODIN,
- ouvrir et présenter le catalogue ensuite.


-/-


I. ÉLÉMENTS HISTORIQUES SUR LA MAISON GODIN


L. GODIN est un repreneur d'entreprises, et pas seulement des Etablissements J. NICLOZ - L.ANTOINE & Cie, comme indiqué en couverture du catalogue, ou de la Maison MATHÈS comme nous l'avions vu dans mes précédents articles  : l'histoire de la Maison GODIN est très enchevêtrée avec au moins deux autres absorptions d'entreprises aux histoires elles-mêmes compliquées.


Une facture L. GODIN et Fils de 1933, retrouvée par Bernard, nous a permis de bien progresser :



Facture L. GODIN et Fils 1933
(Document Bernard Devynck).


On y voit que La Maison Lucien GODIN & Fils revendique une fondation en 1872, qu'elle a "réuni" les entreprises L. ANTOINE, GÉRARD, MATHÈS et PAILLARD et qu'elle s'apprête à transférer son siège au 1er janvier 1934.
Nous allons essayer maintenant de suivre l'évolution de chacune de ces entreprises réunies :


La Maison GODIN elle-même
On ne sait pas exactement quand l'aventure a commencé, mais :
- 1908 : Lucien GODIN, associé à René Gabriel Marie PESSAT, devient patron en rachetant la société L. ANTOINE & Cie.
- 1908 - 1923 : diffusion d'au moins deux éditions du catalogue L. GODIN, numérotées à la suite des éditions de NICLOZ et ANTOINE ; celle que nous présentons est dite "Edition janvier 1923 - Extrait des Editions 7 et 8".
- 1923 : Lucien GODIN demande un brevet pour "une machine à boucher les bouteilles", brevet 583.464 accordé le 31 octobre 1924. Cette machine a été commercialisée par MOREAU-ARTAULT (anciennement MATHÈS), sans qu'on connaisse la nature de la collaboration avec GODIN à cette époque. D'autres brevets suivront (Cf. P.S. 2 en fin d'article).
- 1929 : association entre père et fils, sous la raison sociale Lucien GODIN & Fils. Les enfants de Lucien GODIN se prénommaient Pierre Lucien et Germaine.
- 1934 : après les acquisitions d'entreprises, la Maison Lucien GODIN & Fils se réorganise : le siège social est définitivement fixé au 1, place Lachambeaudie Paris 12° (Bercy), précédemment siège de la Maison J. PAILLARD. Les entrepôts et ateliers de Vincennes sont conservés, comme la succursale anciennement MATHÈS de Mâcon.
- 1958 : L. GODIN & Fils fonctionne sous le statut de société à responsabilité limitée. 
La fin de la guerre d'Algérie déstabilise le commerce de vins et machines vinicoles à Paris - Bercy. L'entreprise s'oriente vers la fabrication de machines pour les industries alimentaires, la chimie, les plastiques et machines à chaussures.
- 1986 : fermeture de la société L. GODIN & Fils, le 22 mai 1986.


La Maison L. ANTOINE, anciennement QUILLET, puis NICLOZ
Histoire :
1872 : fondation de l'entreprise par Léon QUILLET. 
Raison sociale : Assortiment général de fournitures, outils et ustensiles pour brasseurs, distillateurs, négociants en vins, tonneliers et viticulteurs
Siège social : 4, rue de la Verrerie Paris 4°.



En-tête Facture Léon QUILLET 1881 
(document Bernard Devynck).

- 1882 : Léon QUILLET obtient le 9 novembre un brevet n° 151997 pour une Machine automatique servant à remplir et boucher les bouteilles et à marquer les bouchons.

