lundi 26 août 2024

ENIGMA N° 80 : LE TIRE-BOUCHON DE GAUTHIER

 

Amis blogueurs, bonjour !


J'ai raconté ici il y a un an l'étonnante aventure hélixo-archéologique vécue par l'ami Patrick Bordat : trouver, enterré dans son jardin, un tire-bouchon vieux d'un siècle !
Le tire-bouchon dormait là, attendant patiemment son Prince Charmant, et ce fut Patrick, grand collectionneur, qui le réveilla !
Cf.

Un aventure un peu semblable vient d'être vécue par Gauthier, jeune ami passionné de brocante. 

Pourrez-vous nous aider à identifier sa trouvaille ?


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Ayant acheté lors d'une brocante de village deux vieux vélos à une mamie meusienne, Gauthier est retourné les chercher deux jours plus tard. 



Les vélos : le premier est manifestement un vélomoteur... sans moteur !


Les vélos étaient entreposés dans une de ces granges qu'on appelle ici "granges cathédrales". Elles sont en effet aussi hautes et larges que profondes. Ces granges servaient à tout : stocker les récoltes, entreposer le matériel agricole aussi bien que des ferrailles, abriter poulailler et clapier... un coin servant généralement d'atelier, avec un établi chargé d'outillage, de bricolages à effectuer un jour peut-être, d'objets abandonnés au milieu d'une tentative de réparation. Après le décès du maître des lieux, la poussière et les toiles d'araignée ont progressivement recouvert à peu près tout, tandis que le temps faisait son œuvre, favorisant l'oubli...
La nouvelle propriétaire avait envie de débarrasser le plus possible : ça tombait bien, Gauthier est aussi curieux que perspicace. Avec l'accord de cette dame, il a donc entrepris un tour des lieux, jusqu'à explorer le coin atelier, au sol en terre battue. 
Et c'est là, entre une marmite, un panier, des harnais, du grillage à poules... qu'il a aperçu un tire-bouchon pourtant loin des regards !




Gauthier ne pouvait faire moins que l'acheter, au milieu d'un lot de brocante et bien sûr il me l'a offert pour le prix d'un café !

Le voici dans son jus :




L'oxydation empêchait de voir si ce tire-bouchon était marqué. Je lui ai donc fait un brin de toilette et le voici un peu plus tard :




Pas de marquage, une poignée peut-être en bois de palissandre et une mèche archimédienne.


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Avez-vous une idée du fabricant ? Je ne manquerai pas de publier vos propositions... et je vous offrirai volontiers un café !



M


lundi 12 août 2024

UN TIRE-BOUCHON FACOM


Amis blogueurs, bonsoir !


Possédez-vous un tire-bouchon Facom ?



Mon tire-bouchon, posé sur le catalogue Facom.



Beaucoup d'entre vous connaissent, au moins de nom, Facom, la marque d'outillage française créée en 1918 par l'ingénieur Louis Mosés. Facom est l'acronyme de "Franco-américaine de construction d'outillage mécanique".


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Empruntons à Wikipédia, la présentation et l'histoire de l'entreprise :


Louis Mosès et la clé à molette "101"


Louis Mosés était ingénieur des Arts et Manufactures, ancien nom de l'École Centrale Paris, désormais CentraleSupélec. Alors que la première guerre mondiale approchait de son terme, notamment grâce à l'aide américaine, il installa dans des locaux familiaux, près de la gare de Lyon, au cœur de Paris, un atelier où travaillent dix ouvriers pour la fabrication d'une nouvelle clé à molette inspirée des modèles du fabricant français Lachèze. Son objectif était de proposer son unique outil aux entreprises de mécanique industrielle et des chemins de fer, une clef à molette de trente centimètres de long, aux deux mâchoires arrondies, qu'il veut rebaptiser la "clé 101" ou "Madame 101".
Facom reste réputée pour la robustesse et la garantie de ses produits chez les professionnels de la maintenance des matériels de travaux publics, la réparation automobile, l'aéronautique, l'électricité, l'électronique ou la maintenance industrielle. Parmi les gammes les plus représentatives, on peut citer les clefs, tournevis, cliquets et douilles, scies, marteaux, boîtes à outils, maillet, outils spéciaux pour l'automobile ou l'aéronautique.

L'entreprise étend sa gamme d'outillage durant l'entre-deux-guerres. Le marché aérien se développe et Facom établit des relations suivies avec Air France dès 1933. À cette époque, plus de 500 références sont proposées sur le catalogue. Facom dédie son premier logo du "boulon ailé" aux deux secteurs mécaniques en pleine expansion : l'automobile et l'aéronautique. En 1937, apparaissent les premières clés chromées, signe luxueux du haut de gamme visé, alors qu'elles étaient auparavant juste "brunies".
Durant la Seconde Guerre mondiale, Facom réussit à préserver ses acquis et son potentiel industriel, ainsi que ses ouvriers.


André Mosès et la garantie à vie !


André Mosès, le fils du fondateur de l'entreprise, lui aussi sorti de l'Ecole Centrale, entre au sein de l'entreprise, pour en devenir ensuite président en 1945. Lui et son équipe mettent sur pied le nouveau catalogue Facom, les premiers camions de démonstration, la politique d'intéressement du personnel, le contrôle de gestion et, en 1952, la garantie à vie des outils, gage de qualité qui établira la réputation de la marque.
L'entreprise bénéficiera ensuite de la forte expansion économique suivant le conflit mondial ; les innovations se multiplient et les ateliers sont automatisés. Lors des Trente Glorieuses, Facom obtient une « progression moyenne du chiffre d'affaires de 13% par an pendant ces trois décennies et une multiplication par quatre de la production d'avant-guerre ». La société explore le marché de l'exportation en Europe du Nord, sur le pourtour méditerranéen, dans une moindre mesure en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est et en Afrique.
En 1956, Facom s'agrandit et installe une forge puis l'ensemble de ses structures à Villeneuve-Le-Roi, près d'Orly ; 460 personnes y travaillent.


