Amis lecteurs, bonjour !
Des raisons de santé m'ont tenu quelque peu éloigné du Blog des tire-bouchons. Je me consolais en me disant que les vœux seraient la bonne occasion pour vous retrouver.
Mais le sort en a décidé autrement et mes vœux attendront :
Georges Féret et Guy Olive, deux amis, éminents membres du Club Français du tire-Bouchon, viennent d'entrer au Panthéon des collectionneurs.
Georges Féret, 98 ans, notre doyen, est parti le premier. Il s'est éteint le 4 décembre 2023 à Cannes.
Guy Olive est parti dans sa 88ème année, le 14 décembre 2023 à Saint-Sébastien-sur-Loire, laissant dans la peine son épouse Edith, sa fille Cécile et leur famille.
La mort réunit ainsi deux membres du CFTB, aussi différents que semblables.
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Nous évoquions Georges et Guy, et nos autres anciens que nous aimerions voir plus souvent, Alain Grondeau et moi, le 30 novembre dernier lors de la vente aux enchères à l'Hôtel des Ventes Giraudeau de Tours. Les nouvelles de Georges Féret nous venaient régulièrement de José Cardoso qui lui téléphonait chaque semaine. Alain Grondeau, qui faisait de même avec Guy Olive, me disait son inquiétude devant la dégradation de son état de santé.
J'étais heureux ce jour-là d'avoir enfin acquis un exemplaire original du livre de Guy Olive : 1828 - 1974 Tire-bouchons français - Brevets... et c'est le moment que choisit aussi un ami pour m'offrir le petit gendarme de Georges Féret qu'il venait d'acheter dans un lot !
Tours, 30 novembre 2023 :
Guy Olive et Georges Féret réunis pour mon plus grand bonheur
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Georges Féret m'avait reçu chez lui en 2017. Vous pourrez retrouver le compte rendu de notre rencontre sur le blog, cf. :
En voici un extrait :
"[...] Le collectionneur suivant était notre jeune doyen, Georges, 92 ans, artisan tabletier pas vraiment retraité. Georges m'accueillit chez lui, m'offrit un regard sur son monde et un autre, imprenable, sur la proche Méditerranée, avant de m'emmener, élégant gentleman, conduisant du doigt son coupé sportif, vers le restaurant où il a ses habitudes.
Histoire de vie, esprit d'entreprise, plaisir des rencontres, rituelles parties de pétanque et jeux de cartes, et surtout passion intacte pour la chine matinale sont les sujets qui ont animé notre conversation.
La visite qui suivit confirma ce que je pressentais : l'artisan tabletier était le père de sa collection de tire-bouchons !
Georges est le Geppetto de centaines de Pinocchio, petits personnages en bois sculptés par lui et reproduits par milliers [...].
Les uns et les autres semblent attendre sur leurs étagères l'ordre de Georges qui les mettra en mouvement !"
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Guy Olive était tout autre : monteur son à France 3, il n'était pas un fabricant, mais un chercheur invétéré. Il restera à jamais comme l'auteur du premier livre reproduisant les brevets des tire-bouchons français de 1828 à 1974, ne manquant pas pour autant de souligner l'inspiration venue de Jo Paradi, comme l'aide apportée par Daniel Jallageas, Alain Grondeau et quelques autres dans ses recherches.
J'ai présenté ici cet ouvrage. Cf. :
Guy était affable, souriant et plein d'humour. Savant modeste, il aimait cependant partager son savoir pour aider les jeunes collectionneurs, mais en toute discrétion.
XXVème Congrès du CFTB, Tours, mars 2017 : Assemblée générale avec,
au premier plan, Guy Olive, entre René de Gebhardt et Alain Grondeau.
(photo Martine Romain)
J'ai essayé sans succès de convaincre Guy de répondre à ma demande d'interview pour ma rubrique Who's Who : trop modeste, il a toujours refusé d'être placé sous la lumière... lui qui avait pourtant interviewé Georges pour la revue du CFTB !
Les Pisseurs, entretien Georges Féret et Guy Olive,
L'Extracteur, n° 51, Décembre 2007.
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Reposez en paix, généreux amis !
Pensées attristées pour vos familles et amis.
M
Tu parles bien de Georges FERET, car je ne connais pas Ferte ni Ferté, je crois que tu continues la fête. 😉😉.Fred et Martine
RépondreSupprimerBonne année
Bravo pour ces émouvants témoignages
RépondreSupprimerFred et Martine 😘
Merci Fred et Martine. J'ai évidemment corrigé cette coquille... et j'espère que Georges ne m'en tiendra pas rigueur !
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