- Vers 1884 : reprise par un collaborateur : Julien NICLOZ.
Raison sociale : Fournitures pour caves et chais.
Siège social : transféré au 22, rue des Francs Bourgeois Paris 3°.
"Le Panthéon de l'industrie", journal hebdomadaire illustré, N° 596 du 15 août 1886, nous apprend que :
"Julien NICLOZ, qui fut pendant quatorze années le collaborateur de M. Léon QUILLET, chef de la maison alors située 4, rue de la Verrerie, et qui la dirige seul depuis deux ans, vient d'inaugurer, le 15 juillet dernier, 22, rue des Francs Bourgeois, les vastes ateliers de ferblanterie et d'estampage de plaques pour fûts, qui font aujourd'hui partie de son bel établissement."



En-tête courrier NICLOZ 1891
(Document Bernard Devynck)

- Julien NICLOZ protège ses inventions : 11 brevets sont déposés par lui entre 1886 et 1893, dont les suivants, retrouvés par Loïc Bahuet :
- Brevet 180.207 délivré le 10 décembre 1886 à NICLOZ pour une Machine à boucher les bouteilles, à compression latérale.
- Brevet 207.792 délivré le 22 août 1890 à NICLOZ et MERKLING pour un Nouveau système de machine à boucher les bouteilles.
- Dépôt non daté par NICLOZ de la Boucheuse dite "La Coquette" (cette boucheuse n'est plus présente dans le catalogue GODIN).
- Brevet 417.142 délivré le 23 août 1910 à GODIN, PESSAT et Cie pour une Machine tireuse et boucheuse combinée.
- Brevet 714.704 délivré le 8 septembre 1931 à Lucien GODIN pour un  Perfectionnement au dispositif compresseur des bouchons des machines à boucher les bouteilles.

- 1895 : Julien NICLOZ, gagné par l'aventure algérienne, cède l'entreprise à (Auguste) Léon ANTOINE.



Reprise de NICLOZ par ANTOINE et Cie
(Revue de viticulture - organe de l'agriculture des régions viticoles du 14 décembre 1895).

La raison sociale devient : Fabrique spéciale d'articles de caves et de chais.
Le siège social est inchangé.



En-tête lettre de 1895 de L. ANTOINE successeur de NICLOZ
(Document Bernard Devynck).


- Peu après 1900 : comme Julien NICLOZ l'avait
 certainement fait avant lui, son successeur Léon ANTOINE édite un catalogue qu'il numérote "Edition n° 6". Ce catalogue est riche de 200 pages, dont 3 consacrées à des tire-bouchons, lesquels sont en fait des modèles PECQUET (Nous y reviendrons dans notre seconde partie).



Catalogue L. ANTOINE, Edition n° 6
(Document Bernard Devynck).

- 1908 : la Maison ANTOINE et Cie est vendue à la société en nom collectif GODIN, PESSAT et Cie, formée pour l'occasion.
Raison sociale : Fabrique spéciale d'articles de caves et laboratoires.
Siège social inchangé : 22, rue des Francs Bourgeois Paris 3°
Associés : René Gabriel Marie PESSAT, architecte, demeurant à Paris, 2 rue de Poissy et Lucien Alexis GODIN, voyageur de commerce, demeurant 61, rue Waldeck-Rousseau à Angoulême.
- 1911 : PESSAT évoque dans un courrier son récent catalogue Edition n° 7 : par-delà les changements de propriétaires, la numérotation des éditions continue d'être respectée.
- 1914 : dissolution de la compagnie : PESSAT cède ses parts à GODIN. Lucien GODIN reste seul patron.


La Maison P. GÉRARD, anciennement J. DUVAL, puis Louis BARRALLON 
Raison sociale : articles de cave, fournitures pour brasserie et distillerie.
Siège social : 
Epoque J. DUVAL : 23, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, Paris 4°
Epoque Louis BARRALLON : 29 , quai de la Tournelle, Paris 5°.
Histoire :
- 1895 : J. DUVAL, premier propriétaire, cède son entreprise à Louis BARRALLON.


Prénom de Louis BARRALLON retrouvé :
Constitution de la société "Le Conservateur"
Journal L'Argus du 09 septembre 1906 (Gallica).


- 1909 : Louis BARRALLON vend l'affaire à P. GÉRARD Fils.



