Amis lecteurs, bonjour !
Notre énigme étant résolue, nous aurions pu en rester là, mais son auteur, Bernard Devynck, réagit à mon article et nous propose un petit rebondissement pour votre plaisir...
ENIGMA N° 73 : DE LA PINCE A CAPSULER A LA PINCE ALIES...
UN NOUVEAU REBONDISSEMENT !
Voici le commentaire transmis par Bernard :
Tout est exact dans la description que tu fais de l'invention de Léopold Alies dit Monsieur Paul. C'est bien lui qui a inventé la pince éponyme, il aurait ainsi amélioré ce qu'un certain Timothée Bousquet, viticulteur à Gaillac (Tarn), à une vingtaine de kilomètres seulement de Saint-Antonin-Noble-Val, évoquait en 1885 : un système de ligaturage au bouchon sans pince, avec un bouchon perforé non fendu, qu'il appelait le "lienchon".
Le lienchon ?
Une recherche à partir de ce mot m'a conduit à un exemplaire d'une revue toujours intéressante : Le Progrès agricole et viticole.
Dans son volume 33 du 1er semestre 1900, la revue consacre un dossier aux précautions à prendre pour le greffage de la vigne.
On y retrouve :
- la pince Alliès" (sic), exigeant l'utilisation d'un bouchon de liège percé et refendu,
- mais aussi la solution préconisée par Timothée Bousquet : l'utilisation du "lienchon", décrit comme un bouchon simplement perforé, permettant de maintenir le greffon dans le porte-greffe, sans qu'il soit nécessaire de recourir à une pince.
L'extrait ci-après est suffisamment explicite pour que je n'y ajoute pas d'autre commentaire :
Et puis Bernard m'a fait parvenir une facture de la maison Paul Alies, datée de 1896 et arborant en entête cette fameuse pince à greffer :
Une vraie démonstration d'efficacité que cette commande de 12 pinces par un quincailler de Narbonne !
-/-
Notre pince à capsuler nous a emmenés vers la pince à greffer : un petit voyage comme je les aime...
Je crois bien que tout est dit ?
M
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