Amis bloggers, bonsoir !
Je veux vous parler de l'étrange voyage qu'est devenue une traversée de la France aujourd'hui :
Nous rentrons d'un périple marqué par le devoir et le plaisir, un périple scandé par les précautions sanitaires, les couvre-feux différents d'un département à l'autre et la recherche de trop rares brocantes.
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Le voyage
Nous sommes allés à Chablis (Beines) représenter le Club Français du Tire-Bouchon aux obsèques d'Alain Geoffroy, avant de rejoindre des amis à Béziers, puis de retrouver un de nos fils à Marseille.
Plus de 600 km séparent Chablis de Béziers : impossible de les parcourir avant le couvre-feu alors fixé à 20 heures (à Chablis comme à Béziers). Les restaurants étant fermés et les hôtels ne proposant pas tous des plateaux repas, nous avons été heureux de trouver une chambre d'hôte avec repas froid près de La Charité-sur-Loire, dans la Nièvre... mais là, le couvre-feu était fixé à 18 heures... la course !
Masqués, hydro-alcoolisés et censurant les effusions, nous avons malgré tout passé un bon week-end avec nos amis et même chiné : un vide-greniers à Béziers et, d'un tout autre niveau, le village des antiquaires de Pézenas. Quelques petites trouvailles rassemblées sur la photo plus bas...
Quelques jours et quelques tours de roues plus tard nous étions à Marseille. C'était un plaisir requinquant de passer quelques jours en famille, sur la corniche, à quelques pas de la mer, en face du château d'If et des îles du Frioul, sous le grand ciel bleu et le puissant mistral.
Mais en ville l'ambiance n'y était pas. Comme chez nous, bars, restaurants, lieux culturels et sportifs étaient fermés. La cité phocéenne est frappée plus que d'autres par la pandémie tandis que les politiques jouent aux chaises musicales, que les infectiologues se déchirent et que l'Olympique de Marseille, privé de public, déjoue. Pas bon pour le moral local, tout ça !
Pouvions-nous au moins chiner ? J'ai bien essayé de corrompre Jacques, notre ami brignolais, en lui proposant de nous retrouver sur une brocante et de prendre un verre ensemble. Proposition irréaliste : distance, obligations professionnelles, convivialité impossible... il a fallu renoncer. Les puces marseillaises du Prado annulées, nous nous sommes rabattus sur la petite mais belle brocante professionnelle d'Aubagne et l'inutile "Méga Vide-Greniers" de l'Hippodrome Vivaux à Marseille.
Le temps passait et il nous fallait maintenant rentrer chez nous : 800 kilomètres et le couvre-feu à 18 heures ! Impossible sans une autre pause familiale du côté de Valence. Deux belles journées : deux ou trois antiquaires, deux dépôts-vente, une ressourcerie... chine modeste, mais chine quand même !
Notre dernière étape fut pour le cimetière de Longvic, près de Dijon, où repose notre ami Christian Girard, autre membre du CFTB, décédé il y a quelques semaines.
Et puis nous avons retrouvé notre maison, enfin, et le déballage de nos "trésors" a pu commencer !
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Notre chine
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Restons positifs... Non, retirons cette formule : elle est très mal choisie et prête trop à confusion dans ces temps difficiles.
Réjouissons-nous plutôt d'avoir honoré nos engagements, d'avoir revu des êtres aimés tout en prenant soin d'eux. Réjouissons-nous même de nos trouvailles, comme d'autant de sujets de conversation !
M
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