Publicité P. GÉRARD Fils successeur de BARRALLON
(Annuaire du Commerce 1913).


En-tête facture P. GÉRARD 1915
(Document Bernard Devynck).

- Les circonstances et l'année de la cession par P. GÉRARD Fils à Lucien GODIN & Fils restent à découvrir.


La Maison Louis MATHÈS
Raison sociale : Fournitures générales pour caves et chais, Ustensiles pour négociants en vins et distillateurs, Outillage complet pour tonnellerie.
Siège social : 54, rue Carnot à Mâcon.
Histoire :
- 1902 : l'entreprise Louis MATHÈS est installée à Mâcon.
- Avant 1918, le siège est transféré au 54, rue Carnot à Mâcon 
- 1920 : l'entreprise a changé de propriétaire et s'appelle dorénavant "Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU Successeur", puis, en 1924, "Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU-ARTAULT Successeur". 
- 1930, Emile MOREAU-ARTAULT cède son entreprise à Lucien GODIN & Fils.


La Maison J. PAILLARD
Raison sociale : Articles de cave et bouchons.
Siège : 1, place Lachambeaudie Paris 12° (Bercy).
Nous manquons d'informations et savons seulement que la Maison PAILLARD est cédée à Lucien GODIN & Fils en février 1933.


-/-


Voici, résumé dans un tableau, le mouvement de concentration de ces entreprises :




La conclusion est qu'en 1934, la Maison L. GODIN et Fils a réussi à prendre une place importante au cœur des entrepôts de Bercy, grâce à ses acquisitions, complémentaires de sa raison sociale première.


-/-


C'est dans notre seconde partie que nous examinerons le contenu du catalogue L. GODIN de janvier 1923 et évoquerons les autres catalogues publiés par NICLOZ, ANTOINE et GODIN-PESSAT.

D'ici là, nous sommes preneurs de tout complément d'information sur ces différentes entreprises... nous n'avons même pas retrouvé tous les prénoms des acteurs évoqués, particulièrement ceux de J. DUVAL, P. GÉRARD, son (ou ses) fils, J. PAILLARD !



Bernard et Marc



lundi 27 janvier 2025

WHO'S WHO : RICHARD STEVENSON

 
Amis blogueurs, bonsoir !


WHO'S WHO : RICHARD STEVENSON


"Tout est de la faute de mon épouse !", nous dit l'invité du jour, grand collectionneur anglais bien connu de ce côté de la Manche :

 


Richard et Catherine Stevenson

Richard, qui présidait alors le club anglais, ABCDE, avait été invité à le représenter à l'occasion du XXVe Congrès du CFTB... mais la pandémie COVID survint et nous dûmes tous attendre deux ans avant de nous retrouver à Tours en 2022 pour ce XXVe Congrès. La participation de Catherine et Richard et la savante présentation des tire-bouchons harpes de Richard, François Touzin traduisant ses propos, avaient alors été particulièrement appréciées.

J'ai été très heureux d'avoir pu retrouver Richard lors du Corkscrew Open Day organisé sous l'égide du CCCC à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'ICCA, le 29 août à Londres.

Mais venons-en aux questions, des questions rituelles, il faut bien le dire !


-/-


Question : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Réponse : Je suis né en 1946 dans le Somerset, dans le West Country de l’Angleterre.
Je suis marié à Catherine et nous vivons dans le Buckinghamshire, à environ une heure de Londres.
J'ai été négociant en vins, mais suis bien sûr en retraite aujourd'hui.


Q. Au commencement de chaque collection, il y a un événement déclencheur. Quel a été le vôtre, celui qui vous a amené à collectionner les tire-bouchons ? Et quand est-ce arrivé ?

R. Je l'affirme : tout est de la faute de mon épouse, Catherine !
C’est le 1er mai 1995 que Catherine acheta pour moi un tire-bouchon bow - arc ou harpe, si vous préférez - dans un vide-greniers de notre village. J’ai été très impressionné par l'ingéniosité de ce tire-bouchon pliant et j’ai alors décidé de voir si d’autres tire-bouchons méritaient d’être collectionnés.