Philippe Zoummeroff, le petit-fils et l'entrée en bourse


En 1958, le petit-fils de Louis Mosès, Philippe Zoummeroff, jeune ingénieur avant de devenir collectionneur et mécène, reprend la direction de Facom, qu'il conservera jusqu'en 1990.
Facom devient la plus grande entreprise de son secteur d'activité dans les années 1960 et se développe sur le site industriel d'Ezy-sur-Eure, puis celui de Nevers, alors que le siège social et le magasin central s'installent à Morangis en 1970. En 1971, l'entreprise entre en bourse à Paris... elle u gagne en financement, mais devient aussi "opéable".
À partir des années 1970, Facom s'implante à l’étranger avec des filiales belge et allemande, suivies par les filiales italienne en 1971, anglaise et hollandaise en 1977, suisse en 1981, américaine en 1982 et espagnole en 1988. Cette conquête de nouveaux marchés, principalement en Europe, Facom l'obtient par croissance interne ainsi qu'en faisant l'acquisition de concurrents dans les pays où elle s’implante. En 1983, on reconnaît à Facom le rang de numéro un européen de l'outillage à main (9 % des parts de marché), avec une troisième place sur le plan mondial.


1999, 2006, 2017 : les fusions et absorptions


En 1999, le holding de Marc Ladreit de Lacharrière lance une OPA surprise sur Facom et l'entreprise passe dans le giron du groupe Fimalac pour 610 millions d'euros. La fusion n'est pas une réussite et sept ans plus tard, Facom est cédée à l'Américaine Stanley Works pour 410 millions d'euros.
En 2009, Stanley Works absorbe Black et Decker et la société prend le nom de Stanley Black & Decker, avec siège en Grande Bretagne.
Le 5 septembre 2017, Facom est absorbée par Stanley Black & Decker France et dissoute. Elle réalise cette année-là 160 millions d'euros de chiffre d'affaires dont presque 80  % en France.
Le catalogue Facom tire à 600 000 exemplaires, dans 12 langues différentes, et regroupe plus de 7 000 références sur près de 880 pages ; il est diffusé gratuitement par les 5 500 distributeurs répartis dans le monde.


Le tire-bouchon Facom


Et le tire-bouchon, me direz-vous ?
Je possède depuis des années un imposant catalogue Facom, daté de l'année 1973, et y ai souvent fait appel pour retrouver des références, récemment encore pour une "batte à planer" et un marteau "postillon", outils de carrossiers et de chaudronniers.





Mais je n'y ai jamais vu le moindre tire-bouchon !
Et pourtant, le fils d'un ami, embauché comme commercial dans l'entreprise, m'a offert ce tire-bouchon :



Un habillage caractéristique de l'outillage Facom,
... mais ce tire-bouchon est-il garanti à vie ?



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Selon toute vraisemblance, l'objet n'a jamais figuré au catalogue. Est-ce un projet avorté ? ou une fabrication destinée à être offerte aux clients et collaborateurs ?

Vous saurez peut-être me dire ?



M


mardi 6 août 2024

MARATHON DE BROCANTE EN BELGIQUE

 

Amis blogueurs, bonsoir !


Connaissez-vous les cantons rédimés ? 

Ce terme qualifie trois cantons, Eupen, Malmedy et Saint-Vith. territoires qui furent attribués à la Belgique au titre des dommages de guerre imposés à l'Allemagne après la Première Guerre mondiale. Un siècle plus tard, ces territoires germanophones restent rattachés à la Belgique, mais bénéficient de statuts particuliers.
C'est à Dison, petite ville wallonne à proximité d'Eupen, que m'attendait mon ami Franz pour un programme d'enfer : brocante de Saint-Pholien à Liège le vendredi matin, d'Esneux l'après-midi, de Saint-Vith le samedi matin, de Spa l'après-midi, de Battice le dimanche matin avant le retour par les Puces d'Arlon... six brocantes en trois jours, quelques bières, une bonne cuisine, ... il faudra s'en remettre !
Oufti ! à peine je m'étais mis à apprendre le Wallon que déjà je me retrouvais à Saint-Vith à tenter de parler allemand !

Faisons court : la région n'est pas vraiment une terre de tire-bouchons ! Mais il y a tant d'autres choses sympathiques à chiner que nous avons eu du mal à freiner nos achats !

Ce sont les Jeux Olympiques à Paris, mais Franz et moi avons choisi un Marathon de la brocante en Belgique !

Voici quelques images :



Liège saint-Pholien (Internet)



Esneux



Franz à Saint-Vith...



... et à Spa



Puces dans le marché aux bestiaux de Battice



Enfin, en territoire plus familier et pluvieux : les Puces d'Arlon !


Et voici quelques-unes de mes trouvailles, parmi mes préférées :



Les objets que j'aime : petits, ludiques, insolites !



Un objet insolite que je vous laisse identifier 
et un rare marteau de joaillier, à ressort



Art populaire : casse-noix et petits personnages ANRI



"Tiny toys" russes et allemands



Tire-bouchons : deux classiques et un contemporain



Le tire-bouchon en aluminium et en acier, à quatre mèches est l'œuvre du 
designer néerlandais Mark von der Gronden 



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Je pouvais rentrer chez moi, un peu de liquide en moins dans les poches, un peu plus sur le pare-brise de la voiture !




M


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