A jamais le premier !


Q. Et vous vous êtes immédiatement concentré sur ce type de tire-bouchons harpes ?

R. Non. Pendant un an ou deux j’ai accumulé tous les tire-bouchons que je trouvais pour peu qu’ils aient une mèche. Puis j’ai pensé qu’il était sage de me spécialiser et j'ai décidé de me concentrer sur les tire-bouchons harpes.
En 1996, j’ai assisté pour la première fois à une vente chez Christie’s et ai été émerveillé de découvrir la vaste gamme de harpes simples et multioutils. J’étais "accroché" et me suis mis aussitôt à constituer une bonne collection de ces harpes de un à onze outils. Je possède même aujourd’hui un seize outils acheté à un membre de mon club.



Double-mèches et multioutils



Q. Des harpes et rien d'autre ?

R. En 1997, un autre type de tire-bouchon m'a attiré : j'avais trouvé un champagne tap, à pointes perdues, in a violin shaped case ou siphon à champagne, logé dans un étui en forme de violon, et l'esthétique de l'objet m'avait émerveillé. 



Champagne tap in the violin shaped case
(robinet à champagne dans un étui en forme de violon).

Alors que j'avais travaillé pendant six ans dans le commerce du vin, je n’avais jamais vu un tel objet. Alors je me suis mis à rechercher aussi les champagne taps, avec en point d’orgue l'achat du magnifique Deleuze en argent et du Aylesbury dairy Company tap vu sur le livre de Watney et Babbidge.


Q. Et quel est le tire-bouchon préféré de votre collection ? 

R. Mon tire-bouchon préféré reste un bow anglais de 12 outils (Celui de droite sur la photo des multioutils).


Q. Je pense qu'avec cette double spécialisation, vous possédez une des collections les plus originales développées dans le monde aujourd’hui. Pourriez-vous nous dire combien de bows et champagne taps avez-vous réunis ? 

R. Je possède environ 450 tire-bouchons harpes et siphons à champagne. Je vous ai photographié quelques harpes, les photos suivantes vous permettront de découvrir les autres aspects de ma collection.



Robinets à champagne



Doubles hélices

 

Disques crantés


Je continue de rechercher les harpes, en particulier les multioutils, ainsi que les siphons ou robinets à champagne, qui sont injustement sous-estimés par les collectionneurs. Mais j'aime aussi et recherche les tire-bouchons à disque cranté et ceux qui ont une double hélice.


Q. Pourriez-vous nous raconter une anecdote qui a marqué votre vie de collectionneur : une rencontre, un moment de vie et/ou une trouvaille inattendue ?

R. J'ai recherché une harpe à 12 outils pendant de nombreuses années. 
Et un jour, une harpe multioutils très, très rouillée est apparue sur Ebay, mise en vente à Hastings. J’ai pu l’acheter et, après quatre heures de travail pour la nettoyer, les 12 outils se sont enfin révélés : une vraie chance et un vrai moment de bonheur !
Je pense aussi à un drôle d'échange avec Franck Ellis, celui-là même qui m'avait fait entrer dans l'Association of British Corkscrew Devotees and Enthusiasts ou ABCDE.
Franck pouvait se montrer cinglant à propos d’un tire-bouchon qui ne lui plaisait pas : je lui avais fièrement montré mon "Lumbago" (Lundberg Bros.) qui venait d’arriver d’Amérique. Il avait un superbe manche en ivoire tourné, un superbe bouton en laiton ciselé et une excellente mèche gravée et m’avait coûté beaucoup de dollars. "On dirait une poignée de porte avec une mèche vissée dedans, me dit-il." Je m'y connais maintenant mieux et je sais ce qu’il avait voulu me dire, mais l'objet est bien fait et je l’aime bien quand même !


Q. Quel objectif avez-vous pour la collection : un défi personnel ? Un sujet de recherche ? un investissement ? L’occasion de rencontrer des gens qui partagent votre passion ?

R. J’aime rencontrer d’autres hélixophiles pour discuter de notre intérêt mutuel.


Q. Je crois que vous appartenez à plusieurs clubs de collectionneurs. Pouvez-vous nous dire lesquels ? Et quel est selon vous l’intérêt d’être membre de ces clubs ?

R. Je suis membre de l’ABCDE et du CCCC. Cela me donne l’occasion de rencontrer d’autres collectionneurs de tire-bouchons en Angleterre et dans le monde.


Q. L’arrivée des nouvelles technologies et d’Internet a-t-elle des conséquences sur votre façon de collectionner ? Les utilisez-vous pour acheter ou vendre ?

R. Internet a facilité l'accès à un plus grand nombre de tire-bouchons, ce qui est bien, mais cela a entraîné du même coup une réduction de la valeur de nos collections.


Q. Collectionnez-vous d’autres choses ? Pouvez-vous nous en parler ?

R. Non. Je me concentre sur les seuls tire-bouchons, encore étonné d'être devenu un collectionneur !


Q. Enfin, quel message ou conseil transmettriez-vous aux jeunes collectionneurs ?

R. Je les encourage à trouver des types de tire-bouchons qui leur plaisent et à se spécialiser dans la recherche et la collecte de ces modèles. La fréquentation d'un club est une grande aide pour cela.


Q. Le mot de la fin vous revient : si vous pensez à un thème que je n'ai pas abordé, n'hésitez pas à me le proposer.

R. Non, je suis heureux d'avoir pu répondre à vos questions et vous remercie de votre intérêt. Je vous félicite aussi pour votre excellent blog.


-/-


Bon... le mot de la fin ne peut que me convenir, n'est-ce-pas ?
Merci Richard Stevenson, d'avoir eu la gentillesse de répondre à cette interview.



M


mardi 21 janvier 2025

BIBLIOGRAPHIE 67 : LE TIRE-BOUCHON LISTERINE par RINO SAUTA

 

Amis blogueurs, bonjour !

Je vous propose aujourd'hui de partager avec vous la fiche bibliographique d'un écrit de Rino Sauta, collectionneur italien :

BIBLIOGRAPHIE 67 : LE TIRE-BOUCHON LISTERINE 
par RINO SAUTA




J'ai déjà présenté Rino, sommelier, collectionneur et artiste, dans ma rubrique Who's who, cf. :


Rino a choisi de nous proposer un dossier centré sur l'histoire d'un produit inventé par le Docteur Joseph Lawrence pour purifier l'air des salles d'opération, et qui reste aujourd'hui encore un bain de bouche très apprécié dans le monde, la LISTERINE, et sa promotion grâce au tire-bouchon inventé par William Rockwell Clough.

Ce document est un fichier PDF accessible à tous grâce au lien suivant :


Voici ma fiche :




Je n'ai pas pu m'empêcher - comme vous sûrement maintenant - de mieux regarder les tire-bouchons Clough/Williamson que j'avais achetés il y a bien longtemps. Les voici :




De gauche à droite : 
- deux tire-bouchons publicitaires "LISTERINE", 
- un flacon allemand "EAU DES CARMES" équipé de son tire-bouchon,
- un lot de tire-bouchons Clough/Williamson non marqués,
- un tire-bouchon publicitaire "The RAWLEIGH MAN", colporteur puis businessman en médicaments et patron de la compagnie du même nom...



The Rawleigh Man


-/-


Merci Rino de nous avoir proposé ce beau voyage entre hier et aujourd'hui !



(Publicité gratuite !)




M


jeudi 9 janvier 2025

TOUS LES TIRE-BOUCHONS À CROCHET ?


Amis blogueurs, bonjour !


Mon précédent article sur les tire-bouchons à crochet vous a fait réagir !


Bernard et Lionel m'ont envoyé des photos des leurs, Jean-Pierre a suivi.
Vous m'avez aussi incité à regarder mes livres et à passer en revue les ventes passées de l'ICCA, avec raison !
Voici donc tous les tire-bouchons à crochet que nous avons pu recenser : les miens, ceux de Jean-Paul Boussat, Lionel Belhacène, Bernard Devynck et Jean-Pierre Chaudun, ainsi que ceux vus dans mes livres ou ayant été mis en vente sur le site de l'ICCA.


- Ce sont généralement des tire-bouchons à crochet simples :




- Ce qui est le cas aussi pour les modèles suivants, très proches, vus sur le site de l'ICCA :






 - Quatre pourtant sont hors normes, dont le brevet français n° 306.606 délivré le 28 mars 1901 à Ernest Girondeau pour un "tire-bouchon à taquets d'arrêts", combinant crémaillère et crochet, et le n° 196.661 délivré le 7 mai 1889 à Gustave (ou Auguste ?) Philipot pour un "tire-bouchon flèche" :






- Enfin, Jean-Pierre Chaudun nous a fait parvenir une photo de sa collection de tire-bouchons à crochet, mais beaucoup de ces pièces restent à identifier :




Il existe d'autres monolames à crochet, mais nous les avons écartés parce qu'ils ne sont pas à proprement parler des tire-bouchons, mais plutôt des "retire-bouchons" servant à récupérer les bouchons tombés au fond des bouteilles.
En voici simplement des exemples proposés par Bernard Devynck :




-/-


Et le recensement des tire-bouchons à crochet reste ouvert : n'hésitez pas à le compléter !



M


samedi 4 janvier 2025

SIX INSOLITES 2024 : LES SOLUTIONS

 
Amis blogueurs, bonjour !


Je vous ai présenté il y a quelques jours mes 

SIX INSOLITES 2024

Des objets modestes que j'ai aimé chiner, même si ce n'était pas des tire-bouchons.




Quelques-uns d'entre vous ont identifié une partie de ces objets, mais il est temps de lever le mystère pour tout le monde.


-/-


Voici donc les solutions :


1. Casse-noix universel :




Grâce à sa crémaillère réglable, il permet de casser des noix de différents diamètres, sans pour autant les écraser. Origine allemande, mais pas de marquage.

Additif le 08/01/2025 : Christophe Chardron possède le même casse-noix universel, dans sa boîte d'origine. Il m'en a envoyé une photo, mais cette boîte ne comporte malheureusement pas de marque :





2. Statuette porte-bonheur « Mano figa »




"Mano figa", de son nom italien, est une référence au nom argotique donné au sexe féminin, geste obscène — pouce coincé entre deux doigts — utilisé à l’origine pour insulter quelqu'un, mais de plus en plus aussi comme porte-bonheur (conjurer le mauvais œil). A l’origine, le geste correspondait plus ou moins au « doigt d’honneur » français.


3. Toton de bar




Un toton est un dé traversé par un axe, permettant de le faire tournoyer comme une toupie. Ce type de toton, commun dans les bars au début du XXe siècle, encourageait les clients à jouer des tournées pour le plus grand bénéfice du patron.


4. Criquet Coupe du Monde de football 1998 ou « cri-cup ».




Réinterprétation au ballon du criquet du Débarquement de 1944 ou Criquet du D-day.


5. Calibre de garde-pêche




Ce calibre de section carrée est destiné au contrôle des dimensions des mailles des filets de pêche. Les graduations donnent les limites de tolérance des filets en fonction des espèces.


6. Sifflet PLM.




Sifflet de poche en laiton, modèle réglementaire utilisé par les cheminots de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée ou « PLM » vers 1930.
Ce sifflet était aussi vendu à l'époque dans le catalogue Manufrance :




J'avais présenté ce sifflet dans un article consacré aux Puces de Metz le 3 novembre 2024.


-/-


Voilà, si vous êtes un peu "insolitophile", vous savez tout sur ces six objets !
Mais parfois les objets nous résistent et il est bien difficile de retrouver leur fonction première.
Je publierai de temps en temps vos propres contributions.



M

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...